Titre : Jaloux
Disclaimer : Les personnages ne sont pas à nous, nous ne ne faisons que nous amuser avec !
Genre : Friendship/Drame
Résumé : Amitié, amour, romance... A chaque fois qu'il croise Sacha et ses amis, Paul devra, malgré lui, faire face à ses propres réflexions qui le tourmentent.
Coucou tout le monde ! Me revoici avec une nouvelle collaboration en partenariat avec la merveilleuse Oohfemmeluxieuse ! Cette fois-ci, ça ne sera pas de l'Ikarishipping mais tout simplement des petits one-shot centrés sur le personnage de Paul ! Les textes seront à la première personne pour bien entrer dans la tête de ce dernier ! Nous espérons qu'ils vous plairont et nous vous encourageons à nous donner vos impressions !
Chapitre 1 - Solidarité
Adossé contre un arbre, caché derrière un buisson, les bras croisés, je regarde la scène de loin. Sacha a sauvé Aurore. Et Pierre a sauvé Sacha. Tous main dans la main. Ensemble. Les deux dresseurs les plus pitoyables sont suspendus au bord d'un gouffre et le plus âgé essaie, tant bien que mal, de les remontrer de la falaise. Pierre leurs crie de tenir bon, d'avoir du courage, qu'il allait les sortir de là, soutenu par les cris de Pikachu à ses côtés...
Écœurant.
Ce ne sont que des mensonges. Des mots fades pour repousser l'échéance. Pour retenir l'espoir. Pour gagner du temps…
Ventre à terre, Pierre tient quand même deux personnes à lui tout seul. Le plus étonnant, c'est qu'il n'ait pas déjà lâché.
Et je reste là, à les regarder de loin.
L'idée de les aider ne me traverse même pas l'esprit. A quoi cela servirait ? Ils se sont mis dans cette situation eux-mêmes, ils n'ont qu'à se débrouiller. Et puis, je n'ai aucune raison de venir en aide à des personnes que je déteste.
Cependant, je ne sais pas pourquoi mais mon regard se pose toujours sur leurs mains. Soudés. Accrochés. Comme un lien incassable. Comme une promesse qui ne peux pas être oubliée. Qui ne pourra jamais être oubliée...
Sacha vient de glisser dans un cri de détresse mais dans un énième effort, Pierre le retient par le poignet. La voix d'Aurore crie qu'elle n'en pouvait plus, qu'elle ne va pas tarder à lâcher, mais mon pitoyable rival lui interdit d'abandonner. Comme si de simples encouragements allaient les sortir de là… ! Quand tu n'as plus de force, tu n'as plus de force ! C'est terminé ! Pas besoin de résister !
Pierre arrive, par je-ne-sais-quel-miracle, à remontrer Sacha. Et puis tous les deux, ils portent secours à Aurore. Les voilà maintenant à quatre pattes, essoufflés comme des chiens, à reprendre difficilement leur respiration. Comment ont-ils pu s'en sortir alors qu'ils étaient tous les trois à bout de force ? Je ne dis pas que je souhaitais leur mort, mais d'un point de vue logique et technique, ils auraient dû tombés dans le ravin. Parce qu'avec les poids humains qu'ils retenaient, leurs muscles auraient dû se déchirer... Serait-ce vraiment leurs amitié qui leurs à fait tenir bon et espérer jusqu'au bout ? Franchement, si c'est ça, c'est pitoyable !
Aurore se jette dans leurs bras et sanglote piteusement, avouant certainement qu'elle avait eu si peur d'y rester, ce à quoi les deux garçons répondent par une étreinte réconfortante. Je grimace de dégoût et tourne la tête de côté. C'est tellement répugnant que cela me donne envie de vomir… !
Ils arrêtent enfin leurs trucs dégoûtant et se relèvent, s'assurant chacun qu'ils allaient bien.
Enfin, voyons le bon côté des choses : S'ils avaient lâché, j'aurais perdu mon rival le plus pitoyable, ricanais-je intérieurement. Un mauvais sourire vient ensuite fendre mon visage. Et puis, si c'était Pierre qui était à sa place, Sacha n'aurait pas tenu le coup de retenir le poids de l'éleveur et celui de la coordinatrice.
Les yeux clos, je me décolle de l'arbre et leurs tourne le dos, écœuré de voir que le lien entre ces hypocrites s'est encore resserré. Ma mâchoire se serre durement, ne comprenant toujours pas pourquoi mon cœur pesait lourd en voyant leurs mains fermement jointent.
