Les personnages sont à J.K.R
Je l'ai senti hier soir
Harry Potter, l'Elu, a vaincu Le Seigneur Des Ténèbres.
Ça faisait la une des journaux.
Le monde tentait de se remettre du choc causé par la nouvelle. Il n'y avait pas eut de "Bataille Finale" à proprement parler. Il y avait juste eut un combat entre Le Lord et Potter.
On avait encore du mal à croire que c'était fini, que le "Sauveur" à finalement vaincu.
J'avais du mal à le croire... Il était partit sans prévenir, ne laissant au QG de l'Ordre qu'une simple lettre sur ma table de chevet.
Cette lettre paraissait comme un adieu.
Ca ne faisait pas longtemps qu'il était partit, sa place à mes côtés était encore chaude. Les oreillers sentaient son parfum.
Je le savait, oui je le savait.
Je l'ai senti hier soir en lui faisant l'amour. je sentait ses mains crispées sur mes épaules, s'y accrochant comme un noyé s'accrocherait à une bouée de sauvetage.
Je l'ai senti hier soir à sa façon de me chuchoter "je t'aime" au creux de l'oreille.
Un murmure que j'ai d'abord crut comme le fruit de mon imagination... avant qu'il me le dise une seconde fois alors qu'il réprimait un sanglot.
Alors j'ai compris.
Rien de ce que je pourrai dire ou faire ne le retiendrai.
Je l'ai senti hier soir en lui faisant l'amour, comme jamais auparavant je l'avait fait. Car... oui. Je l'aimais, d'ailleurs, je l'aime encore et je l'aimerai toute ma vie.
Je relève le visage pour le regarder.
Allongé là, dans ce lit d'hôpital, il paraît encore plus pale que les draps immaculés.
Oublié, sa belle peau bronzé, au délicieux goût de caramel.
J'écarte du bout des doigts, ses mèches corbeau lui tombant dans les yeux.
Ses deux yeux d'émeraude, fermer à jamais dans un abîme de ténèbres.
Je descend ma main, effleurant fébrilement les courbe de son doux visage.
Doux visage qui laissait transparaître la moindres de ses émotions.
Pour moi.
Je descend toujours plus bas, jusqu'à retracer le contour ses lèvres.
Ses lèvres pâles, qui autrefois étaient d'un beau rouge carmin.
Ses lèvres constamment étirées dans un faible sourire.
Ses lèvres cachant une rangé de dents blanche.
Ses lèvres d'où s'échapper un rire cristallin.
Un étrange picotement dans le dos m'informe qu'on m'observe, ça m'ai complètement égal.
Je retire ma main et la ramène au niveau de mon coup, ou je défait l'attache d'un collier avec pour médaille un oiseau s'envolant de sa cage.
Il me l'avait offert lors d'une sorti à un marché au puce, dans le Londres moldu.
Il était vieux, quelque peu abîmer et en toc.
Mais il me l'avait offert et j'y tenais mine de rien, à cette babiole.
Délicatement, je la lui portais autour du coup, refaisant les même geste que lui quelques mois plus tôt.
"C'est un porte bonheur. Chaque fois que tu auras besoin de moi auprès de toi et que je ne serrai pas là, tu n'auras qu'à la serrer fort et tu sauras que je suis auprès de toi, ici" fis-je en posant ma main sur son coeur battant faiblement.
Ma voix est éraillé, brisé et emplie de sanglots retenus.
C'est mots pour mots ce qu'il m'a dit ce jour là. Il était bien, serein, joyeux et respirait la vie.
A l'époque, il ne m'avait pas encore dit qu'il m'aimait.
Je n'en avait pas besoin... Au fond de moi, je le savait déjà.
J'entends des bruits de pas.
J'aperçois du coin de l'oeil Pansy tenant Lissia dans ses bras.
Je lui fait signe de me la donner, ce qu'elle fait. Et je la sert contre moi. Peut-être un peu fort, car elle se débat un peu, avant que je déserre mon emprise.
Elle me regarde et sourit.
C'est les même yeux vert mais strié de gris et le même sourire.
Elle a de soyeux cheveux blond, presque blanc et un teint halé, couleur caramel.
Des lèvres rouge carmin.
Elle lui ressemble bien plus qu'il ne le pensait.
Je dépose un baiser sur son front.
Elle ferme les yeux et gazouille de bonheur.
Je la redonne à Pansy.
Il n'a pas bouger. Normal, il est dans le coma. Branché à tout un tas d'appareil moldu, qui ne cesse de faire du bruit.
J'ignore à quoi ils servent, mais d'après Hermionne (oui, c'est devenue Hermionne) c'est bon signe... C'est qu'il vit encore.
Un Peu.
Car malheureusement, c'est la seule chose qui le tienne en vie, du moins d'après les médicomages.
J'entends des bruits de pas.
Pansy est revenue, sans Lissia. Mais avec Blaise, Ron, Hermione, Théo, Vince et Greg ainsi que d'autres Griffondors auxquels je ne parle que très peu.
Hermione s'avance et pose sa main sur mon épaule.
"C'est bientôt l'heure... Ils ne devraient plus tarder à le débranché." Me dit-elle d'une voix piteuse.
En effet, les médicomages attendent mon accord pour entrer.
Les portes s'ouvrent et laissent passer Mc Gonagal, Snape et Lupin en compagnie de Tonks.
Je leur fait signe de tête et me retourne à nouveau vers lui.
Je l'ai senti hier soir... Peut-être que si je lui avait parler, j'aurai pus le faire changer d'avis?
Peut-être n'y serait-il pas aller seul?
Peut-être n'en serions nous pas là.
Je fais signe aux médicomages qu'ils peuvent venir.
Ils entrent et nous laissent encore quelques minutes pour lui dire adieu.
Ron pleure tout en serrant fortement Hermione contre lui. Blaise me fixe, me demandant si je vais tenir le coup.
Théo, Vince et Greg sont silencieux.
Pansy a les yeux remplis de larmes. Elle qui n'a jamais pleuré.
Les autres font de même ou pleure en silence.
Tout comme moi.
Je pleure mais ne dis rien.
Je ne peux pas, je ne peux plus à force d'avoir trop crié.
Petit à petit les médicomages éteignent les appareils.
Son rythme cardiaque diminue, ainsi que le bip incessant de cette maudite machine.
Bientôt, la pièce n'est remplie que des sanglots d'Hermione et de pleurs silencieux.
La pièce se vide et finalement il ne reste plus que moi.
Comme un automate, je me lève et sort à mon tour.
Alors que la porte se referme derrière moi, je perçoit un son étranglé venant de la chambre.
Les sens en vrac et le coeur au bord des lèvres je reviens sur mes pas.
Il est là, sur son lit d'hôpital.
Pâle comme la mort.
Remuant faiblement tout en murmurant :
"Draco..."
Fin
J'ai aimer écrire cet OS ( j'ai même réussit à me déprimer moi même) et j'attends vos commentaires.
Des reviews please :)