Bonjour à tous ! Vous savez que vous m'avez manqué pendant ces vacances ? En tout cas je ne vous ai pas oubliés :

Je suis très heureuse de vous présenter (enfin !) et comme promis

Le premier chapitre de ma nouvelle fic !

C'est fou, non ?

Hayden Bloom : Anges et Démon

Prend enfin son envol.

Chapitre 1 : Prologue

Avertissement : Ce chapitre n'a pas grand-chose à voir avec le reste de l'histoire ; ne vous alarmez pas si vous ne voyez pas apparaître le nom d'Hayden Bloom : il arrivera en temps voulu. Bonne lecture !

Le dernier rayon sanglant du coucher de soleil disparut, laissant le champ de bataille dans cette douce semi-clarté qui précède la véritable tombée de la nuit. Les survivants restèrent figés sur place, comme encore frappés de stupeur par l'intensité de ce dernier combat. Avec le jour mourait une ère terrible, par le passage définitif aux Enfers de son représentant : le grand, le puissant, le terrible, le monstrueux Seigneur Voldemort.

Peu à peu, les derniers combattants retrouvèrent leur mobilité et, d'un seul mouvement, orientèrent leurs regards vers un grand jeune homme, âgé de vingt-cinq ans environ, qui se tenait au centre du terrain. Harry Potter avait les cheveux aussi ébouriffés que toujours, mais à présent ses yeux verts paraissaient voilés d'ombre. Ils en avaient trop vu. La baguette encore crispée entre ses doigts, Harry contemplait le corps pâle et maigre qui gisait à ses pieds, le crâne éclaté sur la pierre d'une tombe. Mais Lord Voldemort était mort avant même d'avoir touché le sol, comme l'attestait l'air de pure épouvante inscrit à jamais sur les traits reptiliens de son visage.

Harry, quant à lui, se remémorait cet instant de sa vie et celle du Seigneur des Ténèbres s'étaient toutes deux retrouvées suspendues au même fil. Un fragment de seconde, un soupçon de temps avait fait qu'à présent ce n'était pas la tête du Gryffondor qui reposait sur la tombe de Tom Riddle Senior. Par une ironie du sort, Voldemort avait rejoint en même temps les deux choses qu'il avait le plus haïes et méprisées tout au long de sa vie : son père et la Mort.

Enfin, le monde sorcier allait pouvoir pousser le soupir de soulagement qu'il retenait depuis de trop longues années ! Mais à quel prix ..? Le cadavre de Celui-dont-le-nom-pouvait-enfin-être-prononcé n'était pas le seul qui gisait à cette heure dans le cimetière de Little Hangleton. De nombreux corps de Mangemorts, bien sûr, l'accompagnaient, mais aussi ceux de membres de l'Ordre du Phénix, ou encore de simples sorciers, car nombreux avaient été se battre. Effrayants et imposants, on voyait aussi terrassés les quelques Géants qui avaient bravement répondu aux appels désespérés de Graup et de Hagrid ... Hagrid qui, lui aussi, était tombé au champ d'honneur.

Non loin du demi-géant, un corps mutilé était également couché dans l'herbe : celui de Peter Pettigrow qui, au moment où tout avait semblé perdu pour l'Ordre du Phénix, avait du même coup payé sa dette de sorcier envers Harry, et s'était sacrifié, en réparation de ses erreurs passées. En attaquant Voldemort, dans un geste désespéré, au moment où le mage noir croyait enfin tenir la vie de sa Némésis entre ses mains, Pettigrow avait provoqué une diversion suffisante pour que Harry puisse renverser la situation. Cet ultime acte de bravoure avait coûté la vie à l'ancien Maraudeur.

Dans le cimetière, le temps reprenait pour de bon sa course habituelle. Partout, on entendait des appels et l'on voyait des sorciers se précipiter pour aider les blessés. Les premiers, Ron et Hermione vinrent poser leurs mains fraternelles sur l'épaule de leur ami, sans dire un mot. Dumbledore les rejoignit peu après ; quelques autres personnes les observaient de loin en gardant une distance respectueuse.

— Il faut que je parte, murmura Harry de façon à n'être entendus que des trois personnes les plus proches de lui.

Il sentit les doigts de Ron se resserrer légèrement sur son bras, mais l'éternel rouquin ne dit rien.

— Je n'en peux plus, poursuivit alors le jeune brun. Je vous en prie, n'en dites rien à personne, c'est le monde que je fuie. Je ne pourrais pas le supporter plus longtemps.

— Combien de temps est-ce que tu comptes partir ? fit doucement Hermione.

— Je ne sais pas ... Je peux seulement vous permettre de revenir.

— Alors nous t'attendrons, fit la voix soudain légèrement rauque de Dumbledore. Pars tranquille, Harry.

Le jeune homme tourna la tête pour croiser ces trois regards qui l'entouraient, leur adressa un dernier, un imperceptible sourire, puis transplana.


Harry arriva chez lui, dans la petite maison de Godric Hollow. Il l'avait fait reconstruire à l'identique de celle qui avait été détruite lors de la terrible nuit où James et Lily Potter s'étaient sacrifiés pour leur fils. En quelques instants, Harry rassembla ses affaires dans une grosse valise qu'il réduisit ensuite d'un coup de baguette, puis empocha une somme honorable d'argent sorcier et moldu, avant de quitter sa maison par la porte de derrière.

Il alla se rendre une dernière fois dans le cimetière voisin où reposaient ses parents et son parrain, Sirius, et transplana pour la seconde fois ... non sans avoir néanmoins remarqué que quelques personnes s'étaient déjà assemblées devant sa porte. Des admirateurs, des journalistes ... Tous avides de se jeter sur leur « Sauveur », de l'assaillir de mille questions, de ne plus lui laisser un seul instant de tranquillité ... Et, une fois n'est pas coutume, le brave Gryffondor manquait de courage : l'idée d'affronter tous ces gens, d'assister à des explosions de joies – qui auraient sûrement lieu dans tout le pays – alors que lui-même s'était rarement senti aussi malheureux, le révulsait.

C'est pour cela qu'un jeune homme, aux cheveux en bataille d'un noir de jais, arriva au milieu de la nuit dans le port de Douvres, et embarqua, sous le nom de Ronald Black, à destination de l'immense désert du Sahara.


Des semaines, des mois entiers passèrent où Harry Potter parcourut lentement et inlassablement l'immense étendue désertique. Jamais il n'avait éprouvé une telle sérénité : un silence total, une paix absolue. S'arrangeant pour se cacher des touristes curieux, le jeune homme ne rencontra que d'authentiques bédouins et profita pleinement de leur hospitalité. Il resta aussi de longues heures seul, le regard perdu dans les vagues de sable ou dans le bleu profond du ciel. Tout semblait si clair, si simple ... Intérieurement, Harry se félicita d'avoir choisi la paix du Sahara. Après tant d'épreuves et d'émotions trop fortes, c'était exactement ce dont il avait besoin.

Mais pouvait-il pour autant demeurer éternellement là, complètement isolé du monde ? La nature du Gryffondor le poussait à se rapprocher de sa vie habituelle, aussi éprouvante qu'elle soit. Néanmoins, replonger directement en Angleterre, où ses fans ne l'avaient sûrement pas oublié, n'était pas davantage envisageable. Harry prit donc à nouveau la mer, mais vers l'Ouest. Quoi de plus efficace pour reprendre goût à la vie que l'ambiance enflammée de l'Amérique du Sud ? Pérou, Chili, Argentine, Bolivie, et surtout Brésil rendirent l'énergie qui leur manquait encore au corps et à l'âme du jeune homme. Energie qu'il décida ensuite d'aller dépenser dans l'Inde des Mille et Une Nuits, des Mille et Un Visages, et des Mille et Une Couleurs. Puis, Harry partit se rafraîchir l'esprit en traversant les steppes glacées de Sibérie, la toundra blanche et poudreuse.

Il sentait que son voyage touchait à sa fin, et voulut alors en accomplir la dernière étape. Passant de l'Oural aux Alpes, le jeune homme vint rendre un dernier hommage à Hagrid en accomplissant un pèlerinage dans ces montagnes où le cher demi-géant et son demi-frère s'étaient régulièrement rendus ces dernières années. Hagrid avait tant parlé à Harry de ses voyages que le Gryffondor eut peu de mal à marcher dans les traces exactes de l'ancien garde-chasse.

Cela faisait un an que Harry avait quitté son pays. Mais, repoussant au maximum la date du jour où il devrait retrouver sa vie quotidienne, il décida de s'arrêter en chemin chez une vieille amie : Fleur Delacour. La jeune femme, avec qui il avait gardé contact depuis sa sortie de Poudlard l'accueillit avec beaucoup d'enthousiasme, et même une certaine fierté à l'idée que le célèbre Survivant avait d'abord pensé à elle pour reprendre sa vie d'avant.


Trois coups frappés à une porte.

— J'arrive ! fit une voix féminine.

La porte qui s'ouvre.

— Bonjour, Fleur.

— 'Arry ! Je ne pensais pas que tu arriverais si tôt. Entre, entre !

— Excuse-moi, je t'ai réveillée ? demanda le jeune homme en constatant que Fleur n'avait eu que le temps de jeter un peignoir en soie sur sa chemise de nuit.

— Non, je finissais juste mon café. Mais ton message ne disait pas que tu ne serais pas là avant minuit ?

— J'ai dit ça, moi ? fit Harry avec un sourire. En fait, j'ai l'habitude de me lever tôt et je préférais venir plutôt que de visiter la ville, expliqua-t-il en suivant Fleur dans sa cuisine.

— Tu as bien fait. Une tasse de café ? interrogea la belle jeune femme en désignant la cafetière remplie du breuvage fumant.

— Je veux bien, merci.

Harry savoura un instant de silence et le parfum corsé du café, jusqu'à ce que Fleur, trop curieuse pour poser ses questions plus tard, reprenne la parole.

— On n'a pas beaucoup entendu parler de toi, ces temps-ci, dit-elle d'un ton anodin.

— Effectivement, répondit Harry, je me suis fait plutôt discret.

— Ça se comprend. Moi-même, j'ai eu droit à deux bonnes semaines où des journalistes en tous genres se pressaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre à mes fenêtres ! Je les ais menacés d'en changer un en Magyar à Pointes, mais il a fallu que j'aille jusqu'à leur faire écouter un chant de sirène au volume maximum pour qu'ils me laissent tranquille.

Harry eut un petit en imaginant l'insoutenable torture auditive qu'avaient dû subir les encombrants reporters : d'après ses souvenirs, les voix des sirènes étaient aussi mélodieuses qu'un débutant jouant sur un violon désaccordé ...

— Tu as toujours l'œuf d'or du Tournoi des Trois Sorciers ? demanda-t-il à Fleur.

— Non, c'était juste un enregistrement.

— Et qu'est-ce que ces gens te voulaient, au fait ?

— Savoir où tu étais, 'Arry, tout simplement. Ils étaient persuadés que j'étais au courant mais ... C'est Hermione Granger qui m'a donné l'idée des sirènes. Elle et Ronald Weasley avaient l'air au bord de la crise de nerfs.

— Je suis désolé, fit Harry d'un ton gêné. Si j'avais su que vous devriez endurer tout ça, je ...

— Aucune importance, le coupa Fleur. Tu avais bien besoin d'une pause, d'après ce que j'ai compris. Et le plus important, c'est que tu ailles mieux maintenant.

Harry lui sourit et ouvrit la bouche pour la remercier, mais fut interrompu par le claquement d'une porte et des bruits de pas.

— Il y a quelqu'un ? demanda-t-il à la demi-Vélane. C'est ta petite sœur ?

— Non, Gabrielle est encore chez mes parents ; en revanche, il y a une de mes cousines qui loge ici en ce moment.

— Une cou... commença Harry.

Mais ses mots, une fois de plus, restèrent bloqués dans sa gorge car la fameuse cousine venait d'apparaître dans la pièce.

Et là, Harry en eut le souffle coupé.

« Sublime » fut le premier mot qui lui vint à l'esprit. Sublime était cette jeune fille, avec ses longs cheveux d'or chaud, ses yeux aussi noirs que le café parfumé, sa taille fine et ses jambes infinies. Si c'était une cousine de la belle Fleur, c'était sans aucun doute du côté de la famille Vélane ! Mais même Fleur n'était pas aussi belle que la nouvelle arrivée. Ou peut-être que si ; de toute façon Harry s'en moquait complètement.

— 'Arry, je te présente la cousine, Aliénor. Ally, je suppose que tu as reconnu Harry Potter, puisqu'il fait régulièrement la couverture des journaux depuis vingt-cinq ans, précisa Fleur avec un petit sourire.

— Effectivement, répondit une voix au moins aussi céleste que celle d'un ange. Bonjour, 'Arry, je suis très heureuse de vous rencontrer !

— Tout le plaisir est pour moi, répondit galamment et très sincèrement le jeune homme.

Aliénor lui sourit, et Harry eut soudain l'envie un peu stupide de sourire béatement, comme un enfant émerveillé. Ce qu'il était, plus ou moins.

—Tu peux te permettre de tutoyer 'Arry, Aliénor, corrigea Fleur. Je pense que ça ne le dérangera pas, n'est-ce pas ?

— Pas du tout, approuva Harry, au contraire ...

Il dévorait toujours des yeux la belle jeune fille, à tel point que Fleur ne tarda pas à le remarquer, se contentant de le faire savoir par un petit sourire. Aliénor, quant à elle, s'était à son tour servie une tasse de café et le buvait doucement, assise en face du célèbre Harry Potter, à qui elle jetait des coups d'oeils furtifs entre deux gorgées.

Il était très à son goût, ce bel Anglais dont on lui avait tant parlé, avec ses yeux brillants comme des émeraudes. Peut-être un petit peu vieux pour elle, qui n'avait que 18 ans mais ... Tellement fascinant ! Et surtout, totalement craquant !

À tel point, d'ailleurs, qu'une semaine plus tard Harry Potter et Aliénor Delacour ne se quittaient plus. Le jeune homme, sous le charme, ne croyait pas à son bonheur ; quant à la belle Française, elle avait de moins en moins envie de voir son chéri repartir en Angleterre sans elle ... Fleur, de son côté, observait le couple d'amoureux avec la satisfaction d'une entremetteuse et l'attendrissement d'une grande sœur.

Finalement, au bout d'un mois, Harry décida de rentrer chez lui en emmenant sa belle Aliénor : à présent, il sentait que partir sans elle, ou même ne passer que quelques jours loin d'elle, serait une des pires idées de sa vie. La jeune fille était exactement celle qui lui fallait : ils avaient tellement discutés qu'ils se connaissaient mutuellement aussi bien que s'ils avaient passé leur vie ensemble ; ils avaient les mêmes goûts, les mêmes idées et les mêmes rêves ; enfin, ils ne pouvaient absolument plus se passer l'un de l'autre.

Le temps du voyage vers l'Angleterre, ils s'offrirent un petit moment en amoureux, à bord d'un magnifique yacht ; et peu importait si c'était plus lent que de transplaner. Ils profitèrent autant que possible de ces moments de solitude, car ils savaient que ce seraient leurs derniers avant quelques temps. En effet, la nouvelle du retour tant attendu du mythique Harry Potter s'était propagée comme une traînée de poudre et, lorsque le superbe bateau jeta l'ancre dans le port de Douvres, le quai était littéralement noir de monde.

Debout sur la passerelle, Harry, qui avait espéré qu'on l'oublierait un peu s'il disparaissait pendant un moment, était assez désagréablement surpris de cet accueil, mais eut une exclamation de joie en reconnaissant dans la foule une tête rousse et une autre coiffée d'une volumineuse crinière brune, qui se frayaient un chemin vers lui. Le jeune homme leur fit des signes de la main en les appelant.

— Ron ! Hermione ! Par ici !

— Harry ! s'exclama joyeusement Hermione. Enfin, te voilà !

— On a cru qu'on ne te trouverait jamais au milieu de tout ce monde, fit Ron. Comment ça va ?

— Beaucoup mieux, merci, répondit Harry avec un sourire radieux.

— Je me demande bien pourquoi ... fit Hermione en adressant un clin d'œil à Ron.

En effet, Aliénor venait d'arriver et avait posé tendrement sa tête blonde sur l'épaule de Harry, tandis que celui-ci lui passait un bras autour de la taille.

— Ron, Hermione, je vous présente Aliénor. C'est la cousine de Fleur Delacour.

Ron adressa à Harry un coup d'œil et un sourire complice, signifiant qu'il appréciait à sa juste valeur le charme de cette nouvelle demi-Vélane.

— Enchantée, fit Hermione en donnant un léger coup de coude à Ron. Je m'appelle Hermione Granger.

— Ravi de vous connaître, renchérit Ron.

— Vous devez être Ron Weasley, dit Aliénor. 'Arry m'a tellement parlé de vous deux, je suis très heureuse de vous rencontrer enfin !

Pendant qu'ils discutaient, la plupart des paparazzi présents s'étaient rapprochés du groupe, et plus particulièrement d'Aliénor, avides de mitrailler la nouvelle petite amie du Survivant. De quoi alimenter les potins des magazines pendant des semaines !

— Ça vous dirait qu'on s'éloigne un peu ? proposa Harry, qui voyait d'un mauvais œil cet attroupement autour d'eux.

— Bonne idée, approuva Hermione.

— J'ai ma voiture un peu plus loin, ajouta Ron. Vous n'avez qu'à passer un moment chez nous.

— Chez vous ? interrogea Harry en souriant. Vous vivez ensemble, maintenant ?

Hermione et Ron rougirent subitement.

— Eh bien, il s'en passe des choses, en un an ...

— Tu peux parler, bougonna Ron.

Ce fut au tour d'Aliénor et Harry de trouver soudain que la température avait augmenté.

— Oui, hem, enfin ... bafouilla le brun. Et ... vous comptez aller plus loin ?

— Tu plaisantes ? s'exclama Hermione. Je ne sais déjà pas comment je trouve le courage de supporter cet animal à longueur de journée, il ne faudrait pas non plus pousser le bouchon trop loin !

— Toujours aussi adorable, comme tu le vois ... marmonna Ron à l'adresse de Harry, qui étouffa un éclat de rire.

— Mais tu sais bien que je t'adore, espèce d'idiot ! rit Hermione en déposant un léger baiser sur les lèvres du rouquin.

Harry fut pris d'une quinte de toux subite, puis monta devant la voiture de Ron, devant laquelle ils venaient d'arriver. Une voiture violette avec des étoiles oranges, d'ailleurs, ce sur quoi Harry décida de ne pas s'interroger. Il fut rejoint à l'arrière par Aliénor, tandis qu'Hermione prenait le siège avant ; Ron conduisait.

Ils passèrent la soirée à l'appartement de Ron et Hermione ; une soirée très agréable où Harry fut mis au courant de ce qu'il avait raté pendant son absence, puis où Hermione et Ron en apprirent plus au sujet d'Aliénor Delacour. Les deux invités dormirent sur place, et le lendemain matin, Harry retrouva Hermione à la table du petit déjeuner ; les deux autres dormant encore.

— Alors, bien dormi ? demanda Hermione en versant une tasse de café à son ami.

— À merveille. Merci de nous avoir accueilli, je nous voyais mal réussir à passer la nuit au calme si on avait dû aller dans un hôtel.

— Je t'en prie. Tu nous as abandonné pendant plus d'un an, on allait pas te laisser partir le premier jour !

— Ça ne m'étonne pas de vous. Alors ... Qu'est-ce que vous pensez d'elle ?

— Comment ça ?

— Aliénor, vous la trouvez comment ?

—C'est important pour toi d'avoir notre avis ?

— Très.

— Eh bien, rassure-toi : Ron est conquis depuis qu'il l'a vue, et moi je la juge charmante.

— C'est vrai ? fit Harry.

— Ça t'étonne tant que ça ? rétorqua Hermione.

— Non, bien sûr que non ... Mais je ne sais pas ce que j'aurais fait si vous ne l'aviez pas aimée.

— Et toi, tu l'aimes ?

— Plus que tout.

La jeune femme sourit à cette déclaration, puis se leva pour aller embrasser Harry sur la joue, comme elle le faisait toujours.

— J'espère que vous serez heureux, alors.

Et effectivement, il apparut au cours des mois qui suivirent que le mot « malheur » ne faisait plus partie du vocabulaire d'Aliénor et Harry. Le jeune homme fit visiter tout le pays à sa petite amie, qui s'émerveilla de tout, et surtout fut bien plus enthousiaste à propos de Poudlard que ne l'avait été sa cousine, Fleur, lors du Tournoi des Trois Sorciers. Normalement, la visite du château était interdite, mais on s'empressa de faire une exception pour Harry Potter, qui ne rata pas cette – trop rare – occasion de profiter de sa célébrité. À son grand regret, le professeur Dumbledore s'était retiré du poste depuis un an ; Minerva Mac Gonagall assurait l'intérim mais ne cachait pas qu'elle désirait elle aussi prendre sa retraite. Des rumeurs couraient un peu partout sur le nom du futur Directeur de Poudlard ...

Aliénor avait également la grande qualité d'être fan de Quidditch ; elle alla par exemple applaudir à la Coupe du Monde avec son Harry, dans la tribune officielle bien entendu. Elle finit même par encourager le jeune homme à accepter les propositions suppliantes de l'équipe d'Angleterre. C'est ainsi que Harry Potter devint l'Attrapeur de l'équipe nationale, qui n'en était pas peu fière.

Mais le plus important pour Harry était le soutien que lui apportait la belle Française : face à la pression des fans, elle était d'un courage et d'une patience remarquables, supportant tout. Elle savait aussi écouter Harry et le consoler, quand il arrivait au jeune homme de penser à Sirius, à Hagrid ...

Quelques mois seulement après l'arrivée d'Aliénor en France, un événement eut lieu qui n'étonna personne et réjouit tout le monde. Harry, totalement fou de la jeune fille, la demanda en mariage ; Aliénor, totalement folle du jeune homme, accepta, évidemment. La moitié du pays fut invitée à la cérémonie, l'autre s'invita (qui trouvera la référence ?), et tous en furent ravis.

Un an plus tard naquit un petit garçon ; c'était tout le portait de sa mère : mêmes cheveux blonds, mêmes irrésistibles yeux noirs, et Harry en était dingue. Il s'appelait Ethan James Potter.