Ce que l'on pense de moi, je ne l'écoute pas...
Ce que l'on dit de moi, je ne le comprends pas...
Depuis longtemps je ne vois plus le soleil, je marche dans le noir le plus sombre.
Depuis longtemps mes pieds ne suivent pas le chemin tracé.
Et pourtant, petit à petit je trace ma route parmi vous.
Et chaque jour la lumière se fait plus faible.
Pas à pas l'arrivée s'éloigne
Je recule sans bouger dans cette nuit éternelle.
On dit de moi que je ne suis q'une couche de glace...
Une pierre, dans un champ de fleurs.
Gris, terne et froid, voilà ce que je suis.
Ne le voyez vous pas ?
Dans un champ de fleurs, une pierre
Pierre couverte de glace
Glacée jusqu'au sang
Sans lumière et immobile.
Et pourtant éternelle dans son absence...
Ceux qui pensent me connaître s'égarent
Ceux qui me jugent ...
On dit de moi que je suis froid.
On dit de moi que la lumière ne m'atteint pas.
Il n'est rien de tout cela...
Les rayons parfois arrivent jusqu'à moi
Mais leur douce morsure apaise ardemment le gel de mon regard
Leur horrible douceur brûle le confin de mon cœur.
Mon cœur de pierre entouré de glace...
On crie que le temps ne m'atteint pas...
On crie ce que je ne suis pas...
Et pourtant je le suis.
Chaque jour les même gestes
Chaque jour les mêmes mots
Chaque jours les mêmes regards
Que voulez-vous de moi ?
J'ai peur...
Peur du soleil...
Peur des rayons...
Peur de mon réveil...
Chaque morsure du froid est redoutée par vos pétales colorés,
Mais moi, je les recueille dans mes bras.
Une autre couche de glace sur mon cœur de pierre...
S'enlisant dans celle de demain comme hier.
Chaque année vous renaissez
Chaque année je reste enlisé.
Chaque printemps vous éclosez
Chaque printemps vous m'étouffez.
Chaque hiver vous mourrez
Et chaque hiver, seul et glacé, je trace par mes pas immobile un chemin
On remarque que je ne meure pas...
On remarque que je ne parle pas...
Que voulez-vous répondre à ça ?
Je suis vivant d'une mort figée
Je suis muet d'un cri strident
Je suis caché
Je suis haït
Je suis meurtrit
Et je me tais.
Je disparais
Tu me suis
Et je souris.
D'un sourire figé sur mes lèvres gelées
Tu recules
Et je ne comprends pas.
Je voudrais crier, je voudrais pleurer
Mais mes larmes sont de givre
On recule quand j'apparais
On s'enfuit quand je titube
La main tendue devant moi
On se tait quand je passe
On tremble quand j'expire
Ma main ne saisit que l'inanité
A genou je tombe, découragé.
On ne recule plus, on ne s'enfuit plus
Car j'ai disparu,
Sous la couche de glace, recroquevillé
Je pleure mes cris de douleur, le soleil brûle.
Je me débats mais je me sens fondre.
Mon corps craque de tous côtés
Lorsque tu es à mes côtés
Toi qui n'existe pas
Toi qui me tiens pour chacun de mes pas
La lumière est si vive, les fleurs ont fané.
La chaleur est si forte, mon corps disparaît.
Il est à toi désormais
Fondu dans la lave qui a coulé
Mon corps de pierre n'est plus
Et la glace a presque disparu.
Mes yeux se sont ouverts et pour la première fois j'ai vu.
Ce que je n'aurais jamais du voir.
J'ai vu l'obscurité, et la lumière
Mon corps gris
Mon cœur marqué...
Et dans mes yeux la glace liquéfiée.
Et je les ai aimés.
Ces marques esseulées
Et je t'ai vu toi.
Petite fleur rosée. Mon réveil tant redouté...
Pierre je meure et fleur je nais.
Adieu éternité
Viens à moi sablier
Le flot de sable est constant
On dit que je ne suis pas ...
On me le crie mais je ne l'entends pas.
Ce que je ne suis pas je le serais lorsque je t'aurais retrouvée...
Ce que l'on pense de moi je l'entendrais lorsque tu seras dans mes bras
Ce que l'on dit de moi je ne l'écouterais pas.
Car je t'écoute toi.
Et je serais moi...
Déjà le soleil brûle mes pétales
Déjà je vacille, retiens moi.
Ce que je veux, c'est te retrouver toi.
On dit que ne suis pas vivant
Mais je n'en ai plus le temps...
Voilà, j'espère que je ne me suis pas trop embrouillée, ou que vous n'êtes pas embrouillée. Vous avez deviné bien sur de qui je parle,... Bien, donc relisez et donnez moi les allusions pour rigoler. Non, sérieusement, j'en ai pleuré. Ne pas écouter nightwish en même temps...(nemo) Si vous zêtes maso 'pouvez le faire mais prenez un mouchoir...
En fait j'ai eu cette idée pendant mes révisions l'année dernière et j'avais imaginé ce qu'était l'amour pour « lui ». Si vous voulez je peux mettre l'original mais je le trouve pas top... il est question d'une pierre seule qui pleure des larmes de glaces, cachée par la beauté éphémère des fleurs, jusqu'à ce que la lave vienne faire corps avec la pierre qui demeure mais les fleurs ont brûlé... un truc gore mais j'étais un peu détraquée ...
