Titre : Descente en enfer
Auteur : Lenne26
Bêta-lectrice : Lonely Seira
Pairing : Asami/Akihito
Genre : Drama/Angst
Rating : M
Disclaimer : J'ai eu beau supplier, Ayano Yamane n'a pas voulu me les laisser (peur de mon sadisme?) donc ils ne sont pas à moi et bien à elle!
Note de l'auteur : Ceci est ma première fic, donc soyez indulgents ! La fic est finie (aujourd'hui même, youhou!) et comporte 10 chapitres. Pour le rythme de publication, ce sera à priori un chapitre tous les dimanches, sauf en cas d'empêchement!
Merci à ma bêta Lonely Seira pour le travail que cette fic lui a demandé!
Chapitre 1
23h. Les lumières de la ville n'éclairaient que faiblement les quais déserts, conférant une atmosphère sordide au lieu. Les employés, savourant depuis un long moment maintenant la douce chaleur de leur foyer, réconfort mérité après une journée de dur labeur, ne se doutaient pas un seul instant que leur lieu de travail, si animé et joyeux pendant la journée, se métamorphosait de la sorte. Devenant l'endroit idéal pour des transactions et magouilles plus ou moins légales. Un lieu que les gens évitaient prudemment et que les quelques passants assez fous pour s'en approcher fuyaient rapidement, forçant l'allure tout en jetant fréquemment des regards apeurés par-dessus leurs épaules. Attention mesdames et messieurs, le monde de la nuit venait d'ouvrir ses yeux.
Deux ombres se faufilaient sur les quais, se moquant du danger, le recherchant même sans doute. La lueur de la lune démasqua ces ombres téméraires, dévoilant deux berlines noires comme la nuit qui serpentaient avec aisance entre les conteneurs, poursuivant encore un moment leur course folle avant de s'arrêter dans un vaste espace, bien à l'abri des regards. Un homme descendit de la première voiture et s'empressa d'aller ouvrir la porte arrière droite, s'effaçant afin de laisser descendre le passager de la voiture. Une fois cet homme sorti, des bruits de portière résonnèrent dans la nuit et six hommes se réunirent autour de lui, attendant ses instructions.
Les nuages démasquèrent brièvement le clair de lune qui illumina fugacement la silhouette de cet homme charismatique, sa stature imposante ne laissant aucun doute sur son rôle de chef. L'homme, vêtu d'un costume noir, imposait derechef le respect, voire la crainte, celle-ci étant renforcée par la présence d'un revolver, se devinant sous son veston. Deux mèches de cheveux noirs cachaient son regard, qui fut dévoilé lorsqu'il leva son visage vers la lune, poussant un soupir discret témoignant de son profond ennui, montrant par la même occasion deux yeux d'une couleur or.
« Asami-sama. »
L'homme se détourna et fixa l'un de ses gardes du corps qui lui tendait d'une main une cigarette et tenait de l'autre un briquet. Asami accepta l'offre et laissa son garde du corps allumer sa cigarette, songeant à l'échange qui devrait se faire ici dans peu de temps. Sur cette pensée, il entendit le bruit d'un moteur puis vit arriver deux voitures aussi noires que les siennes qui se glissèrent entre les conteneurs et s'arrêtèrent juste en face de l'endroit où lui et ses hommes se tenaient.
Malgré le fait que l'ambiance n'était pas tout à fait à la joie et à la bonne humeur, la tension monta d'un cran quand les portes des deux voitures s'ouvrirent, laissant apparaître un homme entouré de quatre gardes du corps qui s'avançait vers eux. Etrange. Telle fut la première pensée qui lui vint à l'esprit. Asami n'en laissa rien paraître, mais il s'était attendu à ce que son interlocuteur s'équipe de plus de gardes du corps. Ce détail en apparence anodin renforça l'impression que quelque chose clochait dans toute cette affaire, impression qui s'était insinuée jusqu'au plus profond de son être depuis l'instant même où il avait posé les pieds sur ces quais. Voyant que les hommes s'étaient arrêtés face à eux, Asami préféra oublier cette impression déplaisante et se concentrer sur la suite, se promettant tout de même de redoubler d'attention.
- Kirasagi.
- Asami-sama.
Les deux hommes se saluèrent d'un bref hochement de tête, sans se quitter des yeux, ne s'accordant aucune confiance malgré le fait qu'ils se voyaient régulièrement pour affaire. Kirasagi était ambitieux, un peu trop même, et il avait rapidement gravi les échelons au sein de la mafia japonaise pour se retrouver à la tête de l'un des quartiers de Tokyo, se plaçant ainsi directement sous le commandement d'Asami. Celui-ci se méfiait de ce jeune homme beaucoup trop ambitieux à son goût, qui avait su flatter les grands pontes de la mafia japonaise, trop sûrs d'eux pour craindre une quelconque traîtrise de la part de celui qu'ils considéraient comme un chien bien dressé. Mais Asami voyait clair dans son jeu et il évitait le plus possible de se retrouver confronté à lui. Il avait bien d'autres choses plus intéressantes à faire que de calmer les ambitions d'un jeune coq inexpérimenté, ayant déjà de quoi faire de son côté. A cette pensée, son visage s'assombrit, ce détail passant néanmoins totalement inaperçu du fait de l'obscurité ambiante aux yeux des hommes qui l'entouraient.
- Alors ?
- Tout est là.
L'un des hommes de Kirasagi s'avança, une mallette à la main, et l'ouvrit sous les yeux d'Asami, dévoilant des liasses de billet.
- Autre chose ?
- Rien de particulier.
- Bien.
L'échange n'avait duré que peu de temps mais Asami ne s'en formalisait pas, ces entrevues n'ayant pour seul but que de récolter l'argent et de s'informer de l'activité des différents quartiers sous son contrôle direct. Asami se retourna pour se diriger d'un pas assuré vers sa voiture, accordant une confiance absolue à ses hommes qui empêcheraient toute action traître de la part de Kirasagi, à supposer que celui-ci soit assez fou pour tenter quelque chose contre lui. Arrivé devant la porte de sa voiture, ouverte pour lui par l'un de ses gardes du corps, un frisson désagréable lui remonta le long de l'échine, mettant son corps entier sous tension. Ce sentiment d'alerte résonna dans sa tête et le poussa à se retourner vers Kirasagi, le découvrant un sourire aux lèvres et une lueur amusée dans le regard. Asami comprit instantanément que l'impression déplaisante qu'il avait ressentie plus tôt n'était pas injustifiée, l'apparition d'une vingtaine d'hommes armés surgissant de derrière les conteneurs confirmant ce point de vue…
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Asami, revolver à la main et accompagné de deux gardes du corps, attendait silencieusement, caché dans l'ombre. Les sbires de Kirasagi n'étaient pas parvenus à le tuer, lui ainsi que ses hommes, la traîtrise ayant été une notion trop souvent expérimentée pour qu'Asami ne tombe dans un piège aussi mal ficelé. Il ne savait pas réellement si tous avaient survécu à l'attaque, mais il ne s'inquiétait pas trop, les pertes étant sans doute bien plus importantes dans le camp adverse que dans le sien. D'un signe de main, il invita ses hommes de main à le suivre : il voulait trouver et abattre en personne ce connard prétentieux qui avait osé le trahir. Ils cheminaient entre les conteneurs, attentifs au moindre bruit et scrutant les alentours pour essayer de repérer Kirasagi ou l'un de ses subordonnés. Un bruit à leur droite leur fit tourner la tête et l'un des sous-fifres de Kirasagi surgit, immédiatement abattu par l'un des gardes du corps d'Asami. Les trois yakuza continuèrent leur route, avant qu'Asami ne se fige. Il était étrange que cet homme soit apparu seul. Cela lui rappelait quelque chose… Il se retourna précipitamment, mais pas assez pour éviter les trois coups de feu. Le premier le désarmant, les deux autres mettant ses deux hommes de main hors d'état de nuire.
Il aurait dû s'en souvenir. Envoyer un homme en appât d'un côté et attaquer de l'autre, c'était une technique lâche tout à fait digne de Kirasagi. Ce dernier n'avait que faire de ses hommes, ne les considérant que comme des jouets, les sacrifiant tel un enfant le fait quand son intérêt change de cible. Asami leva les yeux et vit Kirasagi, une lueur de sadisme dans le regard et un sourire malsain aux lèvres. Celui-ci semblait jubiler de l'avoir ainsi à sa merci.
- J'aurais dû m'en douter, il n'y a vraiment que toi pour utiliser une technique aussi déloyale.
- Sois pas mauvais joueur Asami, j'ai été plus fort que toi sur ce coup-là, c'est tout ! Quand j't'aurais crevé, ce sera le kiffe ! Les vieux vont dérouler le tapis rouge pour moi !
Kirasagi se mit à rire comme un dément, et Asami soupira discrètement. Quiconque observant cette scène ne pouvait manquer de constater le fossé séparant les deux hommes, ou plutôt, l'homme dans toute sa virilité et l'adolescent prépubère. Profondément agacé par l'immaturité du gamin face à lui, Asami nota tout de même que toutes les formes de politesse s'étaient mystérieusement envolées, dévoilant un côté de Kirasagi que le yakuza aimait encore moins que celui qu'il connaissait déjà. Des bruits de pas se précipitant vers l'endroit où ils se trouvaient, sans doute alertés par les précédents coups de feu, le sortirent de ses pensées. Il était presque sûr qu'il s'agissait de ses hommes, confiant de leur compétence contrairement à celle des sbires de Kirasagi, et cela d'autant plus après la pitoyable prestation de leur chef à laquelle il venait d'assister contre sa volonté. Celui-ci pensa sans doute la même chose car il jugea préférable de régler l'affaire au plus vite et leva le bras, pointant le revolver droit vers Asami.
Le temps sembla alors se figer. Il voyait devant lui Kirasagi, bras tendu et revolver à la main, un sourire méprisant aux lèvres. Son doigt appuyant sur la gâchette. La balle sortant du canon du revolver, dans un bruit assourdissant. Ses hommes de main étaient trop loin, ils ne pourraient pas éviter l'impact. Il les imaginait derrière son dos, en train de se précipiter vers lui. Ils arriveraient trop tard. Asami le savait. Il n'avait pas peur de la mort. Il se dit que de toute façon, c'était tout ce qu'il méritait et il se permit un sourire triste, ressassant les pensées sombres qui venaient l'habiter depuis quelques mois, au souvenir de cette personne.
Une silhouette devant lui le sortit de ses pensées sombres. Il ne l'avait pas sentie approcher et elle s'était interposée entre lui et la balle, le sauvant d'une mort certaine. Ses yeux s'écarquillèrent sous le choc.
Non, ce n'était pas possible…
La personne tomba à terre, comme une poupée.
Non…
Asami se précipita vers elle et la prit dans ses bras. Peu importait que Kirasagi fût devant lui avec un revolver. Peu importait qu'il y eût sur les quais de nombreux hommes qui en voulaient à sa vie. Il regarda ses mains. Rouges. Elles étaient rouges de sang.
Non…
« NOOOOOOOOONNNNNNNNN !!!!!! »
Lenne, un grand sourire aux lèvres, pratiquement en train de danser.
Akihito, qui la regarde comme une folle : Mais pourquoi elle sourit comme ça ? Elle est folle ou quoi ?
Asami : Elle est super fière car elle trouve que la fin de son chapitre est bien écrite et elle aime bien la chute aussi.
Akihito : Ah, ça veut dire que le reste est nul ?
Lenne, un sourire boudeur aux lèvres : Akihito, j'te permets pas ! Et Asami, pas la peine de tout dévoiler comme ça !
Asami : Alors il ne faut pas dire que t'as mis 23h comme heure alors qu'au début tu voulais mettre 0h car la première chose qui t'es venue à l'esprit c'est : « Minuit, heure du crime. Une main sort d'un buisson et… »
Lenne, le rouge aux joues : Asami !
Akihito, totalement mort de rire : « Une main sort d'un buisson et…. Quelqu'un a du papier toilette ? »…
Asami : Et à cause de ça, t'arrivais pas à écrire car tu rigolais toute seule devant ton ordi ?
Lenne, regardant Akihito se rouler par terre de rire et Asami se permettre un léger sourire : Je crois que je vais me pendre…
Asami : Et j'ai une toute petite question pour toi, cher auteur, comment je peux voir le sourire et la lueur amusée dans les yeux de Kirasagi alors que tu as dit toi-même qu'il faisait noir ?
Lenne : Euh, euh… Car t'as des yeux super perçants qui peuvent voir dans la nuit ?
Asami : C'est nul comme réponse.
Akihito : Ouais je suis d'accord.
Lenne, jetant un œil mauvais aux sourires satisfaits d'Asami et d'Akihito et grommelant dans sa barbe : Allez-y, moquez-vous, vous allez souffrir dans pas longtemps et là c'est moi qui vais me marrer ! Surtout toi Akihito !
Akihito, un air inquiet sur le visage : Quoi, qu'est-ce que tu veux me faire ?
Lenne, un sourire totalement sadique aux lèvres : Tu verras, tu verras….
Akihito : Merde, je crois qu'on n'aurait pas dû…
Note de l'auteur : N'hésitez pas à laisser des reviews pour me dire ce que vous en pensez, que ce soit en bien ou en mal! Deuxième chapitre prévu pour dimanche 7 juin!
