Chapitre 1 : Help...

Il est tard... La pluie est battante et Nantes dort sous les draps de la nuit. Une silhouette longiligne et féminine se dessine. Elle court. Court encore et encore. Une sacoche sautant à chacun de ses pas. Fuyant une bande d'homme sûrement pas venue lui faire de cadeaux. La mystérieuse silhouette s'arrête sous un lampadaire défectueux. C'est une jeune femme. En apparence plus de la vingtaine. Essoufflée, détrempée, déjà écorchée de part et d'autre, elle est épuisée. Mais elle sait que si elle ne tient pas, elle se fera violer. Voire tuer. Soudain elle relève la tête, les yeux déterminés. « tant pis, ils sont armés de couteaux. Je n'ai pas le choix. » Puis elle se retourne. Face aux cinq hommes qui arrivent à grands pas vers elle.

Première homme : Alors petite, On est fatiguée ?

Deuxième homme : Tu ne peux plus nous échapper.

Troisième homme : On sait qui tu es, tu n'aurait jamais dû t'enfuir de chez toi. Tu en as fait du chemin.

Quatrième homme : Mais ta route s'arrête ici.

Jeune fille : Ho que non ! Vous ne savez pas qui je suis.

Cinquième homme : Tant pis. On va quand même te faire la peau. Après avoir profité de tes magnifique atouts.

Jeune fille : Approchez moi et vous le regretterez.

Les hommes rigolèrent. Les deux premiers se jetèrent sur elle. Mais contre toute attente la jeune femme était bien plus forte qu'elle ne le laissait croire. Elle se battit et abattit trois hommes. Les deux autres essayèrent de prendre la fuite mais il était trop tard. Le combat était lancé et la jeune fille les tua eux aussi. Elle ne tenait debout que par l'adrénaline qui parcourrait son corps à toute vitesse. Le hommes l'avaient lacérée pendant le combat, déchirant son t-shirt, son pantalon, et la chaire fragile qui était en dessous. Elle était ensanglantée. Malgré la pluie froide qui lui glaçait les os, elle courrait. De nouveau. Elle sentait ses poumons se déchirer à chaque inspiration. Puis elle n'en put plus... Elle sonna à une porte au hasard. Elle eu juste le temps de lancer un faible aidez-moi cependant audible, avant de s'effondrer, laissant contre le mur les traces de son sang encore chaud et de celui des hommes à qui elle venait d'ôter la vie. La porte s'ouvrit juste avant qu'elle ne ferme les yeux.

Un homme vêtu d'un simple t-shirt avec un jeans la souleva, appelant de l'aide de chez lui. Un autre, vêtu d'un kigurumi et au même visage, accouru et l'aida à porter la jeune fille. Ils la déposèrent tous deux sur le canapé avec un maximum de délicatesse. Plus tard un médecin de garde vint pour la soigner. La jeune fille ne devait pas être bougée plus que ça donc sur ordre du médecin elle ne fut pas amenée à l'hôpital, mais juste dans le lit de la chambre d'ami. L'homme en kigurumi veilla sur elle toute la nuit. Cette jeune fille avait la peau pâle. Ses cheveux brun maintenant sec étaient incroyablement bouclé. Il avait vue ses yeux quand le médecin l'avait auscultée pendant qu'elle était évanouie. Ils étaient bleus-gris. On aurait presque dit des yeux de chat. Ses cils étaient tellement longs qu'on avait l'impression qu'elle était maquillée. Son nez était droit, ses lèvres framboises étaient fines mais sa bouche grande. Elle était plus grande que les deux hommes. Pas de grand chose, environs 8 cm. Son corps, aux muscles fins, était longiligne et élancé. Mais aussi avec de belles formes.

Le matin la jeune inconnue fut réveillée par une bonne odeur de café. Elle n'avait absolument aucune idée de l'endroit où elle était. Elle se souvenait seulement de la porte s'ouvrant. Elle descendit les escaliers prudemment et avec douleur. Dans la cuisine elle aperçut cinq hommes, aux visages identiques et un sixième plus grand que les autres. Elle les reconnut tout de suite, et sut où elle était. Elle était chez Mathieu Sommet, et Alex Tromso. Mais elle n'arrivait pas à croire que ses multiples personnalités existaient réellement. Une boule de poile vint se frotter à la hauteur de ses mollets et un ou deux miaulements se firent entendre, faisant se retourner toutes les têtes vers elle. Elle vit Wifi et Totem à ses pieds qui la regardaient.

Patron : Salut gamine bien dormi ?

Jeune fille : Ou-oui merci.

Elle regarda Mathieu dans les yeux bouche bée pointant du doit les personnatés du schizophrène.

Mathieu : je te présente le Patr...

Jeune fille : Je sais qui vous êtes. Seulement je ne comprends pas comment cela est-il possible.

Alex : Bah ça l'est...

Mathieu : Bon... Tu veux quelque chose ?

Jeune fille : *le ventre qui gargouille* Oui je veux bien du café.

Panda : Comment tu t'appelles ?

Jeune fille : Eva... Eva Moore...

Alex : tu serais pas la jeune fille qui se serait enfuie de chez elle ?

Eva : *le regarde droit dans les yeux* Je suis partie pour protéger ma famille.

Mathieu : Soit. Tu n'es pas sensée être de Dijon ? Comment t'as fait pour venir jusqu'ici ?

Eva : Quelques trucs de passager clandestin... Je ne pouvais pas aller à Paris alors j'ai laissé la voiture choisir pour moi. Quand nous sommes arrivés à Nantes je me suis dit que je pourrais y rester pendant un temps.

Patron : Tu t'es faite violer ?

Panda : Patron !

Patron : Quoi ? Je lui demande. On ne vient pas dans un état pareille sans raison.

Eva : *s'assied entre le Geek et Mathieu* J'ai failli. Mais je peux vous dire que ceux qui ont essayé l'ont regretté.

Panda : Comment ça ?

Eva : Ils sont mort. *boit doucement une longue gorgée de café*

Un silence pesant fut vite brisé par le Patron... Encore une fois.

Patron : C'est toi qui les as tué ?

Eva : *Le regarde droit dans les yeux son bol entre les mains* Oui. Mais si je ne les avais pas tué je serais morte à l'heure qu'il est.

Le Geek s'écarta un peu effrayé. Eva le remarqua.

Eva : Je te fais peur petit ? *Un large sourire moitié tendre moitié psychopathe vint animer son visage*

Geek : Ou-oui...

Eva : *Ricane* Crois moi, il ne faut pas...

Elle vint de nouveau boire une longue gorgée de café. Le petit déjeuné continua silencieusement.

Alex : Ils étaient combien ?

Eva : Cinq. Et chacun armé d'un opinel. D'où le fait que je soit entaillée de partout.

Panda : Cinq ? Mais c'est pas possible que...

Eva : Impossible que je m'en soit sortie ? La preuve est devant toi Panda... Au faite merci pour les vêtements.

Mathieu : De rien. On ira t'en trouver d'autre tout à l'heure. Le médecin a dit qu'il fallait que tu te reposes.

Alex : Et que c'était un miracle que tu sois encore en vie vu tout le sang que tu as perdu.

Eva baissa les yeux pensive. Le Patron quand à lui ne l'avait pas lâché du regard depuis qu'il l'avait vue.

Patron : Tu vas rester ici pendant un moment gamine.

Eva : Je t'interdis de me traiter de gamine.

Patron : Sinon quoi ?

Le Patron s'amusait de sa réaction. Elle était apparemment seulement susceptible sur ce sujet.

Panda : Ça suffit Patron. Arrête de l'appeler gamine c'est tout.

Patron : Non.

Eva : Brefs...

Elle fusilla le Patron du regard qui était content de son effet.

Eva alla avec Alex s'acheter des vêtements. Une robe par là... Trois T-shirts par ci. Une veste, deux pantalons, deux paires de baskets et bien sûr un peu de lingerie plus tard, ils rentrèrent de ce « shopping ». Le duo n'avait pas manqué d'attirer les regards de certain Nantais qui connaissaient Alex. La discution pendant le repas du midi portait essentiellement sur elle. Elle habitait non loin de chez ses parents à Dijon mais ayant quelques problèmes avec des personnes aux métiers pas très catholiques, elle les a fuit pour mettre en sûreté sa famille. Dévoilant une personnalité complexe, les autres commencèrent de l'apprécier de plus en plus. C'était une geek mais pas que. Elle était d'une grande intelligence. On aurait dit un parfais mélange des diverses personnalités de Mathieu.

Elle passa l'après midi à jouer sur warcraft avec le Geek ce qui ne fut pas pour lui déplaire. Le dîner se passa tranquillement et tout le monde alla se coucher. Mais elle n'arrivait pas à dormir. Elle était allongée. La lumière de la chambre d'ami était éteinte. La porte s'ouvrit doucement, c'était Panda. Elle releva la tête.

Panda : J'ai cru que tu dormais.

Eva : Non t'inquiète. Je n'y arrive pas de toutes façons...

Panda : Ho ? Ça va ? * Va s'asseoir sur le lit*

Eva : Ouai...

Le Patron qui passait par là commença à les entendre et à les écouter.

Panda : Tu repenses à ce que t'as fait ?

Eva : Oui... Écoute... Je suis partie de chez moi parce que des gens me voulaient du mal et que ça mettait en danger ma famille. Au lycée on m'appelait Panda. Mais mes potes m'appelaient Patronne... Mais...

Panda : Mais tu as peur de réellement lui ressembler ?

Eva : Oui... Je sais pas... Si j'ai vraiment envie... Au début c'était juste un délire... Mais depuis que j'ai quitté ma maison... Beaucoup de choses poussent à confirmer qu'en faite... Je lui ressemble plus qu'il n'y parait...

Panda : Je comprends... Essaie de dormir quand même. T'en as besoin.

Eva : Ouais, je vais essayer...

Le Patron s'en va. Un léger sourire aux lèvres. Il retourne à ses bordels.

Patron : *Murmure une clope dans la bouche en ricanant * Patronne...

Tout le monde passa une nuit plutôt paisible. Mais l'histoire ne faisait que commencer.