Pov Draco:

Cette vie m'emmerde au plus au point.

Je me fous d'être "l'Héritier", je ne veux pas me marier, en fin si, mais avec celui que j'aurai choisi pas cette p... de fille, soi-disant bon partie. D'accord, c'est mon amie mais JE NE VEUX PAS L'EPOUSER, c'est pas difficile à comprendre.

C'est qu'il a insisté en plus:

" Draco, tu es mon fils unique et tu hériteras un jour de la Malfoy corp., et cette fusion avec la Parkinson cie ne peut qu'être un bon investissement...De plus, c'est une sang pure!"

A croire que je ne suis qu'un bon placement à ses yeux même ma mère, pour la première fois de sa vie, n'était pas d'accord avec lui.

Et puis merde, on est plus à l'époque médiévale! J'ai quand même le droit d'épouser qui je veux, nan?

Et vous savez ce qu'il m'a répondu:

" Fils, je n'ai pas passer ma vie à construire cet empire pour que la première femme venue vienne tout démolir. Je suis plus sage et mon choix est le meilleur possible pour ton avenir!"

Mais qu'est ce qu'il n'a pas comprit dans la phrase: " Je suis gay"?

Maintenant, j'en suis à mon troisième verre de téquila sunrise dans un bar minable de la banlieue de Londres.

Je me demande encore comment j'ai attéri là. C'est pas ici que je trouverai celui qui contrarierait le plan méticuleusement préparé par mon père adoré.

Je relevai le nez pour appeler de nouveau le serveur quand mon regard s'arrêta sur une silouette qui évoluait non loin du jux box.

Il était maquillée
Comme une star de ciné
Accoudée au Juke box

Mon regard glissait doucement sur ce corps. Il releva les yeux et balaya la salle de son regard pénétrant. Il était légèrement maquillé. IL? Un homme... légèrement maquillé? Une fine ligne de Khôl réhaussait l'incroyable couleur de ses yeux et sa peau mordoré. Il semblait perdu dans son monde et moi, je le regardais sans pouvoir détacher mon regard de cette vision des milles et une nuits..

Il revait qu'il posait
Juste pour un bout d'essai
A la century fox

Je le regardais faire. Il semblait jouer un rôle, un acteur? Peut-être... En fait, je m'en foutais. Il dégageait une aura d'une sensualité à couper le souffle. Je posai ma tête entre mes mains et continuais à la caresser du regard, rêvant de mes mains sur ce corps qui semblait parfait à travers le fin tissu qu'il portait..

Il semblait bien dans sa peau
Ses yeux couleur menthe à l'eau
Cherchaient du regard un spot
Le dieu projecteur

Mes iris orageuses cherchaient desesperement à accrocher ces yeux aussi vert qu'une émeuraude. Savait-il seulement que sa démarche assurée, son visage relevé, son regard errant dans la salle faisait de lui l'image même de la beauté tentatrice?

Et moi je n'en pouvais plus
Bien sur il ne m'a pas vu
Perdu dans sa megalo
Moi j'etais de trop

Une douce chaleur se diffusait lentement dans mes veines. Malgré tous mes efforts pour arracher mon regard à cette vision de rêve, je ne parvins qu'à m'installer un peu mieux pour le regarder. On peut craquer comme ça, sur un simple regard, sur une simple attitude? Il faut croire que oui...

Il marchait comme un chat
Qui méprise sa proie
En frolant le flipper

Je veux être cette foutue machine! Je deviens fou! Je veux ce gars! Est ce qu'un jour, ce regard de prédateur se posera sur moi?


La chanson qui couvrait
Tous les mots qu'il mimait
Semblait briser son cœur

En tout cas, il est à fond dans son délire et visiblement je n'en fais pas parti. Et ça fait plutôt mal... Tout un tas d'émotions passait dans ses orbes de jade, à peine dissiumlés par de longs cils noirs. Il semblait réviser un rôle. Je donnerai tout pour pouvoir être son partenaire, faire parti de son monde?

Il en faisait un peu trop
Le gars yeux aux couleur menthe à l'eau
Hollywood est dans sa tête
Tout'seul il répéte
Son entrée dans un studio
Décor couleur menthe à l'eau
Perdu dans sa megalo
Moi je suis de trop

Pourquoi ne me regarde-t-il pas? Il ne peut pas être habillé et maquillé de la sorte s'il était hétéro, nan? Je veux juste ne serait-ce qu'un coup d'oeil de ce magnifique félin qui serpente entre les tables sans se soucier des personnes assises. Juste une attention, juste un regard. Mon monde, mon sang, ma fortune pour retenir une seconde les yeux de ce moldu sur moi... Juste sentir l'odeur de ses cheveux d'ébène...

Mais un type est entré
Et le charme est tombé
Arretant le flipper

Sa longue chevelure s'arrêta subitement de valser contre ses reins quand la porte du bar claqua. Mon cerveau embrumé d'alcool et de visions peu chaste retrouva son entière clarté en voyant le nouvel arrivant. Qu'est ce qu'il fichait ici? Mon père était-il si inquié qu'il envoyait mon parrain me chercher? Pourtant son regard fixait un point droit devant lui, son visage fermé, visiblement en colère. Je suivis son regard... pour tomber sur les prunelles apeurées de la créature qui m'échauffait les sens quelques instants plutôt. L'aura sensuel avait laissé place à un frisson d'angoisse.

Ses yeux noirs ont lancé
De l'agressivité
Sur le pauvre juke box

Pourquoi une telle réaction de la part de mon parrain? Et pourquoi lisais-je à cet instant la peur de le regard si troublant de cette beauté venue d'ailleurs? Se connaissaient-ils? Je laissais les coins de ma bouche se relevaient en sourire de victoire. Si mon parrain le connaissait, j'avais peut-être une chance de le revoir, et qui sait, de l'avoir...

Le gays aux yeux couleur menthe à l'eau
A rangé sa megalo
Et s'est soumis aux yeux noirs
Couleur de trottoir

Pourtant mon rêve éveillé tourna bien vite au cauchemar quand la sublime créature baissa les yeux face à lui en signe de soumission. Mon esprit eut du mal à reconnecter les fils de l'histoire... Mais le souvenir du métier de cet homme que j'adorai me revins en mémoire... Et la réction du jeune homme en face de lui confirma ma crainte... Il travaillait pour lui...

Et moi je n'en pouvais plus
Il n'en a jamais rien su
Ma plus jolie des mythos
Couleur menthe à l'eau.

L'évidence me sautait aux yeux. Je l'avais fait acteur dans ma tête pour ne pas avoir mal au coeur. Cette sombre beauté vendait ses charmes... pour mon parrain. Il sortit rapidement, suivit par cet homme qui m'avait en parti élevé, emmenant sans le savoir, mon coeur avec lui. Le temps d'une chanson, je l'avais rêvé à mon bras, à la place destinée, par mon père, à mon amie Pansy. Je laissais, bien malgré moi, une larme courir sur mon visage, emportant avec elle les dernières brides de cet avenir que j'avais entrevu dans ces yeux couleur menthe à l'eau.

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Je sais que je ne devrais pas me lancer dans une autre histoire, mais je n'ai pas pu résister. Pour ceux qui ne l'ont pas reconnu, la chanson est celle d'Eddy Mitchell "couleur menthe à l'eau", revu et corrigé par mes soins pour qu'elle colle aux personnages, qui, à mon grand regret, ne m'appartiennent pas non plus. Comme dit: "que la gueule pour fumer!".

Si vous voulez une suite, qui n'est d'ailleurs pas prévu pour le moment, mais je ferai un effort si vous en voulez une, vous savez quoi faire!