Eh oui vous ne rêvez pas, Krazyk85 a bien écrit quelques chapitres de Chop & Change du point de vue d'Edward ! Vous allez voir qu'il n'est pas vraiment celui que l'on croyait ! Ce chapitre est situé entre les chapitres 3 et 4 de l'histoire d'origine.


Un baiser

- Ouais, putain, comme si je ne m'en doutais pas. Je rigolai, essyant de faire passer cela pour une blague, mais j'étais foutrement effrayé du fait qu'Emmett ait raison.

Cette merde n'allait pas bien se terminer.

Putain mais à quoi est-ce que je pensais en l'amenant ici - dans mon monde - ce monde de corruption que j'avais foutrement créé et où j'avais mis la misère ? Cet endroit n'était pas fait pour Bella. Elle était si jeune et naïve, et avec une telle beauté discrète.

Elle me faisait confiance, même quand je lui avais mis un putain de flingue sur la tempe. Elle m'avait regardé avec ces grands yeux marrons et je n'avais pas pu la tuer. Je connaissais ce Jake, ce putain de connard, l'envoyer voler une voiture pour que je fasse quelque chose qu'il n'avait pas les tripes de faire.

C'est à ce moment que j'avais su qu'elle avait besoin d'être protégée.

Mais en plus d'être le noble criminel, j'étais égoïste envers moi-même. C'était clair et net.

Je la voulais.

Emmett savait qu'il y avait quelque chose. La fausse raison que je lui avais donné pour ne pas essayer d'aller dans le pantalon de Bella était juste ça...

Fausse.

L'âge n'était pas le problème. Elle avait dix-sept ans. Un peu jeune, certes, mais ça ne m'avait jamais arrêté par le passé, et ce n'était certainement pas un élément rédhibitoire.

Je ne voulais juste pas aller dans cette direction avec elle. Elle avait besoin de quelqu'un pour la protéger et prendre soin d'elle. Et la dernière chose dont elle avait besoin - ou voulait - était qu'un quelconque connard essait constamment de planter sa bite en elle.

Non, elle méritait tellement plus qu'une espèce de merde comme moi ne pourrait jamais lui offrir.

- Yo, Eddie, dit Emmett, me poussant l'épaule.

- Putain, qu'est-ce que tu veux ? Lâchai-je.

Il me montra Bella qui était endormie et tombait de la chaise.

Il haussa les épaules.

- Tu ne peux pas la laisser dormir comme ça.

Merde. Il avait raison. Putain. Je ne pouvais même pas correctement prendre soin d'elle. C'était Emmett qui cherchait ce qu'il y avait de mieux pour elle. Alors que j'étais énervé et grognais sur mes besoins et frustrations avec le fait de vouloir la toucher et l'embrasser et...

- Putain, grognais-je. Je me levai du canapé et allai vers elle.

En un mouvement rapide, elle était dans mes bras et je la portais vers ma chambre. Elle ne pesait pas très lourd et cela me préoccupa. Je savais qu'elle n'avait pas de foyer et que la nourriture se faisait rare, j'avais vu cela depuis le tout début. Je ne savais juste pas à quel point c'était mauvais.

Elle tombait, complètement endormie, et je la serrai contre moi. Son corps était chaud et doux. Et elle sentait bon.

J'enlevai mes vêtements, faisant un chemin vers mon lit. Je l'allongeai et enlevai ses chaussures. La couette était... merde ! Elle n'était pas convenable pour Bella.

Sortant de ma chambre, je marchai vers celle d'Emmett et Rosalie et tirai la couette du matelas. Elle ne leur manquerait pas - et s'ils me reprochaient quelques merdes à ce sujet, je devrai leur rappeler qui est celui qui maintient leur mode de vie à flot.

Moi. Putain, voilà qui.

Je mis la couverture sur Bella et l'enveloppai dedans. Elle était toujours endormie et froide, et j'avais de lançinants soupçons sur le fait que ce ne soit pas à cause de l'herbe. Je me foutais d'à quel point quelqu'un pesait léger, une cuite ne rends pas les gens commateux.

Non, il y avait plus à son histoire.

Je m'assis à ses côtés un peu plus longtemps que prévu, la regardant juste dormir et pensant à quel point j'étais un idiot. La prenant et lui donnant un endroit où rester n'était pas prévu. Quand l'offre avait quitté ma bouche, j'avais grinçé des dents. Je n'étais pas ce genre de gars. Je me foutais des gens. Je pouvais à peine gérer le bien-être des amis que j'avais.

Voilà pourquoi cet arrangement était une mauvaise idée.

Mais il y avait quelque chose à propos de cette fille.

Enlevant quelques cheveux de son visage, je commençai à fixer intensément ses lèvres. Elles étaient légèrement entrouvertes et suppliaient d'être embrassées. Ce n'était pas correct de ma part de penser à elle de cette façon.

Non ! Ne le fais pas !

Mais je n'écoute jamais et c'était déjà trop tard. Je m'étais déjà penché et avais pressé mes lèvres contre les siennes. C'était un bref baiser et je m'obligeai à ne pas m'attarder.

Je pouvais m'autoriser cette seule chose.

- Bonne nuit, petite, chuchotai-je.

Elle soupira et roula loin de moi.

Quand je quittai la chambre, je promis que je ne franchirai jamais cette ligne une nouvelle fois avec elle... qu'importe ce qu'il se passait...

Un baiser était tout ce que j'aurais.