Connaissez-vous réellement l'histoire des Mille et Une Nuits ? Shéhérazade, la grande héroïne d'Arabie est-elle réellement ce qu'elle prétend être ? Lisez, vous serez surpris !

C'est la première fois que je publie mes textes, s'il vous plaît, n'hésitez pas à donner votre avis pour que je puisse m'améliorer !


Épilogue


Il faisait nuit et bien qu'en Orient elle soit chaude, j'avais des frissons qui me parcouraient l'échine. De la terrasse de ma chambre nuptiale, je pouvais apercevoir la ville qui brûlait: je regardais mon royaume s'effondrer, effarée, impuissante. La rage qui me consumait à présent prenait la forme d'une boule qui habitait mes entrailles. Qui osait s'attaquer à ce royaume si paisible, mon royaume ? Devais-je croire que nous étions maudit ? Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, les malheurs ne cessaient de s'abattre sur ce royaume. J'étais diplomate grâce à un père vizir qui m'avait donné une bonne éducation, une éducation qui m'avait permis d'apaiser les colères de notre sultan. Nous avions vécu prospère durant des années, jusqu'à ce que le sultanat se fasse attaquer par un homme dont nous n'avions jamais entendu parler jusqu'alors. Il avait attaqué aussi rapidement que pouvait le faire la mort, Mort qui accompagnait ses faits et gestes. Il essayait de prendre notre territoire par la force et ce soir, il entrait dans notre palais.

Mon père me tirait à l'intérieur pour ne pas prendre de risque. Mes larmes menaçaient de couler, mais je n'avais pas le droit, interdiction formelle de faire tomber le masque. J'étais la femme du sultan, je me devais de rester digne, peu importe la gravité de la situation. Je descendais rapidement la salle du trône où nos ministres entamaient un débat mouvementé et incompréhensible, les insultes fusaient tandis que la terreur nous manipulaient tous comme des marionnettes. Je rejoignis Schariar, mon époux, en glissant ma main dans la sienne. Nous échangeâmes un regard : il était grave et dans ses yeux, je vis la peur et l'incompréhension. Les gardes tentaient tant bien que mal de tenir un mur entre l'armée de l'homme et mon époux, je redoutais le pire à chaque coup sur la porte et si horrible que ça soit, je ne pensais qu'à moi : « Comment allais-je me sortir de cette situation ? Allais-je mourir ? Y a-t-il un moyen de pactiser avec le diable pour éviter le pire ? » Je sortais de ma rêverie par les paroles de Schariar qui résonnaient dans l'immense salle qui me paraissaient soudainement être un cul-de-sac.

- Cesse de te cacher derrière tes hommes ! Malheureusement, mon époux était fier. C'est lorsque nos armées furent réduites à néant que l'homme responsable de ces actes infâmes apparut. Je ressentis la peur pour la première fois de ma vie. C'était un homme de taille moyenne, avec une cape immense, suivit d'une femme aussi belle et bien plus vaniteuse que la lune. Peut-être presque autant que moi. Schariar et l'inconnu entamèrent un combat acharné. Le sultan avait l'avantage sur l'homme, il était beaucoup plus fort, mais nous ne nous doutions pas que ces deux étrangers usent de magie. D'un geste de la main, mon époux s'écroula au sol, de l'autre, il le fit glisser le long de la pièce : Schariar tomba dans un énorme gouffre coloré provoqué par un haricot qui paraissait inoffensif. J'étouffais tant bien que mal mes cris de stupeur et de colère, j'étais maintenant seule face à l'ennemi. Mon père, qui avait vu toute la scène, me pris par le bras avant qu'ils n'aient pu réagir et s'enfuit avec moi pour leur échapper.

Je hoquetais, mes larmes noyaient mes joues, le goût salées de celles-ci venaient s'ajouter à la cendre fictive qui tapissait ma langue. J'étais effondrée, je pensais que j'avais perdue Schariar à tout jamais. Je n'étais plus rien, qu'une vulgaire femme sans importance, sans lui à mes côtés. Tout ce que j'avais construit jusqu'ici m'avait été dérobée, tout ce que j'avais entrepris, tous mes sacrifices étaient tombés à l'eau à comme de cet homme. Je n'étais plus qu'une fugitive décorée de pierres et d'or. Nous tournions dans un couloir vide et mon père sortit une clef qui ne m'était pas étrangère qu'il entra dans ce qui n'était qu'une simple porte de placard. Mon père en sortie une lampe et me la tendit, ainsi que la clef.

- Sèche tes larmes, Shéhérazade, reprends toi. Nous ne les laisserons pas nous détruire, ils ne savent pas à qui ils ont affaire. Reprends ta clef et ta lampe, tu en auras besoin.

Malgré le conseil de mon père, je n'arrivais pas à calmer mes pleurs. Je fixais ces objets que je n'avais plus utilisé depuis si longtemps... Bien avant mon mariage, quand je n'étais qu'une vagabonde qui découvrait le monde. Mais où pourrais-je bien aller ? J'étais cernée... Mon père encadra mon fin visage de ses énormes mains et fit disparaître mes larmes grâce à ses pouces. Je le regardais et mes yeux aux couleurs de lune traduisait suffisamment ma détresse pour que je ne dise quoi que ce soit.

- Calme toi. Il n'est pas mort, il est entrée dans une porte, similaire à celle de ta clef. Retrouve le et sauve nous.

À peine ai-je eu le temps de réaliser ce qu'il venait de me dire que des hommes surgirent au bout du couloir. Mon père me poussa en me soufflant d'être courageuse, sortit son sabre et fit face aux hommes. Je courrais. Comme il me l'avait suggéré, j'avais décidé de retrouver le sultan pour nous sauver. C'est alors que l'homme me barra le passage. J'eus un mouvement de recul et fit tomber la clef entre nous. Nous la regardions quelques instants, moi incrédule, lui menaçant et avant même qu'il puisse comprendre, je me jetais au sol, attrapais la clef et glissait entre ses jambes. Un mur arrêta ma glissade et lorsque je me levais, il s'était déjà retourné. Je courrais plus vite que je ne le pouvais, ce qui était difficile avec tous mes voilages. Deux gardes apparurent et je réussis à tourner à un couloir avant qu'ils ne m'attrapent. Le couloir était un cul-de-sac, mon seul espoir était cette porte, face à moi. Il était tout près, je savais qu'il me talonnait, il touchait mes voiles du bouts des doigts. Je fis tomber un petit meuble au passage pour gagner du temps, inséra la clef dans la serrure et ouvrit la porte qui montrait un paysage qui ne ressemblait en rien à celui d'Orient. C'était une grande forêt qui s'étendait plus loin que mes yeux ne pouvaient le voir. Je vis l'homme tout près, je me jetais dans la porte en refermant celle-ci sur moi et quand il la rouvrit, il ne vit qu'une simple chambre.