La scene vide et silencieuse semblait happer toute son attention.

Il était fort tard et l'obscurité des lieux ne l'aidait pas a trouver un equilibre, elle savait que si elle fesait un faux pas, elle risquait de tomber dans la fosse aux musiciens et de se briser les jambes, voire même le cou.

C'etait interdit par mère de venir le soir sur scene, alors que tout feu était eteint, cependant pour Marguerite, c'etait le seul moment ou elle pouvait être seule sans avoir la sévérité et le poids de sa mère sur ses épaules.

Celle-ci fondait de tels espoirs sur elle, il fallait dire que depuis la mort de son père, la famille etait sans le sou, et ce n'etait que grace a la reputation d'excellence auprès de l'ancienne fonction de sa mère, que celle-ci avait pus avoir son travail de regitrice, l'equivalent theatral d'une gouvernante pour les filles de l'Opera.

L'Opera Garnier etait la maison d'une quinzaine de filles, ballerines, chanteuses, costumières, et ainsi de suites, Meg avait du mal a se souvenirs de sa vie avant l'Opera, tout comme sa meilleure amie Christine d'ailleurs.

Avant l'Opera, Meg ne se souvenait que de quelques bribes, des hotels miteux, la rue, elle n'arrivait pas a se souvenirs d'une vrai maison, et maintenant, même si elle appreciait le decorum de l'Opera, il lui semblait être pour elle, une prison.

Ses pas de danses furent hesitant, pointes, pas et stations, fermant les yeux, elle tenta d'imaginer une musique, pas une d'Opera, une musiqe, ue différente, plus simple, plus vive, en quelques sortes a sa propre image.

Tandis que les notes et la musique affluait dans sa tête, les pas lui venait seul, semblant danser avec un partenaire imaginaire qu'elle salua.

Vu de l'exterieur sa danse semblait a la fois fascinante et desarticulée, semblable a une poupée dont on aurait coupé les fils, porcelaine cherchant sa liberté et qui maintenant marchait sur une table de verre.

Marguerite semblait glisser plus que danser, comme elle aurait pus le faire, non, comme elle l'avait fait en hiver dernier, quand la Seine s'etait totalement retrouvée gelé.

le vent dans ses cheveux, son imagination debordante et elle avait oublié qu'elle se retrouvait a danser sur la glace, devant les quelques badeaux de passage heberlué de voir un spectacle gratuit si beau.

Il fallait dire que ses cheveux blonds, sa cape blanche bordée de fourrure de lapins et sa robe bleu ciel, lui avait donné l'air d'un ange ou plutot d'une fée.

Partie dans sa rêverie, elle tomba sur le sol quand celui ci se brisa au son d'une voix, celle de sa mère qui semblait claironner dans une des parties supérieure de l'Opera, possiblement une loge, mais elle n'en etait pas sure.

Prudement, doucement, elle tenta de se rapprocher des eclats de voix, sa formation de ballerine avait tendance a lui permettre d'approcher sans bruits.

La voix de sa mère semblait provenir de derrière l'un des rideaux qui recouvrait l'entrée d'une des loges, la numéro 5, a l'évidence.

penchant la tête et ne regardant que d'un oeil, Meg vit sa mère en conversation vive avec un jeune homme dont elle ne voyait que le profil, profil qui portait une sorte de masque de porcelaine.

L'homme portait une longue cape et avait les cheveux bruns tirés en arrière, gominé, une main depassait de son manteau, gantée de noir, portant une missive qu'il tendait a sa mère, madame Giry, qui semblait furieuse, et visiblement, meg avait raté le début de la dispute.

- Il n'en est nullement question, vous m'avez fait une promesse, vous devez la tenir Erik !

- vous savez très bien que je ne peux rien faire, sans mes "mécènes", madame, mais je n'oublie nullement ma promesse...

Madame Giry pris sechement l'envellope des mains d'Erik avant de le fixer d'une façon hautaine, cependant Marguerite remarqua un bref instant, un eclat de peur dans le regard.

- c'est la dernière fois que je fait ce chantage auprès de mes employeurs en votre faveur, Erik, vous avez promis que ma fille serait une impératrice, fit la femme, les lèvres pincée, vous croyez que je ne vois pas votre manège avec la jeune Christine? vous fesant passer pour son "ange de la musique", vos...

Erik la coupa net, une main sur sa gorge, tandis que Meg ecarquilla les yeux de peur et d'horreur a l'idée qu'il fasse du mal a sa mère.

- Je vous l'ai dit, chère douairière, j'ai promis et je tiendrais promesse, votre fille deviendra imperatrice, une reine, mais n'intervenez pas dans mes affaires, je sais ce que vous avez fait pour moi, et je ne l'oublie nullement, madame, cependant, repondit il en lachant prise, ce qui se passe entre moi et mademoiselle Daaé ne vous regarde point et ne concerne que moi, donnez cette missive a nos chers gestionnaires, qu'ils se rapellent de qui les a aidé a concevoir ce lieux, j'ai fait ma part, qu'il fasse la leurs !

- Mais ce sera la dernière, n'est ce pas?

- Esperons le, croyez moi, madame Giry, je ne prend aucun plaisir a agir de la sorte, mais le monde est ce qu'il est et me force a agir de cette façon, vous le savez tout comme moi

Meg recula, quand elle compris que la conversation allait bientot prendre fin et elle regarda rapidement autour d'elle avant de remarquer une alcove dans la pénombre masquée par une statue.

Se faufilant, elle vit le fantome sortir et disparaitre au bout du couloir, avant de voir sa mère sortir peu après, le visage pincé dans une expression a la fois contrie et dégoutée.

Marguerite, cachée dans les ombres, ses bras enroulés autour de ses jambes graçiles deglutit douloureusement et se mit a penser a ce qui venait d'être dit:

une impératrice, voila ce que mère veux que je soit? où est ce que le fantome lui a promis?

Meg lacha un profond soupir, encore et toujours les désirs de mère...Si Meg aimait la danse, oui, elle appreciait, mais le ballet, si beau soit il, n'etait pas la chose qu'elle preferait, de plus, elle n'etait pas idiote, elle savait que passé 20-25 ans, elle ne pourrait plus danser et jouer comme maintenant a 16 ans.

certes, il lui restait une dizaine d'années, mais elle aurait souhaité vivre une vie plus...conforme a ses aspirations et non celles de sa mère, madame Giry.

Engonçée dans ses pensées, il lui vint que sa mère et le fantome avait parlé de Christine, sa meilleure amie, peut etre qu'en lui parlant, elle pourrait lui dire ce qui se passait, oui, c'etait la meilleure solution pour l'instant.

Se relevant, epoussetant sa robe, des mèches de ses cheveux blonds depassèrent, pendant un instant, elle serra le poing sur le tissus de sa robe, puis fini par descendre vers sa chambrée de petit rat d'Opera.