I put poison in your drink

Manga : Kuroko's Basket

Disclaimer : Tadatoshi Fujimaki

Genre : Crime, Drama

Pairing : Akashi/Kuroko - Kuroko/Kise

Rating : T

Warnings : OOC, meurtre, UA

L'envie m'a prise en cours de philo d'écrire une songfic *quel sérieux, c'est impressionnant!*, j'ai donc rassemblé les miettes d'intelligence qu'il me restait et j'ai pondu ce qui va suivre. Pour que ça colle avec la chanson j'ai dû donner dans un registre moins joyeux que dans mes fictions précédentes ; je n'ai rien contre les personnages, c'était seulement à mes yeux ceux qui correspondaient le plus.

La chanson n'est pas de moi et les personnages non plus, on remercie respectivement Naomi King et Fujimaki-sama, l'histoire et l'univers sont miens par contre *alors pas touche*. Je vous encourage bien sûr à aller écouter la chanson en question *«I put poison in your drink» la chanteuse a les cheveux multicolores vous ne pouvez pas vous tromper! Allez aussi écouter ses autres chansons ;)*

Je vous souhaite donc une bonne lecture! Et n'hésitez pas à laisser une review sur votre avis et vos impressions, ça fait très plaisir et je réponds à tout le monde :D

OoOoO

Je jette un coup d'œil à la vieille horloge qui trône sur la cheminée, déjà 18h10 ! Je m'empresse de ranger chiffons et plumeaux dans un placard dérobé, il faut encore que je ferme les fenêtres et que je me change avant d'accueillir mon maître qui arrive dans dix petites minutes.

Traversant la vaste demeure au pas de course, je clos les fenêtreset tire à-demi les rideaux des chambres et du petit salon. Ma tenue de service est revêtue en quatrième vitesse et ma coiffure est arrangée en descendant les escaliers, l'horloge indique 18h19.

Je prends place à côté des impressionnantes portes en chêne à l'entrée du manoir ancien, ôtant d'un revers de main un faux pli sur ma tenue lorsque le bruit d'une voiture me parvient. Il descend du luxueux véhicule et me rejoins sur le perron.

Hi Sir, welcome home

Come in give me your coat

«Bienvenue à la maison Akashi-sama», la formule rituelle, accompagnée d'une profonde révérence. Comme toujours je sens son regard se poser sur ma nuque que mes cheveux dévoilent dans cette position, sachant que quand je me relèverai pour le débarrasser de sa veste il regardera face à lui, feignant l'indifférence.

Please take off your shoes

I've cleaned the house for you

L'habituel bruissement des pas de mon maître trouble le silence religieux du manoir, il aime marcher en chaussettes mais exige de ses employés de porter des chaussures. Sa main effleure tour à tour les boiseries du couloir où est représenté son prestigieux arbre généalogique, le chambranle d'une porte au détour d'un couloir, une table, un vase … Je sais qu'il vérifie mon travail : la moindre trace, le moindre grain de poussière et c'est la sanction assurée.

Move over the marble

It's polished like you asked for

Il me regarde en dardant le bout de sa langue sur son doigt, puis pose négligemment celui-ci sur la surface du miroir, sachant parfaitement que je n'aurais pas la possibilité de nettoyer cette trace avant le lendemain. Je le suis alors qu'il avance sur le marbre du grand escalier, il se donne des «excuses» pour m'infliger une punition comme souvent et il n'y a aucune possibilité de se plaindre si je veux garder mon travail.

Il y a longtemps que j'ai cessé de compter le nombre de fois où sa main a «accidentellement» atterri sur le bas de mes reins, où son regard me déshabillait sans pudeur durant mes heures de service, où il m'a observé pendant mes douches et bien plus encore.

Come to the dining room

And I'll serve you your food

Je le conduis à l'immense salle à manger. Monsieur dîne seul, tôt et en silence. Seuls les bruits de ses couverts et de sa mastication sont audibles, la pendule sonne dans le salon attenant.

Quand son coude pousse négligemment sa serviette au bord de la table, je sais ce qu'il a l'intention de faire : la faire tomber, attendre que je me penche pour la ramasser et me mettre la main aux fesses sans délicatesse aucune. Sauf que cette fois-ci je le devance. Je récupère la serviette juste avant qu'elle ne tombe et la remet à sa place.

Le regard qu'il me lance est peu amène mais je ne m'en inquiète pas, il a déjà trop abusé de moi pour que je le laisse faire son petit manège à chaque fois.

Well do you like me in my french maid outfit?

Do you like me? You're the one who ask for it

Malgré sa déception de n'avoir pu me toucher selon ses désirs, il esquisse un sourire en appréciant ma tenue de maid. Cette horrible robe noire aux innombrables froufrous blancs et dentelles, le genre de chose qu'on peut voir dans des excès de fanservice de bas étage en à peine plus long, j'ai même l'obligation de porter les bas et la coiffe assortie. C'était une des clauses de notre contrat et j'avais eu la naïveté de penser qu'elle ne s'appliquerait qu'au personnel féminin. J'ai eu du mal à garder mon masque habituel d'indifférence le premier jour de mon service, embarrassé par les regards clairement pervers et désireux qui glissaient sur moi. Et depuis ce temps mon employeur n'a pourtant pas l'air de se lasser de la vue.

As you shovel down your food I'm smiling

You ask why and so I say

Une légère incompréhension se lit sur son visage, je souris. Il ne m'a jamais connu cette expression, cette lueur satisfaite dans mon regard. Moi je ne vois plus que son verre vide et lui qui suspend son geste, sa main suspendue entre son verre et la fourchette qu'il prévoyait de prendre.

Enfin il me demande la raison de ma joie apparente. Mes lèvres s'étirent encore alors que je réponds.

I put poison in your drink

Ses yeux vairons écarquillés, il me fixe, hésitant à me croire. D'un geste mesuré il repousse une mèche rougeoyante qui tombe sur son front.

I put acid in your apple juice

Cette fois il ne doute plus, il me regarde avec incrédulité puis la colère prend place sur ses traits. Il se lève brusquement et se jette sur moi, la rage déformant son visage, prêt à me frapper.

Son premier pas est mal assuré, ses jambes tremblent visiblement dans son costume trois pièces de marque. Il s'effondre au second, emportant la nappe dans sa chute en voulant s'y accrocher.

As you're choking on the brink

I've just got one thing to say to you

Je l'observe, il est là sous mes yeux, convulsant sur le parquet souillé, la bouche ouverte en un cri guttural. Rien n'a plus de valeur pour moi en cet instant que son regard, où dansent et se mêlent terreur et haine. C'est la fin de mon calvaire, de mon humiliation, la fin de son règne. Je tiens enfin ma vengeance ! Il est à mes pieds, impuissant, si faible.

Un frisson me parcourt, remontant ma colonne vertébrale, le sourire sur mon visage s'étire encore un peu plus. Je me sens bien, merveilleusement bien.

Quel tableau magnifique. J'ouvre les lèvres et lui parle une dernière fois, avant qu'il ne puisse plus m'entendre.

I put poison in your … drink!

OoOoO

Voici la fin de ce premier chapitre où je n'ai exploité que la moitié de la chanson. L'autre moitié sera donc le fil conducteur du second chapitre de ce two-shot. J'ai préféré séparer pour plus de compréhension, la chanson étant elle-même en deux parties.

Votre avis sur cette première partie? Dites-moi ce que vous en avez pensé ^^