La quête des temps nouveaux
Disclaimer : Et voilà ! Pauvres de vous ! Je récidive encore, encore et encore dans cette voie de perdition que les initiés appellent 'fanfiction', catégorie Slash… Cette histoire est donc une nouvelle fois très librement inspirée de personnages appartenant à une certaine anglaise, auteur de la série des Harry Potter, une jeune et brillante inconnue répondant aux trois initiales J. K. R… Je ne touche à mon grand désarroi pas une mornille, pas un gallion pour ma pauvre prose… Au mieux, j'ose espérer quelques petits messages indulgents de mes lecteurs. (En fait, plein de messages seraient les bienvenus, je l'avoue…)
PRECISION IMPORTANTE… Je sais, je sais, j'ai plusieurs textes en cours et je compte bien les continuer et les achever… Certaines histoires arrivent d'ailleurs bientôt à leur terme (comme le mystère du Langue de Plomb). Donc, Don't worry… Je n'abandonne pas, bien au contraire ! La preuve : en dehors des vacances, mes publications restent assez régulières (autant que possible une fois par semaine… J'essaye de m'y tenir et ce n'est parfois pas évident…)
J'avais cette histoire en tête depuis un bon moment (en fait pratiquement depuis que j'ai fini le tome 7 en anglais…) je vais vous faire le tome 8… Oui Madame ! Parfaitement Monsieur ! Enfin tome 8 ne tenant absolument pas compte de l'épilogue… et puis d'abord quel épilogue (ce truc de trois pages… Désolée mais je n'ai pas encore digéré, c'est juste inimaginable !).
Pairing : Après avoir casé Harry avec Drago, Severus, Bill, Blaise, Georges, Remus (Oy ! la liste devient tout de même impressionnante), je me lance dans une nouvelle histoire, où vous découvrirez deux couples inédits : un certain Lucius Malefoy avec des yeux d'émeraude et en couple secondaire Drago et Severus… (Oui je sais, ça change, hein !)
Il s'agit donc d'un slash (d'un autre côté, je n'ai écrit que des slashs jusqu'à présent… et je n'ai pas l'intention de renoncer de si tôt…) alors, homophobes, si cette littérature vous choque, que dire ? Cela me désespère de voir tant d'intolérance mais je vous conseille de cliquer en haut à droite sur la petite croix et d'aller voir ailleurs… Si vous continuez, c'est à vos risques et périls…
Rating : M comme Mmmmmmmmmmmm… ou Miammmmmmmmmmmmmm… (A l'appréciation du lecteur)
Résumé : Le rideau s'abaisse sur la dernière des batailles. Alors que certains célèbrent l'aube de temps nouveaux, le ministre rejoint le survivant pour lui faire une étrange demande, promesse d'une quête inattendue… SLASH HPLM / DMSS. Attention SPOILERS TOME 7.
Ce texte est entièrement dédié à mon bébé adoré, ma petite sœur Nadwen, qui lit et relit mes histoires avec tant d'indulgence… N'hésitez pas à vous plonger dans ces divins écrits… Allez… Bonne lecture à tous…
La quête des temps nouveaux
Chapitre 1 : Quand la fin n'est qu'un nouveau départ…
Prologue
Harry était fatigué, usé, il se sentait terriblement seul en cet instant. Le gryffondor n'avait pas bougé depuis presque une heure. Il était assis dans le fauteuil directorial, ses jambes remontées tout contre sa poitrine, comme pour se protéger de l'extérieur, des autres, de tout. Il se balançait d'avant en arrière, sa tête reposant simplement sur ses genoux. Ces dernières heures repassaient en boucle dans son esprit comme une atroce litanie. La mort de Snape. La mort de Rem et Tonks. Fred. Colin. Tous morts pour lui. Tous morts à cause de lui. Tous les souvenirs douloureux remontaient en vagues dévastatrices et les yeux émeraude contenaient difficilement les larmes qui le brûlaient de l'intérieur. D'un geste rageur, il passa sa main pour effacer les marques de sa détresse et se redressa.
Le brun fixa attentivement le portrait de haute taille du Professeur Dumbledore, le vieil homme aux cheveux argentés le regardait avec clémence et bonté, s'excusant d'un sourire énigmatique dont il avait le secret, comme s'il savait encore quelque chose qu'Harry ignorait. Albus aurait voulu trouver les mots justes et vrais pour réconforter le survivant mais trop d'événements, trop de drames avaient bouleversé l'existence de cet adolescent et il lui semblait si étrangement petit et fragile derrière ce bureau imposant où ils avaient tant de fois discuté ensemble, il était loin du garçon aux yeux débordant de vie qui semblait le défier perpétuellement. Il lui faudrait du temps, du temps pour pardonner, pour aimer à nouveau. Harry soupira profondément. Au loin, dans le parc, résonnaient les chants de la victoire. Il aurait pu se lever, rejoindre ses amis, les membres de l'Ordre, les élèves et fêtait avec eux la fin de Tom Riddle mais il en était simplement incapable.
Hermione et Ron l'avaient laissé seul à sa demande. Après tout, ils avaient tant à se dire, tant de temps à rattraper ensemble. Eux au moins construiraient après cette guerre, ils avaient réussi, ils avaient traversé tous les combats côte à côte, sans jamais renoncer à l'espoir d'une vie à deux. Le jeune brun repensa aux derniers mots de son meilleur ami avant qu'il ne quitte le bureau du directeur de Poudlard :
« Harry, tu es sûr que ça va ?
- Oui, oui, bien sûr…
- Tu ne devrais pas rester seul, tu sais ?
- Oui.
- Gin doit t'attendre, dans la grande salle.
- Elle… Elle était avec ta mère.
- Harry, elle ne t'a pas vu depuis si longtemps.
- Je sais.
- Harry, tu es sûr que tout va bien.
- Oui, ne t'en fais pas. Mione t'attend. Vas-y. »
La porte s'était refermée doucement sur la tignasse rousse de son meilleur ami. C'était il y a plus d'une heure maintenant. Harry regarda à nouveau le vieux directeur aux longs cheveux d'argent, ses yeux bleus pétillants de malice derrière ses lunettes en demi-lune. Le silence dans le bureau n'était plus pesant. Harry jouait avec sa baguette en bois de houx, la faisant tourner entre ses doigts. Son attention se reporta vers l'autre baguette, la baguette des anciens, la baguette de sureau, celle qui lui avait permis de terrasser Voldemort. Après Dumbledore, après Drago Malefoy, son pouvoir était venu à lui, sans même qu'il ne le sache. Il avait pris sa décision, Hermione et Ron avaient approuvé. Cette baguette ne devait pas rester en sa possession, il ne s'en sentait pas le droit, elle était d'abord celle d'Albus et il se devait de la replacer dans le seul endroit qu'elle n'aurait jamais dû quitter, près du plus grand directeur de Poudlard, dans la tombe blanche. Il voulait oublier.
Oui, Harry voulait une vie de paix, une vie pour oublier la mort de tous ceux qui l'avaient aimé, à commencer par ses parents et Sirius… Cette nuit, ils les avaient revus, tous et il avait découvert les souvenirs de Severus Snape, il y avait eu cet ultime sacrifice pour le sauver. Il avait tant haï cet homme il y a un an, lorsque l'éclair vert avait frôlé le corps de son mentor, le projetant depuis la haute tour de Poudlard. Le maître des Potions avait menti, trompé, tué. C'était si facile de le maudire, de le mépriser, tout était si évident, le professeur qui n'avait eu de cesse de le rabaisser était un monstre sans cœur, capable de la plus infâme des trahisons. Il l'avait crié, hurlé tellement souvent. Pourtant, rien de ce qu'il avait cru n'était vrai. Rien. Le salopard graisseux avait en fait tout tenté pour lui, tout risqué pour le protéger, tout, en souvenir de son amie d'enfance, Lily Evans. Il lui avait remis l'épée de Godric, le patronus de la biche l'avait guidé au travers des bois. Tout ce qu'il considérait comme vérité s'était effondré lorsqu'il avait pénétré les souvenirs argentés de l'homme. Son regard alors qu'il s'éteignait dans la cabane hurlante le hantait. Littéralement.
Pourquoi n'avait-il pu le sauver ? Pourquoi un autre mort qu'il ne se pardonnerait jamais ?
Deux coups forts résonnèrent contre la porte de chêne. Harry aurait aimé ne pas répondre, faire comme s'il n'avait pas entendu mais il savait qu'il n'en avait pas le droit. Un nouveau bruit mât résonna contre le bois :
« Harry, Harry, tu es là, il faut que je te parle, c'est important… »
La voix de Kingsley profonde interpela le survivant, machinalement, il répondit un faible oui… et le grand homme pénétra dans le bureau. Shacklebolt se sentait mal à l'aise, devant la détresse évidente des yeux émeraude. Ce garçon avait tant souffert dans sa vie et il venait de tuer. Beaucoup de ceux qui se réjouissaient, qui chantaient et glorifiaient son nom dans la grande salle ou dans le parc n'avait aucune idée du désarroi, du déchirement que l'on ressent lorsque l'on ôte la vie. Lui savait, il avait de la peine pour cet adolescent sur qui tous comptaient, qui avait déjà tellement vécu et perdu.
« Je suis désolé, Harry…
- Ca va aller… Je crois…
- Il y a un problème. »
Le cœur d'Harry se serra aussitôt. Pourquoi ? Il ne voulait qu'oublier, pourquoi ne lui accordait-on pas ce simple droit ? Kingsley le fixait sans ciller une seconde, Harry hocha lentement la tête en signe d'attention et le sorcier à la boucle d'oreille reprit :
« Je viens d'être nommé ministre de la magie.
- Ah… C'est une bonne chose.
- Je ne sais pas, c'est précipité mais je ne pouvais pas vraiment refuser, c'est la panique là-bas. Ils ont besoin de savoir que quelqu'un dirige, ils ont besoin d'être rassurés. Je suis un auror, qui plus est membre du Phénix, mon nom les apaise, je pense.
- Je suis heureux que ce soit vous, vraiment. Je ne vois pas quelle personne aurait pu mieux convenir pour occuper une telle fonction, surtout dans les circonstances actuelles.
- Merci Harry.
- Vous n'êtes pas venu simplement pour m'annoncer cela, alors que se passe-t-il ?
- Nous avons arrêté des suspects, des mangemorts présumés ou avérés. Malheureusement, certains ont profité de la confusion générale pour s'échapper.
- Je vois.
- Ce n'est pas pour cela que je te dérange.
- Je croyais. Pourquoi alors ?
- Je prévoyais de faire évacuer les prisonniers vers Azkaban mais nous avons rencontré une difficulté inattendue.
- Quoi ?
- L'un d'entre eux refuse, il demande à te parler, expressément.
- Je refuse.
- Je sais mais je crois que tu n'as pas vraiment le choix. Je ne sais pas comment te l'expliquer, c'est juste une impression, ce qu'il a à te dire est important, je crois.
- Qui est-ce ?
- Lucius Malefoy.
- Certainement pas ! »
Le regard émeraude s'était enflammé aussitôt. Il s'était relevé d'un bond du fauteuil du directeur et une aura de magie blanche semblait irradier de son corps, une étrange lueur émanait de la baguette de sureau posé sur le bureau. Shacklebolt se recula légèrement, machinalement ses doigts se crispèrent sur sa propre baguette, cachée entre les pans de sa robe sombre.
« Calme-toi !
- Je… Comment pouvez-vous me demander cela ?
- Je ne l'aurais pas fait si je n'étais pas convaincu que c'est important Harry, tu le sais ? »
Le grand sorcier noir marqua un pause, il fixait intensément le jeune homme qui semblait plus que troublé par cette dernière phrase. Oui, jamais, Kingsley ne serait venu le rejoindre dans un moment pareil sans véritable raison. Il le savait. Il acquiesça.
« Que veut-il ?
- C'est confus… Il hurle qu'il faut qu'il te voie, que tu peux sauver la vie de son fils…
- Drago ?
- Il est au plus mal, on ne sait pas ce qui se passe.
- Comment ? C'est impossible… Enfin, il allait très bien tout à l'heure, il était avec sa mère et son père quand je suis monté ici.
- C'est exact, il a commencé par convulser, il a perdu connaissance, il est revenu à lui quelques minutes mais très brièvement. Son état ne cesse d'empirer depuis, Madame Pomfresh est à son chevet actuellement, elle tente tout ce qui est en son pouvoir mais rien ne semble le faire réagir, il meurt… Quelque chose nous échappe et Malefoy n'a eu de cesse de hurler comme un dément que toi seul peut sauver son fils et…
- Quoi ? Dites-moi toute la vérité, Monsieur !
- Il prétend que tu peux sauver également Severus. »
Le jeune garçon se figea aussitôt. Il pouvait sauver Snape… Mais il était mort, il avait vu ses yeux s'éteindre, il était mort dans ses bras, il était mort ! Malefoy était prêt à toutes les bassesses, toutes les infamies pour sauver sa si précieuse personne.
« Comment ose-t-il ? Conduisez-le immédiatement à Azkaban ! Comment ose-t-il ? Je refuse, vous m'entendez, je refuse de voir cet homme ! Jamais !
- Harry, Drago meurt. Tu ne te pardonneras pas un nouveau drame. Ecoute ce qu'il a à te dire. Ecoute-le simplement. »
A suivre…
