Titre : Pour un instant de bonheur

Auteur : Soal

Source : les 5 tomes d'Harry Potter

Genre : mi sérieux mi délire.

Un auteur déplorait que ce soit toujours Harry qui se retrouve enceinte dans certaines fics donc…. Voilà ma réponse ^^

Dites moi ce que vous en pensez et si je dois continuer.

Pour un instant de bonheur Chapitre I

C'était un déjeuner comme les autres... tranquille, joyeux, bruyant. Les conversations allaient en effet bon train sur n'importe quel sujet: cours, petits amis, filles, quidditch, serpentards, griffondors, cela accompagné de bruits de mastications enthousiastes d'adolescents en pleine croissance.

A sa place habituelle, Harry était aussi insouciant que les autres, son principal problème étant de détourner l'attention d'Hermione des examens qui après tout ne viendraient que dans de longs mois et que selon elle il fallait prendre au sérieux dès à présent pour discuter nouveaux balais avec Ron. Tout allait bien.... après une cinquième et une sixième année riches en émotions et en larmes, le survivant pouvait aborder la septième en essayant de se comporter comme n'importe quel élève de Pouldard.

Et c'était si reposant...

Certes, le seigneur des ténèbres était en encore en activité, affaibli, privé de ses soutiens, il se tenait pour le moment dans une prudente réserve et Harry en était soulagé. Que celui qu'il devait un jour affronter d'après la prophétie reste le plus longtemps possible discret et le laisse profiter d'une vie étudiante normale, le laisse aussi profiter de.... Sirius...

A cette pensée, le regard émeraude se leva vers la table des professeurs, se braquant sur un homme, encore séduisant malgré ses nombreuses épreuves, qui riait à gorge déployée. Sirius...

Harry n'arrivait pas encore à croire que son parrain était bien là. Souvent, il ressentait le besoin de le chercher des yeux, de lui parler de n'importe quoi pourvu qu'il lui réponde et lui assure ainsi sa réalité. Il l'avait cru mort si longtemps... et pourtant il était là bien vivant à faire des plaisanteries, ici dans cette salle pleine de monde, sans avoir besoin de se cacher !!!

Après l'admission forcée de la réapparition de Voldemort par Fudge, celui ci avait été plus enclin à accepter les récits de Dumbledore. Dans une position précaire, pointé du doigt par la majorité de la population sorcière qui lui reprochait ses affirmations passées, il avait cru de bonne politique de faire une réhabilitation posthume à Sirius Black, homme courageux, résistant à celui dont on ne doit pas prononcer le nom et injustement accusé.

Et Sirius s'était révélé vivant................

"Harry regarde c'est drôle !!"

Un coup de coude de Ron Wesley le sortit définitivement de ses souvenirs et sa vision qui s'était faite floue reprit toute sa lucidité pour remarquer que l'objet des plaisanteries qui fusaient n'était autre que Séverus Rogue. Jusqu'ici rien d'étonnant. Depuis que Sirius était venu à Pouldard en tant que professeur de défense contre les forces du mal, les deux hommes s'étaient livrés à une guerre acharnée. Ce qui était par contre stupéfiant était l'attitude du maître des potions.

Ce dernier n'avait lancé aucun de ses sarcasmes dont il avait le secret, il ne se drapait pas dans son attitude glaciale et assez terrifiante pour les élèves, non... il... mangeait. Bon évidemment c'était normal mais leur si inhumain professeur paraissait être pris d'une soudaine fringale engloutissant tous les plats qui passaient à sa portée, volant même dans l'assiette du professeur Flitwick des cerises confites que ce dernier voyait disparaître avec regret mais que le regard noir de son collègue dissuada de protester.

"Qu'est ce qu'il a ton avis ?"

"Sirius lui a peut être jeté un sort" hasarda Hermione perplexe.

"Rogue n'a pas besoin de sort pour être bizarre" jeta Ron en observant la scène.

Sirius y allait de ses commentaires.

"Alors Servilo ? Ressembler à un tas d'ordures ne te suffit plus, tu ambitionnes de passer au stade au dessus, le tonneau de déchets ?"

La remarque cruelle et stupide n'était pas totalement infondée malgré la sveltesse de l'insulté, lequel avait les joues plus pleines depuis quelques jours et manifestement pris un ou deux kilos.

"Sirius voyons ! Séverus, venez j'ai à vous parler."

L'intervention plutôt froide de Dumbledore coupa court à ce qui aurait pu dégénérer en une énième bataille et détourna l'ancien fugitif de la stupeur qu'il avait eu en remarquant une étrange buée dans le regard de son vis à vis. Ce bâtard graisseux ne pleurerait tout de même pas à l'une de ses insultes ??? Il ne put le vérifier, celui ci s'étant levé de table et étant parti à la suite du directeur.

L'ambiance demeurait joyeuse, sauf pour les serpentards qui voyaient d'un mauvais oeil les autres maisons s'amuser de Rogue. Oui tout était normal... jusqu'à ce que la voix du très calme chef d'établissement de Pouldard fuse soudain sur un ton particulièrement aiguë.

- QUOOIIIIIIIIIIIII ???

***

Le lendemain fut surréaliste.

Albus Dumbledore avait déjà gagné du fait de ses nombreuses exentricités le surnom de vieux fou mais il fut sérieusement envisagé son possible envoi à Sainte Mangouste au service psychiatrique au vu de son comportement. Ayant totalement déserté son bureau, le puissant sorcier semblait avoir décréter pour une obscure raison que son professeur de potion avait besoin de repos et le suivait partout dans ce but. De la fabrication magique de coussins pour que le brun puisse s'asseoir confortablement ou étendre ses pieds aux éruptions inattendues dans les cachots pour invectiver un Séverus debout alors qu'il pouvait tout aussi bien faire son cours assis, Albus se comportait comme le détenteur d'un vase précieux en porcelaine qui pouvait se briser à tout moment. Il va sans dire que son attitude jetait Séverus dans un état d'énervement qui faisait se chuchoter qu'il allait peut être céder à la tentation d'étouffer son directeur avec sa propre barbe.

Et c'est ainsi que les suppositions les plus folles circulèrent, dont la plus répandue était que Dumbledore avait peut être appris la veille que Rogue était atteint d'une maladie incurable qui allait bientôt le faire renoncer à travailler, supposition qui faisait soupirer d'espoir les poussoufles, serdaigles et griffondors et donnaient des sueurs froides aux serpentards qui soutenaient d'ailleurs que ce vieux gâteux avait seulement atteint un degré de plus dans sa sénilité.

Néanmoins, les sentiments éprouvés à l'égard de ce sorcier fantasque furent inversés lorsqu'à la fin de cette journée pour le moins étrange, une violente dispute éclata. Albus Dumbledore explosa littéralement de colère face à son enseignant contre les forces du mal, lui ordonnant pelle mêle de : un : ne pas énerver Séverus

      deux : être exceptionnellement gentil envers ledit Séverus

      trois : le faire asseoir au lieu de le laisser arpenter les couloirs comme ça

     quatre : encore une insulte, un sarcasme, et on pourra s'enorgueillir du premier crapaud professeur dans l'histoire.

Sirus, qui n'avait fait que se moquer de son ennemi de toujours en insinuant qu'il était peut être atteint de boulimie chronique ou de décrépitude avancée, en resta pantois. Enfin quoi ? Ce n'était pas comme s'il avait déjà été aimable avec monsieur nez crochu.

Ledit propriétaire du nez en question ne paraissait pas savoir lequel des deux hommes il avait envie d'étrangler en premier, il finit par inspirer et par articuler assez calmement.

« Albus, vous devriez regagner votre bureau. Je vous assure que je me sens parfaitement bien et que je suis absolument capable de gérer les ridicules propos de monsieur Black. A force d'enseigner j'ai une certaine habitude de l'idiotie congénitale. »

« Espèce de… »

« Il suffit Sirius !! Séverus je sais ce que vous en pensez mais il faut le mettre au courant, il doit savoir »

« Pas question » lâcha l'interpellé d'une voix sifflante, son teint était encore plus pâle que de coutume.

« Vous savez que j'ai raison. C'est d'une trop grande importance pour lui être cach »

« Je ne vois pas en quoi ce serait important pour lui »

« Séverus !! »

« Euh dites.. ça ne vous ferez rien de ne pas me considérer comme la gargouille gardant l'entrée du bureau directorial ? »

« Venez avec moi Sirius. Nous prendrons un th »

Entraînant son cadet avec lui, le directeur sourit aux élèves curieux et déçus de ne pouvoir en apprendre plus car il serait inutile de compter sur Rogue pour connaître le fin mot.

« Au fait Séverus… allez donc vous allonger. »

C'est sur cette dernière phrase que les deux sorciers disparurent et que le troisième auquel il avait été conseillé de s'étendre hurla sur les gamins qu'ils n'avaient rien à faire dans les couloirs, que les cours allaient commencer et que c'était 50 points en moins pour Griffondors.

Les choses redeviendraient elles normales ?

La réponse fut négative quand un quart d'heure plus tard un fracas épouvantable retentit et que le professeur Rogue déclara avec nonchalance.

« Brown allez prévenir l'infirmière que Black s'est évanoui. »

A suivre.