Pour celles/ceux qui ont déjà lu cette histoire, j'ai refais le premier chapitre. Comme je l'ai dit, cette histoire a été écrite il y a longtemps et je n'avais pas réellement touché au premier chapitre si ce n'est corriger deux trois fautes d'orthographes. Et en postant le chapitre 3, j'ai relu encore une fois ce premier chapitre et me suis dit qu'il ne correspondait plus tel qu'il était et qu'il y avait des incohérences. J'ai réécris des éléments, l'ai rallongé certes, ajouter un petit caméo et essayer de rendre cela plus comme mon image actuelle tout en collant à l'histoire que j'ai voulu créer il y a longtemps. Cela ne doit pas être parfait et loin de là, je pense qu'il y a encore des choses à revoir, mais pour le moment c'est ainsi que je le conçois. Enfin j'espère ne pas retravailler tous les chapitres à chaque fois comme cela, sinon on ne comprendrait plus rien du tout à ce que j'écris. Enfin voilà je vous remercie. :) Ah et je laisse l'ancien chapitre 1 pour, je ne sais pas voir l'évolution.
Il était 14h, je marchais le long de la Seine, le ciel gris plongeait chaque habitant dans un film en noir et blanc. Un décor romantique sur lequel se jouait de nombreuses pièces. Celles de ces couples qui s'expérimentent aux risques de l'amour, de ceux qui se demandent si ils résisteront à la tentation ou bien même de ceux qui essayent de faire face malgré la triste vérité. On pouvait aussi apercevoir sur un banc, une vieille femme tenant affectueusement contre son cœur une lettre. Elle attendait, elle l'attendait, il ne viendra sûrement pas. Il ne vienne jamais de toute façon. A ce moment précis, je fus surprise de voir courir un vieil homme, vêtu d'une chemise hawaïenne, une bien drôle chemise à porter en cette fin d'année. Il arriva, essoufflé devant sa dame, s'excusant de son retard, expliqua qu'il a du prendre soin de sa tortue malade. Elle l'écoutait attentivement en souriant, ne lui en voulant le moins du monde et le laissa s'asseoir. Un sourire amer traversa mon visage lorsque je repris ma route.
Je n'ai jamais attendu que l'on me donne ce genre d'attention, j'ai préféré ne jamais réellement y penser. J'ai vécu seule, je pense aussi que je mourrais seule car l'on ne peut réellement dire que ma vie vaut vraiment vraiment la peine d'être appelé ainsi. Une vie qui manque de vie, insignifiante dirais-je.
C'est en marchant le long de ce fleuve, en regardant l'eau, que je me demandais si je devais sauter, me noyer, mettre fin à ce semblant d'existence. Quel serait le moment propice pour que personne ne puisse me voir, si même ils pouvaient s'en soucier. Je voyais le ciel se refléter dans l'eau, ce gris qui, à l'inverse des habitants de Paris, ne quittera pas ma vision une fois le soleil revenu. Ce n'est pas un inconvénient, le gris est tout aussi beau, voire même complexe car c'est quelque chose de très subtil le gris, et j'en vois toute ces nuances. Pourtant même sans couleur, la fraîcheur reste fraîche, les oiseaux volent, la terre tourne et moi je me meurs, seule, tourmentée et effrayée.
Je décidais de m'asseoir, de me pencher. L'eau n'était pas si profonde après tout. Mais le courant était fort, tout comme l'eau était gelée. Combien de temps cela me prendrait-t-il pour me noyer ? Je lève le regard pour visualiser la ville. Les nuages gris sont partis, dans le ciel en tout cas, et il s'était éclairci d'une beauté resplendissante. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais ici exactement. Je me penchais une nouvelle fois sur cette eau que je percevais désormais d'un gris clair très clair. Quel beau bleu cela devrait être.
« Non mademoiselle s'il vous plaît ne faîtes pas ça !
Je retournais ma tête instinctivement au son d'une voix forte. On s'adressait à moi. J'ai vu une figure au loin, s'approcher en courant. Je resta figé à ma place, et leva la tête quand l'homme fut enfin juste devant moi. Je le regardais, les sourcils inclinés dans le questionnement et par la lumière qui me brouillait la vue. Il tendit sa main vers moi, je l'agrippais et il m'aida à me relever.
- Se jeter n'est pas la meilleure solution mademoiselle..il...ne faut pas… Commença-t-il à balbutier sûrement pris par la panique
- Qui vous a dit que j'allais sauter ? Lui demandais-je légèrement intriguée par son intérêt soudain.
- Et bien, je ne sais pas, vous étiez bien penchée sur le bords, un peu seule j'ai cru que...
- Je n'avais pas encore pris ma décision.
Je le laissa dans la confusion et me dépêcha de partir de cette situation plus que désagréable.
Je le bouscula un peu en partant et accéléra le pas. J'entendis sa course derrière moi.
-Attendez Madame je…
Je me retourna brusquement pour me retrouver à quelques pieds de lui,.
-Pouvez-vous s'il vous plaît arrêter ce que vous êtes en train de faire? Lui dis-je légèrement agacé.
-Quoi ?
Il se rapprocha de moi, je pus voir ses traits enclin à une plus grande confusion.
Je pus inspecté l'homme auquel j'avais à faire. Il semblait de mon âge, peut-être un peu plus vieux, 25, 26 pas plus. Ses cheveux étaient d'un blanc éclatant, et ses yeux j'y pu apercevoir quasiment toute les nuances de gris. Ses vêtements me laissèrent apercevoir une forte musculature en dessous de cette tenue d'automne. Des vêtements bien claires pour un mois de Novembre. Habituellement les gens ressortent, leurs manteaux noirs, écharpes et bonnets blancs. C'est cette période que je préfère, car ils voient le monde comme je le vois. Privé de ses couleurs.
Après ce qui semblait être quelques secondes, je pris la peine de lui répondre.
- De prétendre savoir des choses sur ma vie, de penser que j'allais sauter puis de m'appeler mademoiselle pour finalement m'appeler madame, chercher à savoir qui je suis… J'étais désormais les bras croisés sur ma poitrine, prétendant être forte intérieurement, le défiant du regard.
Il me regarda un instant puis se mit à rire, un rire qui s'amplifiait petit à petit et bourdonnait dans mes oreilles.
- Je suis désolé de rire , c'est juste, que, je viens d'essayer de jouer au héros et vous me reprochez de ne savoir si je dois vous appelez mademoiselle ou madame.
Je resta silencieuse et le laissa continuer.
-Tout de même je suis désolé, pour avoir cru que vous vous vouliez sauter.
-Comme je vous l'ai dit, je n'avais pas encore pris ma décision, vous n'aviez pas réellement tort, j'aurais pu, j'attendais juste le bon moment. Mais cela ne vous autorise toujours pas à insinuer des choses sur moi.
Sa bouche s'ouvrit d'étonnement, puis se laissa glisser dans un fin sourire.
-Et bien, je choisirais mademoiselle, puisque vous n'avez pas d'alliance, laissez-moi me faire pardonner d'avoir voulu essayer de sauver votre vie, bien qu'elle ai été à moitié en danger, en vous invitant au café en face… Dit-il pointant le petit bar duquel se dégageait une chaleur accueillante.
Ma première pensée fut de dire non, de partir en courant, rejoindre mon chez moi, le réconfort. Puis je me suis souvenue que mon chez moi était tout sauf réconfortant, on y était seule et il y faisait froid. C'était un simple inconnu, il oublierai sûrement ma présence d'ici quelques jours.
-Je suis Marinette.
Le chapitre 2 se trouve 2 chapitre plus loin :)
