Toute, touuute première fic que je publie (que je fais lire tout court), alors... J'air peur ._.

Ca sera à chapitres, ça sera du Newtmas, ça sera pas publié régulièrement.


PROLOGUE

Il y avait de cela une semaine pile, Thomas était avachi sur ce même lit et rattrapait pour la nième fois la balle de tennis qu'il venait de lancer contre le mur. Parce que c'était sa manière de ruminer : se poser quelque part, faisant et refaisant le même geste machinal, se creusant la tête avec cynisme sur le sens de la vie.

Même si objectivement, il trouvait simplement motif à râler à propos de tout. A propos de tout mais surtout de ce qui le contrariait. A savoir : son retour forcé chez ses parents.

Mais à y repenser, il préférait encore être dans cette chambre, qui lui rappelait une adolescence trop vite passée, que dans son appartement trop… vide. Trop propre, trop grand, trop impersonnel. C'était bien pour y dormir, y manger… Vivre sainement. Mais pas pour y vivre tout court.

On lui avait conseillé de prendre une pause ? Alors il avait privilégié un retour aux sources.

« ''Pause'', mon cul ouais. » Grogna Thomas entre ses dents en envoyant encore une fois la balle rebondir près des étagères.

Les personnes de son entourage avaient tous un don pour tourner les choses comme elles voulaient, pour éviter d'utiliser les mots qui fâchent, pour écarter les vérités dérangeantes… En conclusion, l'honnêteté et la spontanéité étaient choses rares dans son quotidien. Et Thomas qui avait l'habitude d'être quelqu'un d'authentique devenait de plus en plus sensible à la mauvaise foi des autres.

Bien se tenir, pas faire de scandale, se préoccuper des « qu'en dira-t-on »… A croire qu'il vivait parmi des politiques. Mais non, non loin de là. Thomas donnait dans le sport. Et son truc, ce n'est pas la manipulation, mais la course. Sauf que Monsieur était devenu un personnage public car sportif de haut niveau. Alors il fallait soigner l'image.

Alors oui, Thomas se demandait pourquoi il était là, si c'était pour soigner son image, ou son froissement du ligament qui l'empêchait de pratiquer intensivement la course.

Cette fois-ci, la balle heurta l'étagère et en fit tomber une coupe. Un des nombreux trophées que Thomas avait remporté adolescent. Les plus récents restaient à son appartement, ornant une plaquette de verre suspendue à un mur blanc, parce que l'épuré et la modernité, c'est ça qui claque aujourd'hui.

Dégouté de tout ça, Thomas se leva et sortit de sa chambre sans même remettre la coupe à sa place d'honneur. Ce jour-là, Thomas était aigri.

Il était donc parti faire un jogging autour de son paté de maison, parce que ne pas courir des 200m, ça ne voulait pas dire s'arrêter complètement de courir. Et puis, il n'y avait que ça qui arrivait à lui vider la tête complètement. Même s'il lui restait encore une question. Celle qui le chagrinait le plus : qu'allait-il faire pendant cette « pause » s'il ne pouvait pas exercer sa passion ?

Et comme une réponse venue du ciel, le téléphone de Thomas Sheppard sonna.


C'est un prologue, c'est petit, la suite sera plus longue, promis. :3