Salut, à peine ai-je fini ma précédente fic que j'en commence une autre. J'ai écris ce chapitre en une soirée car l'inspiration m'est venue d'un coup.
Bien sur les personnages ne m'appartiennent pas...
Chaque fois que mes yeux croisent son regard je sens déferler en moi une vague d'émotion qui me submerge et m'emporte au-delà des mots et des gestes. Il est grand, beau, musclé, sportif et possède de nombreuses qualités. Depuis mon arrivée il a toujours été là pour moi et cela, en toutes circonstances. C'est vraiment un ami formidable. Un ami ? Bien sur mais il est tellement plus que cela. Il est devenu indispensable dans ma vie. Je suis sa plus grande fan et je l'admire énormément.
Il ne sait pas ce que j'éprouve pour lui et ne le saura sans doute jamais. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas le courage d'avouer la vérité. Cette vérité qui pourrait le pousser à me haïr. Non, jamais je ne pourrais accepter que l'homme que j'aime me déteste.
Aimer. Oui, j'aime Sano du plus profond de mon cœur. Il est celui pour qui mon cœur bat si fort quand je me trouve près de lui, quand nos deux corps se touchent par mégarde et que nous partageons tant de choses ensemble. Je ne peux pas me passer de sa présence et je m'inquiète à chaque instant pour lui.
Je n'ai peur que d'une chose, qu'une fille me l'enlève. Alors à ce moment là je pleurerai toutes les larmes de mon corps et ne me relèverai sans doute pas. Mais que faire ? Comment lui dire qui je suis réellement ? Parviendrait-il à accepter le fait que je lui ai menti depuis le début ? Il me prendrait surement pour une manipulatrice et me tournerait le dos. Non je ne veux pas que ça arrive. Sano, je t'aime tellement.
Mais en attendant il y a plus grave. Je me retrouve bêtement assise sur le toit de l'école, le dos appuyé contre la rambarde. Ca me fait mal mais je m'en moque. Mon cœur et mon esprit souffrent davantage.
Ce soir je me suis disputée avec Sano à propos de son père. Encore une fois je me suis mêlée de ce qui ne me regardait pas. Il a crié si fort après moi que j'ai pris peur et me suis enfuie à toute jambe trouvant refuge sur le toit. Il n'a pas cherché à me retenir. D'ailleurs pourquoi l'aurait-il fait ? Je comprends sa colère mais je n'admets pas qu'il puisse être aussi borné.
Il pleut. Tant mieux. Les larmes qui roulent sur mes joues se confondent avec les gouttes. J'ai froid. Peu importe. Ma tête ne parvient plus à savoir où je suis et d'ailleurs ce n'est pas un problème. Personne ne sait que je suis ici et personne ne viendra me chercher puisqu'il fait nuit et que la plupart des élèves sont dans leurs chambres prêts à s'endormir.
Que fait Sano en ce moment ? Sans doute s'est-il lui-même couché. Et moi, que dois-je faire ? Je devrais probablement rejoindre le dortoir mais je n'ai pas la force de me retrouver de nouveau face à lui. Je ne saurais absolument pas quoi lui dire et de plus la honte d'être dans un tel état me forcerait surement à me justifier. Non je ne peux pas rentrer.
Comment en suis-je arrivée là ? J'ai comme la sensation que plus rien ne sera comme avant. Bien que ce ne soit pas dans ma nature de penser ainsi, j'ai envie de mourir, de disparaître ce cette terre pour expier mes fautes et mes mensonges. Pour avoir fait souffrir celui que j'aime et lui avoir menti sur mon identité. Je ne mérite pas d'être à ses côtés. Je suis pitoyable.
Je lève mon bras et m'accroche à la rambarde pour m'aider à me relever. D'où je suis je surplombe la cour de l'école et aperçois les lumières de la ville. Je baisse les yeux pour me rendre compte pour la première fois qu'il y a une certaine hauteur entre le toit et le sol. Une hauteur telle que si je sautais je n'en sortirai pas vivante. Mais…
Hahahaha ! Suis-je folle ? A quoi je pense moi ? Sauter ? Je suis plus forte que ça. Je n'ai pas traversé le monde et bravé les tempêtes pour en arriver là. Pourtant… Il n'y a désormais qu'un grand vide dans mon cœur et l'envie de vivre m'a abandonné, quitté…Je me retrouve seule et désemparée. Si Sano ne m'aime pas et pire, s'il me déteste alors plus rien ne m'intéresse.
Pardonne-moi Sano ! Pardon de t'avoir fait endurer tout ça. Pardon de t'avoir forcé à te réconcilier avec ton frère et ton père. Je ne suis qu'une idiote. J'ai fait du mal à la seule personne qui compte vraiment pour moi. Comment pourrais-je encore prétendre être ton amie et te soutenir ? Je préfère laisser ma place à une personne fiable.
Sûre de ma décision je pose mes mains sur la barrière et l'enjambe facilement me retrouvant du côté de la mort. Je ferme les yeux, respire profondément et avant de me jeter, je murmure une dernière fois ces quelques mots, « je t'aime Sano ». Adieu !
Je sais il n'y a rien de très joyeux là dedans. J'espère que vous ne me détesterez pas pour autant.
