Chapitre 1
Les mains d'Harry tremblèrent alors qu'il fixait avec une incrédulité totale ce qu'il tenait. Il déglutit : Cela semblait trop beau pour être vrai !
Malgré le fait qu'il ne devrait pas s'emporter aussi rapidement, une pique d'espoir venait pourtant pointer son nez dans son esprit, venant y semer des idées et même projets qu'il n'arrivait pas à faire taire.
Ce matin, à l'aube de son quinzième anniversaire, lorsque la tante Pétunia lui avait ordonné d'aller ranger le grenier poussiéreux du numéro 4 Privet Drive, il avait obéit sur le champ le regard de son oncle le dissuadant d'emmètre la moindre protestation- et était monté réarranger les boites.
C'était là que l'un de ces cartons avait bien failli lui tomber dessus, et seul ses reflexes acquit par la pratique du Quiddich lui avait permit d'éviter de se faire assommer. Mais la boite, elle, était tombée au sol renversant par la même occasion son contenu sur le vieux parquet poussiéreux.
Après avoir finit d'éternuer et toussoter pendant une dizaine de minutes, Harry avait consenti à retirer sa main de devant sa bouche, les lunettes de travers et les yeux larmoyants pour apercevoir ce qui semblait être une pile de lettres attachés entre elles au milieu de divers objets, dont d'anciens jouets de Dudley son cousin.
Par pure curiosité, il s'en était emparé se demandant au passage ce que toutes ces enveloppes pourraient bien faire dans le grenier- et y avait jeté un œil pour s'apercevoir que les dernières lettres dataient d'il y à six ans.
Pourquoi la Tante Pétunia conservait-elle ces enveloppes ici ? Ce n'était pas son genre de s'encombrer de choses qu'elle jugeait inutiles…
De plus en plus intrigué il en ôtât une du paquet et regarda d'où elle venait pour cligner des yeux : Du Japon ?
-Ha-se-tsu… décoda-t-il lentement en trouvant le nom de la ville étrange.
Il haussa les épaules et décachetât la lettre et se mit à la lire :
Ma très chère nièce Pétunia.
Dès les premières lignes, le jeune sorcier marqua un temps d'arrêt, alors comme ça il avait une grand-tante autre que Marge ? Et lié par le sang ?
Il secoua la tête, déterminé à ne pas se laisser déconcentrer avant la fin de la missive au cas où sa famille actuelle viendrait le déranger et reprit sa lecture :
Comment vas-tu depuis tout ce temps ? Moi je t'avoue que ce n'est pas trop la forme, la vieillesse et ma maladie me prennent beaucoup d'énergie et j'ai bien peur de ne pas pouvoir vivre encore bien longtemps… Au moins je rejoindrais mon très cher mari et ma petite Lily qui me manque terriblement.
En parlant de Lily… Comment va ce très cher Harry ? Tu me parles souvent de Dudley mais rarement du fils de ta sœur. Tu sais, j'aurais souhaité que lui et Yuuri (l'enfant de ma fille, Hiroko) puissent se rencontrer, Yuuri à peut-être 9 ans de plus mais je suis sûr qu'ils se seraient bien entendu… Tu sais, mon petit fils est ma plus grande fierté, si toi Dudley à commencé la boxe, Yuuri, lui est apparemment destiné à devenir un grand patineur qui, j'en suis persuadée, ira loin.
Malgré le fait que je sois née en Angleterre, les plus belle années de ma vie sont celles passées au japon aux cotés de mon défunt mari et ma descendance.
N'oublis pas Pétunia : Qu'importe qui est ta famille, chéri-là, tu n'en auras qu'une toute ta vie.
Kelly Mastumoto*, ta tante adorée.
Choqué, Harry leva le nez de la lettre, ses pensés complètement embrouiller dans son esprit tentant d'appréhender aussi vite que possible ces nouvelles informations.
-Par Merlin, souffla-t-il en s'appuyant contre une pile de carton, son regard toujours sur le morceau de papier ou la belle écriture en boucles se détachait, c'est trop beau pour être vrai n'est-ce pas ?
Il avait un autre cousin ! Enfin un cousin éloigné plus précisément.
De plus sa grande tante semblait avoir été une personne vraiment gentil de son vivant (d'après la lettre il en avait déduit qu'elle était morte déjà depuis six ans), elle avait même demandé des nouvelle de lui à la tante Pétunia, bien que celle-ci ne semble jamais lui avoir parlé de lui…
Perdu dans ses pensés, il n'entendit qu'à la dernière minute son oncle monter l'échelle.
-Que diable fais-tu ! S'écria-t-il d'une voix forte et rocailleuse le prenant par surprise, au lieu de lambiner va t'occuper du jardin !
Dissimulant rapidement la lettre derrière son dos, Harry se tourna vers son oncle un sourire crispé aux lèvres :
-Bien mon oncle, dit-il, je fini de ranger ça –il désigna une caisse au hasard- et je m'y mets.
L'homme remua sa moustache grisonnante le fixant de ses petit yeux porcin pendant quelques secondes durant lesquelles le sorcier fut terriblement mal-à-l'aise, puis se détourna.
-Mouais, grommela-t-il, tu as intérêt à te dépêcher sinon…
Il n'ajoutât rien, parfaitement conscient que son neveux comprenait et fit demi-tour pour redescendre par la trappe, l'échelle grinçant dangereusement à chacune de ses étapes.
Ce ne fut qu'une fois assuré que son oncle était bel et bien partit qu'Harry s'autorisa à souffler, sortant la lettre de derrière son dos et la fixant longuement.
Que faire maintenant qu'il connaissait l'existence de ce Yuuri ? Devrait-il lui envoyer une lettre pour entamer une correspondance avec lui…
Plus il y songeait, plus l'idée lui semblait séduisante : Au lieu d'envoyer Hedwige chez Hermione ou Ron sans obtenir aucune réponse en retour, il pourrait l'envoyer chez « Yuuri » et entamer un échange de lettre avec son cousin éloigné qui lui, il en était persuadé, était probablement plus sympathique que Dudley.
Mais plusieurs problèmes se posaient, la distance qu'avait à parcourir Hedwige jusqu'au Japon n'en étant pas un (c'était une chouette magique après-tout !) mais la réaction qu'aurait ce Yuuri lorsqu'il lirait sa lettre –s'il comprenait déjà l'anglais- et s'apercevrait que l'animal avait volé à travers différents continents... Yuuri était un moldu à coup sûr. Puis aussi comment savoir si son cousin éloigné vivait encore à « Hasetsu » ?
Malgré tous ces facteurs négatifs, Harry était prêt à tenter le coup. C'est pourquoi il s'empara du paquet de lettre, le cacha sous sa large chemise, faisant trois fois sa taille, et descendis à son tour fermant la trappe derrière lui pour aller s'occuper du jardin.
….
Le soir même, tard, après avoir effectué toutes les taches journalières que les Dursley lui imposaient, Harry pu enfin s'assoir sur son lit et ressortir sa trouvaille d'il y avait trois heure, portant un regard pensif sur Hedwige qui se ragaillardit en voyant l'attention que son maitre lui portait.
-Je vais le faire ! S'exclama finalement Harry en se levant d'un bond et effrayant sa chouette qui lui jetât un regard courroucé.
Sans attendre une seconde, il se précipitât sur son bureau et sortit du papier à lettre d'un des tiroirs avant de se mettre à écrire fébrilement.
Bonjour, je suis Harry Potter le fils de Lily Potter fille de Lilith** Evans qui avait une sœur nommé Kelly Matsumoto. Ta grand-mère.
Bref, je suppose que tu as maintenant réalisé que j'étais ton cousin (éloigné). Si tu te demande qui est ce fou qui t'envois cette lettre par chouette –qui s'appelle Hedwige au passage-, eh bien tu as ta réponse…. Je viens juste d'apprendre ton existence par une lettre de ta grand-mère qui entretenait une correspondance avec ma tante qui a prit fin il y a six ans…
Je souhaiterais, à vrai dire, moi aussi avoir une correspondance avec toi comme ma tante et ta grand-mère… En apprendre plus sur ma famille, ce que tu fais dans ta vie, as-tu une petite amie ou même femme bien que tu ne dois pas avoir plus de 25 ans, qu'aimes-tu ? Quel est ton aliment préféré ?
En attendant une réponse positive.
Cordialement, Harry.
Ps : Ne t'inquiète pas pour Hedwige : C'est une race trèééés rare de chouette capable de voyager à une vitesse fulgurante et sur des milliers de kilomètre, donc n'hésite pas à lui donner ta lettre. Par contre ce serait gentil de la nourrir et désaltérer.
Le sorcier soupira et posa sa plume relisant la lettre qu'il venait de rédiger, se demandant si Yuuri allait le prendre au sérieux… Il fallait avouer que son mensonge pour cacher la nature magique de sa chouette semblait complètement ridicule…
Or, malgré toutes ces incohérences et abrupté de sa missive, il alla l'attacher à la patte d'Hedwige qui ébouriffa ses plumes en prévisions du vol.
-Apporte ça à Yuuri au japon à Hasetsu, dit-il à sa chouette qui cligna de l'œil avant de décoller dans un tourbillon de plumes une fois la fenêtre ouverte.
Harry observa l'oiseau ne devenir qu'un point à l'horizon puis se détourna pour aller s'écraser la tête la première dans son oreiller, manquant au passage de briser ses lunettes qu'il avait toujours sur son nez.
Il espérait de tout cœur avoir une réponse, puis une correspondance dans lequel il pourrait apprendre à connaitre ce cousin dont il ignorait tout pour le moment.
Sans qu'il ne s'en rende compte, ses yeux se fermèrent progressivement et il glissa bientôt dans un sommeil réparateur, où cette fois, aucun cauchemar sur le retour de Voldemort vienne le déranger.
….
-Yuuuuri !
Un puissant hurlement éveilla en sursaut Yuuri Katsuki, jeune homme dans la vingtaine, qui manqua de tomber de son lit.
-Victor ? Marmonna-t-il d'une voix pâteuse et tâtonnant autours de lui pour attraper ses lunettes qu'il mit sur son nez une fois trouvées.
Ses yeux marrons parcoururent les murs familier de sa chambre à Hasetsu au Japon avant de repousser les couvertures et de s'assoir sur le bord du matelas.
Au même moment, des bruits de course retentissaient dans le couloir et la porte de sa chambre fut brutalement claquée contre le mur, révélant par la même occasion un homme séduisant aux yeux bleu pale et cheveux argenté d'une taille avoisinant les 1mètre80, dans son embrasure.
-Yuuri ! Geignit celui-ci d'une manière enfantine en se jetant sur le lit, décidément tu es une vrai marmotte ! Cela fait une bonne dizaine de minutes que je t'appelle !
Commençant enfin à réellement se réveiller, le jeune homme à lunettes repoussa les bras qui s'étaient enroulé autours de sa taille provoquant un chuintement de son compagnon qui ne renonça pas pour autant dans ses caresses.
-Yuuri ! Répétât-il en enfouissant son nez dans le cou de l'autre homme qui, cette fois, ne se déroba pas.
-Qu'y à-t-il ? S'enquit le jeune homme en soufflant sur une mèche brune de son front tombant devant ses yeux, il y a un problème ?
Aussitôt, le dénommé Victor fut de nouveau debout et s'empara de la main du brun qui se laissa trainer, habitué à l'exubérance matinale de son compagnon.
Au passage, ils croisèrent les parent de Yuuri, gérants de l'hôtel qu'était leur maison, et la sœur de celui-ci qui émit un gloussement en les apercevant :
-Déjà debout les tourtereaux ?
Pour toute réponse, son frère lui tira brièvement la langue, acte auquel elle répondit en allant jusqu'à abaisser sa paupière inférieur, lui donnant un vague air de zombi.
Le jeune homme ne s'en offensa pas, il avait l'habitude des taquineries de sa sœur, de plus qu'elles étaient vraies : En effet, Victor et Yuuri étaient tout deux des patineurs reconnu au niveau mondial, -l'un russe, l'autre japonais- s'étant fiancés à Barcelone juste avant la finale du grand prix. A ce moment, Victor était son coach, celui qui le mènerait à la victoire, mais maintenant, ils étaient fiancés et le mariage était pour bientôt. Or ils hésitaient encore : Se marier en France, Espagne ou bien Angleterre ? De plus il fallait que tout leurs amis soient disponibles, surtout Yurio qui avait tendance ces temps-ci à voyager beaucoup avec son nouvel ami Otabek lui aussi un patineur qu'ils connaissaient.
En attendant, ils vivaient pour le moment chez les parents du japonais.
Le brun était tellement perdu dans ses pensés qu'il ne remarqua pas que son compagnon s'était arrêté et son visage fit une rencontre avec le dos de son futur mari lui tirant un gémissement.
-Regarde ce que Makachiin à trouvé, déclara Victor en désignant un chien marron à poil bouclés à l'extérieur qui tournait autours d'un arbre ou une forme blanche immobile pouvait être aperçue sur une branche basse.
-C'est une chouette ? Se demanda tout haut Yuuri en plissant les yeux pour mieux apercevoir l'animal.
-Et elle est blanche, ajoutât le russe, cela fait déjà un bon moment qu'elle est ici… On dirait presque qu'elle attend quelque chose.
Haussant les épaules, ils s'en approchèrent, attrapant au passage l'énorme caniche pour éviter que celui-ci ne bondisse partout, et dévisagèrent l'oiseau qui posa un regard ennuyé sur eux.
-Hou-hou ! Ricana Victor en imitant le cri de l'animal qui se détourna.
Cela amusa fortement son fiancé qui se reteint de rire en voyant la mine mi-surprise mi-outré qu'affichait en ce moment le patineur russe en voyant la chouette lui montrer un dédain qu'on jugerait presque humain.
-Yuuuuuri, pleurnicha l'homme aux cheveux argentés en allongeant excessivement les syllabes.
A l'entente du nom du japonais, les yeux de la chouette blanche semblèrent briller et elle se laissa tomber de son perchoir pour atterrir sur le petit brun qui poussa un cri surpris tentant de désarçonner l'animal qui ne lâchait pas prise.
Cette fois, ce fut au tour de Victor d'éclater de rire.
-Ne rigole pas ! Glapit Yuuri en sautant dans tout les sens, aide-moi !
-Arrête de bouger pour commencer.
-J'aimerai bien t'y voir ! Répliqua le patineur.
Finalement, ce ne fut grâce qu'à la sœur de Yuuri, Mari, attiré par le vacarme, que l'animal fut décroché.
Une fois à l'intérieur de l'hôtel, ils posèrent la chouette sur une table basse où ils avaient l'habitude de manger et les parents le rejoignirent pour examiner la créature.
-Il semble qu'elle n'ait pas peur des humains, déclara une petite femme rousse rondouillette.
-Maman à raison, dit Mari en caressant le crâne de l'animal qui claqua du bec, mais au fait… Ce n'est pas une lettre ?
Elle pointât du doigt la patte de l'oiseau ou une enveloppe semblait être solidement attachée.
-Waouh ! S'extasia Victor des étoiles dans les yeux, je ne savais pas qu'au japon des chouettes voyageuses étaient utilisées pour communiquer ! Peut-être est-ce un message secret !
-Allons, allons, rit le patriarche de la famille Katsuki amusé par la façon de penser de son futur gendre.
Au même moment, Yuuri tendais une main timide vers l'oiseau, priant silencieusement pour que celui-ci ne décide pas qu'avoir un morceau de sa main serait-une bonne idée.
Lentement, il détacha avec de doux gestes l'enveloppe qui tomba à plat sur la table attirant l'attention de toute la maisonnée et la chouette fit un petit bond sur le coté comme pour l'inviter à se saisir de la lettre. Ce que Yuuri fit, la décachetant dans un silence inhabituel pour l'endroit et les personnes présentes puis commença à lire.
Plusieurs minutes s'écoulèrent durant lesquelles rien ne se passa, puis les yeux du jeune adulte s'écarquillèrent alors que sa bouche s'ouvrait sous le choc.
-Qu'est-ce que c'est ? Interrogea Victor avec enthousiasme, une lettres secrètes du gouvernement ? D'amants secrets ? Un bon de commande ?
Pour toute réponse, son fiancé lui passa la lettre qu'il lu rapidement, ses yeux survolant les lignes avant d'afficher lui aussi un air de surprise, bien que plus doux et à son tour passer le papier aux autres occupant de la table jusqu'à que celui-ci ait fait le tour.
-Maman… Commença Mari.
-Je n'en savais rien, coupa la femme rousse une main sur la joue, votre grand-mère ne me parlait jamais de sa famille anglaise… Je suis toute aussi surprise que vous.
Pendant un instant, ils se fixèrent tous, leur regard allant de, la maintenant identifiée, Hedwige à la lettre avant de passer sur Yuuri à qui la missive était destiné.
-Tu vas répondre ? Demanda Victor.
-Je pense que oui, murmura le brun les mains sur ses genoux et une expression déterminé sur le visage, cette personne n'a pas l'air d'avoir une vie facile d'après certaine de ses phrases…
-C'est surtout la manière dont il semble désespéré d'avoir une famille qui nous fait tiquer, remarqua Mari en reniflant, on dirait qu'il n'aime pas vraiment la sienne pour vouloir se tourner vers des personnes vivant à des milliers de kilomètre de la banlieue de Londres.
-La banlieue de Londres ?
-C'est marqué sur la lettre.
Entre-temps, Yuuri s'était levé et précipité dans sa chambre pour revenir avec du papier à lettre entre ses mains et quelques stylos.
Sans attendre une réponse ou remarque de sa famille, il se mit à griffonner frénétiquement, les reflets sur les verres de ses lunettes dissimulant ses yeux.
-On dirait qu'il est d'accord pour commencer une correspondance, pouffa Mari, tant mieux, ce « Harry » -Elle déforma complètement le nom typiquement Anglais- à l'air d'avoir vraiment besoin de quelqu'un à qui parler.
Yuuri choisit ce moment pour lever la tête de sa lettre, la glissant dans une enveloppe avec de jolis motifs floraux représentant des pétales de cerisiers :
-Voila ! S'écria-t-il victorieusement en levant la lettre au-dessus de sa tête, on peut lui renvoyer ! Ou est Hedwige ?
-Je crois que tu vas devoir attendre un peu pour la chouette, s'éclaffa Victor en montrant du doigt un coin de la salle ou Makachiin et Hedwige s'étaient blottis ensembles, l'oiseau dans le creux du ventre du chien, complètement endormis.
….
Plus d'une semaine était passé depuis le départ d'Hedwige et Harry, bien que ne s'inquiétant pas, s'ennuyait de sa chouette. Elle était après tout, sa seule amie ici au numéro 4 Privet Drive.
Le sorcier soupira en essuyant sa sueur de son front : En cette chaude journée de canicule être dehors n'était pas de tout repos, mais Harry tenait bon et effectuait les taches que lui avait confié l'oncle Vernon, à savoir désherber pour la deuxième fois cette semaine le jardin.
Voila pourquoi il était dehors par un temps pareil, les manches retroussés jusqu'au coude et couvert de terre de la tête aux pieds.
Un légé bruit attira alors son attention sur sa gauche et il aperçut brièvement un drôle d'homme mal-rasé aux allures de clochard et yeux injecté de sang le fixant d'une manière qu'il semblait croire discrète avant de se détourner et remonter la rue comme si rien n'était.
Harry renifla dédaigneusement : Il n'était pas totalement idiot, il savait parfaitement que cet homme avait probablement été embauché par Dumbledore pour surveiller ses actions, il aurait juste préféré que si quelqu'un était là pour le protégé ce serait non pas un pochard à l'air d'ivrogne mais une personne suffisamment discrète pour ne pas qu'il le remarque.
-Harry !
La voix perçante de la tante Pétunia se fit entendre de l'intérieur de la maison et le jeune sorcier soupira avant de monter les marches du perron pour voir de quoi la femme avait besoin. Par contre ce qui l'étonna furent les vociférations de l'oncle qui retentirent soudainement le poussant à débouler en trombe dans la cuisine au mur carrelé pour apercevoir une Hedwige complètement exténue dans l'évier.
Savoir comment elle était arrivé là était un mystère et le jeune sorcier ne perdis pas une seconde pour la récupérer évitant au passage un coup de spatule que l'oncle Vernon –le visage complètement violacé- avait tenté de lui assener sous les couinements de sa Tante outré que son instrument de cuisine serve à ces fins.
Il grimpa quatre-à-quatre les escaliers, croisant au passage son cousin qu'il eut du mal à éviter étant donné son envergure, puis s'enferma dans sa petite chambre.
Une fois chose faite, il alla poser Hedwige dans sa cage et lui versa une quantité généreuse de Miamhiboux avant d'examiner sa patte, son cœur ratant un battement en voyant une enveloppe rosâtre attaché à celle-ci.
Tendant une main tremblante, il la détacha, ignorant le regard agacé de sa chouette qu'il dérangeait alors qu'elle se désaltérait et la décachetât.
Maintenant qu'il avait une réponse, il se sentait beaucoup moins sûr de lui, appréhendant le moment ou il se mettrait à la lire. Et si Yuuri lui avait demandé de ne pas lui envoyer de message ? Ou qu'il ne voulait pas avoir de correspondance avec lui ?
S'inquiéter pour le moment était inutile, décida-t-il sa détermination prenant le dessus, c'est pourquoi il prit une grande inspiration, décachetât la l'enveloppe et déplia un joli papier représentant un bel arbre aux pétales roses et se mit à lire :
Bonjour cher cousin éloigné, je suis Yuuri Katsuki.
Je dois avouer que j'ai été très surpris en voyant Hedwige perchée sur un arbre à l'extérieur, si Makachiin, le chien de Victor, mon fiancé (et oui, toi qui me demandait si j'avais une petite amie ou femme, désolé de te décevoir mais c'est un homme) ne l'avait pas repéré, je ne sais pas si je l'aurais vue…
A vrai dire je suis vraiment étonné d'avoir de la famille en Angleterre, ma grand-mère ne nous a jamais parlé de son pays natale donc je suis plus que ravi de savoir que j'ai de la famille là-bas, c'est une des rares contrés que je n'ai pas visité ! Etant un patineur ainsi que mon fiancé nous avons chacun été dans divers pays.
Mais trêve de bavardage. Tu voulais en savoir plus sur moi ? Eh bien premièrement sache que tu as aussi une cousine éloigné, ma sœur Mari, qui te passe le bonjour ainsi que mes parents et Victor, deuxièmement et conformément à une de tes questions mon plat préféré est le katsudon (plat à base de riz, œufs et porc) et j'ai 24 ans.
Maintenant à toi de me parler de toi dans la prochaine lettre, ma famille et moi sommes curieux.
Yuuri
Ps : Hedwige et Makachiin s'entendent à merveille.
Harry abaissa la lettre de son visage révélant un énorme sourire, il reteint un cri et résistât à l'envie de se mettre à faire une danse de joie et, à la place, reprit immédiatement sa plume pour répondre à son nouveau correspondant.
Peut importe à quoi ressemblait ce cousin mystérieux, ou s'il était gay, il l'adorait déjà.
…..
*Elle a prit le nom de son mari.
** Ils l'appellent juste Mrs Evans… Je n'ai pas trouvé son prénom.
Voila donc le premier chapitre de ce Cross-over, j'ose espérer qu'il vous plaira.
Bref. Review ?
