Bonjoooooouuuur ( ou bonsoir ) ! :) Je suis nouvelle sur fanfiction et je poste ici le prologue d'une fiction sur la chanson de vocaloid " La Démence du Duc de Venomania ". Je m'inspire de la version française faite par Aya_me que je trouve excellente ! J'espère sincèrement que ce prologue vous plaira ^^ N'hésitez pas à me laisser une review si vous voulez la suite, d'accoooouurd ? :3
Je tiens personnellement à envoyer un remerciement pleins de cœurs cœurs cœurs à ma Kitsune-chama d'amuuuur dont les conseils me sont toujours aussi précieux ! Love yaaaa ! :3
Prologue
Le sang, le sang, le sang. Partout, la vue du sang. Sur les murs, sur les dalles en marbre, sur les rampes des nombreux escaliers de la demeure, sur ses mains...
- M... mère... ? Je... C'est impossible. C'est impossible. Ça ne peut pas être arrivé...
Il s'agenouilla maladroitement près de la dépouille de la vieille femme à la robe tâchée d'un rouge sombre. Il avança en tremblant ses mains aux ongles colorés d'un doux et éclatant violet et vint lentement caresser la joue froide de sa génitrice. Les perles éblouissantes de sa parure de diamants s'étalaient autour d'elle et se perdaient sous les meubles récemment cirés et astiqués avec soin. Un de ses escarpins traînait quelques mètres plus loin. Peut-être l'avait-elle malencontreusement perdu en voulant échapper à son assassin... ? Devant ce bouleversant spectacle, il tenta de refouler son envie irrépressible de vomir... Il se releva et frotta ses mains couvertes de sang sur son pantalon plus aussi blanc qu'à l'origine. Il passa dans la pièce adjacente, un luxueux salon composé d'une longue table en merisier et d'une imposante cheminée ancrée dans le mur du fond, et évalua de nouveau la situation. Les sublimes portraits de famille et le papier peint s'étaient parés de cette éternelle teinte pourpre. Désormais, il n'y avait plus que le sang. Le sang et encore le sang.
- C'est impossible... C'est impossible... Je ne peux pas y croire ! Mon dieu... père...
Le cadavre de celui-ci s'étendait sur toute la longueur du tapis bleu disposé devant la cheminée, son verre de vin encore serré entre ses doigts crispés de terreur et sa chaîne en or à laquelle pendait sa précieuse montre étalée à côté de lui.
Il jeta un regard troublé au corps de son père avant de se pencher pour se saisir de la montre qu'il fourra dans sa poche. Les invités faisant parti du cercle intime de ses parents voyaient leurs corps s'éparpiller aux quatre coins de la pièce... morts.
Il étaient tous...
- Morts. Morts. Je n'arrive pas à le croire... C'est forcément encore un de mes rêves !
Il s'adossa au mur derrière lui, le visage hagard. Il n'arrivait pas à y croire. Ce sang, cette odeur fétide, ces ténèbres obscurcissant le vaste manoir... Il en avait tant de fois rêvé et s'était réveillé en sueur au milieu de la nuit, mais il ne pensait pas que cela serait véritablement arrivé.
Un sourire s'étira alors sur ses lèvres.
Un sourire méprisant.
Un sourire froid.
Un sourire victorieux.
Le sourire d'un fou.
- ENFIN ! Ils sont tous morts ! J'ai réussi ! Je l'ai fait... Je l'ai fait !
Il ramassa la hache posée à ses pieds et se remémora les minutes précédentes durant lesquelles il s'en était délicieusement servi afin de détruire la vie si parfaite de ses proches. Il la souleva à hauteur du visage et pressa sa bouche et son nez contre le sang maculant la lame effilée. Son rire cruel et démentiel résonna alors dans la sombre salle... Aussi perçant et pointu que le venin violet coulant dans ses veines de monstre à l'allure d'être humain. Aucun mot ne pouvait exprimer le sentiment de plénitude et de liberté qu'il ressentait à ce moment précis. Pour la première fois de toute sa misérable vie, il se sentait réellement... vivant.
- Finalement... j'ai gagné !
- Oui, en effet.
Surpris, il laissa précipitamment tomber l'arme au sol et fit quelques pas hésitants vers le centre du salon. D'où venait cette voix grave et glacial ? Il tourna sur lui-même, le regard paniqué, cherchant désespérément sa source.
- Une minute... murmura t-il en se figeant. C'est vous ?
- Qui d'autre ? Répondit la voix. Alors. Tu t'es enfin vengé. Dis moi, quelle sensation cela procure t-il ?
- En quoi cela peut-il intéresser un démon ?
Pour toute réponse, la créature émit un petit rire amusé qui troubla quelque peu le jeune homme.
- La curiosité.
- C'est comme découvrir un trésor et savoir qu'on est assuré pour le restant de ses jours. Pouvoir posséder toutes les femmes dont on a envie !
- C'est surtout cette partie du contrat qui a retenu ton attention, je me trompe ?
- Haha, je ne suis qu'un homme.
- Qui croit fortement en son nouveau pouvoir, n'est-ce-pas ?
Il enjamba le corps d'une marquise, une vieille femme corpulente raffolant les pincements de joues dont il avait fait les frais lors de ses jeunes années, et prit une chaise sur laquelle il se laissa littéralement tomber.
- Comment puis-je être certain de votre honnêteté ? Demanda t-il d'un ton méfiant.
- Si je m'étais joué de toi, comment aurais-tu pu assassiner ces mortels aussi aisément ?
- Et maintenant ? Interrogea t-il, ses yeux violets scrutant chaque recoin de la sinistre pièce transformée en champ de bataille, dans l'espoir d'y détecter la présence du démon. Que dois-je faire ?
- Monte dans ta chambre et endors toi tranquillement. Quand tu te réveilleras... Eh bien...
- Dois-je m'inquiéter de ce silence subit ?
- N'aies crainte, je m'occupe de tout.
Il fronça les sourcils, pas aussi convaincu qu'il aurait aimé l'être.
- Ai-je tout de même droit à quelques explications qui puissent rendre mon sommeil libre de toutes inquiétudes ?
- Je te le répète une dernière fois: Tu obtiendras ce que tu m'as demandé, en échange de quoi je m'emparerai de ton âme en temps et en heure. Telle est la clause établit par notre pacte.
- Quand viendrez-vous me chercher ?
- Quand tu aura compris.
- De quoi...
- Il suffit ! Maintenant, fais ce que je t'ai dit et ôte la peur et la méfiance de ton cœur, car désormais...
Le tonnerre grondant au dehors réveilla en sursaut le jeune homme endormi. Encore un rêve. Toujours le même. Ce rêve dans lequel il revoit le jour où sa vie toute entière a basculé.
Dans la chaleur de ses draps, le visage en sueur, il prit doucement conscience de ce qui l'entourait. Au beau milieu de la nuit, une tempête faisait rage à l'extérieur. Le vent violent venait hurler ses longues plaintes sifflantes d'agonie à travers les vieilles pierres de son immense bâtisse, faisant trembler de froid l'habitation silencieuse. Les grands volets décorant les fenêtres claquaient sinistrement contre les murs, fouettés par ce vent agressif et puissant. La pluie martelait incessamment les carreaux glacés de l'immense pièce vide de tout autre présence que la sienne... ou plutôt, vide de toute présence humaine. Ses longs cheveux violets lui collaient aux tempes, désagréable moiteur, réminiscence de ce rêve qui ne le quittait plus. Il laissa échapper un petit rire morne et cruel, presque ironique, avant de se redresser sur son matelas. Repoussant à ses pieds ses chaudes couvertures, il se leva d'un geste lent et habile et se dirigea calmement vers la grande fenêtre masquée par des rideaux à la teinte pourpre, comme le sang de sa famille, celui qu'il a sur les mains, même encore aujourd'hui alors que des mois se sont écoulés depuis ce jour funeste.
Il écarta un pan du rideau et observa, fasciné, le spectacle de la tempête se déroulant sous ses prunelles d'améthystes. Arriverait t-il à se rendormir ? Il en doutait. Depuis le début de ce songe, il lui était tout simplement impossible de retomber apaisé dans les bras de Morphée. Non, ce soir non plus, il ne parviendrait pas à retrouver le sommeil. A cause de ce rêve aux allures de cauchemars. Pourquoi ressentait-il toujours cette peur tenace l'étreignant à son réveil ? Des remords ? Certainement pas. De la méfiance ? Sans doute. Mais pourquoi ? Pourquoi, puisque désormais...
- C'est moi le maître.
