Bonjour ! Après quelques semaines d'absence, je reviens avec la super fic totalement cheesy qui vous plaira quand même, j'espère. J'ai quelques chapitres d'avance donc ça devrait aller vite au niveau des updates, surtout qu'il y a le NaNo 2016 qui arrive et que je compte le faire ! Avec une fanfic Haikyuu!, donc j'aurai quelque chose à poster en décembre ! (enfin... j'espère haha).

Pour cette fois, c'est de l'OiKuro, et ni magie ni UA trop important (ils sont à l'université, c'est tout). Soyez fiers de moi, surtout que ça ne va pas durer ^^ Le titre est une idée de Nuity, allez lire ses fanfics, elles sont géniales !

Bonne lecture !


Tetsu,

Tu n'avais jamais crié aussi fort et cette fois je crois que c'est la bonne – la fois où tu me quittes et pars sans te retourner. Je l'ai cherché, après tout. Je n'ai rien fait pour te retenir.

La maison tremble sous leurs cris, mais Tetsurou ne peut se retenir. C'en est trop, tout est trop, comme si on avait retiré le bouchon au fond de la baignoire et que tout son contenu se précipitait vers lui pour l'engloutir. Il ne se soucie même pas de ce qui a commencé la dispute, un caleçon sale qui traînait, une remarque un peu trop acide, rien du tout – probablement ça. Ils n'ont plus besoin de sujet pour se disputer, ces temps-ci, comme si toute la rancœur qu'ils avaient retenue se manifestait maintenant dans une explosion de hurlements.

De la rancœur contre quoi ? Tout allait bien, pourtant. Les cours se passent bien, ils ont chacun un minuscule studio qu'ils louent pour pouvoir habiter proche de l'université, leurs amis sont là avec eux, pour la plupart, et ils sortent ensemble depuis presque un an. Tout devrait bien aller.

— Tu m'écoutes ou quoi ? siffle Tooru.

Ses traits sont tirés dans une expression de dégoût qui ne lui va pas, mais ce n'est pas le moment de lui faire un commentaire là dessus.

— Oh, que j'écoute pendant que tu me traites d'égoïste sans cœur parce que je refuse de faire toutes les tâches ménagères de cette maison ?

Tetsurou a sorti ça au hasard, mais à voir le visage de Tooru se déformer encore plus, il se dit qu'il a touché juste. Il est une nouvelle fois en train de se faire gueuler dessus pour rien, et ça commence à – ça lui tape sur les nerfs depuis un bon moment.

— Putain, Tooru, on avait dit que la lessive c'était toi et le ménage c'était moi, c'est pas compliqué à retenir ! T'as qu'à pas laisser traîner tes slips partout si tu veux pas te prendre les pieds dedans !

— Je parlais même pas de ça ! finit par répliquer Tooru, les larmes aux yeux. T'écoutes pas quand je parle, en fait.

— Parce que tu dis toujours la même chose !

La voix de Tetsurou va se briser à force de crier aussi fort, mais voir Tooru pleurer est quelque chose qu'il ne supporte pas, même après toutes ces disputes. Il ne le fait pas exprès, c'est ça le pire – Tooru a l'air réellement blessé et c'est comme si on enfonçait un couteau dans sa poitrine.

— J'en ai marre ! C'est ma maison, je ne vois pas pourquoi on a des règles qu'ici ! Y a qu'à en avoir chez toi, comme ça tu pourras comprendre à quel point c'est chiant !

— Je croyais qu'on vivait à deux, j'ai dû me tromper, rétorque Tetsurou d'une voix acide.

— Tu vis avec l'autre chouette, ça, j'en entends parler.

— Ta gueule ! Bo n'a rien à voir avec tes histoires !

J'ai dit des choses horribles, Tetsu, je suis désolé. Je n'ai pas réfléchi, j'ai juste – crié, pour crier plus fort que toi, comme dans toutes nos disputes. Je crois, je sais que tu as raison. Je suis désolé.

Il faut qu'ils se calment, sinon, ils vont finir par dire des choses qu'ils regretteront. Comme la dernière fois, sauf que maintenant Tetsurou n'est pas sûr qu'une soirée de silence forcé et une réconciliation sur l'oreiller puissent arranger la situation.

— Tooru, je suis juste fatigué-

— Parce que tu crois que moi ça va, hurle-t-il, presque hystérique. J'ai des cernes jusqu'au menton, mais nan, j'ai que ça à faire de laver mes habits. Les exams sont dans deux semaines, je te rappelle, j'ai pas que ça à faire de foirer mon année pour ton besoin de propreté.

« J'ai pas que ça à faire de te voir t'enfoncer dans la crasse parce que tu penses que les études sont plus importantes que ta santé même », aimerait répliquer Tetsurou, mais les mots se coincent dans sa gorge quand Tooru se met à pleurer pour de bon, crispé au milieu du salon comme au milieu d'un champ de bataille.

C'est tout ce que leur vie commune est devenue, une guerre perpétuelle, un long hiver de cris dont Tetsurou ne voit pas la fin. Il soupire, tendant les bras vers Tooru pour qu'il puisse s'y blottir – une fois de plus, leur dispute ne sera pas résolue, mais cela vaut mieux que de laisser les choses traîner jusqu'à ce que leurs mots prennent la teinte verdâtre de l'acide qu'ils contiennent.

Je t'aime. Je sais pas si tu pourras me pardonner. J'ai été stupide et je m'en veux tellement.

— Me touche pas, crache Tooru quand il s'approche, j'en ai rien à foutre de ta pitié mal placée.

Trop tard. Les mots piquent, surtout après que Tetsurou ait fait une offre de paix – si c'est comme ça, tous les coups sont permis.

— Mais tu fais pitié, regarde-toi, Tooru ! Tu t'es lavé quand pour la dernière fois ? T'as mangé quand ? Tu te transformes en loque. Je sors avec une loque.

Tooru recule comme si les mots l'avaient brûlé. Ses sanglots deviennent plus plaintifs, un reniflement de douleur entre chaque pénible expiration – Tetsurou ressent la même sensation d'étouffement. Il sait qu'il a raison, cependant, que ça ne peut plus continuer. Que ça va les détruire tous les deux, si Tooru continue.

En fait, non, c'est sûr que tu ne pourras pas me pardonner, et je mentirais si je disais que c'est pas grave, que je vais m'en sortir même sans toi à mes côtés.

— On fait quoi, alors, je continue à te regarder te ruiner ? T'es pas capable de faire à manger tout seul et tu veux que je me taise ? Sérieux, t'as besoin d'aide, Tooru.

Faible, pathétique – Tetsurou peut s'entendre, un écho de leurs précédentes disputes, de ce que Tooru pense de lui-même. Ce dernier ferme les yeux, prend une large inspiration pour se calmer, et parle sans même rouvrir les yeux pour regarder Tetsurou.

— Sors. Sors de chez moi, je veux plus te voir. Va-t'en.

Tetsurou voit rouge – il essaie de l'aider, putain, même s'il doit vivre l'enfer pour ça, et Tooru…

— Quoi, tu veux rompre, c'est ça ?

Tetsurou a mal à la tête rien que de prononcer ces mots.

— Barre-toi ! J'en peux plus, j'en peux plus, sors de chez moi !

Un étau d'acier se referme autour de ses pensées.

Tu as claqué la porte tellement vite. Je n'ai même pas eu le temps de te dire quoi que ce soit avant que tu ne sois parti. J'ai peur que ça soit pour de bon. J'ai tellement peur, Tetsu, tu n'es plus là et je ne sais pas quoi faire.

Sans réfléchir, une sensation de déchirement dans sa poitrine, Tetsurou se dirige vers la porte. Il l'ouvre avec des mouvements robotiques, se souvient à peine de prendre ses clefs et son manteau avant de claquer violemment le battant de bois derrière lui. Il a tout juste le temps d'entendre un nouveau sanglot, plus fort que les précédents, plus étranglé, avant que la porte ne se referme, mais il est trop tard.

Il vient de rompre avec son petit-ami.

Je t'aime. Je t'aime, si tu savais comme je t'aime.

Ton ex, Tooru.


Car j'aime la joie et la bonne humeur. N'oubliez pas de laisser une review, c'est la source de vie des auteurs. Merci d'avoir lu et à la prochaine !