Titre : Viens me chercher. Explication du choix du titre à la fin du deuxième chapitre. (normalement)
Genre : Gen mais bon y'a du slash, que c'est étonnant !
Paring : oh, ben ça c'est la surprise…
Saison : on va dire 9 ou 10. Oui donc c'est dans le futur. Prend en compte la saison deux sauf quelques éléments que je ne citerais pas parce que je m'en souvient pas.
Résumé : Euh…en gros c'est l'histoire d'une vie de famille qui va pas forcément se dérouler comme voulu. C'est pas clair ? Désolé j'ai pas mieux.
Disclaimer : à moi rien qu'à moi ! Ca se passe dans le futur donc c'est à moi ! Non, en fait y'a que la terreur en culotte courte qui est à moi.
Note : Alors, j'aurais pu prendre un autre couple pour cette histoire mais je ne maîtrise pas suffisamment les perso de Ronon et Teyla, qui auraient collé parfaitement pour la vraie histoire. Les deux premiers chapitres servent à planter le décors, je laisse pas mal d'indice à vous de les trouver. Rien n'est là par hasard, et normalement si tout va bien tout jouera un rôle plus tard. C'est pas clair, c'est ça ? C'est normal, je ne le suis pas moi-même en ce moment.
Bonne lecture quand même !
Rahlàlà ! J'ai oublier de mettre mes bêta ! Oui parce que j'en ai eu pas moins de trois pour ce chapitre. Auvi, ma sœur adorée qui est restée bloquée sur la « pourquoïte aiguë », Bayas, qui est restée bloquée sur le réveil du chapitre 2. Et enfin, Rieval qui est restée bloquée sur le couleur bleu. Non je rigole, mais elle a trouvé que j'étais classique quand j'utilisais cette couleur. Je ne manquerais pas d'y faire des clins d'œil !
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- Pourquoi tu prends ces fils ?
- Pour relier cette machine aux capteurs.
- Pourquoi ?
- Pour pouvoir enregistrer son activité électrique.
- Pourquoi ?
- Pour savoir comment elle fonctionne.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est mon travail.
- Pourquoi ?
- Parc…Dis-moi, Matt, est-ce que c'est ton père qui t'a demandé de venir me voir ?
- Comment tu sais ? Il a dit que t'aimais bien quand on te pose des questions sur ce que tu fais. Il a dit que tu adores «étaler ta science ». Mais, j'ai pas compris, sur quoi tu l'étales ta science ?
Rodney regarda le petit bout de chou qui se tenait à ses côtés et lui sourit en lui ébouriffant les cheveux, une touffe de cheveux noirs naturellement en bataille. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau à son militaire de géniteur. En plus des cheveux, ils partageaient tous les deux le même visage anguleux, le même nez droit, les oreilles en pointe (à son grand désespoir) et les petites fossettes aux coins des lèvres lorsqu'ils souriaient. Seuls ses yeux prouvaient qu'il n'était pas le clone parfait de John Sheppard. En effet, ceux-ci étaient d'un bleu turquoise, tirant sur le vert en fonction de la lumière.
Le canadien prit le petit garçon dans ses bras et répondit à sa question un sourire aux lèvres.
- C'est une image. On ne peut pas étaler la science comme tu tartines ta brioche de Nutella. La science, ce n'est pas quelque chose que tu peux toucher, donc tu ne peux pas l'étaler.
- Ben, alors pourquoi il a dit ça ?
- Parce qu'il adore me taquiner, voilà pourquoi. Aller viens, nous allons lui rendre une petite visite, il doit s'entraîner avecTeyla, à l'heure qu'il est. Si on allait le voir se faire … étaler ?
Matt ne répondit pas mais afficha un air d'incompréhension totale sur son visage, le sourire du scientifique s'agrandit, si cela était encore possible.
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Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient tous les deux devant l'entrée du gymnase d'où ils pouvaient clairement entendre les bruits d'un corps tombant lourdement au sol. Rodney leva les yeux au ciel : même après dix ans d'entraînement intensif avec l'athosienne, John n'arrivait toujours pas à avoir le dessus ! Il était beau son héros ! Ils entrèrent au moment où les deux équipiers finissaient leur combat. Teyla ramassa ses affaires et sortit de la pièce en lançant un petit sourire entendu à Rodney tandis que John récupérait une bouteille d'eau dans son sac. Le petit atlante se précipita vers lui et se jeta dans ses bras en criant un retentissant « Papa ! »
- Hey ! Comment va mon petit miracle ?
- Mise à part une crise de pourquoïte aiguë, il est en pleine forme.
John reposa son fils à terre et de son ton le plus innocent, répliqua au scientifique :
- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.
- Mouais…C'est pas que je n'aime pas recevoir la visite de ton « miracle » mais j'ai du travail, moi. Enfin…on en reparlera. Il ne devrait pas être avec Jessica ?
- Si, mais elle est malade. Elle me l'a amené tout à l'heure mais comme j'avais une séance d'entraînement de prévue, je lui ai dit d'aller te voir.
- Tu lui as dit de venir me rejoindre tout seul ?
- Euh…oui.
- Il a fait le trajet de la salle d'entraînement à mon labo tout seul ?
- Ben oui…Quoi ?
- Mais enfin, John ! Il n'a que quatre ans !
- Et il sait déjà pirater les systèmes d'ouverture des portes… Ecoutes, il ne lui est rien arrivé. Tout va bien, alors détends-toi. Après tout, c'est mon fils, il sait se défendre, répliqua John légèrement agacé.
- Il a quatre ans ! QUATRE ANS ! Il ne sait pas se défendre.
- Vas dire ça à Kavanaugh. Le pauvre est resté plié en deux pendant deux heures après qu'il lui ait donné un coup de pied bien placé. (1)
- On se demande qui lui a appris ça, d'ailleurs.
- Eh ! Chacun sa spécialité. Toi, tu lui apprends bien à calculer les racines carrées.
- Ce n'est pas pareil. C'est pour améliorer son développement intellectuel. Et puis, qu'est-ce que j'y peux, moi, s'il a hérité de mon intellect ?
- Et qui te dit que ça vient pas de moi ? Je suis un génie des maths, tu l'as reconnu toi-même.
- Tu as peut-être des facilités en maths, mais en astrophysique, par exemple, tu es nul. Matt, lui, sait déjà ce qu'est un trou noir et je ne lui ai expliqué qu'UNE fois. Peux-tu en dire autant ?
- Non, rétorqua le militaire vexé par la réflexion du scientifique. Bon si on allait manger un morceau ?
- Oui, c'est ça change de sujet. Mais bon, va pour le casse-croûte. Qu'est-ce que tu en dis, Matt ? Tu as faim ?
- Oh ! Ouiiii ! J'ai si faim que je mangerais tout un éléphant !
- Rien que ça ? Si on est pas sûr d'où lui vient son intellect, on sait au moins qui lui a transmit son appétit.
Cette petite remarque valut à John un petit coup de poing dans le bras et un Rodney en parfaite imitation de petit garçon boudeur. L'Américain vint embrasser du bout des lèvres le canadien et l'entraîna hors de la salle en lui passant un bras autour des épaules, Matt sur les talons.
- Je plaisantais ! C'est trop facile avec toi. Tu ne marches pas, tu bats les records du cent mètres.
- Grumpf.
- Tu passes trop de temps avec Ronon, toi.
- Que veux-tu ? J'essaye de te rendre jaloux mais je crois que c'est peine perdue !
- Pourquoi tu veux le rendre jaloux papa ?
John et Rodney baissèrent les yeux vers Matt qui se trouvait juste entre eux deux. Ils avaient presque oublié sa présence. Rodney poussa un petit soupir mais répondit calmement.
- Pour qu'il comprenne ce que ça fait.
- Pourquoi ?
- Pour qu'il arrête de faire les yeux doux à tout ce qui bouge.
- Pourquoi ?
- Parce que je n'aime pas ça.
- Pourquoi ?
La ronde des pourquoi continua jusqu'à ce qu'ils arrivent en vue du mess, où elle ne cessa que lorsque le petit garçon fut assis devant son repas. Il regardait son assiette,une belle plâtrée de purée y côtoyait une grande tranche de steak provenant de Logandra, planète dont le peuple était connu pour être de bons éleveurs. Après quelques hésitations, Matt entama la purée, laissant soigneusement de côté la viande. Il allait attaquer son dessert lorsque son papa canadien se tourna vers lui, prit son plateau et commença à lui découper son steak.
- Matt, pourquoi tu ne m'as pas demandé de couper ta viande ? Il ne faut pas avoir peur, je ne vais pas te manger.
- Je veux pas la manger, c'est pas bien.
- Comment ça, c'est pas bien ? Qu'est-ce qui n'est pas bien ?
- De manger de la viande.
- Et depuis quand ?
- Depuis que je sais que la viande avant c'était des animaux vivants. Moi j'aime bien les animaux, je veux pas les manger.
En bon carnivore, John se mêla à la conversation.
- Qui t'as dit ça, mon cœur ?
- C'est Kate.
- Va falloir que je lui dise deux mots. Ce n'est pas parce qu'elle est devenue végétarienne qu'elle doit convertir tout le monde.
- John calmes-toi. Ce n'est pas bien grave. Tu sais Matt, il faut manger de la viande. Nous sommes faits comme cela. Si tu veux grandir, tu dois manger des protéines au moins une fois par jour. Et comme tu es allergique au poisson, tu n'as pas trop le choix, tu dois manger de la viande.
- Mais, ils les ont tuées les vaches pour qu'on puisse les manger !
- Ce qu'il y a dans ton assiette ce n'était pas une vache, même si ça y ressemble. Mais si je te dis qu'elles n'ont pas eu mal, et qu'elles ont eu une belle vie, tu le manges ton beaf ?
- Non !
L'air suffoqué de Rodney devant l'aplomb du bambin fit partir John dans un grand éclat de rire. Il fut bientôt suivi par le reste de sa petite famille.
L'américain était assis juste à côté de son fils et Rodney leur faisait face. Les deux bruns riaient aux éclats, le canadien les regardait. Son rire s'était calmé mais son visage rayonnait. Il en était ainsi depuis des années et avec la naissance du garçon, son bonheur n'avait fait que s'amplifier. Il se revit tenir Matt dans ses bras pour la première fois.
Matt, son fils, à John et à lui. Le fruit de trois ans d'amour plus ou moins chaotiques et de neuf mois de stress intense…
Il était allongé dans un des lits de l'infirmerie. Il venait de se réveiller et était encore un peu vaseux. Il essaya de se redresser sur son oreiller mais les points de sutures parcourant son ventre se rappelèrent à son bon souvenir.
Il entendit des pas s'approcher de lui, il leva les yeux vers l'origine du bruit et découvrit Carson et John entrer dans sa petite chambre individuelle. L'américain souriait jusqu'aux oreilles, les yeux un peu rougis et un paquet de linge dans les bras. Il s'assit au bord du lit, embrassa doucement son occupant et lui tendit son fardeau. Rodney le prit délicatement, le cala précautionneusement contre lui, écarta la petite couverture mauve à petit poids vert et contempla pour la première fois son fils.
-Il est magnifique ! Il a tes yeux, il va faire des ravages dans les cours d'école.
Le scientifique réprima un rire, de peur de réveiller le nouveau-né endormi dans ses bras. Il passa l'un de ses doigts dans la minuscule paume du bébé, qui instinctivement le serra.
- Attendons un peu avant de dire de qui il a hérité ses yeux. Tous les bébés ont les yeux bleus.
- Peut-être mais les siens sont vraiment foncés, donc il aura les yeux bleus. N'est-ce pas Carson ?
- Effectivement, il y a de très fortes probabilités pour qu'il ait les yeux bleus, avec deux parents aux yeux clairs, le contraire serait étonnant. Aller ! John, vous devez laisser votre moitié se reposer. L'opération est certes classique, elle reste néanmoins éprouvante, surtout du point de vue anesthésie.
Le militaire reprit son fils des mains de Rodney, embrassa une dernière fois le scientifique et lui dit avec un grand sourire :
- N'empêche, on peut dire que tu as fait fort. Faire une crise d'appendicite le jour de la naissance de ton fils… Tu nous l'auras fait jusqu'au bout ta couvade(2)!
Rodney se retint de justesse. C'était bien parce que le militaire tenait son bien le plus précieux dans ses bras qu'il ne lui envoyait pas son oreiller à la figure.
- Rod ?… RODNEY !…Allo ! Atlantis appelle la Terre.
- Hein ? Euh .. . Tu disais ?
- Apparemment rien d'intéressant. Tu étais parti où ?
- Hum .. Je me souvenais juste de la première fois où j'ai vu Matt. Je pense que cette fois je pourrais assister à la naissance.
- Sauf si tu nous as caché un autre appendice à t'enlever.
- Non, merci ça va. Je garde tout ce qui me reste.
Ils repartirent dans leur fou rire, bien que cette fois, Matt ne comprit pas ce que ses papas trouvaient de drôle.
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Dans l'après-midi, le couple se rendit dans une pièce attenante à l'infirmerie, qui depuis le temps, avait gagnée en surface. Le lieu, surnommé « la salle d'incubation » était relativement vaste, suffisamment en tout cas pour contenir une dizaine de cylindres de verre, chacun relié à plusieurs appareils, autour desquels un homme passait sans problème. Le docteur Beckett se tenait devant l'un d'eux en train de régler une machine que le colonel Sheppard identifia comme étant un échographe.
Chaque fois qu'il rentrait dans cette pièce, il ne pouvait s'empêcher de remercier les Anciens pour avoir trouver un moyen pour que les couples homosexuels puisse avoir une descendance. Il repensait à la première fois où il avait évoqué le sujet avec Rodney, quelques semaines seulement après sa première incartade. S'en était suivi une belle dispute sur le fait que le canadien croyait, à juste titre, que John lui proposait d'avoir un enfant pour se faire pardonner d'être aller voir ailleurs. Le militaire avait dû occuper le canapé du salon plusieurs nuits à la fin de leur « discussion » Mais l'idée avait fait son chemin dans son esprit et quelques mois plus tard, il avait relancé le sujet. Cette fois-là, il fût plus convaincant que la première puisque deux mois plus tard, les deux hommes étaient dans le bureau de Carson pour qu'il leur explique la procédure.
- Comme vous le savez pour avoir accès à cette technologie, il faut fournir la preuve, par de nombreux examens, de l'impossibilité de mener une grossesse jusqu'à son terme, ceci pour éviter les abus de futures mères voulant s'épargner les inconvénients d'une grossesse. Pour vous, les démarches sont beaucoup plus simples, puisque vous êtes un couple homosexuel masculin et donc dans l'impossibilité totale de procréer, du moins ensembles. A moins que vous m'ayez caché des choses…
Le médecin afficha son fameux petit sourire en coin, Sourire qui faisait fondre tout le personnel féminin de la base et dont il abusait pour charmer ses conquêtes. Depuis que le colonel Sheppard avait rendu publique sa relation avec Rodney, c'était lui qui avait pris la place de Don Juan dans la Cité. Et on pouvait dire que son tableau de chasse aurait pu rendre jaloux le Don Juan en question.
- Cependant, pour pouvoir bénéficier de la PAPUA…
- PAPUA ?
- Procréation Assistée Par Utérus Artificiel. C'est moi qui ai trouvé le nom, je ne suis pas aller chercher bien loin, je vous l'accorde. Enfin, je disais, pour bénéficier de cette technologie, un couple homosexuel a l'obligation d'être marié .
- Oui, nous savons. Nous passons devant monsieur le maire dans deux semaines. Ce que nous voulions savoir c'est comment cela va se passer, médicalement parlant.
- Eh bien, le processus comporte plusieurs étapes. La première consiste à recueillir des gamètes. Pour cela, vous devrez me remplir chacun un petit bocal comme celui-là.
Carson sortit d'un des tiroirs de son bureau un flacon semblable à ceux utilisés pour les analyses d'urine.
- Euh…Remplir jusqu'où ?
- Autant que vous pouvez en une seule fois, colonel… Le recueil doit avoir lieu après une période de trois jours d'abstinence…
- TROIS JOURS ?
- Oui, trois jours. Je suis sûr qu'avec un peu de volonté vous pourrez y arriver.
Carson affichait un sourire taquin.
- Aha, très drôle, Carson.
- Merci, Colonel. Sérieusement, ce délai est nécessaire pour permettre à votre organisme de reconstituer son stock de spermatozoïdes. Une fois que l'analyse des échantillons aura été faite, nous passerons à la seconde étape.
- Qui est ?
- L'énucléation des ovules receveurs. Les organes baignent en continu dans un liquide nutritif auquel on ajoute un traitement hormonal afin que les ovaires produisent plusieurs ovules par cycles, comme pour une procréation assistée classique. Nous en prélevons régulièrement et on les congèle mais ils ont toujours un noyau, qu'on ôte afin qu'ils puissent recevoir le matériel génétique des deux parents. Ensuite, on passe à la troisième étape. Elle consiste en l'introduction dans le cytoplasme de l'ex ovule des noyaux des gamètes parentales. Si tout se passe bien, les deux noyaux fusionnent comme lors d'une fécondation classique et forment une cellule-œuf. Nous en arrivonsalors à la dernière étape qui est la transplantation de ces cellules-œuf dans l'utérus artificiel. A partir de là, la grossesse se passe comme pour une femme sauf qu'il n'y en a pas. Ceci-dit, nous allons transplanter plusieurs œufs dans plusieurs utérus pour multiplier les chances de réussite. Mais, je ne me fais pas de soucis, cette technique est utilisée sut Terre depuis deux ans et elle a largement fait ses preuves. Dans moins d'un an, un petit McKay-sheppard s'époumonera pour la plus grande joie de vos voisins.
Et effectivement, moins d'un an plus tard, Matt avait pointé le bout de son nez, faisant quasiment immédiatement ses nuits, ce qui permit à ses parents de garder de bonnes relations avec Teyla et Ronon qui partageaient les quartiers adjacents ceux des deux hommes.
Ils avaient eu Matt et l'envie de lui donner un petit frère ou une petite sœur s'était faite pressante. Mais ils avaient décidé d'attendre un peu, de voir comment ils allaient s'en sortir, s'ils seraient à la hauteur des attentes d'un enfant. De ce qu'ils avaient pu observer, ils s'étaient plutôt bien débrouillés. Alors, il y avait maintenant dix mois, ils avaient relancé la procédure et attendaient à présent des jumeaux, ce qui remplissait de joie le futur grand frère mais qui angoissait un peu les parents.
Pour le moment, ils étaient en pleine admiration d'une image plus ou moins grise qui n'arrêtait pas de bouger. Carson leur montrait différents points de l'écran en leur expliquant de quelle partie de l'anatomie de leurs fils il s'agissait mais pour les profanes qu'ils étaient, ce n'était que de vulgaires tâches grises. Ils discernaient bien vaguement la forme de deux têtes mais pour le reste, c'était une autre histoire. Cependant, pour rien au monde, ils n'auraient manqué ces examens prénataux qui leur permettaient, d'une certaine façon, de participer à la grossesse.
A la fin de l'échographie, le médecin les rassura, chose qu'il devait faire régulièrement, ces deux-là étant de vrais papas-poules. Les fœtus étaient en pleine forme, leur taille ainsi que leur poids étaient satisfaisants, surtout pour des jumeaux. Le compte-rendu de l'examen se passa sans heurt jusqu'à l'énoncé du fait que « l'accouchement » aurait certainement lieu avant la fin de la semaine. La voix des deux futurs nouveaux-papas monta sensiblement dans les aigus, montrant bien la panique qui s'emparait d'eux. Ils n'étaient pas prêts, la chambre n'était pas finie, la réserve de couche n'était pas reconstituée, les biberons n'avaient toujours pas leurs tétines, le lait maternisé était en rupture de stock et Teyla n'avait pas fini de tricoter les grenouillères. Bref, ils n'attendaient pas la naissance si tôt. Dans leurs esprits, un bébé mettait neuf mois pour venir au monde, pas huit.
Ils quittèrent l'écossais qui devait se préparer pour le retour de l'équipe du lieutenant-colonel Lorne. Equipe qui avait repris le flambeau des missions de routine qui tournent mal. John et Rodney se précipitèrent dans leurs quartiers afin de terminer de monter les lits qui accueilleraient bientôt leurs enfants. Trois heures plus tard, un magnifique berceau bleu et blanc trônait au milieu de la petite chambre, il était d'un commun…s'en était affligent. Mais ils n'avaient pas eu le choix, c'était ce modèle ou rien. A croire que tous les bébés d'Amérique devaient naître à la même période.
- Piou ! Bon ! Aller, plus qu'un !
Vers une heure du matin, ils purent enfin aller se coucher, non sans avoir passé une bonne demi-heure à border leur aîné. Matt n'avait pas voulu aller dormir tant que ses parents n'en faisaient pas autant, John avait tenu à finir la chambre avant d'aller se coucher et Rodney ne voulait pas y aller sans son conjoint. Etant tous aussi têtus les uns que les autres, ils n'avaient pu éteindre les lumières qu'à cette heure avancée de la nuit.
TBC…
Bon voilà un début. Pour être honnête je ne sais absolument pas quand je posterais la suite. De un parce que je dois la modifier, j'en suis pas des masses contente. De deux parce que j'aimerais avoir quelques chapitres d'avances pour être sûre du chemin que je prends. L'histoire est assez simple en elle-même mais vu que j'y mets plein de truc faut que ce soit cohérent. Et puis faut que je mette tout à plat. Bref, vous attendez pas à des postages réguliers.
1. autobiographique : quand j'étais petite, mon papa m'a dit, si un garçon t'embête, tu lui donne un coup de pied entre les jambes.
2. couvade : grossesse nerveuse masculine. En gros, c'est quand un futur papa somatise la future arrivée du bébé. Il prend du poids, a des nausées, des maux de ventre…
