Et si ça avait été Faramir…
Et si ça avait été Faramir…
Et si ça avait été Faramir qui y était allé à la place de Boromir ?
Les choses auraient-elles été si différentes ?
Chapitre 1 :Quand un destin change…
Des enfants… avec des épées… que font des enfants ainsi seuls dans une forêt ?À se battre contre des Orques en plus ! Mais ceux-ci ne leur font rien… Un homme bondit parmi les arbres. Il est vêtu comme pour un long voyage à cheval et a l'air d'une taille anormalement grande par rapport à ces enfants. Brun… aux yeux gris… Boromir ! Que fait-il là ? Il contraint les Orques au combat, en tue un grand nombre et le reste fuit. Mais une centaine d'Orques au moins revient les attaquer ; certains sont très grands, une race peut-être inconnue, cachée pendant des années dans de profondes fosses, et ils décochent une pluie de flèches : toujours sur Boromir. Pendant ce temps, certains essayent d'attraper les enfants, mais Boromir les tue d'un coup d'épée. Il enchaîne des attaques avec des parades mortelles, et évite de nombreux coups … mais la bataille semble interminable. Il sonne dans son grand cor à bordures d'argent. Le son retentit dans toute la forêt ; les Orques sont tout d'abord épouvantés. Ils se replient ; mais aucune réponse ne venant que les échos, attaquent avec plus de férocité que jamais. Le Gondorien semble se fatiguer petit à petit ; pourquoi personne ne vient-il l'aider ? Et puis que fait-il là ?
Boromir est touché, son cor est fendu... Puis un Orque, plus laid que les autres si cela était possible, bande son arc devant la tête de l'homme…
'Boromir !'
Faramir se redressa. Il lui semblait encore entendre le son de ce cor, son si familier bien qu'il ne l'ait entendu que rarement,… mais non, il était seul. Par habitude, il n'avait pas besoin de lumière pour voir distinctement la nuit, et il ne voyait que sa chambre, vide. Pas d'arbres, pas d'orques, pas d'enfants… pas de massacre. « Un rêve, ce n'était qu'un rêve… » se dit-il pour se rassurer. Encore un rêve? Cela faisait le troisième à présent –et d'affilée. Sans compter celui de Boromir dans lequel une voix lui criait :
Cherche l'épée qui fut brisée :
À Imladris elle se trouve ;
Des conseils seront pris
Plus forts que les charmes de Morgul.
Un signe sera montré
Que le Destin est proche,
Car le Fléau d'Isildur se réveillera,
Et le Semi-Homme se dressera.
Ils avaient longuement cherché la signification de ce rêve, en avaient parlé à leur père, plus sage qu'eux en de nombreux points, et avaient finalement décidé de partir pour cette ville elfique dont parle ce message. Les questions familières qu'il se posait sans cesse depuis le rêve de Boromir eurent raison de son sommeil, il décida donc de sortir prendre l'air.
Cherche l'épée qui fut brisée : Narsil, glaive d'Elendil, brisé lorsqu'il tomba, et que son fils utilisa pour trancher la main de Sauron. Maintenant qu'il y pensait, il se rappela les légendes de ses ancêtres qu'on lui racontait tout petit. Ohtar ramena les tronçons de Narsil à Valandil, héritier d'Isildur, ainsi Narsil se retrouva à Imladris, une lointaine cité elfique et elle y serait toujours si les elfes par quelques caprices ne l'ont pas ramenée avec eux dans l'Ouest. Une lointaine cité elfique et raison pour laquelle Boromir était ainsi vêtu.
Une fois sortit, il fit attention à ne pas faire de bruit en fermant la porte. Puis il emprunta un couloir pour se rendre au Septième Niveau. Jetant un rapide coup d'œil par les fenêtres il vit que le ciel était totalement vide de nuages et on voyait clairement les étoiles. Loin dans le ciel à l'Ouest une fine bande de ciel bleu commençait à apparaître. Encore quelques heures avant que la Soleil ne se lève. Mais Faramir continuait de réfléchir.
Le Fléau d'Isildur se réveillera, Se réveillera… ainsi le Fléau d'Isildur n'a pas disparu de ce monde, il était simplement caché dans un lieu, hors de portée des réflexions des Sages, depuis la mort d'Isildur. En son cœur, Faramir avait toujours gardé la certitude qu'Isildur avait prit quelque chose de la main de l'Ennemi, était-ce le fléau ? Il n'y avait jamais songé auparavant. En fait il n'était même pas sûr de ce qu'était cet objet, un objet de famille, donnant en même temps le pouvoir et le danger. Une arme redoutable, peut-être imaginée par le Seigneur Ténébreux. Si elle tenait en une main il était alors compréhensible qu'on en perde la trace… Des armes petites mais contenant un grand pouvoir, il en avait déjà entendu parler mais il ne se souvenait plus de ce que c'était. Ce devait venir d'un conte ou poème apprit lorsqu'il était jeune. « À croire que les secrets sont souvent transmis dans la jeunesse », se dit Faramir en souriant intérieurement. Et le Semi-Homme se dressera. Il était clair que les étranges enfants de son rêve étaient ces Semi-Hommes, pourtant il n'en avait jamais entendu parler. « Logique, puisqu'il ne s'est pas encore redressé » se corrigea-t-il. Tant de liens,… le voyage de Boromir serait lié à ce rêve, ainsi, si il allait à Imladris, il mourrait. Funeste destin ! devait-il le changer ? Trop de choses sont impliquées que pour prendre la décision à la légère..
Il arriva dans la cour du Septième Niveau et jeta comme à son habitude un bref coup d'œil à l'Arbre Blanc. Réflexe sûrement du à l'espoir de le revoir fleurir un jour, mais comme d'habitude, c'était un arbre mort qui se trouvait dans la cour, et rien d'autre. Puis quelque chose capta son attention. Il y avait là une silhouette qui se tenait dos à lui, et qui semblait perdue dans ses pensées, à regarder dans la direction d'Osgiliath. Faramir se figea sur place lorsqu'il reconnut que cette personne n'était autre que son frère. Devait-il lui faire part de son rêve ? Déjà, alors que lui-même n'avait pas trouvé de semblant de réponse ? Mais son frère ne le laissa pas à la réflexion ; il l'avait entendu arriver et se retourna, lui aussi étonné de voir son frère à cette heure là, alors qu'il devrait être occupé à retrouver ses forces après tant de jours de bataille pour défendre Osgiliath.
'Faramir ! Que fais-tu ici et à une heure pareille ?', lui dit-il.
'Je prends l'air', répondit Faramir.
'Ne devrais-tu pas plutôt être en train de dormir ?' le questionna son frère.
'Je n'arrive plus à dormir'
'Je vois que tu es préoccupé petit frère, dis-moi ce qui t'occupe ainsi l'esprit.'
Faramir avait les yeux levés vers les étoiles. Il murmura : « À ciel dégagé, songes clairvoyants ».
'Pardon ?' Boromir ne voyait pas où voulait en venir son frère. Il devinait vaguement que Faramir voulait lui dire quelque chose d'important, qu'il avait découvert cette nuit, mais il préféra attendre que celui-ci lui livra les réponses. Celui-ci avait rit légèrement à la réaction niaise de son aîné.
'Tu sais, … ce que disent les vieilles femmes… ', dit il d'un ton rêveur.
'Mais elles ne disent jamais rien de vrai, que des commérages et quelques vieux dictons même plus fondés.'
'Il ne faut pas trop douter de la sagesse des anciens,…'
'Oui ils détiennent le savoir, mais cela n'était vrai qu'aux temps Anciens, à Númenorë, chez les Elfes,… mais pas ici, notre peuple n'est plus ce qu'il était. Mais passons, ce n'est pas pour cela que tu es resté éveillé.'
'Non, c'est vrai. Je voulais juste te faire remarquer que cette nuit est propice aux songes révélateurs. Si je suis resté éveillé cette nuit, c'est parce que j'ai beaucoup réfléchis… À propos d'un rêve que j'ai eu et j'ai mes raisons de croire que c'était une sorte de rêve prémonitoire. Je sens que je l'ai eu pour changer ce qui se passera. Et il a un lien avec ton rêve, car celui-ci se passe après ta visite à Imladris.
'Oh ! Faramir ! Que se passe-t-il dans ton rêve pour que tu aies eu tant à réfléchir et que tu m'apparaisses comme exténué, et que l'on ne sente chez toi que le souci et la tristesse ?
'Et bien dans ce rêve je vois une forêt avec des enfants', commença Faramir et il s'assit sur un banc assez proche. 'Non, pas des enfants, des Semi-Hommes pardon, car si c'était des enfants, ils étaient bien étranges. Portant des épées, de la taille d'une dague pour un Homme de taille normale, et utilisant comme arme de jet des pierres et cailloux. J'imagine que c'est cela un Semi-Homme. Et ils se battaient, contre des Orques. Des centaines d'Orques d'une race qui m'est inconnue. Ils étaient plus grands, de la taille d'un homme et bien qu'il fasse jour et que les rayons du soleil passaient aisément entre les branches des arbres clairsemés, ils se battaient et bougeaient comme si la Soleil ne leur faisait rien ! Ces Orques étaient tous vêtus d'armures et portaient une trace de main blanche sur le visage et sur le casque. Ils paraissaient féroces et bien que les Semi-Hommes les attaquassent avec un courage qu'on n'imaginerait pas chez des êtres de cette taille, ils ne les attaquaient pas en retour, mais essayaient de les attraper, pour les emmener Eru seul sait où.
Puis tu es arrivé. Tu portais tes habits de voyage, j'en déduisis donc que cette scène se déroulait après que tu sois parti pour Imladris. Tu as commencé à attaquer les Orques qui t'attaquaient en retour. Pourquoi ils ne s'attaquaient pas aux petits, je ne le sais pas. Mais une chose est sûre, tu étais seul –on ne pouvait pas vraiment compter la force de ces enfants ou quoi qu'ils soient pour t'aider –bien que tu sonna à plusieurs reprises du Cor du Gondor –ce qui me laisse à deviner que tu ne devais pas être seul dans ta mission – , et les Orques n'hésitaient pas à essayer de t'abattre. Tu finis donc par t'épuiser. Tu fus touché par des flèches mais je me réveillai avant que l'Orque le plus laid ne tire sa flèche sur ta tête. Je suis désolé mon frère. J'en viens à la conclusion, et j'imagine qu'il n'y a pas d'autres moyens d'interpréter ce rêve, que si tu vas à Imladris, là sera ta fin.'
Pendant tout le temps que Faramir avait parlé, Boromir avait écouté. Essayant de comprendre, anticiper ses paroles, et sa conclusion, il l'avait depuis longtemps comprise. Puis Faramir reprit, à moitié pour lui-même : ' À présent je crois que tout ce qu'il nous reste à faire est de trouver une décision de la chose à faire pour changer cela, car je ne doute plus de ce rêve, maintenant que je le sais, … je sais que ce que je voyais autour de toi depuis un bout de temps était la menace de la mort qui planait et j'espère trouver un moyen de l'écarter… pour le moment.'
'Je ne suis toujours pas convaincu… Tout cela a l'air un petit peu simple, tu ne trouves pas ?'
'Rien n'est sûr, mais je préfèrerais ne pas prendre de risques. Je ne crois pas avoir été… « prévenu » pour rien. Nous devons faire quelque chose.'
'Peut-être mais quoi ?'
Faramir resta silencieux pendant un moment, puis il dit avec lenteur, comme hésitant :
'Je pourrais y aller à ta place…'
Boromir considéra la proposition, semblant peser le pour et le contre.
'Mais qu'est-ce qui nous dit que toi tu réussiras là où j'aurais échoué ?'
'Rien… enfin, peut-être pas. Je sens que ce qui te fera défaut c'est ta force d'esprit ; si le Fléau d'Isildur, une arme si puissante est la cause de tout cela, comme je le pense, j'aurai plus de chance de ne pas être influencé que toi. Tu sais tout aussi bien que moi que nos caractères diffèrent fort sur ce point.'
'J'ai confiance en toi petit frère, et je vois que tu es déterminé. Tu partiras donc à ma place… et aujourd'hui.'
'Aujourd'hui ? Mais pourquoi donc ? N'avons-nous pas tout le temps devant nous ? ne devais-tu pas partir dans seulement 2 semaines ?'
'La raison pour laquelle je te presse est que je ne suis pas sûr de l'accord de Père, et si nous avons décidé de faire quelque chose, autant le faire jusqu'au bout.'
'Mais Père sera sûrement d'accord puisque au départ c'était moi qu'il voulait envoyer à Imladris ! De plus qu'il te trouverait plus nécessaire ici qu'en voyage dans une contrée éloignée et inconnue… plus nécessaire que moi.'
Boromir regarda son frère avec tristesse. Cette préférence paternelle faisait vraiment du mal à son frère. Autant partir tout de suite, cela lui changerait sûrement les idées, et puis … 'Ce sera peut-être une occasion pour Faramir, Capitaine du Gondor de montrer sa qualité.'
Son frère lui jeta un coup d'œil étrange puis il se retourna et se dirigea vers l'escalier qui menait aux Niveaux inférieurs
Les étoiles commençaient à disparaître dans le ciel qui avait déjà pris une légère teinte rosée à l'horizon, le vent s'était levé et on voyait l'herbe se coucher sur les Champs du Pelennor. À la Grande Porte étaient deux hommes enlacés dans une dernière étreinte fraternelle.
'Reviens-nous sauf petit-frère.'
Faramir sourit et jeta un regard dans l'enceinte de la ville. Il ressentait pour la première fois au départ d'un voyage plus de doute que de confiance au déroulement des évènements. Peut-être ne reverrait-il plus jamais la vie simple et d'apparence paisible de cette ville, Tour de Garde face à l'Ennemi plusieurs paniers de fruits étaient déjà envahis par quelques cochons familiers venus profiter de l'absence d'hommes qui commençaient à se manifester par des lumières s'allumant par-ci par-là dans les maisons de pierre blanche. Faramir poussa un soupir et monta sur son cheval et dit à son frère en guise d'Adieu :
'Occupe-toi bien de notre ville et de notre père.'
'Ne t'en fais pas, tu peux partir l'esprit tranquille.'
'… et attention à Osgilia—'
'Vas je te dis ! avant que les habitants ne regardent par la fenêtre ; ton départ ne doit pas se savoir tout de suite.' Et il frappa sur l'arrière train du cheval pour l'envoyer à toute vitesse le plus loin possible pendant que Faramir lui jetait un dernier regard de quelque chose ressemblant au reproche. Puis Boromir retourna dans la ville et les portes se fermèrent.
Faramir s'arrêta à la dernière colline en vue de la ville qui paraissait s'éveiller alors que les premiers rayons de soleil la touchait. La neige au sommet du Mont Mindolluin éclatait de blancheur, alors que de l'autre coté de la plaine, un nuage noir stagnait, comme c'était le cas depuis trop longtemps d'ailleurs.
« Adieu ma ville ! Ainsi je pars mais j'espère te retrouver comme tu l'as toujours été ; belle, grande et puissante ! Puisse ma mission te faire prospérer. Adieu !» Sur ses paroles, il tourna bride et s'en alla au galop.
(¯·..·-°¨¨°³º¤£-? ×4 5U1VR3...× ¿-£¤º³°¨¨°-·..·´¯)
La Soleil : Hé hé pour ceux qui auraient oublié, le vaisseau Soleil est conduit par Arien, Maia féminine. C'est pour cela que l'on considère que la soleil est du genre féminin, enfin… sur la Terre du Milieu.
(¯·..··..·´¯)
(ouah le séparateur de fou en haut XD)
Voila le premier chapitre de cette fic qui j'espère sera réussie!
Une question que je me pose : J'ai essayé de pas trop m'éloigner du style de Tolkien, parce que si on change totalement le style ça change les personnages avec ( ce que j'essaye à tout prix de minimiser ) alors ça le fait ? ou pas du tout?
Tous vos conseils seront les Bienvenus! ( ça veut dire R&R :p aheum )
J'essayerai de travailler sur la suite le plus tôt possible ( et j'espère que les vacances aideront ).
MERCI à ma bêta-readeuse, Hony ! millllles mercis!
et un gros merci à vous aussi qui lisez ces textes ;)
niph
