Bonjour tout le monde,
Ceci est ma première fan fiction et elle n'est pas finie.
Pour le rythme de publication : 1 chapitre tout les 15 jours, sauf pour le deuxième qui devrait arriver dès lundi prochain. Pour l'instant j'en ai rédigé 5. Pour la suite, c'est selon vos reviews. Hésitez pas à en mettre, surtout que je ne suis pas du tout familière de ce site, alors le format peut ne pas vous plaire.
Par rapport à l'histoire, elle va réellement commencer au second chapitre. Le premier sert plutôt à mettre en place mon personnage principal.
EDIT : Ce chapitre sert plutôt de prologue à l'histoire. Les autres sont plus intéressants.
Bonne lecture ! :)
Disclaimer : Tout appartient à la merveilleuse J. K. Rowling.
Chapitre 1 : Entre deux mondes
En cette deuxième année passée dans le monde moldu, les regrets d'avoir écouté mes parents et d'avoir quitté le monde magique, en guerre pour intégrer un lycée moldu, me pesaient de plus en plus. Je terminais ma sixième année à Poudlard, un collège pour des enfants particuliers : des enfants sorciers.
Harry Potter et Dumbledore criaient le retour du Lord depuis presque un an, je les croyais. Je connaissais Harry de loin, l'ayant côtoyée pendant les séances de l'Armée de Dumbledore, mais je savais que ce n'était pas son genre de mentir. De toute ma famille, j'étais la seule sorcière, mais je savais que mes grand-parents maternels étaient des cracmols et que ma grand-mère paternelle avait été une brillante sorcière américaine.
Dès l'annonce du retour de Vous-Savez-Qui par le Ministère et le remplacement de Cornélius Fudge par Rufus Scrimgeour, mes parents m'avaient retirés de Poudlard. J'avais tout juste eu le temps de passer mes examens. Fiers de mes très bonnes notes à Poudlard - j'étais première de ma promo - et en espérant la même réussite du côté moldu, mes parents m'avaient inscrite dans le lycée le plus coté du pays, en plein coeur de Londres. Il me fallait faire deux heures trajets par jour m'y rendre.
En contrepartie, j'avais du renoncer à toute magie, mon père m'avait d'ailleurs confisqué ma baguette et avait enfermé toutes mes affaires au grenier, par mesure de précaution disait-il. Pour ma chère chouette, j'avais dû la confier à une de mes amies de Poudlard, Olga Habbot, avec qui depuis je n'avais plus eu de contact. La lettre de Poudlard pour ma septième année avait été renvoyée avec une fin de non-recevoir au château magique, je n'avais plus eu de nouvelle depuis, hormis de temps en temps par mes grands-parents maternels, qui gardaient quelques liens avec leur monde d'origine. Pour autant, cette séparation était un crève coeur. Je me sentais parfois prise dans un épais brouillard, avec le sentiment tenace qu'avec mes parents je n'étais pas à ma place.
Au départ, malgré un certain vague à l'âme, j'avais plutôt été heureuse. Après tant d'années avec si peu de temps avec ma famille, j'étais heureuse de la retrouver. Dans le même temps, j'espérais que mon éloignement du monde magique ne durerait pas trop longtemps. Au bout de quelques semaines, je sentis le manque de magie se faire plus pesant. Pourtant, mes parents tenaient à ce que je continue ma scolarité dans le monde moldu.
Après trois mois à rattraper mon retard sur le système scolaire moldu, je n'étais pas encore à niveau. Heureusement mon père avait réussi à convaincre le directeur de m'accepter, mais non pas en terminale comme mon âge le prédestinait, puis en première comme mes parents l'avaient négocié pour cause d'une longue maladie imaginaire, pour pouvoir expliquer ma longue absence du système scolaire moldu mais en seconde. Je n'avais pas senti que c'était la première déception de mon père, mais avec du recul, c'est devenu clair comme de l'eau de roche. Comment ne pas mal prendre que sa file aînée, si douée à Poudlard, se révèle du niveau d'une élève de quinze ans, alors qu'elle allait en avoir dix-huit.
Pourtant, je ne vis rien. A ce moment-là, tout allait encore bien. Maman était si heureuse que je sois de retour, mon père l'était aussi même s'il le montrait moins. Mélina avait eu du mal à s'adapter, elle n'était plus habituée à me voir autant, et le passage par l'âge bête ne facilitait pas les choses. Au bout de quelques mois, elle s'était assagie et une certaine harmonie régnait dans la maison, malgré le temps que je passais sur mes cours et devant mon ordinateur pour continuer mon apprentissage de la vie et des expressions moldues.
Il n'empêchait que je m'inquiétais pour ce qu'il se passait dans le monde magique, je ne pouvais m'empêcher de guetter à la télévision, le passage des informations et d'y rechercher tout les évènements un tant soit peu étrange qui pouvaient venir de l'autre monde. Le fait qui me perturba le plus fut l'apparition du portrait-robot de Bellatrix Lestrange à la télévision. En voyant sa tête je devins blême. Maman me demanda ce qu'il se passait, si je connaissais cette femme. Intérieurement j'étais terrorisée : j'avais lu suffisamment de choses à son propos dans les ouvrages d'histoire magique, une de mes matières préférées, pour souhaiter ne jamais la rencontrer. Lorsque je lui expliquais de quoi il en retournait, mes parents furent définitivement convaincus qu'il ne fallait pas que je remette les pieds dans le monde magique.
Toutefois, cette décision m'attrista énormément. J'étais une sorcière, pas une moldue, j'avais de la magie qui courrait dans mon corps, je ne pouvais pas y renoncer comme ça. Après tout, les gens ne renonçaient pas de vivre, même s'ils leur arrivaient des choses horribles.
A la fin de cette première année scolaire dans le monde moldu depuis la fin de ma primaire, je pensais plutôt m'être bien intégrée, mais la magie me manquait. Je me sentais comme en sommeil, comme si une partie de moi était anesthésiée. Dans les jours les plus sombres, j'avais l'impression d'être un fantôme à qui il manquait une partie de l'âme.
Il était vrai que même si j'étais heureuse d'être avec ma famille, le monde moldu n'était pas très attrayant à mes yeux. Il n'y avait pas tout ce merveilleux dû à la magie, ni cet enthousiasme sans cesse renouvelé pour de nouvelles connaissances pratiques. En comparaison, ce monde m'apparaissait si froid, gouverné par cette logigue de la raison. Et surtout Poudlard me manquait, ma seconde maison me manquait, ses longs couloirs froids en hiver, la neige partout dans le parc, l'adrénaline lié aux matches de Quiddicht qui faisaient vibrer toute l'école, même la compétition entre les quatre maisons, bien que le principe me rebutait, me manquait.
Mes parents ne comprenaient pas cette sensation que j'avais de ne pas être au bon endroit pour vivre. Le bonheur des premiers mois s'était vite estompé face au manque de mon monde et de la magie. J'étais devenue une droguée en manque de magie, j'avais l'impression que si je m'en éloignais plus, je la perdrais pour toujours. Pour oublier, je faisais comme toute bonne Serdaigle, je me noyais de travaux scolaires pour tenter d'oublier ce manque dévorant. Je savais que Maman avait deviné que je n'allais pas bien : elle me jetait parfois de longs regards perplexes.
J'avais essayé d'en parler à mon père, il n'avait rien voulu savoir. Il fallait pour ma sécurité que je passe pour une moldue à part entière disait-il, mais si je voulais je pouvais aller voir les parents de Maman pour discuter du monde magique. C'est ainsi que je me suis mise à aller très régulièrement visiter mes grands-parents. Bien que je savais que leur condition de cracmols leur avait causé beaucoup de chagrin, ils acceptèrent de me raconter tout ce qu'ils savaient. Ils m'avouèrent que le monde magique leur manquait, même s'ils faisaient en sorte d'aller régulièrement sur le Chemin de Traverse pour se tenir au courant des dernières nouvelles et garder contact avec la magie et certains de leurs anciens amis. Ils n'avaient pas pu y renoncer complètement et gardaient précieusement des ouvrages magiques.
J'ai pu apprendre nombre de choses en leur compagnie, notamment sur l'histoire de la magie, bien plus d'ailleurs que dans le cours de Binns en l'espace de six ans. Je pus lire des livres de sortilèges et en apprendre de nouveau de façon théorique. Cela me tirait régulièrement un sourire, me rappelant de façon prégnante les cours de Dolorès Ombrage, ma dernière professeur de Défense contre les Forces du Mal. Certains étaient du niveau ASPICS, mais de par mon statut de Serdaigle et d'ancienne membre de l'Armée de Dumbledore, j'en connaissais déjà certains, dont le Patronus, et je savais, sans me vanter, ne pas avoir besoin de beaucoup de pratique pour pouvoir les maitriser. Dès que j'avais fini un ouvrage, j'en faisais part à ma grand-mère qui se débrouillait pour en avoir d'autres, sûrement de par ses contacts. Je pus ainsi reprendre l'étude des Runes. Je dévorais tout ce que je trouvais, parfois je délaissais même mes cours pour lire. Cependant, ils ne se contentèrent pas seulement de m'apprendre ce que Poudlard enseignait, mais ils faisaient aussi en sorte que tombent mes préjugés sur la Lumière et l'Ombre, en me montrant quelle était la vraie nature de la magie.
Mon ancien directeur Albus Dumbledore n'était pas un saint à leurs yeux, après tout il avait refusé de les aider alors qu'ils étaient dans le besoin. Notre directeur, selon eux, était à l'origine de certaines lois très coercitives envers certaines pratiques magiques pourtant très utiles, notamment les charmes de protection à base de sang, qui étaient parmi les sortilèges préférés des Sang-Purs. Ils me montrèrent que la magie n'était ni noire, ni blanche mais dépendait avant tout de la façon dont on la percevait et de comment on voulait l'utiliser. Pour toutes ces connaissances, je ne cessais de les remercier, et devins même plus proche d'eux que du reste de ma famille, surtout mon père, à qui j'en voulais tout de même un peu de me couper autant du monde magique.
Cependant, ce qui me marqua le plus profondément fut mon initiation aux divers codes de l'aristocratie, dont ils faisaient partis durant leur enfance avant d'être jetés dehors le jour de leur majorité comme des secrets honteux. J'appris à me tenir droite en toute circonstance, il y eu d'ailleurs beaucoup de scènes comiques avant que je n'en sois capable. Grand-père m'enseigna à contrôler mes sentiments pour pouvoir garder un masque sur mon visage pour cacher mes émotions, j'appris par la suite dans un livre qu'il s'agissait des bases d'une branche de la magie appelée Occlumancie. Je devins plus froide et cela se ressentit au lycée, ce qui n'était pas un mal, cela me permettait de relativiser la pression que l'on avait sur les épaules. Ils m'apprirent aussi les noms des grandes familles et leurs histoires, notamment les Malfoy, les Nott et les Black, en me montrant qu'elles n'avaient pas toujours été noires et que les idées que j'avais sur elles à Poudlard n'étaient fondées que sur des préjugés. J'y avais quasiment passé tout mon été entre la seconde et la première, ainsi qu'une bonne partie des week-end de mon année scolaire. Lire les ouvrages magiques, sans que mon père ne le sache et d'ailleurs j'avais bien l'impression que le mot « magie » était banni de la maison, fut une libération, comme si je retrouvais une part de moi-même dans ces vieux livres aux couvertures en cuir et aux pages de parchemin jauni. Ils étaient si différents des livres plastifiés aux pages blanches du monde moldu.
Mes grands-parents maternels m'apprirent aussi que je descendais, par eux, de deux branches cousines de la famille Nott. Grand-père était exactement, le grand-oncle direct du Lord Nott actuel, puisque son frère était le père de Lord Nott. Quand à ma grand-mère, elle était de la seule branche secondaire existant dans cette famille, branche qui remontait à quatre générations avant elle. Je fus très surprise : je me découvrais une nouvelle famille. Je descendais donc de l'une des plus grandes familles du monde sorcier, même si au vu de la nature de mes parents et de mes grands-parents je n'avais aucun droit sauf peut-être celui de reprendre le nom qu'auraient dû porter mes grands-parents. De plus, il s'avérait que cette lignée était porteuse de gènes de créatures magiques, mais les miens ne s'étaient pas activés à mon dix-septième anniversaire, donc j'étais une sorcière normale.
Si j'en croyais, de plus, leur parole, actuellement il n'y avait plus que deux représentants de la famille Nott, les autres membres, déjà peu nombreux de par la tradition de ne faire d'un enfant dans les vieilles familles sorcières, sauf exception dans le cas de cracmols, étaient soit morts de vieillesse, soit morts lors de la Première Guerre contre Voldemort. Par la suite, je pus le vérifier dans un de leur ouvrage sur les généalogies sorcières qui se mettait automatiquement à jour, les branches ne se coupant qu'en la présence de cracmols, ce qui sur le coup me parut terriblement rétrograde. En même temps, bien que j'étais fière de mon ascendance, je ne pouvais m'empêcher d'avoir une certaine honte de ce nom : après tout ceux qui l'avaient porté avaient largement supporté le Lord Noir dans les années 1970. De plus, d'après mes grands-parents qui continuaient je ne sais comment à avoir des contacts avec le monde magique, Théodore Nott Senior et Théodore Nott Junior avaient de nouveau rejoints les rangs de Vous-Savez-Qui. Je gardais toutes ces informations pour moi.
Toutefois, mon inquiétude pour le monde magique se renforçait : je voyais bien à la télévision que le nombre d'incidents étranges impliquant des morts ne cessaient d'augmenter. Cela voulait dire que le Lord Noir avait de plus en plus de pouvoir. Certains jours, au vu du climat extrêmement pluvieux de cet été, je me demandais si même le climat n'était pas du côté du Lord. Je plaignais sincèrement le côté de la Lumière et notamment Harry Potter, cet enfant sur qui tout les espoirs d'une communauté reposaient. Je plaignais aussi sa meilleure amie Hermione Granger, qui devait être au moins autant recherchée que son ami, de par ses origines née-moldues et son soutien indéfectible. Dans ces moments-là, j'avais même honte d'être si loin du monde magique : je faisais comme la plupart des sorciers, je me terrais loin du danger.
Ma rentrée en première fut l'occasion de la première grande déception de mon père à mon égard, du moins que je pus voir de façon explicite. Je venais d'avoir dix-huit ans au mois d'août.
Persuadé que j'allais à présent rester dans le monde moldu, il voulait absolument que j'intègre une filière scientifique, qui selon lui m'ouvrirait le plus de portes dans les écoles supérieures du pays. Or je choisis une filière plutôt littéraire, mon amour pour les livres étant plus forte que l'attrait pour les formules mathématiques et chimiques pour lesquelles j'avais toujours des soucis de compréhension. De plus, à mes yeux, c'était aussi une façon de ne pas complètement renoncer à ce que je considérais comme mon monde. Les ouvrages étaient tellement plus importants dans le monde magique que les formules étranges. Je n'avais d'ailleurs pas pris Arithmancie en troisième année, n'étant pas attirée et ayant préférée l'apprentissage des Runes et de la manière dont comment elles pouvaient renforcer les sortilèges.
La réaction de mon père ne fut pas vive, elle fut beaucoup plus sournoise. Ce n'était pas méchant, mais plutôt méprisant. Son regard moqueur le montrait, il ricanait parfois à propos des noms de mes matières, mais cela était assez rare. Cela restait une impression diffuse. Ce fut le début de la fin, à mes yeux. Les discussions devinrent plus vives et quelques non-dits s'installèrent. La communication devint moins facile, surtout que ma soeur, très stressée, par son année de seconde, se défoulait sur la famille pour évacuer un peu la pression, qui régnait sur ses épaules. Une des ses plus grandes peurs était de décevoir nos parents, déjà que le fait qu'elle ne soit pas une sorcière l'avait beaucoup marqué. Le reste de ma famille restait heureux, mais l'inquiétude n'était pas absente pour autant, même nous n'en parlions que très rarement.
L'année scolaire se passa plutôt bien, malgré le nombre affolant d'incidents étranges rapportés par les informations et mon état psychologique se deteriorant. Tout ce était lié à mon désormais ancien monde me rendait complètement fébrile alors que le monde moldu achevait de me dégoûter de la technologie. Même si j'essayais de le cacher, je me rongeais les sangs pour ce monde qui m'avait tant apporté.
