Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont tout droit sortis de l'imagination du génial Masashi Kishimoto. Je ne mettrai le disclaimer qu'au début de l'histoire car le refaire à chaque chapitre me fatigue d'avance ( galère, j'avoue je suis une Shikamaru dans la vie de tous les jours).

PROLOGUE

Je ferme les yeux et tout me revient.

La course sans fin dans les couloirs sombres et glauques... Je suis si fatigué, je n'en peux plus. La dernière transformation a laissé pas mal de traces sur mon organisme. Une explosion, je me redresse et cours vers son origine. Saï l'a trouvé, j'espère ne pas m'être trompé en lui accordant ma confiance, qu'il ne va pas nous trahir. Non, c'est bon, il dit à Sasuke qu'il veux le ramener. On engage le combat et je dois faire appel à toute ma volonté pour ne pas me laisser laisser déborder par Kyûbi. Je refuse cela, j'ai déjà blessé Sakura et Jiraya, je refuse de blesser d'autres personnes !

Soudain, Sasuke apparaît dans cette pièce au fond de mon esprit, cet endroit où se trouve Kyûbi. Je suis choqué, je ne croyais pas cela possible. Et il repousse Kyûbi si facilement, le renvoyant dans sa cage. Mais Sasuke disparaît en plein milieu d'une phrase et je reprends conscience de la réalité. Puis réalise que Sakura vient de tenter de l'assommer avec sa force monstrueuse.

Je suis dans un état second, en plein bug, je ne comprends pas ce qui vient de se passer. Mais je n'ai pas le temps de m'appesantir là-dessus car on se fait attaquer par Orochimaru et on le combat, c'est finalement Sasuke qui parvient à le tuer. Nous arrivons à le capturer et le ramenons à Konoha. C'est après que tout a dégénérer.

- Arrête ça, gamin, cela ne sert à rien de tout ressasser, on ne peut pas changer le passé. La voix rauque de Kyûbi me sort de mes souvenirs.

- Je sais bien.

Je m'interromps pour regarder le village une dernière fois avant de rentrer dans mon appartement.

- Tu es sûr de toi ?

- Il n'y pas d'autre solution,c'est trop dangereux pour eux, comme pour moi, de rester ici. Ce soir Naruto Uzumaki va disparaître.

Je me déshabille lentement, enlevant ces vêtements oranges que j'aime tant, fixant un instant l'insigne du tourbillon, symbole du clan de ma mère. Je mets des habits noirs. J'enlève mon collier, cela me fait mal de devoir le laisser derrière moi... Il représente tant pour moi. L'acceptation et la confiance de Tsunade, sa foi en moi. Je lui avais demandé si elle savait que j'étais un jinchûriki quand elle m'avait confié son collier. Je souris en me souvenant de sa réponse : « Je le sais depuis le début, quand on s'est rencontré dans cette auberge, et alors qu'est-ce que cela change que tu aies Kyûbi en toi ! Idiot ! ».

Pour elle aussi je dois partir, pour ne pas la mettre en danger. Car je sais qu'elle ne m'abandonnera pas, qu'elle mettra sa vie en danger pour me protéger, comme lors du combat contre Orochimaru. Je ne veux pas la perdre comme ça, je ne veux pas la voir mourir en me défendant contre les gens du village. Je retire mon bandeau frontal et le pose à côté du collier, j'ai moins de mal à m'en séparer. Ce bandeau symbolise mon appartenance à Konoha, mais je ne pense pas y avoir vraiment appartenu, à part pour quelques personnes. Le seul regret que j'ai en l'abandonnant, c'est que c'était Iruka qui me l'avait donné, lui aussi m'avait accepté. Il lui avait fallut un peu de temps pour le faire, Kyûbi avait tué ses parents après tout.

Je prends le sac que j'ai préparé et ferme la porte de mon appartement. Je respire l'air frais de le nuit et me dirige vers la sortie du village. A la grande porte, je me retourne et regarde la falaise où sont sculptés les portraits des Hokage et, doucement, je dis au revoir a mon père. Kyûbi m'a appris pour mes parents et pour ce qui s'est passé le jour de ma naissance... On s'est beaucoup rapproché tous les deux depuis le retour de Sasuke.

- Alors tu t'en vas.

Le murmure de Neji me fait me retourner ,pour apercevoir qu'il se tient aux côtés d'Hinata.

- Oui, il n'y a pas d'autre choix. Vas-tu tenter de m'arrêter ?

- Non, car si tu reste, ils vont te tuer.

- Je ne suis pas si facile à tuer.

- En temps normal, non. Mais tu refuseras de faire du mal à quelqu'un du village. Alors on préfère encore te voir partir que mourir comme cela.

- Vous savez, je continuerai à protéger le village. D'ailleurs il y a des avantages a ce que je disparaisse, Konoha ne craindra plus d'attaque de l'Akatsuki, et je ne risquerais pas de perdre le contrôle en plein village.

- Ce n'est pas toi qui perd le contrôle, c'est lui qui s'amuse à te faire ça. Il ne se rend pas compte du danger qu'il te fait courir. Ça devrais être à lui en train de partir, pas toi !

La voix d'Hinata était pleine de tristesse et de colère.

- Ne juge pas Sasuke, Hinata, il ne sait plus où il en est. Je voudrais vous demander une chose.

- Tu sais bien qu'on ne te refusera rien, Hinata et moi.

- Je le sais. Ne dites pas à Tsunade que je déserte, je ne veux pas lui faire plus de peine qu'elle n'en aura déjà. Vous ne savez rien, vous ne m'avez pas vu.

- On fera comme tu souhaites. Mais où vas-tu aller ?

- Loin. Normalement ils ne devraient pas se rendre compte de ma disparition avant un jour ou deux. ça me laissera le temps de brouiller les pistes et d'ici 6 mois on retrouveras mon cadavre, un faux bien sur.

- Tu as pensé à l'autopsie ? Ils verront que ce n'est pas toi.

- Kyûbi m'a parlé d'une technique. Officiellement, je serais mort à la suite de son extraction par l'Akatsuki. Et je peux te garantir que celui qui fera l'autopsie n'y verra que du feu.

- Tu vas faire du mal à certains. Nous, on saura que c'est faux mais les autres non. Tu as pensé à Tsunade ? Elle va en souffrir.

- Je le sais et ça me rend malade de lui faire cela, mais vaut-il mieux qu'on lui fasse du mal ou qu'elle soit destituée de son poste car elle refusera de m'abandonner ?

- Une question... comment peux-tu être sûr que ton cadavre sera retrouvé ?

- T'es pas un génie pour rien Neji. Je pensais vous demander à vous puisque, maintenant, vous êtes au courant.

- On s'en chargera.

- Je vous enverrais une grenouille messagère avec les coordonnées géographiques du corps. Je le laisserais près de Konoha.

- C'est d'accord.

- Je ne sais même pas comment vous remercier de tout ce que vous faites pour moi. Car si cela venait à se savoir, vous risqueriez gros. C'est à la limite de la trahison.

- Tu n'as pas besoin de nous remercier. Et ce n'est pas de la trahison, car on sait que tu ne trahiras jamais Konoha, et que si tu fais cela, c'est avant tout pour protéger le village.

- Je vais devoir y aller, avant qu'on se fasse repérer.

J'avais du mal à retenir mes larmes devant leur affection et leur confiance. Je pris doucement Neji dans mes bras, avant de l'embrasser sur les lèvres. Il y a bien longtemps qu'on est plus ensemble mais on a garder une tendresse profonde l'un pour l'autre, même si il n'y plus de sentiments amoureux . On s'était mis ensemble par la force des choses, on était deux ados marqués par des sceaux qui nous privaient de notre liberté, et cela nous avait rapproché. Je pris ensuite Hinata dans mes bras pour calmer ses larmes, pour elle aussi j'avais beaucoup d'affection, et c'est réciproque. Elle avait fini par comprendre qu'elle n'était pas vraiment amoureuse de moi, mais de l'image qu'elle avait de moi. Et puis, quand je ne serais plus là, Kiba pourra enfin lui dévoiler ses sentiments, donc je ne m'inquiète pas pour elle, vu qu'elle sera heureuse avec lui.

Je me retourne vers Neji et lui demande de prendre soin d'elle. Pas à cause de ce sceau qu'il porte et qui me dégoûte, mais par ce qu'il l'a décidé. Et je disparais, passant la porte de Konoha, et m'enfonçant dans la nuit.

Un peu plus de 6 mois plus tard

Aujourd'hui on m'enterre. Enfin, pas moi. Mon subterfuge a marché à merveille. Ils ont mis une semaine à se rendre compte de ma disparition, moi qui avais pensé que je n'aurais pas plus de deux jours grand maximum. Je suis dans le village, métamorphosé en un homme aux longs cheveux rouges et aux yeux marrons, qui sera désormais ma nouvelle apparence aux yeux du monde. Désormais je suis Akuma, chasseur de nukenin.

Je regarde autour de moi, et je vois l'ambiance festive, les gens débordent de joie de se savoir débarrasser définitivement de Naruto Uzumaki, le démon Kyûbi. Car pour eux je n'ai jamais été autre chose. Cela me dégoûte aujourd'hui, je n'ai plus que du mépris pour eux.

Je me détourne pour repasser la porte du village, car je sais que je ne tiendrais plus longtemps. Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas faire un massacre. Je sais que si je reste, je ne pourrais pas m'empêcher d'aller voir Tsunade et Jiraya ainsi que tous ceux que ma mort rend triste. Il y a en plus que ce que je croyais mais à d'autres, cela ne leur a rien fait. Mon équipe, par exemple, qui a brillé par son absence à mon enterrement.

- T'occupes pas d'eux, gamin, le jour où on est parti on savait déjà qu'on ne pourrait plus compter que l'un sur l'autre.

Kyûbi essaye de me réconforter comme il le peut.

- Je sais bien, mais quand même. Je pensais pas qu'ils n'en avaient rien à foutre de moi à ce point-là.

- Ils ne te méritaient pas, et tu sais au moins que certains tenaient à toi.

- Je sais et je n'aime pas leur faire de la peine. Jiraya avait l'air à bout, il a perdu ces deux disciples, moi et mon père, ainsi que son maître, le Troisième. Tsunade, c'est pas mieux. Après son frère et son fiancé, c'est moi, celui qu'elle considère comme son fils adoptif, et les autres c'est pas mieux. Même si c'est pour leur bien à tous, c'est dur de les voir dans cet état.

- Je sais mon renardeau, notre lien s'est tellement raffermi que je ressens tes émotions.

- Au moins, je suis pas tout seul. Je t'ai, Kyû'.

- Si je n'avais pas été là, tu ne serais pas passé par là et tu aurais eu une autre vie, une belle vie.

- Comme tu me l'as si bien dit Kyûbi, on ne ne peut pas changer le passé. Et puis ma vie me convient comme elle est, c'est juste un petit coup de cafard, je suis heureux de t'avoir avec moi.

- T'as pas toujours dit ça, kukukuku.

- C'est ça, ricane, tu sais bien que si j'étais en colère ce n'était pas contre toi mais à cause de la situation. Je n'en veux même pas à mon père d'avoir fais ça, car s'il l'a fait c'est parce qu'il plaçait ses espoirs en moi.

- Et en cela, il a eu totalement raison.

- C'est rare que tu me fasses des compliments.

- Si je t'en fais trop tu ne vas plus te sentir. Toujours sûr pour le pacte ? On le fait demain.

- Plus sûr que jamais. Il faut qu'on devienne fort pour aller le voir. Je dois aller le voir pour savoir, mais au cas où on doit devenir plus fort, pas envie qu'il me livre au reste de l'Akatsuki et qu'on nous sépare. Pour le coup je serais mort pour de bon.

- Plaisante pas avec ça. Mais tu as raison, je ne pense pas qu'il nous veuille du mal, trop d'incohérences dans son comportement, c'est comme s'il voulait que Jiraya et les autres te protègent.

Naruto passa les portes de Konoha et partit sans se retourner. On ne le verrait plus dans ce village avant longtemps.

petit mot de fin: je me suis rendue compte en relisant mes chapitres que je n'avais pas expliquer le titre de mon histoire. Je le fais donc maintenant : je joue sur le sens du mot ''kage". Son sens premier est l'ombre, d'ailleurs Hokage signifie ombre protectrice du feu. Donc mon jeu de mot est basé à la fois sur le sens du mot et sur le poste. Tout cela sera plus détaillé dans un de mes chapitres avec l'apparition surprise d'une guess-star.