Disclaimer: Le monde et les personnages de Fascination appartiennent tous à Stephenie Meyer. Par contre, Edward m'appartient... dans mes rêves... L'espoir fait vivre.
Je dédicace cette histoire à Daphné que j'adore et à qui je fais de gros bisous! J'espère que cela le plaira.
Chapitre 1
« Rien ne t'y oblige, Bella »
C'était l'une des dernières paroles que ma mère avait prononcées avant que je parte. Ces derniers temps, cette phrase se répétait sans cesse dans ma tête. Elle me narguait. C'est vrai que j'étais venue à Forks de mon propre gré et il arrivait parfois que je le regrette. Pourtant, j'adorai habiter chez Charlie, il était si facile à vivre. Il n'était pas du tout envahissant comme Renée, au contraire, il me laissait de l'espace. Il prenait aussi son rôle de père à cœur, il ne me négligeait en aucun cas. J'apprenais à le connaître et c'était vraiment plaisant.
La seule chose qui me faisait regretter d'être venue à Forks était en fait une personne. Récemment, j'avais l'impression d'être suivie. Ce qui était assez effrayant. J'avais également reçu un bon nombre de lettres anonymes qui laissaient parfaitement comprendre les intentions de l'expéditeur. J'avais un mauvais pressentiment. Je sentais que cela allait mal se terminer.
Je n'en avais parlé à personne. A quoi bon ? Inutile de les inquiéter. Ils avaient déjà assez à faire sans leur rajouter d'autres problèmes.
Pourtant, je ne pouvais pas ignorer ces lettres. Il fallait que je fasse quelque chose. Mais quoi ? Je ne savais pas par où commencer et ne pouvais commencer des recherches à l'aveuglette. C'était sans issue.
Avec un soupir, je montai dans ma camionnette et démarrai. Le rugissement qu'elle produisit au démarrage me fit sursauter, comme à son habitude. J'ignorai si un jour j'allais m'y faire. Cette Chevrolet rouge était un cadeau de Charlie, pour mon arrivée à Forks. Bien qu'elle était vieille, lente et imposante, je l'avais adorée dès le premier instant.
Le chemin du lycée se fit sans événement important et bientôt, je parcourus les couloirs des bâtiments en direction de mon premier cours.
- Bella !
Je me retournai en direction de la voix. Jessica Stanley se tenait quelques mètres plus loin, avec une expression que je connaissais trop bien. Il avait du se passer quelque chose et j'en allais très vite être informée.
Jessica était la première amie avec qui je m'étais liée, à mon arrivée dans cette petite ville. Elle avait pris très à cœur son rôle de prendre en charge la nouvelle élève. Je devais avouer que nous étions assez opposées. Elle adorait écouter les commérages du coin et les raconter à qui voulait. Elle parlait aussi beaucoup. J'avais honte de l'avouer mais parfois, j'étais contente de prendre congé d'elle. Ses constants babillages me donnaient des maux de tête.
Elle s'approcha, presque en accourant et m'entraîna dans les toilettes les plus proches. Je remarquai qu'elle tenait une lettre à la main. Cela attisa ma curiosité. Qu'est-ce que cela pouvait-il bien être pour rendre Jessica aussi excitée ? Elle s'assura que les cabines étaient désertes avant de reporter son attention sur moi.
Elle me tendit la lettre, tout en sautillant sur place. Je la pris, intriguée et regardait le devant. Mon nom « Isabella Marie Swan » était inscrit sur le devant.
Les battements de mon cœur s'accélérèrent et j'eus quelques difficultés à respirer. Oh non, cela recommençait. Non pas que cela se soit arrêté un jour mais une grande partie de moi l'espérait.
- Où as-tu eu ça ? je lui demandai d'une voix tremblante.
Elle ne nota pas mon changement de comportement et continuait de faire des bonds en l'air, d'un air impatient.
- Je l'ai trouvé sur ta table, ce matin. Je ne pouvais décemment pas attendre ton arrivée alors je t'ai cherchée. Ne t'inquiètes pas, je ne l'ai pas ouverte.
Bien que cela la démangeait.
- Mais je meurs de savoir qui cela peut bien être, poursuivit-elle avec une note de jalousie. J'ignorai que tu avais un admirateur secret ! Allez, ouvre-là !
Les mains tremblantes, j'ouvrai la lettre. A l'intérieur se trouvait un petit papier blanc où quelques phrases y étaient écrites :
Isabella,
Merci pour cette nuit plus que plaisante. J'aime te voir dormir, la clarté de la lune à travers ta fenêtre illuminait ton visage. Cela ne te rendait que plus belle et désirable.
Le pull noir que tu portes te sieds à merveille, cela éclaircit ton teint. Sais-tu que tu as une très belle gorge ? Très accessible…
N'oublie surtout pas. Où que tu sois, je te vois…
Inconsciemment, je refermai ma veste autour de mon cou. J'avais les mains moites, le corps tremblant et je pouvais entendre les battements de mon cœur, affolés. Qui était-il ? Que me voulait-il ? Me regardait-il, en ce moment-même ? Pourtant c'était impossible, il n'y avait aucune fenêtre dans la pièce.
S'était-il vraiment introduit chez moi ? Oh mon dieu, qu'allais-je fais ? Je n'étais plus en sécurité nul part.
Devais-je prévenir quelqu'un ? Charlie ? Jessica ?
Reportant mon attention sur cette dernière, je remarquai qu'elle s'était emparée de la lettre et qu'elle la fixait, paralysée comme moi. Elle avait les yeux ronds et la bouche grande ouverte. Elle leva la tête dans ma direction, tout aussi abasourdie que moi. C'était la première fois qu'elle était sans voix. Si la situation n'était pas aussi dramatique, j'aurais probablement ri.
- Oh mon dieu, Bella ! s'exclama-t-elle quand elle put reprendre le contrôle de ses émotions. Tu sais qui t'a envoyé ça ?
Je secouai ma tête en signe de dénégation. Même si les lettres étaient écrites à la main, je ne reconnaissais pas l'écriture.
- Qu'as-tu l'intention de faire ? Il faut en parler à la police ! Ton père est le Chef de la ville ! Il fera sûrement quelque chose !
- Je ne sais pas, je ne voudrais pas lui imposer mes problèmes. Cela se trouve, ce n'est qu'une petite blague. Une blague de très mauvais goût, tentai-je de résonner sans conviction.
- Une blague ? Comment expliques-tu le fait qu'il sache que tu portes un pull noir ? Ce matin, je suis arrivée l'une des premières et la lettre était déjà là. As-tu vu quelqu'un d'autre que ton père avant d'aller au lycée ?
Le fait qu'elle parle de mes vêtements me fit peur. Je commençais à réaliser l'ampleur de la situation. Je ne savais pas ce qui était le plus effrayant : qu'il s'introduise chez moi pour me regarder dormir ou bien qu'il m'espionne le matin.
- Ce mec est un malade ! Cela n'a rien d'une blague ! poursuivit Jessica en haussant la voix.
Elle s'inquiétait vraiment pour moi ce qui, d'une certaine façon, signifiait qu'elle tenait un tant soit peu à moi.
- Il s'est passé quelque chose de similaire, il y a quelques années, dit-elle.
A présent, elle avait toute mon attention.
- Quoi ?
- Oui, soupira-t-elle en essayant de reprendre son calme. Je n'étais qu'une enfant à l'époque mais mes parents m'en avaient parlé pour me mettre en garde. Tu sais, pour que je fasse attention aux étrangers et tout. Bref, tu vois le genre. Ils m'ont dit qu'une fille d'ici, il y a quelques années, avait reçu ce genre de lettres aussi. Elle avait aussi l'impression d'être suivie où qu'elle aille. Elle avait appelé la police mais ils n'avaient rien pu faire. Tout ce que l'on sait, c'est que du jour au lendemain, elle a disparue. Sûrement assassinée. On n'a jamais retrouvé son corps.
Je me sentis glisser tout doucement contre le mur, pour me retrouver assise sur le sol, complètement désemparée. C'était vraiment du sérieux alors. Je n'avais quasiment aucune chance m'en sortir. Le pressentiment que j'avais depuis quelques jours ne cessait de se renforcer au fil du temps. Je savais que quelque chose allait se produire. Quoi ? Je n'en avais aucune idée.
Que devais-je faire ? Apparemment, cet homme était soit la même personne que celui qui avait tué la jeune fille, soit c'était une sorte de fanatique qui copiait les méthodes d'un autre. Dans tous les cas, ce n'était pas une blague. Personne à Forks n'était assez cruel pour faire une chose pareil. De plus, je n'avais aucun ennemi mis à part peut-être Lauren Mallory qui ne supportait pas que Tyler Crowley s'intéresse à moi. Cependant, elle n'irait pas aussi loin, elle en était incapable.
Je pris une grande inspiration pour tenter de garder mon calme et d'éclaircir mes idées. Cela ne fonctionnait pourtant pas. J'avais l'esprit embrouillé. J'avais des difficultés à respirer. J'étouffai. J'étais comme piégée. J'avais le sentiment d'être enfermé d'une une petite pièce sombre et d'avoir l'incapacité d'en sortir. Je n'étais pas du genre claustrophobe mais à ce moment-là, il fallait à tout prix que je sorte. Ce que je fis.
Je me levai précipitamment et quittai les toilettes à grande vitesse, cherchant la plus proche sortie. Je me fichai des cours, il fallait vraiment que je soie à l'air libre. Jessica me suivait de près, ne voulant pas lâcher l'affaire.
Une fois dehors, l'air frais me frappa au visage ce qui me fit le plus grand bien. Je respirai quelques instant, gardant les yeux fermés. Cependant, je fus tirée de ma rêverie par mon amie :
- Bella, tu dois en parler à ton père. Maintenant. Je suis sérieuse.
Je savais qu'il n'y avait aucune autre solution. Il fallait que j'en parle à Charlie. Mais Forks était une petite ville, tout le monde serait au courant pas plus tard que demain.
- D'accord, consentis-je, je le lui dirai ce soir, quand il rentrera.
- Non, Bella, cela ne peut pas attendre, reprit Jessica d'une voix forte. Imagine que tu te fais agresser sur le chemin du retour ou même chez toi, quand tu es toute seule. On ne sait pas de quoi il est capable, il faut absolument que tu appelles la police maintenant.
Je n'avais jamais vu Jessica parler avec autant de gravité. Je l'avais peut-être sous-estimée. En essayant d'effacer le sentiment de culpabilité qui montait en moi, j'acquiesçai sans trop savoir quoi dire.
- Bien, dit-elle. Va à l'accueil et appelle le poste de police. Pendant ce temps-là, je vais en cours prévenir le professeur de ce qu'il se passe.
Je hochai la tête une nouvelle fois puis commençai à partir lorsque Jessica me rappela :
- Bella ?
Je me retournai. Elle avait une expression embarrassée.
- Je sais que je n'ai pas vraiment été une amie modèle envers toi à cause de Mike et du reste. Mais sache que je serais toujours là pour toi. Tu fais parti de la famille maintenant. La famille Forks.
Je restai sans voix. Je ne savais que dire. De ce côté-là, j'avais hérité de Charlie. Je détestais montrer mes sentiments et étais assez mal à l'aise lors des démonstrations d'affection. Néanmoins, j'étais vraiment touchée par les paroles de Jessica. Je lui répondis avec un pathétique « merci », ne pouvant articuler un autre mot puis pris la direction de l'accueil. Je ne pouvais m'empêcher de penser que ses paroles étaient comme une sorte d'adieu. J'étais comme condamnée, attendant ma prochaine exécution. Et il n'y avait aucun moyen de m'en sortir.
Le coup de téléphone fut assez éprouvant, je devais l'avouer. Charlie avait tellement paniqué qu'il voulait appeler le FBI ou que sais-je encore. Apparemment, c'était lui qui s'était occupé de l'affaire de la jeune fille disparue, quelques années plus tôt. Le fait que je me retrouvais dans la même situation le rendait hystérique. Je ne l'avais jamais vu, enfin entendu, comme cela et j'étais assez choquée. C'était comme s'il avait plus peur pour moi que je ne l'étais. Il voulait me renvoyer à Phoenix et bien que cela fut tentant, je refusai. Si cet homme me poursuivait, il me suivrait jusque là-bas. Je ne voulais pas mettre en danger Renée et Phil. Si ce n'était pas le cas, il s'en prendrait certainement à quelqu'un d'autre. S'il fallait que quelqu'un souffre, c'était moi et personne d'autre.
Je raccrochai, un poids lourd sur les épaules. Mrs Cope qui se trouvait à côté avait évidemment entendu notre conversation et me regardait bouche bée. Sans aucun doute, le lycée entier serait au courant avant la fin de la journée. J'évitai son regard qui était sûrement emprunt de pitié à présent.
- Hum… est-ce que je pourrais avoir un billet d'excuse pour la journée ? Je dois me rendre au commissariat pour…
Je n'arrivais pas à finir ma phrase. Pourquoi allais-je au commissariat ? Pour porter plainte ? Contre qui ?
Mrs Cope comprit à l'instant et s'empressa de m'en écrire un. Ses facultés semblaient être revenues, à mon grand soulagement. Je ne voulais pas avoir à endurer ses regards, celles de Jessica et Charlie, que je devinais à travers le téléphone, suffisaient amplement.
- Je suis désolée, Isabella, me dit la secrétaire en me tendant le bout de papier.
Je le pris, le lui arrachant presque. Encore une fois, il fallait que je sorte à tout prix. Elle avait parlé comme si tout était fini. Comme si j'étais déjà morte.
Voilà, j'espère que ce premier chapitre vous aura plu. C'est ma première fanfiction sur Fascination et j'y ai mis pas mal de temps dessus. Quelques autres chapitres sont déjà écrits.
Bref, n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire en me laissant votre avis.
Bisous
Perle Bleue
