Mr Lucius Malfoy traversa la salle de la librairie à vive allure. Il avait repéré sa proie.

Nom d'identification : Arthur Weasley. Un sourire de dieu tout puissant s'afficha sur son visage. Sa femme, Narcissa, simple décoration dans la vie de monsieur, d'après ce qu'on savait, le suivait en marchant gracieusement, le visage vide d'émotion. Suivie de près par la progéniture sacrée, Draco Malfoy.

Le cruel blond aux cheveux longs observa durant quelques secondes durant sa future victime. Se délectant d'avance du mal qu'il allait faire. Son sourire devint fort carnassier. Il s'approcha de sa proie par derrière, tel un lion guettant son futur repas.

« Mr Weasley » Souffla t-il.

Ledit Mr Weasley tourna la tête brusquement et écarquilla les yeux de stupeur.

« Mr Malfoy » répondit t-il d'un air moins rassuré sur qu'il ne voulais montrer.

Narcissa regardait la scène et fixait Mme Weasley d'un air neutre.

« Je vois que vous avez fait un effort spectaculaire en matière de vêtements… Hier une robe verte a pois bleu et …. Aujourd'hui un robe rouge avec des taches jaunes. » Cracha Malfoy.

« Cessez vos insultes ! » souffla Mme Weasley.

« Oh. C'est vrai vous, Mme Weasley, vous n'avez pas besoins de toutes ces robes, vous… Votre couche graisseuse vous protège du froid… Comme les phoques. » Répliqua t-il comme si il faisait un compliment.

Mme Weasley avait pris une teinte rouge cramoisie et se recula, les larmes aux yeux. Drago fixa la mère de son ennemi un sourire moquer plaqué sur son visage blafard.

« Je ne vous permet pas de parler à ma femme sur ce ton » Fit Mr Weasley, avec un peu plus d'assurance.

« Votre femme ? Moi je dirait votre catin, regardez donc ses vêtements, elle doit faire le trottoir pour vous aider financièrement mais… elle ne doit pas vous rapporter beaucoup… »

Mr Weasley serra les poings avec conviction et répliqua :

« Vous devez beaucoup la payer la votre en tout cas… »

« Bien plus que la votre…si c'était le cas »

Une main fendit l'air rapidement directement sur la joue du mangemort.

«ORDURE! » Hurla soudain une voix.

Qui n'était pas celle de Mr Weasley…

Ni de Mme Weasley…

C'était la voix de Narcissa qui avait retenti dans la librairie. Son mari, incrédule, la fixait en se massant douloureusement la joue droite. Narcissa semblait s'être calmée mais le rouge aux joues était toujours là. Elle fixait son mari avec une rage. Drago ahurit observait la scène, ne sachant que penser.

« Narcissa ! » s'exclama Lucius profondément outré pas le comportement de sa femme

« PAS DE NARCISSA QUI TIENNE MONSIEUR ! J'EN AI ASSER ! TU ME COMPRENDS ? ASSER ! MARRE ! JE…………NE………..SUIS………..PAS…………TON…………CHIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEENNNNNNNNNNN. PAS PLUS QU'UNE PUTE ET ENCORE MOIN UNE DECORATION ! »

Sur ces mots, elle quitta la salle en bousculant tout le monde. Lucius resta là, incapable de faire le moindre geste, ne pensant même pas à rattraper sa femme. Le serpentard avait la bouche à moitié ouverte, comment sa mère pouvait osé faire ça !

Elle courut sous la pluie, le visage sillonné de larmes. Elle rentra dans une boutique de chaudrons et s'arrêta, trempée, les cheveux dégoulinant dans le dos. Tout le monde la regardait d'un drôle d'air. Elle n'y pris prit garde et courus se réfugier au fond de la salle.

Les murs en Pierre lui faisaient froid dans le dos.

L'air glacé de décembre pénétrait chaque parcelle de son corps, accentué par l'eau qui lui collait ses vêtements à la peau. Les gens étaient tous retournés à leurs occupations. Préférant ne pas voir cette femme malheureuse qui avait grand besoin qu'on la soutienne, les gens son égoïstes !

Elle était seule, au milieu des ingrédients et divers chaudrons. Bien que le froid la figeait sur place, la rage bouillonnante n'avait pas quitté son corps. Elle se sentait étrangement forte malgré toute cette agitation en elle.

Elle en avait assez de cette vie ou son mari contrôlait tout. Certes elle l'aimait encore, mais la passion était partie, et tous les défauts de son conjoint lui étaient apparus. Comme, par exemple, le fait de la prendre pour une poupée. Elle détestait cela.

Elle sourit malgré elle au fait que Lucius devait s'être pris une belle claque. Elle lui avait dit tout ce qu'elle portait dans son cœur depuis trop longtemps.

Elle dus rester dans le fond de la boutique un certain nombre d'heures. Quatre, peut-être cinq.

Le soleil tomba au loin et la nuit commençait à poindre. Les gens partaient très vite dans la rue, tous à présent avaient peur de la nuit. Ils redoutaient la tombée du jour depuis que Voldemort était revenu. C'est d'ailleurs depuis ce jour que les créatures de la nuit sortaient en masse, sentant la peur et la paralysie des gens.

Narcissa se releva, dans un piteux état, les cheveux encore humides et les vêtements poisseux. Sa robe noire lui collait comme une deuxième peau. Ses cheveux blonds tombaient de son chignon et encadraient son pale visage. La gérante de la boutique la mit à la porte sans cérémonie et, Narcissa resta debout, immobile et totalement seule dans le chemin de traverse.

Elle fronça les sourcils, ne réalisant pas l'ampleur de la chose, elle était plongée dans ses pensées. Ce fut lorsqu'elle entendit un bruissement derrière elle, qu'elle comprit ou et dans quelle situation elle était. Derrière elle le bruit s'amplifiait de façon assez régulière. Elle chercha la provenance du bruit mais ne trouva rien.

-oOo-

Lestat De Lioncourt se tenait droit et fier dans le chemin de traverse à la recherche de quelque proie. La faim le tenant au ventre, il regarda un peu partout mais ne vit pas âme qui vive.

Ce Voldemort, quesqu'il est agaçant ! Plus de sang frais pour se nourrir, les gens se tèrrent chez eux ! Au moins ils crient moins tellement il ont peur !

Cette pensée traversait son esprit quand il entendit clairement une voix féminine gémir dans un coin de la rue. Il se dirigea vers le bruit et tout ses sens en éveillent, il aperçut alors une épaisse chevelure blonde et bouclée. Les cheveux tombaient en une cascade d'un blond presque blanc jusqu'à la taille de la femme.

Il ressentit la détresse qui émanait de cette petite forme dans la nuit. Il pouvait entendre ses larmes tomber sur le sol mouillé. Un bruit de tonnerre déchira le silence et les tympans du vampire. Il émit un cri de surprise. La femme se retourna d'un seul coup.

Lestat la fixa quelques secondes. Elle avait le visage assez fin sa bouche était remplie. Elle avait une peau assez claire, son visage se figea, tous son corps lui criait de s'enfuir, mais elle était pétrifiée. La femme le dévisagea. Il cligna des yeux. Cette expression, ce visage, c'était comme s'il le connaissait. Son désarroi, atteint Lestat, comme s'il le ressentait lui-même.

Gabrielle… murmura t-il.

Je vous demande pardon ? Dit-elle de sa voix chantante.

Lestat s'approcha mais la femme recula d'un pas mal assuré. Il décida de passer à la vitesse supérieure. Cet être était tout sauf humain, sa peau était beaucoup trop pale et ses yeux bien trop lumineux.

-oOo-

Narcissa n'eu pas eu le temps d'esquisser le moindre geste, l'homme étrange l'avait emprisonnée dans son étreinte. Elle sursauta au contact gelé de sa peau. Elle s'affola et tenta de se dégager, mais elle ne réussit même pas à le faire bouger.

Non… Chuchota t-il a son oreille.

Narcissa sentit de nouveau les larmes couler. Elle ne voyait plus rien a présent. L'homme la serrait, resserrant l'étau autour de ses frêles épaules. Elle se laissa bercer pas la voix, elle se détendit.

Il la fixait et se pencha délicatement sur elle. Elle n'eu pas la force de lutter. Il l'embrassa avec douceur en répétant toujours ce prénom : Gabrielle.

Ses lèvres descendirent jusqu'à son cou et il resta un bon moment à mordiller la chair qui l'entourait. Enfin, sans vraiment savoir ce qui ce passait, il planta ses crocs dans sa peau.

Narcissa était dans un état second et ne ressentit aucune douleur. Elle souleva ses bras et attrapa les cheveux du vampire, car telle était sa véritable nature. Elle sentit le sang chaud couler sur son cou, tacher sa robe. Le vampire buvait avec ardeur.

Elle jouait avec les cheveux de son agresseur. Peu à peu, elle se sentait dériver ; revisitant des souvenirs heureux. On l'arrachait enfin à cet enfer et un sourire mélancolique étira ses lèvres. Son euphorie fut de courte durée car elle pensa soudain à son fils, Drago. Son unique enfant.

Il fallait qu'elle vive, ne serait-ce que pour lui. Son cœur luttait a présent comme celui d'une enfant, elle luttait pour sa vie.

-oOo-

Lestat sentit tout à coup le cœur de celle qui nommait Gabrielle, s'accélérer a grande vitesse. Elle luttait.

Une idée lui traversa l'esprit, cette femme si fascinante voulait vivre. Il s'arrêta de boire et la regarda avec attention. Elle fixait le vide avec détermination. Lestat ressentit pour elle un amour immense. Cette résistance était commune chaque être humain cherche à vivre lorsqu'il est sur le point de périr.

Pourtant d'habitude, toutes se laissaient mourir, bercer pas de douce illusion qui leur imposait. Cette femme était vraiment différente, quand il l'avait trouvée, elle était désespérée et il songea qu'elle se serait laisser aller vers la mort calmement, si elle n'avait pas eu une raison particulière. Il plongea dans son esprit cherchant la raison de cette lutte.

Il l'aima instantanément, comme il avait aimé Louis. Il voulait en faire une enfant de la nuit et l'écouter lui raconter sa vie, les raisons de sa tristesse et de sa lutte. Déjà humaine, elle était particulière, il n'osait imaginer qu'elle vampire elle ferait !

Lestat se décolla légèrement d'elle et commença à parler.

Dis-moi, la vie t'es chère n'est ce pas ?

Oui…. Dit Narcissa d'une voix très faible.

Et bien dans ce cas, je vais te donner le choix que je n'ai jamais eu… Deviens comme moi ! Tu vivras éternellement jeune et belle, sinon tu mourras, seule, ton fils ne vivra plus qu'avec ce monstre que tu nommes ton mari. Veux-tu de ma vie ? demanda t-il un sourire en coin

Oui… répéta t-elle très bas, car le seul fait de parler la torturait.

Lestat avait une bague fort étrange ornée d'une point métallique, qu'il planta dans l'artère de son cou.

Dans ce cas, bois et tu auras la vie éternelle.

Narcissa se laissa amener sur la blessure du vampire et but a longues gorgées. Le sang lui réchauffa tout le corps. Elle senti le délicieux nectar couler dans sa gorge, lui conférant une force soudaine.

Elle avait l'impression que chaque parcelle de son corps en réclamait toujours plus, animé de sa vie propre. Elle s'accrocha au cou du vampire. Elle aspira le fluide, rendant Lestat de plus en plus faible. Elle se pressait toujours plus prés de lui, ils tombèrent sur le pavé glacé.

Elle s'assit a califourchon sur le vampire, ne voulant s'arrêter de boire. Il l'a repoussa avec force, elle gesticulait dans tous les sens, se tenant le ventre, émettant de petits cris de douleur.

Ne t'inquiète pas ce n'est que ton corps qui meurt.

Il la souleva, la menant jusqu'à un luxueux appartement au centre de Londres la déposa sur le lit, attendant patiemment qu'elle se calme. Les tremblements cessèrent, elle ouvrit difficilement les yeux la lumière l'aveuglait, tous semblait trop claire, trop lumineux, le moindre détail apparaissait. Elle fixa le visage de l'homme. Il arborait une moue, lorsqu'il ouvrit la bouche elle pus apercevoir deux canines pointus.

Je suis le vampire Lestat, bienvenue dans mon monde ma belle, souffla t-il.