RESUME :
UA sans magie. Après avoir été chassé de la maison de son oncle et sa tante le jour -même de sa majorité, une nouvelle vie lui tend les bras. Il ne lui reste plus qu'a osé déployer ses ailes à l'université… Slash HP/DM
DISCLAIMER :
Les personnages appartiennent à la fabuleuse J.K. Rowling. Le reste est de nous.
COUPLE :
HP/DM (Essentiel qui manque à l'original) et les autres sont à découvrir.
RATING :
A priori M ou T… Ça reste à voir par la suite…
NOTES DE L'AUTEUR :
C'est un univers alternatif sans magie. On a toujours trouvé dommage qu'il n'y en ait pas plus à lire. Après avoir fouillé le site de fond en comble, on se décide à en écrire une, en dépit de cause.
A vous de découvrir au fur et à mesure …
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MOONLIGHT
PROLOGUE
On était le 30 Juillet. Il était minuit moins le quart. Harry fêterait bientôt ses 18 ans, seul comme les 15 derniers anniversaires qu'il avait passé dans cette demeure qui n'avait jamais était la sienne, dans cette famille qui jamais ne l'avait aimé. Dans un quart d'heure il serait enfin majeur, se dit-il avec soulagement.
Il jeta un dernier coup d'œil à l'état de sa chambre. La pièce était petite, voir minuscule et étouffante surtout si on la comparait à la suite de son cousin Dudley qui avait pour lui seul un ensemble de trois pièces. L'aménagement avait toujours été minimal, ses oncle et tante lui ayant toujours fait comprendre de manière détournée ou non qu'il n'était pas le bienvenu ici. Dès son arrivée dans cette demeure reluisant d'une perfection dérangeante, on lui avait dit et répété qu'à cause de lui, la famille Dursley avait dû faire des sacrifices pour l'entretenir et qu'il leurs était donc infiniment redevable. Harry avait alors dû se montrer reconnaissant de se voir attribuer une pièce pour son seul usage avec un mobilier composé d'un vieux lit bancale, d'une armoire dont les portes devaient toujours être forcées pour accepter de dévoiler les vieux vêtements de Dudley qu'on lui avait gracieusement donnés et une planche de bois monté sur tréteaux qui faisait office de bureau.
La chambre d'Harry était d'une propreté immaculée et les quelques affaires qui avaient trainé à même le sol quelques instants plus tôt, étaient désormais rangées, à l'abri, dans sa grosse et unique valise. Il l'avait achetée à l'insu de son oncle et de sa tante quelques jours plus tôt, avec dans l'idée qu'elle se révélerait utile dans un futur proche. Il y avait regroupé avec minutie les quelques bien qui étaient sien, les plaçant avec soin entre deux couches de vêtements dans cette valise qui engloutissait son enfance avec appétit, comme si elle percevait la faim de liberté de son propriétaire. Et cette faim était insatiable. Il en avait rêvé pendant des années, lui, seul, isolé dans cette demeure froide qui n'avait jamais été la sienne.
Il récupéra un vieil album, dissimulé sous les planches branlantes et grinçantes du parquet de la chambre. Il s'agissait sans conteste de son bien le plus précieux, les trop peu nombreux souvenirs d'une enfance où une famille aimante l'avait accueillie d'une enfance où il avait été chéri d'une enfance où il avait été heureux. Alors qu'il observait quelques clichés, jaunis par le temps, avec envie, l'horloge de la maison résonna aux douze coups de minuits, le sortant de son apathie nostalgique. Cette enfance était révolue, cet enfant ébouriffé sur ces quelques clichés, cet enfant heureux, et souriant avec le peu de dents qu'il avait, n'était plus lui.
Avec un soupir résigné, il referma l'album, le plaçant avec précaution dans cette valise trop grande pour le peu d'affaires qu'il possédait. Il fut tiré de ses rêveries par les coups frappés violemment à sa porte.
Ca y était. On y était enfin, se dit-il alors que la peur le prenait au ventre, que son abdomen le tiraillait et que sa crainte de l'inconnu remontait dans sa gorge qui se serra douloureusement sous les assauts répétés. Il avait vaguement espéré ne pas avoir à partir en pleine nuit. Pourtant les trois coups à sa porte étaient plus clair que n'importe quel ordre ou injonction, car jamais auparavant son oncle n'avait pris la peine de faire connaître sa présence à l'avance, ni de prévenir son arrivée imminente, se contentant généralement de débouler avec force dans la petite chambre.
Il supposait que lui accorder jusqu'au petit matin, lui accordant une dernière nuit au chaud avait été un espoir illusoire. Avec la crainte coutumière précédent une confrontation avec son oncle, il ouvrit la porte. Celui-ci l'accueillit de l'autre côté, un sourire cruel aux lèvres. Les mots, bien qu'inutiles, furent prononcés avec la véhémence et le dégout habituel.
- « Dehors »
Il avait suffit d'un seul mot pour convaincre Harry qu'il préférait encore passer la nuit dehors sans un toit protecteur au-dessus de sa tête, que de rester une minute de plus à respirer ce mépris habituel. Avec une volonté toute nouvelle, son angoisse oubliée, Harry empoigna son précieux bagage tandis qu'il entendait son oncle redescendre au rez-de-chaussée. Le jeune homme jeta un dernier regard rapide à cette pièce qui aurait paru peu accueillante auprès de n'importe quel inconnu mais qui avait toujours été son refuge. Il descendit une dernière fois cet escalier qu'il avait maintes fois emprunté, entendant les voix de la famille Dursley parvenir du salon de la maison. Arrivé en bas, il revêtit sa veste qui était en fait un vieux manteau de son cousin, fait d'un tissu défraichi et bien trop grand pour lui. Ses chaussures dont le cuir était craquelé ne faisaient pas meilleure impression. Dans le vestibule, seul, Harry contempla également les lieux, emprisonnant dans un coin de sa mémoire ces souvenirs douloureux.
Ainsi donc son départ se ferait aussi simplement que cela. C'était une scène qu'il avait imaginé pendant des années : il l'avait tour à tour rêvé puis cauchemardé … Il avait pensé que peut-être, les Dursley auraient aimé être présents, afin de lui faire sentir le soulagement intense d'être enfin débarrassé de sa personne encombrante. Mais la réalité était tout autre : la pièce était vide, les occupants du 4 Privet Drive étant en train de regarder une émission sans aucun intérêt. Harry ne sut pas ce qu'il aurait préféré : un mépris clairement affiché dont il avait désormais l'habitude, des moqueries blessantes qu'il aurait fait semblant d'écouter ou tout simplement ce désintérêt total démontrant qu'il avait déjà quitté leur quotidien ? (Connaissant sa Tante Pétunia, Harry était sûr que dès le lendemain matin, les preuves de son existence à Little Whinging auraient disparues. Ce serait comme s'il n'avait jamais existé !)
Sans aucun regret, Harry passa le seuil de cette maison qu'il avait tant haïe et referma la porte doucement. Dans le silence de la nuit, il prit une longue et profonde inspiration : Cette liberté tant attendue lui tendait enfin les bras. Sa valise à la main, il releva la tête et contempla la voute étoilée, éclairée par la lueur fantomatique de la pleine lune. Les étoiles l'avaient toujours apaisé et réconforté. Tout irait bien maintenant …
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A suivre …
Note : Fic à l'état de projet… Merci de nous donner votre avis, et de nous encourager dans cette grande entreprise de réussir à updater régulièrement « A fair trade », « Renovatio » et « Moonlight » ! On attend vos commentaires avec impatience ! lol !
