Coucou tout le monde !
Bon ben...J'ai rien. A part ma page Word xD
Le résumé c'était sur la page d'avant, et étant donné que j'écris ça avant de poster l'histoire ben je sais pas encore ce que c'est le résumé (chuis donc incapable de le mettre ici)...
Bonne lecture !
Les sourcils froncés en direction du café qu'il tenait dans la main, suspicieux face au chef d'œuvre de l'ancienne machine à café du douzième district, Castle s'approchait du bureau du lieutenant. Il s'apprêtait à parler lorsqu'il releva les yeux et aperçut Kate, assise en face de son tableau, dans un effort extrême de concentration. Il s'arrêta et la contempla avec attendrissement. Elle était si belle. Une petite ride froncée au niveau du front, détaillant chaque pixel de chaque image. Elle était si belle. Elle prit une inspiration et pencha la tête sur le côté. Castle pensa avec un brin de sarcasme que ça ne changerait strictement rien aux données qu'ils avaient. Mais…Elle était si belle.
Il entendit son portable sonner au fond de sa poche et, se rendant brusquement compte que ses mains étaient toujours encombrées, franchit rapidement la distance qui se trouvait entre lui et sa muse pour poser sa tasse à côté d'elle sur le bureau. Elle avait relevé la tête en l'entendant arriver et lui murmura un merci silencieux tandis qu'il décrochait.
- Mère ?
Kate perçut la lueur de surprise dans la voix de son coéquipier. Elle portait la boisson à ses lèvres lorsqu'il se pencha vers elle.
- Je vous déconseille de boire ça, la prévint-il avec un regard critique en direction du gobelet.
- Pardon ?
- Oh euh…Non, mère ce n'était pas à toi que je parlais. En fait.
- Je…vois.
Elle ne semblait pas vraiment surprise face à la réaction de son fils.
- Je viens d'avoir une journée d'enfer, lui annonça-t-elle.
- Ah, répondit simplement Castle en haussant un sourcil. Il roula les yeux, dans une parfaite imitation de sa muse, et un soupir parfaitement explicite quant à son avis sur la question (je-n'en-ai-rien-à-faire) fit sourire celle-ci.
- Nous avons passé un merveilleux moment à faire les boutiques.
- Nous ? releva-t-il.
- Oui, moi et…euh… cette merveilleuse amie.
- Quelle amie ?
Martha eu un petit blanc à l'autre bout du fil.
- Cette amie. Tu sais.
Ses yeux s'agrandirent brusquement.
- Non, souffla-t-il. Ne me dis pas que tu ne sais même pas comment elle s'appelle ?
- Bien sûr que si, répliqua sa mère, néanmoins gênée. Elle s'appelle…C'est un secret. Pour préserver son…identité. Je suis chez elle, là.
- Je m'en fiches, la coupa-t-il brusquement. Quelle est la raison de ton appel ?
- Richard, mon chéri, je pensais qu'en tant qu'écrivain, tu parviendrais avec un peu plus délicatesse à envoyer balader ta pauvre mère…J'ai eu une merveilleuse idée, poursuivit-elle face au manque de réaction de son fils qui avait décroché à partir du mot « écrivain », pourquoi tu n'inviterais pas le lieutenant Beckett à venir dîner ?
- Je suis capable de prendre des initiatives tout seul.
- Excuse-moi, j'avais oublié…Sérieusement, d'habitude tu prends des initiatives, oui, mais là je te trouves un peu coincé. Alors je te donne un petit coup de main.
Déstabilisé par le fait d'être en train de parler de Kate sous le nez de celle-ci, Richard se morda la langue et réprima un gémissement de douleur.
- Je vois.
- Tu ne vois rien du tout, répliqua Martha. Je sais que tu es près d'elle. Demande-lui.
Avec un soupir à s'en fendre l'âme, une main sur le haut-parleur, Rick se tourna vers Kate qui avait repris la contemplation excessive du tableau blanc.
- Est-ce que ça vous intéresse de venir dîner au loft ce soir ?
- Je…elle lui fit un petit sourire surpris. C'est une bonne idée, mais je suis déjà prise. Mon père, ajouta-t-elle précipitamment devant la tête de son partenaire qui avait brusquement perdu son sourire.
- Invite-les tous les deux ! ordonna la voix de Martha qui leur parvenait en sourdine.
Rick piqua un fard, n'osant pas regarder Kate, qui avait maintenant un sourire expectatif.
Après avoir maudit sa mère une bonne cinquantaine fois, l'écrivain releva les yeux timidement. La jeune femme le rassura d'un regard.
- Je peux toujours le lui proposer, lui sourit-elle en sortant son portable.
Il acquiesça d'un cillement de cils, la remerciant secrètement d'avoir sortit son cellulaire au lieu de son arme.
Il sifflota une vieille mélodie et laissa son regard errer dans les rues de New York qu'il apercevait depuis sa fenêtre. Toute distraction était bonne pour ne pas regarder la réalité en face. Ses pupilles revinrent se fixer sur l'écran de son ordinateur portable. Le syndrome de la page blanche. Ou plus exactement un insupportable curseur qui clignotait inlassablement au sommet d'une page virtuelle vierge, le narguant de toute sa hauteur, lui rappelant son incapacité à écrire. Ca recommençait. Comme à la mort de Derrick Storm. Nikki Heat était une source d'inspiration impressionnante, mais il ne savait plus comment l'exploiter. Il avait l'impression d'avoir tout perdu. D'avoir trouvé un lieu rempli de trésors sans pouvoir y toucher.
En soupirant, il ferma la page Word et ouvrit le précédent chapitre qu'il avait écrit. Chapitre 1. Il y avait des progrès à faire. Sa lecture acheva de le déprimer, et il l'interrompit au deuxième paragraphe. Ce n'était pas du grand Richard Castle. C'était…c'était du Rick Rodgers, petit étudiant un peu perdu loin des siens. Bon sang, mais il avait fait du chemin depuis là ! Il avait construit et affiné son style, prit confiance en lui, apprit à ignorer les critiques méchantes et gratuites. Les larmes aux yeux, il s'empara d'une tasse de thé vide et la balança de toute ses forces à travers la pièce. Le verre heurta sa bibliothèque et se brisa sur le sol. La sonnette de la porte d'entrée résonna dans l'appartement à cet instant-là.
- Papa ! J'y vais ?
Ravalant sa fureur et sa peine, et tout ces sentiments qui s'engouffraient en lui tout d'un coup, Richard ne répondit pas.
- J'y vais, en conclut Alexis, prenant le silence de son père pour un acquiescement.
Il entendit la porte d'entrée s'ouvrir, sa fille accueillir les invités. Il s'accroupit et, les mains plongées dans le verre, tenta de repêcher des gros morceaux. Les paillettes de verre se contentaient de lui piquer la main, s'incrustant sous ses ongles, mais il sentit brusquement une douleur aiguë au niveau de son poignet. Crachant un flot d'injures interdites au moins de dix ans, il se releva et sortit de son bureau pour traverser le salon et se précipiter vers l'évier, sous l'œil interloqué de sa muse, son père et Alexis.
- Papa ! Ca va ?
Il soupira. Sous le jet d'eau froide, oui, ça allait mieux.
- Super, souffla-t-il. Il nous reste des compresses ?
- Pas depuis que tu as fait cette expérience suspecte sur Nikki Heat, répondit sa fille.
Kate était déjà près de lui.
-Qu'est-ce qui s'est passé ?
Il détourna le visage.
- Rien.
- Laissez-moi voir.
Elle lui attrapa le poignet, considéra l'entaille.
- C'est profond ? s'enquit-elle.
- Assez…Hé, vous allez quand même pas tomber dans les pommes ?
La plus flic des flics de NYC, celle qui avait déjà vu des tas de cadavres plutôt amochés, tournait de l'œil devant une simple blessure qui pouvait arriver n'importe quand, n'importe où à n'importe qui. La jeune femme pressa la paume de sa main sur sa joue, dans une mince tentative de rafraîchir sa peau bouillante.
- C'est toujours plus flippant sur les êtres vivants.
- Plus flippant sur les êtres vivants que sur les mannequins en plastique ?
Elle détourna les yeux.
- Non. Plus flippant sur les êtres vivants que sur les morts.
Elle se reprit rapidement et, tout en lui maintenant la main sous l'eau, attrapa quelques mouchoirs. Après s'être assurée qu'il n'y avait plus de verre dans la plaie (affirmation plutôt approximative), elle les lui appliqua sur le poignet.
- C'est bon, je m'en occupe, lui assura-t-il.
- Il faut presser, lui expliqua-t-elle.
Il décala délicatement la main de sa muse, la rassurant d'un regard.
- Je sais.
- Il faut presser ! insista-t-elle.
- C'est bon, je gère.
Kate se décala doucement, presque à contre cœur, gardant la blessure de son coéquipier dans son champ de vision.
- Non ! s'écria-t-elle brusquement, bousculant la main de Rick et reprenant la compression elle-même. Il faut appuyer, j'ai dis !
- J'appuyais, protesta-t-il.
- Pas assez. Ca va pisser le sang et gicler partout.
Castle soupira.
- Que vous le voulez ou non, vous auriez fait une merveilleuse romancière… Je ferai appel à vous si Nikki perd un jour un bras.
Elle le fusilla du regard.
- Si vous estropiez Nikki, je prendrai soin de vous faire subir la même chose.
Il eut l'extrême tentation de dire que ce n'était pas parce-que Nikki couchait avec Rook qu'elle couchait avec lui, mais il se retint, par égard pour Jim Beckett, qui jusque là suivait leurs échanges en souriant. Remarquant par la même occasion la présence du père de sa muse, il s'approcha de lui et le salua, lui serrant la main (pas celle que Kate avait capturé, hein, l'autre).
- C'est très gentil à vous de nous inviter, le remercia-t-il.
- Je vous en prie, déclara Castle avec un sourire modeste, c'était une idée de ma mère.
Il s'assit sur le canapé, entraînant sa muse avec lui mais faisant mine de n'avoir rien remarqué. Avec un sourire, Jim se tourna vers sa fille.
- Kathy, tu vas vraiment lui tenir le bras jusqu'à ce que ça s'arrête de saigner ?
- Il n'arrive pas à le faire lui-même, répliqua Kate en rougissant mais en tentant de prendre une attitude détachée.
Une clef se fit entendre dans la serrure.
- Grand-mère ? demanda Alexis à son père.
- Qui veux-tu que ce soit d'autre, soupira-t-il.
L'actrice débarqua dans l'appartement, chargée de paquets.
- Bonjour tout le monde !
Richard déglutit.
- Je n'avais pas saisit le double sens « d'un après-midi d'enfer »…
Martha haussa un sourcil.
- Quel double sens ?
- « J'ai vidé ta carte bleue. »
- Oh. Eh bien…Mon chéri, après tout ce que j'ai fait pour toi…
Castle grimaça.
-…tu ne peux pas me refuser ces quelques petites choses…
Sa grimace ne s'éstompa pas.
Elle avisa le tas de sac qu'elle avait déposé dans l'entrée et soupira.
- OK, enlève le « quelques petites »… Elle remarqua brusquement la blessure de son fils.
- Mon Dieu, chéri, qu'est-ce que tu as fait ?
- C'est rien, souffla-t-il en essayant de se soustraire à la main de Kate.
Celle-ci lui immobilisa immédiatement le bras et continua sa compression, le réprimandant au passage.
Sous le regard inquisiteur de sa mère, il se sentit obligé de donner une explication.
- Je…me suis énervé. Je n'aurai pas dû, ça s'est mal fini.
Alexis écarquilla les yeux
- Tu t'es battu ?
- Avec un verre, la rassura-t-il.
- Il y a du verre partout dans ton bureau ? demanda Martha, qui déduisait sans peine que la colère de son fils avait eu pour origine le futur Nikki Heat. Ca faisait des semaines maintenant qu'il s'enfermait dans son bureau des heures pour ne rien écrire, et finissait par balancer des tas de choses diverses à travers la pièce.
- Comme si c'était toi qui allais nettoyer, répliqua Castle. Martha admit cette vérité avec un sourire et se tourna vers Kate.
- C'est en tout cas très gentil de votre part de vous occuper de lui.
- Je vous en prie. Votre fils est incapable de faire ça tout seul.
Rick roula des yeux et sa mère se tourna vers le père de Kate.
- Je suis Martha Rodgers la mère du pseudo écrivain, et c'est très gentil à vous d'être …
Elle se figea brusquement et pâlit légèrement en rencontrant les yeux de Mr Beckett.
- Jim ? souffla-t-elle dans un souffle.
Fin du premier chapitre!
J'avoue que je me suis quand même bien ennuyée à certains moments en écrivant ça...Alors j'en suis pas super satisfaite ! L'histoire commence pour de vrai dans le chapitre 2 (qui n'est pas encore écrit, mais je ne pense pas me mettre en danger en disant ça parce-que je me vois très mal refaire un chapitre "pour le fun" où tout le monde s'emmerde...).
Bye !
