[n/a] : Nous revoilà avec une autre histoire que l'on va tenter de rendre le plus réaliste possible. On nous a demandé un slash féminin (Link9 pour ne pas la nommer lol et d'autres également) et c'est ce que cette histoire contiendra mais pas uniquement cela. On prévoit y mettre en scène d'autres couples (hétéro et gays). Donc homophobes, passez votre chemin...

Autre chose, la plus part de nos histoires sont classées « R » pour des raisons évidentes, celle-ci ne fera pas exception car nous prévoyons incorporer des lemons (hétéro et gays) éventuellement. Donc yeux chastes et mineurs sans consentement parental, revenez nous lire plus tard...Les chapitres contenant des lemons seront clairement identifiés cependant.

Toujours l ? Dernière note, cette histoire aura comme contexte le « coming out » du personnage. Son acceptation personnelle de son orientation mais surtout les réactions de son entourage que nous tenterons de rendre le plus juste possible.

Evidemment, nos noms ne sont pas J K Rowling, les personnages et l'univers de H P lui appartiennent. Nous tenons sincèrement à nous excusez auprès d'elle d'ailleurs de massacrer ainsi ses si précieux personnages. Mea Culpa, Maxima Mea Culpa !

Bon, si vous vous êtes rendus jusqu'ici, il nous reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture ! N'hésitez surtout pas à nous faire savoir ce que vous pensez de notre travail. Les commentaires, positifs comme négatifs, nous permettent de tenter d'améliorer notre histoire et sont toujours les bienvenues.

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Elle se laissa tomber lourdement dans un fauteuil du salon du Siège, complètement épuisée par cette autre journée de bénévolat à Ste-Mangouste. Cela faisait maintenant trois étés qu'elle offrait son aide à l'hôpital sorcier. En fait, elle avait commencé cela dès sa graduation de Poudlard. Elle aurait aimé se joindre officiellement à l'Ordre du Phénix et participer activement à la guerre mais on lui avait refusé ce privilège. Du moins officiellement. Molly Weasley s'était montrée catégorique, pas question que son unique fille, son bébé, risque sa vie plus qu'elle ne l'était par le simple fait de porter son nom de famille et d'être dans le cercle du Survivant. De plus, la disparition de Bill en mission lors de la septième année de la rouquine avait profondément troublé la famille Weasley au grand complet. Cet événement déplorable, avait rendu Molly encore plus protectrice et couveuse, comme si c'était possible. Personne n'avait pu retrouver la trace de l'homme qui avait été enlevé lors d'une attaque à Gringott. Cette disparition était nébuleuse, certains disait qu'il était mort, d'autres disaient qu'il était prisonnier et d'autres encore laissaient entendre qu'il avait rejoint le clan de Voldemort. Que des supposition, rien de tangible, pourtant la famille Weasley savait au fond de son cœur que Bill n'avait pas reviré sa chemise, il aurait préféré mourir plutôt que de s'agenouiller devant la face de serpent. Ginny avait accepté, à contre cœur, de ne pas adhérer officiellement à l'Ordre, pourtant elle ne mourait d'envie, ne serait-ce que pour tenter de retrouver son aîné. Ce que Molly ignorait ainsi que le reste de la famille, c'est que officieusement, la jeune femme travaillait pour Dumbledore. Du moins, pendant l'été, d'où son poste de bénévole à Ste-Mangouste.

Ginny avait la charge de rapporter toutes les entrées de cas « étranges » au vieux directeur de Poudlard. Par là, il voulait dire, les cas qui pourraient être liés à la magie noire ou à l'attaque de mangemorts. Ce n'était pas une mince tâche et elle devait se faire discrète et ne pas se faire pincer, consulter les dossiers médicaux lorsque l'on en avait pas l'autorisation comme c'était son cas, était un acte grave et qui pouvait entraîner de lourdes conséquences. Cependant, ce n'était pas vain non plus, grâce à ses informations, l'Ordre avait pu intervenir dans plusieurs cas, privant le mage noir de quelques supporteurs. Comme elle n'assistait pas aux réunions, c'est généralement Hermione qui lui fait un rapport de ce qui s'était dit et c'est également Hermione qui amenait les « découvertes » de la jeune rouquine au directeur.

Trois étés qu'elle faisaient cela, puis septembre revenant, elle retournait à l'école. Comme sa scolarité à Poudlard était maintenant terminée, elle avait été accepté à Raravis, l'université sorcière d'Écosse où elle entamerait bientôt sa troisième année d'étude en médico-magie. Plusieurs de ses connaissances avaient été également acceptées à cette prestigieuse Université. Padma Patil terminerait bientôt des études en la même matière que Ginny, Colin Crivey y étudiait l'Histoire de la Magie, Hannah Abbot avait été admise en Astronomie avancée alors que Neville recevrait bientôt son attestation de recherches en Botanique. Mais surtout, Hermione y étudiait également, la jeune Granger avait reçu une bourse d'étude en Enchantement. Ginny avait été heureuse de pouvoir compter sur la présence de son amie pendant ces premières années d'études. Hermione, bien que constamment occupée par ses études, ses activités sociales et quelques missions pour l'Ordre, trouvait toujours le temps pour être présente pour la jeune Weasley qui elle aussi avait un horaire chargé.

Les deux jeunes femmes avaient tenté d'avoir une chambre commune dans l'une des résidences étudiantes du campus universitaire mais comme Hermione avait un an de plus de scolarité d'effectuée et qu'elle partageait déjà une chambre avec une jeune femme qui était devenue une amie, elles avaient abandonné cette idée. Ginny partageait elle aussi une chambre avec une jeune étudiante du nom de Memphis Félist qui n'était jamais là, ce qui plaisait finalement à la jeune Weasley qui pouvait profiter de la chambre à son aise.

Ginny avait fermé les yeux momentanément mais elle les ouvrit rapidement en entendant le bruit d'une porte que l'on avait claquée avec fougue, par réflexe, elle se leva et pointa sa baguette dans la direction du bruit. Des années de guerre sans merci avaient aiguisé les réflexes de bien des gens, dont Ginny qui avait bénéficié pendant des années, d'un entraînement spécial puisqu'elle était une cible potentielle du mage noir et de ses acolytes. Elle abaissa rapidement cependant sa baguette en reconnaissant les voix qui lui provenaient du couloir adjacent. Ron et Hermione se chamaillaient encore. Rien de nouveau sous le soleil. Chacun était maintenant habitué à entendre leurs éternelles disputes. Le jeune femme se relaissa tomber dans son fauteuil alors que la porte du salon s'ouvrait pour laisser entrer son frère et son amie. Ginny leva les yeux au ciel en les voyant se prendre la tête mais son regard fut attiré par une autre personne qui se tenait derrière eux. Il s'agissait d'une jeune femme au sourire espiègle qui observait la scène avec amusement. La jeune Weasley savait de qui il s'agissait, elle avait eu l'occasion de la croiser à quelques reprises sur le campus pendant la période scolaire ainsi qu'à deux ou trois fois cet été au Siège même de l'Ordre.

Morrigan Adams n'était pas à proprement parlé membre de l'Ordre du Phénix mais Ginny se doutait qu'elle était officieusement, tout comme elle, un élément extérieur au groupe. Mademoiselle Adam était la co-chambreuse de Hermione et étudiait le droit magique. Pour les rares fois où Ginny et elle s'étaient entretenues, elle lui était apparue comme une jeune femme pleine de vie, passionnée et agréable à côtoyer. Elle était de nature joyeuse et taquine sauf lorsqu'elle avait le nez plongé dans ses livres, là elle possédait une personnalité proche de celle de Hermione dans le domaine scolaire.

Alors que Ronald Weasley et Hermione Granger semblaient de nouveau partis pour une autre dispute interminable sur un sujet inconnu de tous même d'eux, Ginny fit signe de la tête à mademoiselle Adams de venir la retrouver et de prendre un siège. La jeune femme s'avança et esquiva adroitement le bras de Ron qui gesticulait à présent, ce dernier ne sembla même pas se rendre compte qu'il venait de passer à un cheveux de frapper Morrigan. Elle n'en fit pas de cas et alla s'asseoir en face de Ginny, déposant son sac qu'elle portait jusqu'alors en bandouillère, par terre à côté d'elle.

Ginny et Morrigan échangèrent pendant quelques instants des banalités mais furent interrompues dans leur échange par Molly Weasley qui avait été alerté par le niveau sonore de la dispute qui prenait de plus en plus d'ampleur. La mère Weasley entra dans la pièce et intima son plus jeune garçon à garder le silence et à respecter un peu les gens qui tentaient de dormir à l'étage. En effet, les patrouilles devenant de plus en plus importantes, certains membres avaient carrément élus domicile au Siège, tenu d'une main de maître par Molly. Ron se confondit soudainement en excuse, il savait pourtant que Harry avait de plus en plus de mal à dormir et qu'il avait été dehors toute la nuit dernière avec son escadron d'Aurors. En effet, Harry Potter avait terminé depuis quelques semaines sa formation d'Auror avec mention et avait aussitôt été engagé par le Ministère. Pour l'heure, ce dernier tentait sans doute de dormir un peu et les cris de Ron et Hermione ne devaient pas l'aider à se reposer.

Puis Molly aperçut Morrigan et vint la serrer fortement dans ses bras. La mère de la famille Weasley s'était prise d'affection pour la jeune mademoiselle Adams dès la première fois où elle l'avait rencontré. Lorsque Rogue l'avait ramené un soir pour une réunion spéciale, Molly avait mit une main sur son cœur et l'autre sur sa bouche en étouffant un petit cri. On aurait dit qu'elle venait de voir un fantôme, chose pourtant habituelle dans leur monde. Puis Hermione, toujours elle, avait expliqué à Ginny, Harry et Ron, qui avaient assisté à la scène, que Molly avait jadis été très près de la mère aujourd'hui décédée de Morrigan. Et comme cette dernière lui ressemblait comme deux goûtes d'eau, ce fut un choc pour Molly.

Hermione avait continué à expliquer vaguement le passé de son amie. Allyson Adams, la mère de la jeune femme avait été tué lors de la première guerre en même temps que son époux. Rick Adams provenait d'une importante famille de sorciers de sang pur, pratiquement tous mangemorts ou du moins adhérents aux doctrines de Voldemort. Rick avait rencontré Allyson et avait trouvé en elle la force de refuser le destin que lui réservait sa famille. Ils avaient vécu caché mais heureux pendant quelques années mais alors que Morrigan avait à peine quelques mois, des mangemorts les retrouvèrent et les forcèrent par des supplices incroyables à rejoindre les rangs du Mage Noir. Les deux parents avaient été forcé d'accepter dans le seul et unique but de sauver la vie de leur fille que menaçait de tuer Voldemort. On racontait que le Seigneur des Ténèbres tenait l'enfant par une jambe au dessus d'un puit, forçant les parents à s'asservir en échange de la vie de la fillette de quelques mois.

Quelques mois plus tard, les Adams furent tués par le Mage Noir qui était insatisfait de leur « rendement ». La jeune Morrigan à peine âgée d'un an s'était vue confiée à la garde de sa tutrice, la sœur crakmol de Allyson qui bénéficiait d'un poste d'Ambassadeur moldue de Grande-Bretagne au Canada. Morrigan grandit avec la petite famille de sa tante Kelly-Ann où elle eut une enfance heureuse et qui fit d'elle une jeune fille accomplit. Son passé ne lui avait jamais été caché mais Morrigan avouait avoir aucun souvenir de ses véritables parents, pour elle, Kelly-Ann, son mari et leur deux enfants étaient sa vraie famille. On lui offrit une éducation dans les plus prestigieux collèges moldus, puis à onze ans, son parrain, un cousin de son véritable père, vint l'informer de sa prochaine rentrée au collège de sorcellerie de Poudlard. Morrigan n'avait pas voulu quitter sa famille pour suivre un homme qui certes s'assurait qu'elle ne manquait de rien mais qu'elle n'avait vu que cinq ou six fois dans sa courte vie. Bien que blessé par le refus de sa filleule, Severus Rogue fit l'inscription de la jeune fille dans l'école magique du Canada. Ainsi, Morrigan restait près de sa famille et pouvait retourner la voir pendant les congés et les périodes estivales.

Pour l'instant, Molly discutait avec Morrigan d'un sujet quelconque, Ron et Hermione se disputaient toujours mais à voix base et Ginny avait de nouveau refermé les yeux, tentant de faire fuir le mal de crâne qui pointait. Puis la porte s'ouvrit de nouveau, laissant entrer Dumbledore qui paraissait de plus en plus vieux et fatigué, où était donc passé le directeur espiègle et un peu gamin ? Sans doute que cette deuxième guerre l'avait réellement usé et le poids des années l'avait finalement rattrapé. Le vieux mage salua tout le monde et Molly partit lui chercher immédiatement une tasse de thé au citron fumant. Hermione, réussit, par un tour de passe-passe extraordinaire à faire sortir Ron, laissant Ginny et Morrigan seules avec Dumbledore. Ce geste confirma à la jeune Weasley que Morrigan agissait également à titre officieux pour l'Ordre. Rapidement avant que Molly ne revienne avec le thé, Ginny remit deux copies de dossier au vieil homme et Morrigan lui tendit un petit cartable moldu qui fit sourire le vieux Directeur.

La jeune Weasley tourna la tête pour observer la jeune femme et là, sans même s'en rendre compte, elle cessa de respirer. La vision que lui offrait Morrigan Adams lui avait coupé le souffle. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'elle la voyait, elle l'avait toujours considéré comme une jolie jeune femme mais de la voir ainsi était pour elle comme si c'était la toute première fois qu'elle posait les yeux sur elle. La scène était pourtant d'une simplicité désarmante, Morrigan Adams était assise sur le bord du fauteuil, légèrement penchée vers l'avant, les yeux rivés dans ceux de Dumbledore. C'était peut-être le regard espiègle et tellement clair ou le petit sourire narquois et fier ou encore l'air satisfait qu'elle affichait. Peut-être un mélange de tout cela. On aurait dit qu'elle rayonnait, elle semblait dans une discussion muette avec le vieux directeur qui lui rendait son sourire malicieux.

L'esprit de Ginny enregistra une multitude de petits détails qui lui avaient échappé auparavant. La façon dont ses longs cheveux blonds bouclaient naturellement vers la pointe. L'éclat dans ses yeux bleus comme un ciel d'avril. Les deux petites fossettes qui se creusaient à la naissance de ses pommettes en permanence légèrement rosées naturellement. Le pli de ses lèvres délicatement surélevé à cause de son sourire. La rouquine avait bien sûr déjà noté la présence d'un piercing au sourcil gauche de mademoiselle Adams mais elle ne l'avait jamais trouvé autant parfait là où il était, comme si cet artifice « devait » se retrouver là.

Ginny remercia mentalement sa mère d'être arrivée dans la pièce avec son plateau de thé et biscuits car sans son intervention, certes involontaire, la jeune femme aurait pu se perdre complètement dans sa contemplation et être surprise par Dumbledore, ou pire par mademoiselle Adams. Tentant de se redonner une constance, elle refusa la tasse que lui tendait sa mère et s'excusa auprès des gens présents, elle prétexta devoir monter se changer et quitta la pièce. Elle monta directement à sa chambre qu'elle partageait l'été avec Hermione qui heureusement n'y était pas pour l'heure.

Elle se laissa tomber littéralement sur le confortable matelas et enfouit sa tête dans son oreiller. Là elle soupira et commença un autre combat mental avec elle –même. Depuis plus d'un an elle devait de plus en plus souvent se ramener dans la réalité car son esprit l'amenait, trop souvent à son goût sur un chemin qui ne lui plaisait pas du tout. Cela avait d'abord commencé de façon innocente, elle appréciait la présence de certaines personnes auprès d'elle. Elle les observait et notait toutes sortes de détails dans son esprit. Puis elle trouvait de plus en plus de qualités à ces personnes et soudainement, cela était devenu des qualités physiques qu'elle appréciait particulièrement. Des questionnements suivaient invariablement des désirs qu'elle refoulait de plus en plus difficilement.

Elle avait d'abord mis ses « désirs » sur le compte des déceptions que lui avaient procuré ses anciens petits copains. Aucun n'avait su la satisfaire réellement, attention, elle ne parlait pas sur le plan sexuel mais bien sur la globalité d'une relation. Elle avait eu devant les yeux depuis sa naissance le meilleur exemple d'un couple amoureux, unis et complice en ses parents et c'est ce qu'elle recherchait d'une certaine façon. Puis elle s'était dit que c'était dû au fait qu'elle n'avait jamais réellement réglé le « cas Potter » comme elle l'appelait maintenant. Elle avait donc pris à part le pauvre Harry un soir et ils avaient parlé toute la nuit. Si cette discussion n'avait pas apporté un baume sur l'esprit torturé de la jeune femme, cela avait permis de renforcer encore plus la complicité entre le Survivant et elle. Les choses étaient claires, aucun des deux n'éprouvaient autre chose que du profond respect, de l'amitié pure et fraternel. Alors, qu'est-ce qui la poussait à éprouver des sentiments « étranges » pour certaines personnes ? Pour être honnête, pour certaines jeunes femmes.

De plus en plus, un fait se frayait un chemin jusqu'à son esprit. Ce fait l'effrayait et c'est pourquoi elle le combattait continuellement. Mais ce combat l'épuisait et une petite voix au fond d'elle lui disait qu'un jour, elle n'aurait plus la force de combattre. Ce jour-là approchait et maintenant la question était : que ferait-elle ? Que ferait-elle lorsque l'idée se serait définitivement implantée en elle ? Comment réagirait- elle. Pire comment réagirait les autres ? Parce qu'il était stupide de croire que personne n'avait rien remarqué. Hermione savait qu'un démon personnel la rongeait même si elle ne savait pas la nature exact de son mal, elle finirait bien par faire la connexion, Hermione était intelligente, trop peut-être...

Avec un soupir à fendre l'âme, elle repoussa de nouveau ses introspections douloureuses et se leva. Elle choisit quelques vêtements et se dirigea vers la salle de bain où elle prévoyait prendre une longue, très longue douche. Elle avait le vague espoir que l'eau coulant sur sa peau apporterait avec elle tous ses soucis. Vaine utopie !

Lorsqu'elle sortit de la salle de bain adjacente à sa chambre, elle ne vit pas immédiatement que deux personnes étaient assises sur le lit de Hermione et pour cause puisqu'elle s'essuyait énergiquement les cheveux avec une serviette. Lorsque enfin elle prit conscience de la présence de son amie et de l'amie de son amie, elle ne put s'empêcher de rougir. Elle ne portait qu'un simple jean, pas encore boutonné et son soutien-gorge. Son chandail ayant atterrit par inadvertance dans la cuvette, elle s'était dit qu'elle en prendrait un autre dans sa penderie mais elle n'avait pas compter trouver Hermione et mademoiselle Adams là. Poliment, cette dernière détourna la tête le temps que Ginny se couvre décemment, alors que Hermione ne faisait plus de cas depuis longtemps de la vue de la rouquine en petite tenue.

Alors qu'elle démêlait ses cheveux, tournant obstinément le dos aux deux jeunes femmes, elle tentait de capter leur conversation. Elles semblaient s'entretenir à propos de la querelle qui opposait Ron et Hermione. Ginny sourit, tous pensaient que son idiot de frère et l'ancienne préfète en chef de Griffondor auraient depuis longtemps trouvé le moyen de s'avouer leurs sentiments mais ce n'était pas le cas. Personne ne doutait de ce qui liait les deux « amis » sauf les deux principaux concernés justement. Ils mettaient tellement de vigueur et d'énergie à ce chamailler qu'ils n'avaient plus la force de voir que c'était l'Amour qui les faisait agir ainsi. Les jumeaux tenaient un pool depuis des années maintenant, la cagnotte était maintenant très appréciable, celui qui viserait juste quant à la date exacte de leur déclaration, verrait son compte à Gringott augmenter de plusieurs gallions.

Selon les dires de Hermione, Ron lui reprochait de trop travailler et de ne plus avoir autant de temps à consacrer à leur amitié comme par le passé. Depuis que Hermione avait été accepté à Raravis et que Harry ait été admit à l'Académie des Aurors, Ron se sentait bien seul. On lui avait offert un poste de gardien dans une équipe de Quidditch de réserve, exactement comme Olivier Dubois quelques années plus tôt. En fait, il occupait le poste de l'ancien capitaine de l'équipe de Giffondor qui avait été promu sur l'équipe régulière. Cependant la guerre qui faisait rage avait poussé la Ligue à annuler la saison en cours, ce qui faisait que Ronald Weasley, vingt-et-un ans, se tournait les pouces continuellement pendant que ses deux meilleurs amis étudiaient. Maintenant que Harry avait gradué, il aurait pu espérer récupérer son ami mais il avait vite compris que Harry n'avait maintenant qu'une chose en tête : débarrasser le monde de Voldemort. Ses missions pour l'Ordre ne l'occupant pas à temps plein, le rouquin se retrouvait avec beaucoup trop de temps libres...

Hermione, tout comme Molly, n'avaient cesse de répéter à Ron qu'il devait se trouver un autre travail ou mieux, retourner aux études. Mais Ronald Weasley en avait plus que marre des études. Lui aussi avait bénéficié de cours supplémentaires à Poudlard dans le but de lui offrir le plus de chance lorsque le moment de défendre sa vie serait venu. Il n'était pas un cancre mais n'avait pas les capacités scolaire de son amie ou encore de sa sœur. Pour lui, le Quidditch lui convenait amplement. Lorsque cette guerre serait terminée, il remonterait sur son balai et lorsque sa carrière sera terminée, il trouverait bien quelque chose à faire. Ludo Verpey avait bien été engagé au Ministère à sa retraite du sport magique. Dans l'esprit de Ron, il n'y avait aucun doute que Harry triompherait de Voldemort et que la vie pourrait reprendre par la suite. Ginny lui enviait cette façon de voir les choses. Peut-être était-ce son tempérament plus terre-à-terre mais elle ne pouvait en toute conscience voir la vie aussi belle que se le projetait son frère.

Molly Weasley appela toute sa petite bande pour le repas. Ginny termina de sécher ses cheveux et rejoignit les autres qui étaient déjà dans la salle à manger. Mademoiselle Adams avait été invité à rester pour le repas. Ginny s'était toujours demandé où elle logeait pendant les périodes estivales. Lorsque Rogue entra dans la pièce à son tour, cela fit un plus un dans sa tête. Rogue était le parrain de la jeune femme, elle devait rester avec le maître de potions l'été. Elle ne put retenir une grimace à cette pensée, elle la plaignait presque. Vivre avec cet homme que les années avait rendu encore plus sévère et associable ne devait pas être agréable. Pourtant, mademoiselle Adams semblait bien s'entendre avec le noir professeur de Poudlard. Ginny les observa quelques instants, Morrigan discutait de quelque chose avec Rogue qui hochait simplement la tête par moment. La jeune femme dut dire quelque chose de drôle puis qu'elle souriait maintenant à pleines dents. Miracle, le maître de potions avait arboré un bref rictus également. La rouquine se concentra sur l'incroyable sourire qui ornait toujours les magnifiques lèvres de l'amie de Hermione. Mademoiselle Adams rigolait avec Severus Rogue qui à défaut de rire soulevait les sourcils de temps à autres. La plus jeune Weasley riva ses yeux sur cette bouche, elle la fixait jusqu'à s'en brûler.

Elle sursauta lorsque Ron échappa la salière à ses côtés, la ramenant durement dans la réalité. Pourtant, elle lui en était reconnaissante. Elle devait se ressaisir, se maîtriser, elle ne pouvait observer et désirer si ouvertement quelque chose qu'elle ne devait pas désirer ! Elle passa le reste du repas, le nez plongé dans son assiette, jouant avec sa nourriture plus que la mangeant. Elle luttait avec elle-même pour ne pas relever la tête et recommencer à observer mademoiselle Adams. Dès le repas terminé, elle prétexta une dure journée à Ste-Mangouste pour monter se coucher immédiatement, ce qui n'était pas faux dans un sens. Cependant, c'était bien plus pour échapper à ses désirs de contemplation de Morrigan Adams qui avait accepté de rester jouer aux échecs avec Ron qui avait découvert en elle une joueuse redoutable.

Seule dans sa chambre, Ginny se glissa sous ses draps, cherchant un certain réconfort dans leur chaleur. Et comme plusieurs nuits déjà, elle finit par s'endormir, à bout de force, complètement vidée par le flot de larmes qu'elle s'autorisait enfin à laisser couler, seule dans le noir.


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