Bonjour à tous !
Cela fait des années que je n'avais pas écrit une ligne mais la reprise des épisodes de Naruto et les douloureuses décisions de Khishimoto (Sérieusement, faire mourir Itachi, ça passe encore -même si c'était un coup de poignard dans mon petit cœur fragile- mais conclure sur un Sasuke pardonné, marié à la ninja aux cheveux roses et absent -encore. WTF. Tu veux que je m'étrangle de rage?!)
Du coup, j'ai décidé d'écrire sur un couple qui m'a toujours beaucoup plu (Peut-être par son improbabilité dans le manga?)
Je vais tenter d'être le moins OOC possible, mais je compte sur ceux qui s'accrocheront pour me signaler si je m'écarte de la bonne direction ! (Vous pourrez me lancer des cailloux, ils sont fournis en bas de chapitre !)
Bien entendu, si je suis là c'est que les personnages et le scénario de Naruto ne m'appartiennent pas.
Bonne lecture !
Noir.
Il était dans une pénombre totale. Pas la moindre tache plus claire. Rien.
« Un noir de jais. Noir corbeau. Œil de Choucas. Soyeux comme milles plumes.
On ne peut empêcher les oiseaux noirs de voler au-dessus de nos têtes, mais on peut les empêcher d'y faire leur nid. »
Il sourit intérieurement de l'absurdité de ses pensées. L'ornithologie étant la dernière de ses préoccupations, il était étonnant dans un moment pareil de penser à des corvidés. De plus, tout le monde sait que ces oiseaux sont un mauvais présage.
« Reconcentre toi. »
Il tenta vainement de sentir son corps. Bouger, sentir, juste savoir s'il était entravé, trouver une solution, quelque chose expliquant tout. Néant.
Son esprit céda doucement à la panique. Il se concentra à nouveau. Encore et encore. Rien ne se produisait. Seul son cerveau semblait fonctionner, il ne localisait pas son corps – et à fortiori n'avait aucun contrôle dessus. Il tenta de reprendre point par point les choses dont il était sûr, s'imposant le calme. Méthodiquement, il lista le peu de certitudes qu'il avait :
Son cerveau et sa conscience n'avaient aucun dommage mais il n'avait aucun souvenir. Il avait certes des connaissances mais pas la plus petite ombre de mémoire personnelle.
Il n'avait aucune idée de la position de son corps, n'éprouvant aucune sensation physique il n'était pas convaincu d'en posséder un.
L'obscurité totale
Le silence de plombs
Alors, soudainement, un doute :
« Suis-je mort ? »
Post 4ème grande guerre ninja.
La vie avait repris son cours. Tout le monde semblait désormais aspirer au bonheur. La plupart de ses amis semblaient heureux et le village se reconstruisait doucement. Il faudrait du temps pour panser les plaies. Chacun rendait hommage à ses morts et gloire à ses héros.
Positionnée en hauteur, Sakura observait le village. Son village. Celui pour lequel elle s'était battue. Non, pour lequel ils s'étaient tous battu. Son cœur se serra et un bref instant elle se retrouva sur le champ de bataille, entourée par la mort et baignant dans un sang qui n'était pas le sien. Du sang qui n'avait fait que couler de trop de corps, de trop d'alliés pour qui elle n'avait rien pu faire. Son sentiment d'impuissance ne l'avait jamais vraiment quittée. Elle savait qu'elle n'était pas revenue indemne de cette guerre. Quelque chose lui avait été dérobé à jamais.
Elle soupira et pencha la tête en arrière. Le ciel était dégagé. C'était une belle journée, chaude et ensoleillée. Quelques corbeaux passèrent lui évoquant de tous autres souvenirs, pas beaucoup plus joyeux. Deux yeux noirs, profondément froids s'imposèrent à elle.
Elle soupira de re-chef.
Pas aujourd'hui. Pas encore la nostalgie.
« Je te reverrai bientôt » susurra une voix au fond de sa mémoire. Elle la chassa d'un geste de la main et eut un petit rire sarcastique. Les seuls qui lui venaient facilement ces derniers temps. Elle était devenue peu encline à montrer ses émotions, souriant rarement et ne rigolant plus que de manière fausse. Elle pensa à Sai et à son sourire grotesque. Etait-elle en train de singer ces attitudes qui pourtant l'avaient si souvent agacée ?
Peut-être pourrait-elle être un membre de la Racine ? Elle s'amusa tristement de cette pensée, tout en sachant qu'elle était ridicule, elle n'était insensible qu'en apparence. Il était vrai qu'elle avait du mal à éprouver des émotions simples et que son appétit et ses envies étaient inexistants. Elle dormait mal, étant réveillée pratiquement toutes les nuits par des hurlements et des cris d'agonie qui n'existaient que dans sa tête. Elle avait également perdu du poids. Beaucoup de poids. Trop, d'après son entourage. Elle minimisait les contacts sociaux mais ne pouvait pas toujours y échapper. Et quand par malheur elle croisait une de ses connaissances elle était très consciente qu'il la regardait avec une lueur inquiète dans le regard en passant son corps au crible. Elle portait des vêtements longs et ambles pour donner l'illusion mais cela ne trompait personne. Et à raison : Ses côtes étaient visibles, son visage émincé. Ses jambes n'étaient que des os et sa fichue poitrine –qui n'avait jamais été bien opulente- faisait à peine un bonnet A.
« Peut-être devrais-je utiliser mon pouvoir de régénération comme Tsunade-sama, cela éviterait bien des questions »
Sakura n'était pas sotte. Sa formation médicale et ses capacités intellectuelles pourraient résoudre tous ces petits problèmes. Si elle en avait eu quelque chose à faire, bien entendu. Mais ce n'était pas le cas : son état s'aggravait et elle continuait à le minimiser.
Un vertige fit subitement vaciller son corps, trop faible pour lutter, et elle perdit l'équilibre, atterrissant lourdement quelques mètres plus bas.
« Tu. Es. Faible. »
Elle se hait. De sa faiblesse, de son incapacité à faire face, de cette manière dont elle se voilait la face depuis… Depuis quand déjà ? Elle détestait la jeune fille qu'elle était devenue, elle vomissait l'image qu'elle renvoyait. Et pourtant, elle n'arrivait plus. Elle portait la marque indélébile de la guerre et de ceux qui avait trop vu et trop vécu les horreurs de ce monde. Une partie de son âme avait été ensevelie dans la fosse commune réservée aux guerriers morts au combat.
Légèrement sonnée, elle glissa sa main dans une poche à l'arrière de sa robe et en extirpa une pilule du guerrier modifiée par ses soins.
« J'en suis déjà à ma 4ème en 24 heures. Il faut impérativement que je trouve rapidement une solution. »
Il fallait qu'elle reste un minimum opérationnelle. Ses malaises commençaient à être problématiques. L'activité physique la plus simple pourrait avoir raison d'elle. Et ne parlons pas d'un combat. Elle n'était même pas convaincue de pouvoir soigner quelqu'un venant de se couper avec une feuille. Ridicule.
Elle soupira –encore.
« Il semblerait que je n'aie vraiment plus le choix, pas vrai ? »
Elle s'arma de courage, se redressa péniblement et , pas vraiment ravie, prit la décision de rendre une petite visite à ses collègues de l'hôpital.
- Orochimaru-sama !
Le serpent tourna la tête dans la direction de la voix, une lueur malsaine dans le regard, et fixa de ses yeux fendu, reptilien, l'imprudent. Il s'agissait d'un médecin civil ayant déserté la guerre et qui –trop honteux d'avoir abandonné son village dans le pire moment- l'avait rejoint
- Je pensais m'être fait comprendre : Je suis occupé. Siffla-t-il
Pourtant, il était impatient de savoir ce qu'il se passait. Personne dans son laboratoire n'aurait l'inconscience de transgresser ses ordres à la légère, et cet homme était loin d'être bête. De plus, il était lâche et devait avoir réfléchit aux risques auquel il s'exposait. Quelque chose d'important avait dû se produire. Il se détourna de son expérimentation et fit entièrement face à son subalterne. Figé, le visage livide, ce dernier semblait douter de l'attitude à adopter.
« Va-t-il détalé comme un lapin ? »
L'image d'un lièvre ouvra l'appétit du serpent en Orochimaru. Une lueur animale s'alluma dans son regard.
- Parle. Lui intimida Orochimaru.
- Une des expériences semble prometteuse dans la zone B. Nous avons détecté une activité cérébrale. Débita à toute allure le jeune chercheur.
- Bien. .
L'image du gibier s'effaça et il traita l'information.
« Très très bien »
Le Sennin afficha un faible sourire –ses lèvres se contentant de légèrement remonter de quelques millimètres. Cependant, pas d'impatience, la réussite de cette expérience dépendait encore de nombreux facteurs et il n'avait pas tout à fait pu réunir les sujets idéaux pour celle-ci. La guerre et sa miraculeuse expiation l'avait obligé à un repli rapide et sans vagues. En réalité, seulement deux des sujets étaient intéressants. Mais si cela fonctionnait, il pourrait sélectionner plus méticuleusement ses cibles. En attendant, il devrait se satisfaire de ces quelques tests, quitte à les sacrifier une fois l'expérimentation concluante.
- De quel sujet s'agit-il ? s'enquit-il
- Le sujet n°2.
« Intéressant. »
Et il se fendit cette fois d'un sourire complet.
Orochimaru observa la seule potentielle réussite de cette expérience. L'homme était connecté à de multiples appareils, sous perfusions et plusieurs substances peu recommandables lui étaient injectées à horaire régulier.
Un encéphalogramme indiquait l'activité intellectuelle hors du commun du sujet, prouvant que son esprit était dans le vif de l'action, le génie semblait ne s'accorder aucun repos. Cependant son corps était cadavérique. D'une blancheur d'ocre et d'une minceur défiant toutes les lois. C'était un miracle que de la peau enveloppe toujours le corps.
Il est vrai que la récupération de son corps avait pris plus de temps que prévu. Madara avait pris grand soin de ne pas laisser celui-ci trop accessible.
-Hm. Tu es biologiste cellulaire pas vrai ? s'enquit le Sennin auprès d'un homme d'un certain âge.
La question était rhétorique – bien entendu qu'il l'était, c'était l'unique raison pour laquelle il était présent dans cette pièce. Cependant, l'homme sembla surprit et acquiesça rapidement.
-Suis-moi.
L'homme ne se le fit pas répéter et lui emboîta le pas. Ils traversèrent d'innombrables couloirs arrivant finalement devant un pan de mur tout à fait basique. Orochimaru utilisa un peu de son chakra, permettant de dévoiler une entrée. Le laboratoire se trouvant derrière était vaste et très fournis. De multiples choses flottaient dans des milliers de bocaux de toutes tailles remplis de formol.
Le scientifique ne cachait pas son trouble, après tout il ne s'agissait pas d'un shinobi entrainé il n'était qu'un simple civil exerçant la médecine et la recherche scientifique. Il semblait à la fois choqué et impressionné.
-Bien. Je vais te fournir des cellules souches et des tissus musculaires. J'imagine que pour un expert en médecine régénérative, cela sera un jeu d'enfant.
-Je ferai de mon mieux, Orochimaru-sama. Mais si je puis me permettre, pourquoi ne pas utiliser un nouveau corps ? Nous n'avons aucune garantie que mon travail ne sera pas rejeté par le sujet.
« Voilà qu'il devient bien indiscipliné. Ose-t-il me mettre en doute ?
Ne pas le tuer. »
-Oh mais je ne m'inquiète pas. Les cellules cellulaires que je vais vous donner proviennent de son clan. Il s'agit du même patrimoine génétique. De plus, les mystères de ce corps-là valent bien plus que le premier cadavre venu.
Il rigola intérieurement. Il était le plus grand collectionneur de son époque, et c'était une fois de plus payant. Il remercia son ancien élève – ses anciens élèves, en réalité- de l'utilité des choses mises à sa disposition.
Cette expérience avait bien faillit être un échec cuisant. L'Uchiha était le seul à avoir réagi positivement. Cependant le serpent s'en délectait. Si cela fonctionnait, il reviendrait complétement à la vie.
« Et je prendrais ton corps, Itachi Uchiha. »
Sakura posa l'encyclopédie médicale par terre, elle ne faisait que fixer les phrases sans les lire et revenait sans cesse à la même ligne en se rendant compte qu'elle n'avait absolument rien compris. Elle était alitée et rongeait son frein pour ne pas quitter l'hôpital.
Tsunade-sama lui avait passé un sacré savon. Une chance qu'elle ne soit pas physiquement assez vaillante sinon son ancien maître l'aurait battue à mort.
« Tu deviens gaga, ma vieille, si tu n'étais pas dans cet état lamentable ton maître n'aurait pas eu envie de te trucider. »
Elle en avait pour environ un mois avant un rétablissement physique complet, incluant au programme : intraveineuse, rééducation et un traitement lourd sous forme de gélules. Elle ne pouvait en théorie pas se plaindre, les médecins de l'hôpital la connaissait tous et étaient au petit soin avec elle. Et pourtant…
-Qui est l'incapable qui m'a encore déplacé mes feuilles de notes ? hurla sauvagement la jeune fille.
-Dé…Désolée Sa-Sakura-sama…
Un aura noire entourait la kunoichi et l'infirmière, qui avait pensé bien faire, s'enfuit en courant.
-Bon dieu, Sakura-chan, tu vas toutes les faire démissionner 'ttebayo !
La boule d'énergie blonde rentra dans sa chambre en se frottant l'arrière de la tête avec son sourire le plus crétin visé sur le visage. Il déposa un panier de fruits sur la table de chevet de sa coéquipière et observa tout à coup très attentivement son corps.
-Si tu n'arrêtes pas de me mater TOUT DE SUITE, je te tue.
-Idiote.
L'expression soudainement très sérieuse de Naruto et l'insulte murmurée dans un souffle coupa Sakura nette dans son élan.
-La vieille m'avait prévenu que ce n'était pas la joie mais bordel, à quoi tu joues ? Tu t'es regardée dernièrement ? Fulmina-t-il.
-Ça va, n'use pas ta salive, je sais.
Son ton indifférent claqua comme une gifle. Le futur Hokage était mortifié, la Sakura qui était revenue de la guerre n'était pas celle qui y était partie. Elle se noyait de plus en plus et il n'arrivait pas à lui sortir la tête de l'eau. Au contraire, ses efforts ne faisaient que rajouter de la distance entre eux. Même un imbécile comme lui pouvait voir que rien ne tournait plus rond dans le monde de Sakura. Il ne se démonta pas et reprit un air léger :
-Kakashi-sensei m'a demandé de voir avec toi à partir de quand l'équipe 7 serait de nouveau fonctionnelle.
-Un mois.
Bref, court et sec. Terriblement sec. Il eut une violente envie de la secouer, de demander ce qu'il avait pu lui faire. Mais il savait aussi qu'il ne servait à rien de la brusquer. Il avait déjà essayé de nombreuses fois avec la même absence de progression. Il fit donc un large sourire et demanda d'un ton enjoué si elle voulait les derniers potins.
-Naruto ? souffla-t-elle Laisse-moi.
Son air peiné fit mal au cœur de Sakura mais elle n'en pouvait plus. Elle s'allongea sur le flanc, rassemblant ses jambes contre son corps et attendit qu'il quitte la chambre. Elle savait qu'elle lui faisait du mal, mais c'était ainsi, elle n'était plus une gamine naïve et ridicule qu'il fallait protéger à tout prix. C'était devenue une femme indépendante. Elle était toujours faible, mais au moins elle ne dépendait plus de lui.
« Pour le moment. »
L'idée de reprendre les missions la glaça. Elle sentit le puissant chakra de l'enfant-renard s'éloigner plus qu'elle ne l'entendit partir. Il n'avait plus dit un mot et elle se sentit étrangement soulagée qu'il ne l'ait pas fait.
Elle se dit qu'un peu de repos ne pourrait qu'être bénéfique et ferma ses yeux.
-Pas tout de suite, jeune imbécile.
-Ino… Soupira-t-elle en faisant une croix sur sa sieste. Que veux-tu ?
-Je te remplace à l'hôpital, puisque madame s'est laissée à moitié mourir. Tiens, ton traitement.
Le ton était piquant, désagréable. Ino était furibonde. Elle balança la boite de gélules préparées par Shizune sur le lit –l'écriture sur l'étiquette était reconnaissable entre mille- et quitta la pièce en claquant la porte. Tsunade-sama et Shizune ne viendraient pas lui rendre visite, elle le savait. Ino l'éviterait comme la peste et Naruto… Elle soupira. Était-ce vraiment ce qu'elle voulait ?
« Ça va être un très long mois »
Trois semaines s'étaient écoulées, tout était prêt. Le corps remis à neuf d'Itachi trônait sur une large table en pierre. Ses longs cheveux sombres encadrant son visage pâle et cerné. Même dans la mort, l'ainé des Uchiha gardait sa beauté et quelque chose de mystérieux. L'équipe scientifique s'activait autour de lui, créant un espace de travail accessible pour le maître.
Orochimaru, au fond de la pièce, était extatique.
Il ouvrit péniblement les yeux et, apercevant un Orochimaru souriant, voulu activer son Sharingan. C'était un réflexe si naturel qu'il fut surpris que cela reste sans succès. Il glissa sur le côté, s'agenouillant le plus rapidement possible derrière la table et jeta un regard aux alentours.
« Laboratoire… Orochimaru… hommes en blouses blanches… Son cerveau enregistrait les informations au fur et à mesure que son regard parcourait la pièce sombre et encombrée de machines. De plus, et c'était sa principale source d'inquiétude, son sharingan semblait ne pas fonctionner.
« Merde. Il a fait quoi comme expérience sur moi, au juste ? »
-Katon, Gôkakyû no jutsu !
Une minuscule flammèche, s'envola de la table vers Orochimaru. L'impassibilité habituelle du jeune homme sembla vaciller un instant sous le coup de la surprise. Jamais il n'avait raté un Katon.
-C'est inutile, Itachi. Tu n'as actuellement plus de réseau chakra fonctionnel.
L'ainé des Uchiha se raidit. Comment était-ce possible ? Il réfléchit longuement, ses souvenirs semblaient revenir par flashs continu. Mais comment être sûr qu'il avait tout et établir une théorie ?
Soudain, un souvenir de son petit frère et lui-même sous Edo-tensei vainquant Kabuto. Lui, mort observant un Sasuke haineux et possédant ses yeux. Le but de sa vie, son échec. Il décida de ne pas penser à ça, d'autres questions plus importantes venaient d'abord.
-Pourquoi m'as-tu ramené à la vie ? Demanda-t-il sèchement.
-Je t'ai trouvé au laboratoire de Kabuto, il a dû te dérobé quelque part pour son Edo-Tensei et il m'a paru intéressant de t'ajouter à mes échantillons de test. Expliqua Orochimaru dans un rire ressemblant à un sifflement.
-À qui sont ces yeux ?
Orochimaru plissa les yeux. Il le ramène d'entre les morts et ce qui l'intéresse ce sont ses yeux ?
« Sérieusement, il n'est vraiment pas banal. »
-Tu poses trop de question pour un ressuscité. Attachez-le.
Itachi vit les scientifiques autour du serpent hésiter avant de fondre sur lui. Ils étaient d'un niveau clairement inférieur au sien et pourtant il fut incapable de les esquiver. Ses forces l'avaient abandonné et son corps chuta lentement dès son premier mouvement de défense. Une seringue de sédatif se planta immédiatement après dans son cou.
Dans un dernier moment de conscience, il vit de façon floue Orochimaru sortir de la pièce. L'instant suivant, il se retrouva attaché à la table de pierre et sombra, les paupières trop lourdes.
Il reprit connaissance dans une cellule sombre barrée d'une porte en métal. Il était seul. Il tenta d'utiliser son chakra à nouveau et comprit que c'était en vain. Orochimaru avait dû lui dire la vérité. Effectivement il n'était pas entravé, ses poignets étaient libres et il ne semblait porter aucun dispositif empêchant le contrôle du chakra. Il grogna en tachant de se redresser.
Son corps répondait correctement et – bien que manquant de souplesse- il lui sembla que tout fonctionnait normalement. Si l'on exceptait son chakra. Ce dernier point n'était pas pour lui plaire.
« Je suis à sa merci. Il faut que je trouve un moyen de sortir de là. »
Il s'installa en position de méditation, les mains posées sur ses genoux cagneux et ferma ses yeux.
-Sakura-chaaaaaaaan !
La kunoichi vit le jeune homme courir dans sa direction.
-Ça va mieux, Sakura-chan ?
Oui, ça allait. Physiquement tout du moins. Son hospitalisation l'avait remise d'aplomb, lui permettant de faire des recharges de force et de chakra. De plus, elle s'était beaucoup entrainée ces derniers jours et avait retrouvé l'entièreté de sa force.
-Sakura-chan ?
Elle retient un soupir. Elle était arrivée aux portes du village, le capitaine Yamato et Sai attendait devant et Naruto continuait à lui tourner autour comme le petit chiot survolté qu'il était.
-Comment vas-tu, grand front ?
-Heureux de te revoir parmi nous, Sakura.
-Sakura-chaaaan, ne m'ignore pas…
« Je suis déjà épuisée et ça n'a même pas encore commencé… »
-Yo le coincé. Merci capitaine. Naruto-kun, je ne t'avais vraiment pas vu.
Agrémenté d'un faux sourire certifié 100% approuvé par Sai. Le visage était doux autant que le ton était froid. Yamato et Naruto se décomposèrent subtilement tandis que Sai, et son fichu sourire, ne sembla pas perturbé outre mesure.
-Bien, dit Yamato. Puisque tout le monde est là, nous allons y aller.
-Quelle est notre mission ? demanda le peintre
-Je vous expliquerai en route, allons-y.
Ils coururent à bonne allure une grosse partie de la journée. Sakura se félicita d'avoir repris l'entrainement et les renforcements musculaires dès sa sortie de l'hôpital. Cette mission aurait été impensable i peine quelques jours…
Le capitaine Yamato leva subitement le bras, signalant l'arrêt.
-Nous allons dormir ici, dans quelques kilomètres nous passerons la frontière du Pays de la Cascade.
-De la Cascade ? Nous allons à Taki ? s'enthousiasma Naruto-no-baka
-Orochimaru a été repéré non loin de la frontière et des signalements suspects pleuvent depuis quelques mois au village de Taki. Soupira Yamato, feignant de ne pas avoir entendu Naruto l'interrompre.
-Youhouuu on va à Taki, tu as entendu Sakura-chan ? *lève les bras*
-Non. Et Oui.
Elle n'avait même pas l'énergie nécessaire pour être énervée, elle se sentait lasse. N'y tenant plus, elle s'éloigna du groupe sans un mot de plus, pour installer sa tente. Un grand arbre, quelques mètres plus loin lui sembla être un emplacement de choix.
-Doton, Doroku Kaeshi.
Deux morceaux de roches formant un abri apparurent. Elle déposa ses affaires dessous et alla s'y allonger.
-Hé, grand front, et ton tour de garde ?
-Sai ! Ne t'inquiète pas, le tour de garde de Sakura-chan, c'est moi qui le fait !
Naruto dit la phrase avant le sourire le plus éclatant qu'il avait en réserve et se montra du pouce en poursuivant :
-Sakura-chan sort à peine de l'hôpital, on ne va pas l'épuiser inutilement !
-Je prends le second tour avec Sai, Naruto. Maintenant laisse-moi me reposer. murmura-t-elle d'un ton qui ne nécessitait aucunes réponses.
« Bon dieu ce qu'il est bruyant. »
Et elle ferma ses yeux, espérant trouver le sommeil rapidement. La journée du lendemain s'annonçait longue et éprouvante. Qui sait sur quoi ils allaient tomber… Ou sur qui.
Elle déglutit en pensant à Sasuke, à la nuit de son départ, celle où il avait décidé de rejoindre le serpent. Elle se revit le supplier, lui faire une déclaration d'amour mielleuse au possible. Sa naïveté. Et cette certitude qu'elle avait que son amour surpasserait la haine de celui qu'elle idolâtrait.
Elle eut presque envie de rire. Quelle gamine pitoyable. Elle peinait souvent à se reconnaître quand elle se revoyait jeune. Avait-elle pu être aussi profondément agaçante ?
Cependant, cette fois ils n'allaient pas reprendre Sasuke dans un quelconque repaire obscur du serpent. Non. Le brun était redevenu un shinobi du village caché de la feuille. Mais malgré tout, elle avait un mauvais pressentiment.
L'ombre de Naruto, grimpant dans le grand arbre au-dessus d'elle, la sortit de ses amers songes. Cette mission…
« Qu'est-ce que tu mijotes encore, Orochimaru ? » pensa-t-elle amèrement.
Un croassement lugubre lui fit ouvrir les yeux. Une nuée de plumages noirs et de becs acérés l'observait. Sa cellule était envahie de corbeaux. Ils étaient imposants, bien en chair et semblaient n'avoir d'yeux que pour lui. Le chaos de leur arrivée laissa place à un long moment d'observation des deux parties.
Itachi s'était reculé précipitamment contre la porte de la cellule, cerné de toutes parts. Impuissant.
Il bascula son poids sur ses mains et tenta, avec ses jambes, de faire reculer les oiseaux.
Il observa le vol à tire d'aile de quelques-uns et le silence incroyable qui régna quand tous se figèrent à nouveau , continuant à le suivre des yeux. Etrangement, ils ne semblaient pas agressifs.
Soudain, l'un des charognards survola ses compagnons et se plaça sur son épaule droite dans une attitude très familière. Il tourna la tête vers l'Uchiha et poussa un croassement profond.
« Shisui… »
Et dans un même mouvement, comme si le signal avait été donné, tous les oiseaux se fondirent dans un nuage de plumes noirs et d'yeux ébène, emportant un Itachi Uchiha songeur, et qui ne se débattit pas, avec eux.
Voilà, voilà, merci aux courageux ayant ingurgités ces 4.000 mots. J'espère de tout coeur que cela vous a été agréable !
Surtout, n'hésitez pas à me donner votre avis / faire des suggestions / critiquer mon style d'écriture ou certaines tournures de phrases.
Je rappelle qu'une critique n'est pas forcément négative - et si tant bien même, la votre l'est, ce n'est pas grave- et qu'elle me sera utile pour m'améliorer et ajuster le tir lors des prochains chapitres !
Je vous remercie et à très bientôt!
Votre dévouée,
Chalèna.
