Titre : Seulement vêtu de toi
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Pairing : Surprise !
Disclaimer : Les Dir en Grey s'appartiennent, et le titre ainsi que les paroles en italiques sont à Indochine.
Note de l'auteur : Cette fiction est dédiée à ma Shiaru qui m'as fait la demande d'un certain pairing (vous verrez lequel en temps voulu ;) ). Merci à elle de m'avoir donnée l'idée de continuer cette OS qui sera finalement une fiction, et de m'avoir motivée à l'écrire. C'est pour toi Shishi !
Seulement vêtu de toi
« A nos âmes dans la nuit, Le dernier jour est arrivé »
Adossé contre un vieux distributeur à boisson poisseux un petit jeune homme brun, dans les seize ans pas plus, trouvait un intérêt particulier à ses chaussures. En réalité il ne les observaient pas vraiment, il était plutôt égaré dans ses pensées, se torturant le cerveau. Il reposait là depuis déjà cinq bonne minutes et il s'amusait toujours autant à martyriser son esprit. Des gouttelettes venaient une à une s'exploser contre l'asphalte abimé témoignant de la forte humidité de l'endroit. Des grincements de raille sur lesquels on freine, des sonneries stridentes annonçant des départs imminents, des passants foulant avec vitesse le bitume percutaient parfois, par mégarde, des cadavres de cannettes. Des pas précipités de personnes en retard. Des portes qui se referment sur des corps en se rouvrant pour les laisser passer – mettant en retard les autres passagers. Tout ce capharnaüm pour le moins habituel n'ébranlait en aucun cas la sérénité dans laquelle se trouvait notre jeune homme. Il ne sortit de sa tendre léthargie que pour compter les métros qui passaient, regardant sa montre de temps à autre pour vérifier que la fréquence de passage ne soit pas ralentit, ou au contraire, accélérée. Cela dit aucune personne ne retint son attention. Il assistait à ce spectacle passivement, ne prenant garde qu'au rames en eux-même. Alors qu'il jetait un énième coup d'œil à sa montre et qu'il ajoutait un métro de plus à sa liste : Cent cinquante et un. A ce moment là, il aurait peut être dû ne plus se contenter de compter. Il aurait dû observer car ce n'est que de cette manière qu'il aurait pût remarquer la personne qui s'approchait de lui. Cette même personne qui venait de sortir un revolver de sa manche et qui le pointait déjà sur la tempe de l'adolescent. Adolescent, qui, perdu dans ses compte n'eut que le temps d'entendre une gâchette s'enclencher. Un bruit siffla à son oreille, il s'effondra face contre terre, puis d'autres sons l'atteignirent ; Ceux des personnes qui s'agitaient autour de lui mais qui n'esquissaient pas un geste pour le sauver puisque l'homme qui venait d'assener le coup était encore là, debout, et se tenait gentiment devant l'adolescent, le visage défait de toute émotion. Alors qu'il sentait son esprit le quitter, il continuait à ne se préoccuper que d'une seule et unique chose. Le métro était partit, un autre arrivait : Cent cinquante deux. Il perdit entièrement connaissance.
« Enfin marcher pendant que les autres dorment »
«Et tu verras qu'un jour dans notre vie, on nous illuminera. Qu'un jour dans nos esprit, la rêve continuera»
Deux ans plus tard ~
Inspectant son sac de cours par peur d'avoir oublié quelque chose, il finit part tirer la fermeture éclair de ce dernier et le laisser sur son lit pour le moment. Il alla se regarder dans le miroir de sa coiffeuse. Il était parfait. Parfait pour lui plaire. Ses cheveux décolorés teintés d'un blond presque platine, ses grand yeux bruns outrageusement maquillés de noir, ses ongles manucurés peint de cette même couleur. Ses lèvres sombres mettant en avant divers piercings qu'il s'amusait à faire tourner avec sa langue. Ses cheveux étaient crêpés sur le dessus et une frange cachait légèrement son œil droit finissant de lui encadrer le visage. Il portait son uniforme avec négligence, ayant même revêtu une cravate autre que celle de son école. Il s'observait toujours quand quelqu'un le héla de l'étage inférieur.
-Kyô, tu vas être en retard !
Prenant ses affaires avec le moins de vitesse possible, faisant de même en descendant les escaliers et en enfilant ses chaussures, il planta son regard dans celui sévère de la personne qui l'attendait sur le pas de la porte.
-C'est le but non... être en retard ?
Une lueur satisfaite passa dans les yeux de l'autre, et un sourire se mua sur sa fine bouche parfaitement dessinée d'un discret rouge à lèvres.
-Je vois que tu tiens déjà ton rôle !
Le sourire se fit alors moqueur, et Kyô passablement énervé rétorqua :
-Ta gueule !
Ce fut à son tour de sourire, faisant passer un message qu'eux deux comprirent.
-Bien, Kyô, il est temps !
-Depuis que j'attendais ça...
L'un comme l'autre hocha la tête d'un air entendu et le blond se leva pour aller se pendre au cou du plus vieux et l'embrasser avec fougue. Il se fit d'ailleurs réprimander.
-Kyô !
-C'était pour m'encourager !
Le brun repoussa le plus jeune et partit s'installer au volant de son véhicule.
-Ne fait pas la gueule, Totchi, tu sais bien que je ne t'aimerais jamais !
Ledit Totchi claqua la porte de la voiture et en descendit la fenêtre quand il vit que Kyô restait immobile.
-Warumono, bouge tes fesses, on vas être trop en retard !
Et le blond le rejoignit non sans continuer de le taquiner.
Totchi le déposa devant l'établissement scolaire. Kyô marcha nonchalamment jusqu'au bureau du proviseur. Les couloirs étaient vide, signifiant qu'il était en retard : pile ce qu'il souhaitait. Le principal l'accueillit non sans le lui faire remarquer et après les formalités d'usages échangées il fut conduit jusque sa salle de classe. Avant d'y entrer il ajusta une dernière fois sa cravate et s'ébouriffa ses cheveux. Il fit glisser la porte et sans y avoir été invité pénétra dans la pièce pour aller se planter sur l'estrade où le professeur faisait déjà son cour.
-Monsieur Nishimura, vous êtes en retard !
Malgré cela l'enseignant lui fit un discret sourire en coin par lequel le blond répondit de la même manière. Son costume sombre cintré et ses cheveux rouge et noir mi-long accompagné de lunettes conférait un air sérieux mais amical au jeune professeur. Amical, ça il l'était – pour cause, Kyô le savait.
-Je sais, Ando-sensei !
L'enseignant se tourna vers ses élèves pour leur présenter le nouvel arrivant. C'était rare que quelqu'un sois intégré en plein milieu d'année dans cette université. Son arrivé soudaine suscitait l'attention des plus curieux. De là où il était le blond prit le temps d'observer chaque élèves. La plupart regardait par la fenêtre ou tripotait les feuilles de leur cahier pour manifester leur ennuie. Les yeux de Kyô se posèrent sur un en particulier positionné au dernier rang gribouillant avec un sérieux palpable des mots sur une copie volante. Il le détailla. Des cheveux noirs et violet, des yeux légèrement maquillés qui faisait ressortir son teint pâle. Bref, à ça près le même « style » qu'arborait Kyô. A aucun moment leur regard ne se croisèrent, même lorsque le blond balança son sac sur le bureau voisin et s'affala sur sa chaise de manière indécente. Le professeur annonça que le cour pouvait reprendre. A ce moment là, le jeune homme releva la tête et écouta avec attention les informations qu'il débitait. Kyô ne détacha pas une seule seconde son regard de son camarade de classe, captant le moindre de ses gestes. De sa manière d'écrire à celle de mordre son stylo jusqu'à la façon dont il croisait et décroisait ses jambes pour ne pas les laisser s'engourdirent passant par les petits regards qu'il lançait dehors de temps à autres. Rien ne lui échappa. Lorsque l'enseignant demanda de prendre leur livre, Kyô, qui n'en avait pas encore, adressa la parole à son voisin de manière hautaine.
-ton livre
L'autre n'avait pas tout à fait comprit qu'on lui parlait et le blond dû réitéré sa demande, avec de l'impatience dans sa voix, pour que le brun se tourne vers lui.
-Tu voulais ?
Kyô grogna et s'empara du livre pour y jeter vaguement un coup d'oeil et le lui rendre sans plus de cérémonie.
-hajimemashite, Kaoru desu
-Kyô !
-J'avais crûs comprendre, oui
Aucun mot de plus ne fut échangés durant ce cours. Après celui-ci d'ailleurs, venait la pause. Quand Kyô ne fut plus que tout seul avec son professeur, il alla s'assoir sans délicatesse sur son bureau alors que ce dernier rangeait ses affaires dans son attaché-case. Il passa ses bras autour de la taille du plus vieux. Celui-ci, non surpris, se laissa faire avant de se retourner pour faire face à son élève.
-Contact établit ?
-Oui, je vais bien !
-Warumono-san !
Kyô avait horreur que Ando-sensei lui apporte si peut d'attention. C'était bien la seule personne qu'il appréciait vraiment, admirait, même.
-Oui, établit, il est trop accessible, ce n'est pas drôle !
-Attend de voir avant de parler, sait-on jamais !
Kyô acquiesça et vint se blottir un peut plus contre le torse du professeur.
-Tu m'a manquer Daisuke
Le plus vieux caressa doucement les cheveux du blond avant de répondre :
-Toshiya c'est bien occupé de toi ?
-Oui, mais ce n'est pas pareil !
Comme pour se faire pardonner son absence, Daisuke resserra son étreinte quelques secondes encore avant de décoller leur corps. La sonnerie retentit, Kyô rejoignit sa place tandis que l'enseignant sortait. Les autres élèves revinrent à leur tour suivit de près par leur professeur de mathématique. Le cour pût commencer. Kyô ne fut pas attentif, et laissa même son esprit dérivé ailleurs sans plus se préoccuper de Kaoru.
Le soir, Toshiya vint chercher le blond. Il s'assura que sa journée ce soit passée « comme prévu » et fut heureux de constater que oui. En rentrant chez eux, Kyô fut étonné de voir tant de voitures agglutinés dans leur cour. Il questionna Totchi du regard.
-Daisuke est de retour. Il a convoqué le conseil pour une réunion d'urgence.
-Un problème ?
-Oui... il semble que ta mission soit compromise...
Kyô, le regard hagard, suivit Toshiya des yeux. Le brun marcha jusqu'au porche et entra dans la bâtisse. Il claqua la porte derrière lui, ce qui fit sursauter le blond qui sortit de ses pensées. Il avait horreur que quelque chose se passe mal. Pourquoi cela devait-il toujours tomber sur lui ? Il resta quelques secondes encore à contempler l'entrer jusqu'à ce que la tête de Toshiya fasse de nouveau son apparition dans l'entrebâillement de la porte.
-Kyô ! Bouge-toi, on a du travail !
Il obtempéra sans faire plus de cérémonie, monta à l'étage une fois rentrer sans même faire attention à la réunion qui se déroulait dans le salon. Il ne voulait pas voir ses chiens qui obéissaient bien gentiment à Daisuke. Il ne les aimaient pas. Pourquoi ? Pourquoi alors qu'il tenait sensiblement le même rôle ? Parce que lui avait été choisit, qu'il n'était pas n'importe qui.
Kyô déposa ses affaires de cours dans sa chambre avant de rejoindre la bureau où le brun se trouvait. Il s'affala dans un siège en face de lui et attendit qu'il daigne lui adresser la parole. Cependant Toshiya ne décrocha pas un mot. Il était plongé dans la lecture d'un document qui avait tout l'air d'être une lettre. Quand il l'eut finit il se leva et s'installa devant un écran d'ordinateur pour pianoter sur le clavier, recherchant diverses informations. La patiente de Kyô avait ses limites, du moins lorsqu'il s'agissait de problème le concernant. Il se mit à taper nerveusement de ses doigts sur la table, faisant raisonner ses long ongle en un bruit que Toshiya jugeait de désagréable. Comprenant le message que le plus jeune voulait lui faire passer, il quitta son poste, fit le tour de la pièce pour saisir quelques documents et vint se rassoir en face de lui. Il posa ses lunettes sur son nez, lit une dernière fois un papier et finit par plonger ses prunelles dans celle du blond.
-D'après ce que j'ai comprit, la cible devrait changer d'établissement. L'approcher en dehors de ce cadre serait trop suspect alors que tu viens juste d'établir le contact. Ils ont redoubler leur vigilance. L'heure est proche et Daisuke pense qu'il vaudrait mieux qu'il prenne des hommes de main pour faire le sale boulot sans t'inclure dans l'affaire.
-Je peux savoir quelle zone me sera assigner si je n'accomplis pas cette mission ?
-Aucune.
-Aucune, justement, et il en est ors de question !
Toshiya savait au combien Kyô avait attendu ce moment. Il savait aussi combien cette mission lui tenait à coeur : autant pour faire ses preuves auprès de Daisuke que pour pouvoir gagner un peut plus de liberté de mouvement. Ces deux années passées s'étaient déroulées dans le seule but que Kyô puisse prendre la relève, petit à petit, et tout était désormais compromis. Si ça ne se faisait pas maintenant le blond craignait que ça ne se fasse jamais. Il se leva rapidement et descendit sans même que Toshiya n'est le temps d'intervenir puis se dirigea vers le salon. Il y pénétra sans y avoir été inviter, interrompant une conversation de la plus haute importance et planta son regard dans celui de Daisuke tout en se jaugeant pour ne pas exploser la table de son poing alors qu'il venait de la frapper fermement, faisant sursauter l'assemblée. Les orbes noire de rage de Kyô ne quittaient celle du roux, et ce dernier comprit qu'il savait.
-Allez-vous en !
Personne n'osa bouger. Ils connaissaient tous Kyô et son fort caractère, et étaient donc partagés entre l'envie de s'en aller et celle de rester. Ils ne devaient en aucun cas désobéir à Daisuke, et pourtant le petit blond leur avait toujours fait plus ou moins peur. C'est lorsque Kyô réitérait sa demande avec encore plus de véhémence que Toshiya arriva d'un pas nonchalant et s'accouda contre la chambranle de la porte.
-Kyô, sois raisonnable.
Mais pas même l'intervention du brun ne pût le faire changer d'avis. Il voulait s'entretenir avec Daisuke, maintenant et pas un autre jour. Il ne désirait en aucun cas que ces personnes n'interfère dans sa mission. Il allait le faire, qu'ils le veuillent ou non. Kyô brailla une nouvelle fois, sommant les personnes présentes de « se casser ». Le roux soupira, exaspéré par les humeurs de son petit protégé et d'un signe de main, donna l'autorisation muette aux autres de disposer. Il n'y eu aucune objection, et la pièce se désemplit à une vitesse monstre. En deux minutes il ne resta plus que eux trois dans le salon, et on entendit des crissements de pneus indiquant le départ des invités. Toshiya s'éclipsa sans demander son reste alors que Kyô toujours amplis d'une immense colère, continuait son duel visuel avec le plus vieux. Daisuke brisa la contact en fermant ses paupières tout en balançant sa tête en arrière. Il soupira une nouvelle fois avant d'ouvrir les yeux et de les chargé d'une bonne dose de reproche pour les planter dans ceux du blond.
-Tu ne peux donc jamais me laisser faire mon travail !
-Je le ferrais Daisuke ! Que tu le veuille ou pas, je le ferrais !
-Et tu veux peut-être que je te laisse risquer ta vie ? Un jour Kyô, mais pas pour le moment, j'ai encore besoin de toi.
-Si tu savais comme je m'en fou.
-Pas moi. Tu m'es d'une importance capital.
Ça Kyô était déjà au courant, seulement il aurait aimer que ce ne soit pas uniquement dans le contexte du travail qu'il lui soit capital ! Il avait l'impression d'être sans cesse un jouet que l'on ballote d'une personne à l'autre. Il avait tout d'abord était recueillit par Daisuke, puis par manque de temps, il avait vécue deux mois avec Hyde avant qu'il ne parte en mission, et désormais c'était Toshiya qui s'occupait de lui. A quand la prochaine personne ? Il voulait se sentir vraiment important pour quelqu'un, et pas juste une personne potentiellement capable de « prendre la relève ». Ça, il savait qu'il pouvait le faire ! Tout le monde n'avait pas l'air d'être du même avis cela dit...
-C'est ça le problème, Die, je te suis trop « capital ».
Kyô qui était vexé prit la fuite. Il se réfugia dans sa chambre où il alla s'allonger. Sa journée ne l'avait pas tant épuisée que ça, mais il avait besoin de dormir. Ses émotions commençaient sérieusement à trop le titiller, et ça l'énervait.
Alors que la nuit était déjà tomber depuis presque deux heures, Daisuke se faufila dans la chambre de Kyô et se glissa sous ses draps. Il colla son torse contre son dos et enroula ses bras autour de sa taille tout en enfouissant sa tête dans son cou où il y déposa un long baisé.
-C'est d'accord, je te laisse faire, mais tu devras m'obéir au pied de la lettre.
Il n'eut pour réponse qu'un long soupir de bien être, puis le petit blond se retourna pour se caler bien au chaud entre les bras protecteur de Daisuke... Dieu que cette chaleur lui avait manqué.
« Et d'oublier le rêve, au bord du monde, aux bornes du ciel. »
