Bonjour bonjour,
Bon, alors comme si j'avais pas encore assez de fanfic de commencées, j'en entame une nouvelle sur un coup de tête ! Yeaaaah !
Je regardais La La Land avec mes parents ce week end, film que j'ai adoré dès le premier visionnage, et la musique, n'en parlons pas ! Elle passe en boucle chez moi depuis un an! Haha ! Et donc l'histoire m'a sauté au yeux !
Donc ce sera une chanson - un chapitre.
Donc voilà, je vous propose une version de Dominique Weasley déchirée par son premier amour. Ce sera à chaque fois des chapitres assez courts et qui ne sont pas encore écrits même si je sais tout ce qu'il y aura dedans. Donc il n'y aura pas de rythme de publication précis, ce sera suivant mon inspiration ! D'où, pour cette fanfiction, l'intérêt des reviews pour me booster à poster régulièrement, you see what I mean hein hein !
J'espère que ça vous plaira ! :-*
Alors pour ce chapitre, on commence comme La La Land... ou presque !
Bonne lecture !
Dominique s'était réveillée si tôt ce matin-là.
Elle avait jeté un coup d'œil à son radio-réveil. 5:04. Avec un soupir de frustration, elle avait rabattu les couvertures sur sa tête, compter les moutons, s'était calquée sur les respirations apaisantes de ses camarades de dortoir, mais rien à faire. Les yeux grands ouverts alors que le soleil n'était même pas encore levé, elle avait enfilé sa robe par-dessus son pyjama, ses bottes sans prendre la peine d'enfiler ses chaussettes et elle était sortie.
Même Rusard n'était pas encore levé. Elle avait franchi le seuil de la salle commune des Poufsouffles, les mains serrées dans les poches pour ne pas trop subir la fraicheur du sous-sol du chateau, et elle avait gravit les marches jusqu'au hall, une à une.
Et puis, l'esprit vide, elle s'était laissée portée jusqu'au port. C'était un lieu où elle s'était beaucoup rendue lors de sa dernière année d'étude. Quand la peine lui broyait le cœur et qu'elle avait besoin de pleurer, de hurler, d'exorciser sa solitude. Elle reprit sa place à l'extrémité du ponton, trempa les pieds dans la glace du lac noir, leva les yeux vers les ténèbres et les étoiles qui combattaient le lever du jour.
Dominique sourit alors que son cœur s'affolait.
Elle pensa à ce jour où on l'avait privée de la beauté de leur monde. Elle pensa au plus bel été de sa vie qui avait pris fin quelques mois plus tôt.
Dominique avait rencontré Carl le soir de ses dix-sept ans, dans un pub moldu au coin de la rue où elle était en vacances chez son oncle Percy. Elle s'y rendait souvent pour passer du temps avec ses cousines. C'était leur lieu préféré, parce que Percy travaillait tellement qu'elles pouvaient jouir d'une liberté inédite. Elles s'étaient enfuies dès qu'il avait éteint leur lumière, comme lorsqu'elles étaient petites. Comme si elles allaient véritablement se coucher à 21H, le soir de la majorité de Dominique.
Dominique avait rencontré Carl le soir de ses dix-sept ans, lui cumulait cinq étés supplémentaires. Il l'avait immédiatement impressionné avec ses cheveux bruns et longs rabattus en arrière, ses discussions philosophiques, ses compliments poétiques. Dominique le trouva différent de tous ceux qu'elle avait jusqu'alors rencontré, et Merlin savait qu'elle en avait déjà rencontré de nombreux autres. Il avait une aura qui l'avait immédiatement charmée, mais surtout il connaissait une magie bien différente de celle qu'elle apprenait à Poudlard.
Il avait partagé avec elle tout ce qu'il avait. Il l'avait emmené chez lui, dans un appartement un peu miteux d'étudiant en sociologie qu'il était. Ils s'étaient assis sur le clic-clac aussi molletonné qu'une planche de bois, il lui avait tendu un billet d'un dollar roulé en tube après lui avoir montré comment faire et dans un battement de cœur d'excitation, Dominique était rentrée dans leur monde.
Et ils s'étaient enfoncés dans leur siège alors que les lumières laissaient place au monde multicolore fait de musique et de machines. Un monde multicolore et magique fait de spirales, d'explosions d'arc-en-ciel et d'éclats de rire.
Ce monde qui les invita alors à se retrouver chaque soir, à vivre au rythme de leurs rêves.
Une promesse de bonheur éternel pulsant dans leur veine, ils avaient pris un bus sans un sous en poche, avaient sauté dans un ferry sans billets et s'étaient fait jeter sur le port d'Amsterdam. Dominique n'en avait parlé à personne. Elle avait laissé une lettre chez son oncle Percy alors que tous dormaient à poings fermés où elle expliquait avoir trouvé son chemin, arrêter ses études, partir vivre sa vie avec lui. Construire avec lui un monde utopique et parfait. Elle leur avait dit adieu par écrit parce qu'elle savait qu'on l'aurait empêchée de partir, qu'on lui aurait dit qu'elle était complètement folle. Mais c'était faux. Dominique et Carl n'étaient pas fous, ils étaient jeunes, amoureux, courageux et pleins d'ambitions. Et portés par une soif d'aventure, loin de cette ville endormie.
Dominique songea à ces trois jours à Amsterdam, à atteindre les sommets, pourchasser les lumières qui brillent, brillent, brillent ! Et puis quand ils retombaient, ils se relevaient pour frapper aux portes, à court d'argent. A en vouloir toujours plus. A monter toujours plus haut. A s'aimer toujours plus fort sous les ponts.
Mais son père l'avait retrouvée rapidement et les avaient séparés. Il avait ignoré les larmes de Dominique, ses supplications de la laisser vivre, qu'elle était majeure et qu'il n'avait plus aucune autorité sur elle. Il l'avait ignorée, et il avait menacé Carl de mort s'il s'approchait de nouveau de sa fille.
Elle avait été enfermée dans la maison de ses parents, mise sous surveillance constante durant tout le reste de l'été. Dominique s'était sentie dépérir doucement. Les premiers jours avaient été les plus dur car le manque attaquait son corps à coups de couteau et de marteau. Elle était restée dans son lit, sanglotante, tremblante, brisée. Elle en était devenue folle, criant sa peine et sa colère à la lune et au soleil. Hurlant à l'injustice. Et puis lorsqu'elle était revenue sur terre, Dominique s'était enfoncée dans une profonde mélancholie. Assise sur la terrasse de la maison de ses parents, les yeux fixés sur l'agitation de la mer, les mouvements des nuages, elle fixait l'horizon en attendant qu'il vienne la chercher, la sauver.
Carl lui manquait. Les couleurs lui manquaient. Elle avait gouté au paradis et en avait été arrachée sans ménagement.
Et ce matin-là, les yeux levés vers le ciel, les orteils engourdis par l'eau glacée du lac, le sourire aux lèvres, Dominique se laissa envahir par une vague de nostalgie. Les étoiles lutaient pour briller, les rayons du soleil pour percer. La lumière contre les ténèbres. Beauté sauvage, beauté naturelle, monde multicolore.
Ces miracles de la nature étaient si rares, mais c'était tout ce qui lui restait de Carl, tout ce qui s'approchait de leur monde.
Dominique avait réussi à se relever, à se fondre dans la réalité fade et ennuyeuse de la vie. Au prix de nombreux efforts, elle avait réussi à réinjecter un peu de bonheur dans son existence pour que chaque matin soit une autre journée ensoleillée. Pour que chaque matin brille d'espoir.
C'était sa dernière journée à Poudlard. Et Dominique espérait…
Elle retrouverait Carl et leur monde multicolore.
Merci pour vos lectures !
A bientôt pour la suite !
