Chapitre 1 : Rez
Des larmes…?
Les doigts de Kamukura Izuru effleurèrent le liquide chaud qui coulait sur ses joues, de la surprise dans son mouvement. Il s'attendait presque à ce qu'elles disparaissent à ce toucher, étrangères comme elles lui étaient. Mais elles demeurèrent, troublant sa vision, dissimulant la barrette, le sang et le corps de Nanami Chiaki.
Alors qu'il pensait à ce nom, des extraits de conversation — «…Gala Omega, non ? » « …un nouveau jeu est sorti… » « …talent… » «… plus que l'Ultime Gamer… » — envahirent son cerveau si vite qu'il fut pris de vertige. Des images d'une fontaine, d'une console de jeu, et de cette même fille sous ses yeux. Des souvenirs ? Impossible. Son ancien lui était mort. Mais il se souvenait de choses qui ne lui étaient jamais arrivées, il voyait le visage souriant de Nanami et il sentait sa poitrine envahie de chaleur, et là, il fixait son corps. Et il était… Il était…
Son souffle se saccada brusquement. C'est comme si quelqu'un avait pris un couteau et sculpté un trou dans sa poitrine tandis qu'une autre avait pris un marteau et enfoncé un clou dans sa tête. C'étaient donc ces sentiments. Chagrin, hystérie, confusion, lui fournit sa logique, et Izuru sentait que mains tremblaient. Il savait comment ces émotions s'appelaient, mais il n'avait jamais rien ressenti de semblable, et cela l'abasourdit. Trop de choses se passaient, trop de choses qui tournaient dans sa tête, et pour une fois dans sa vie il ne parvenait pas à comprendre.
Mais même alors qu'une partie de son esprit désespérait, submergée par les émotions en essayant de comprendre ce qu'il lui arrivait, l'autre partie analysait calmement la situation, examinant le corps de Nanami avec une efficacité clinique. Comme s'il était en trance, il s'accroupit, ignorant le sang qui se répandit sur ses vêtements, et il attrapa son poignet.
Choc hypovolémique de classe IV, dû à une exsanguination importante. La patiente a perdu conscience et va mourir dans quelques minutes sans prise en charge. Etapes nécessaires : créer des voies respiratoires pour qu'elle puisse respirer. Exercer une pression sur les plaies pour juguler le flot de sang. Alimenter le volume intravasculaire. administrer des antibiotiques pour prévenir le risque de choc septique ou d'infection.
La patiente va mourir dans quelques minutes sans prise en charge.
Nanami Chiaki va mourir dans quelques minutes sans prise en charge.
Nanami Chiaki va…
Avant qu'il ne puisse comprendre pourquoi il le faisait, Izuru se retrouva à arracher sa veste. Ses yeux parcoururent la silhouette immobile de Nanami pour localiser les blessures les plus graves, pendant que ses mains déchiraient les tissu en bandes. Trois plaies pénétrantes sur la zone abdominale, plusieurs plaies pénétrantes et coupures sur ses bras et ses jambes, une plaie pénétrante dans son pied, une lacération sur son front…
Il ne lui fallut que quelques secondes pour libérer les voies respiratoires en la retournant, lui soulevant le menton et en lui ouvrant la bouche. Ensuite, Izuru lui arracha sa veste, sa chemise et son soutien-gorge, ne prêtant aucune attention à ses seins dénudés. Machinalement, il enveloppa bien ses plaies avec ses bandages improvisés, ses mains se mouvant rapidement. Seule une pensée, une dont il ne pouvait même pas comprendre l'origine, résonnait dans son esprit :
Il ne pouvait pas lui permettre de mourir.
Le choc hypovolémique pouvait être réversible si on le traitait à temps. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, le cerveau ne cessait pas de fonctionner immédiatement après avoir subi des blessures traumatiques de cette manière. Il y avait une petite fenêtre, d'une durée de quelques minutes, où il ralentissait drastiquement à cause du manque d'oxygène, vu que le sang peinait à l'atteindre. Ralenti, mais pas arrêté, et si une opération médicale était réalisée à temps, la mort pouvait être évitée.
Trois minutes. Il avait trois minutes pour traiter le choc avant que ses organes ne subissent des dommages. Chaque minute après celles-là augmentaient les risques de dégâts organiques et neurologiques. Avec la quantité de sang qu'elle avait perdue, il avait le sentiment qu'elle ne tiendrait pas plus de dix minutes avant de mourir. Non, il disposait certainement de moins de trois minutes. Combien de temps avait-il perdu, perdu dans sa confusion ? Pas plus de quelques secondes, pensa-t-il, mais chacune comptait.
Inconnu de beaucoup, l'Académie Kibôgamine avait un vaste complexe souterrain qui parcourait tout le dessous du campus. Izuru y avait passé une bonne partie de son existence, d'abord à l'ordre du Comité Directeur, ensuite à l'ordre d'Enoshima, pour qu'il reste un secret du reste de l'académie. Il avait depuis longtemps mémorisé le réseau de tunnels et de salles. Celle dans laquelle ils étaient ne se trouvait pas très loin des salles dans lesquelles il avait été gardé quand le Comité Directeur l'avait testé, les salles dans lesquelles il y avait le matériel qui pourrait justement lui permettre de la sauver.
Il se pencha et prit Nanami dans ses bras, une parodie macabre de la façon dont un jeune marié porterait son épouse. Dans des conditions normales, quelqu'un dans son état devrait soit être transportée sur des surfaces planes comme un civière, voire ne pas être transportée. Seulement, Izuru n'avait pas de civière sous la main et cela prendrait trop de temps d'aller chercher l'instrument pour la sauver et la ramener. Essayant de la bousculer le moins possible, il se mit à courir le long du couloir.
La partie du complexe dans laquelle il avait été gardé était spartiate, seulement composée du laboratoire où il était « né », une réserve dans laquelle se trouvait de la nourriture et d'autres produits de première nécessité, une clinique, et la salle dans laquelle il restait quand il n'était pas testé, il ne pouvait pas décemment l'appeler une chambre. La clinique était surtout présente au cas où quelque chose lui arriverait pendant sa transformation ou pendant les tests, et elle était remplie à tout ce qui avait attrait au soin médical, des pansements aux vaccins en passant par le nécessaire chirurgical. C'est dans cette salle qu'Izuru arriva dix secondes plus tard, frappant la porte de son pied pour l'ouvrir et allongeant Nanami sur le premier lit qu'il vit.
La main d'Izuru se hâta vers le thermostat sur le mur, montant la température pour réchauffer Nanami avant qu'elle ne se trouve en état d'hypothermie. Il glissa plusieurs coussins sous ses jambes pour les élever afin que le sang puisse plus facilement affluer vers son coeur. Maintenant, il fallait évaluer et établir les priorités. La prochaine étape serait de remplir de nouveau son volume sanguin. Il se dirigea vers un placard pour en sortir le nécessaire pour une transfusion sanguine. Avec la quantité qu'elle a perdue, elle aura besoin de plusieurs transfusions…Quel est son groupe sanguin ?
Ses mains marquèrent une pause quelques secondes quand il se rendit compte qu'il ne savait pas.
Il aurait pu transfuser un peu de son propre sang dans son corps, mais son groupe sanguin était A, pas O, le donneur universel. Si elle était du groupe A ou AB, il n'y aurait eu aucun problème à ce qu'elle reçoive son sang. Si elle était du groupe B ou O, elle mourrait sans aucun doute.
Une chance sur deux pour elle de mourir, il ne pouvait pas la prendre et la risquer. Alors, Izuru pencha pour la seconde option, le substitut sanguin. Une académie comme la Kibôgamine, fréquentée par tant de personnes talentueuses, était forcément à la pointe dans de nombreux domaines, notamment la science, et au fil des années, elle avait créé des solutions brillantes qui imitaient les propriétés du vrai sang. Il ne s'agissait pas d'un remplacement sur le long-terme, mais elles convenaient parfaitement pour une utilisation en situation de traumatismes à traiter en urgence. Il y en avait plusieurs poches dans le laboratoire, Izuru en attrapa une et revint au chevet de Nanami. Rapidement, il l'attacha à une intraveineuse et l'injecta dans une veine le long de son coude. Alors que l'intraveineuse nourrissait son corps de sang artificiel, il alla chercher hâtivement chercher une solution cristalloïde qui augmenterait le volume circulatoire afin que l'oxygène puisse mieux circuler. Cette solution fut aussi administrée par intraveineuse au corps inconscient de Nanami.
Ensuite, Izuru vérifia de nouveau le pouls et la pression sanguine, la connectant rapidement à un moniteur de contrôle digital. Ses yeux se plissèrent imperceptiblement quand il vit qu'ils s'agitaient, qu'ils disparaissaient. Il lui administra une dose de noradrénaline pour augmenter la pression sanguine et aider son coeur à battre. Presque impatiemment, il fixa le moniteur, attendant les résultats. Il se détendit seulement quand il vit que ses organes vitaux tenaient, même faiblement. Il lança un regard vers l'horloge et constata qu'il avait réussi à tout accomplir dans la période des trois minutes, avec même quelques secondes d'avance. Bien. Il y avait toujours le risque de complications qui entraineraient des dommages cérébraux, mais cela lui donnait tout de même les plus grandes chances de rétablissement cognitif.
Il s'arrêta assez longtemps pour reprendre son souffle et pouvoir vite entreprendre ce qui devait être fait ensuite. Il devait vérifier s'il n'y avait pas d'hémorragie interne et l'opérer si c'était le cas. Le brun traîna le scanner jusqu'à elle et l'alluma. En quelques instants, il obtint les résultats. Deux organes déchirés. S'arrêtant juste le temps d'attacher ses cheveux pour qu'ils n'obstruent pas son visage, Izuru enfila un masque chirurgical et des gants et se mit au travail.
Les deux opérations consécutives prirent plus de six heures, et quand il eut enfin fini, l'Ultime Espoir était à bout de souffle et était paré de sang jusqu'aux coudes. Son blazer était en lambeaux, sa chemise et sa cravate imbibées de sang au point d'en être irrécupérables, son pantalon était dans un état à peine meilleur, il paraissait plus ébouriffé qu'il ne l'avait jamais été auparavant. Mais il avait réussi, et ses points de suture, lorsqu'il ferma les incisions, étaient propres et précis.
Il se sentit épuisé lorsqu'il procéda aux dernières étapes du traitement, il donna une dose d'antibiotiques à Nanami pour prévenir les risques de choc septique et vérifia l'état de ses organes vitaux. Ils étaient désormais dans des paramètres acceptables. Puisqu'il avait enfin accès à de la gaze convenable, il changea ses bandages. Et voilà, il fixait désormais une Nanami Chiaki faible mais vivante.
Il expira en passant une main sur son visage, laissant une trace rouge sur son visage. Les lances avaient miraculeusement manqué les organes les plus importants de Nanami, et aucune des artères principales n'avaient été sectionnées non plus. Il avait dû suturer ses intestins et sa rate. Mais d'avoir échappé à une blessure fatales avec le nombre de plaies qu'elle avait… Elle était incroyablement chanceuse.
Ou alors, ce n'était pas qu'elle était chanceuse, mais que lui l'avait été ? Que sa chance avait fonctionné à l'avance, avant même qu'il ne sache qu'il voulait la sauver, pour l'épargner des blessures que même lui n'aurait pas pu guérir ?
Est-ce que sa chance pouvait faire autant ?
Il lui retira prudemment ses vêtements restants, ils étaient irrécupérables de toute façon, et la couvrit d'une épaisse couverture. Il pourrait lui mettre une blouse d'hôpital lorsque ses points de suture ne seraient pas aussi frais. Izuru se mit ensuite à nettoyer la zone, laissant ce travail non-intellectuel lui occuper le corps alors que son esprit fraîchement inoccupé examinait ce qui venait de se passer. Il triait et compartimentait, comme il avait été construit à faire. Il tirait du sens de ce qui n'en avait pas.
Fait : Nanami Chiaki était passée à un doigt de se faire exécuter par Enoshima Junko, et elle n'aurait pas survécu sans intervention extérieure.
Fait : Il avait été cette intervention extérieure, il lui avait sauvé la vie.
Fait : Il ne savait pas ce qui l'avait poussé à le faire.
C'était le noeud de la situation. Izuru n'était pas un acteur. Il était un observateur. Il réussissait dans tout ce qu'il entreprenait. Même dans cette situation, aussi difficile qu'elle avait été, il en était ressorti vainqueur. C'est pour cette raison qu'il ne voulait pas agir. Réussir en toute situation était devenu fatiguant, ennuyeux, de plus, il n'avait aucune connexion avec le monde, aucun investissement, rien ni personne dont il se souciait. L'observation des autres lui permettait au moins de parfois ressentir un éclat d'émotion dans son apathie, avant que cela ne disparaisse aussi.
Mais pour des raisons qu'il ne pouvait pas comprendre, il n'avait pas voulu que Nanami Chiaki meure. C'était illogique. Il l'avait seulement vue deux fois. Il n'avait aucune raison de se soucier d'elle ou de son destin.
Et pourtant, il y avait quelque chose là, pensa-t-il alors qu'il tentait de comprendre pourquoi il s'en souciait autant. Une certaine familiarité, un certain éclat, quelque chose qui l'avait marqué en elle depuis cette première rencontre. Quelque chose qui l'intéressait autant que quand Enoshima lui avait vanté les bienfaits du désespoir. Mais il s'était seulement intéressé au concept, pas à Enoshima en elle-même. Pas comme il s'était intéressé à Nanami.
Peut-être était-ce pourquoi il l'avait sauvée. Parce qu'elle était fascinante, complexe, la seule chose lumineuse dans son monde d'un gris monotone.
Mais non. C'était trop clinique, trop distant. Cette description lui rappelait un scientifique qui observerait un insecte à travers une boîte de verre, ce qui le décrivait bien la plupart du temps. Mais pas cette fois. De la simple curiosité n'expliquait pas la tempête d'émotions qu'il avait subie lorsqu'il l'avait vue se vider de son sang, ni les larmes qu'il avait versées sans s'en rendre compte.
Une réponse émotionnelle à un événement émouvant. Ce qui impliquait un investissement émotionnel, une connexion émotionnelle. Une connexion directement liée à sa fascination pour elle.
Izuru fronça les sourcils lorsque son esprit tomba sur la dernière explication logique qui restait. Une explication logique qui était définitivement illogique.
De façon logique, il s'agissait des souvenirs et des émotions d'Hinata Hajime qui l'influençaient. La réaction de Nanami sous-entendait qu'elle avait connu son ancien lui, qu'elle avait proche de lui. Si le sentiment avait été réciproque, ces sentiments seraient assez forts pour qu'Izuru sente qu'il devait la reconnaître, qu'il devait être bouleversé par le fait qu'elle ait failli mourir et qu'il doive investir du temps et de l'énergie pour la sauver.
De façon tout aussi logique, les souvenirs et émotions d'Hinata Hajime n'existaient plus. Sa personnalité avait été effacé et refoulée. Tout sentiment qu'il aurait pu avoir pour Nanami Chiaki n'étaient plus. Pourtant, c'était la seule raison pour laquelle il aurait pu avoir envie de la sauver.
Ainsi, les souvenirs et les émotions qui avaient été détruits tenaient tout de même bon de quelque façon, du moins en ce qui concernait Nanami.
Izuru soupire de manière peu caractéristique, fermant le robinet alors qu'il finissait de se laver les mains. Il avait tant réfléchi et la seule conclusion qu'il avait atteinte était un paradoxe.
Pourtant, les paradoxes existent dans ce monde. L'amour orgasmique d'Enoshima pour le désespoir, qui est pourtant l'émotion la plus autodestructrice, le prouve.
Ses yeux rouges fatigués examinèrent Nanami. Elle était tombée dans un coma et devrait être surveillée attentivement, ses plaies devraient être vérifiées en cas d'infection. Après sa déchirure de la rate, son taux de globules blancs serait amoindri, la rendant plus vulnérable aux maladies donc il devrait tout assainir. Et il devrait surveiller sa pression sanguine. Ce serait une surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre, une tâche certes compliquée, mais pas nécessairement problématique. Enoshima se souciait peu de ce qu'il faisait de son temps libre tant qu'il se montrait quand elle l'appelait, et Izuru savait qu'une fois que Nanami serait dans un état plus stable, il pourrait la laisser pour des périodes brèves.
Comme si ses pensées l'avait invoquée, son téléphone portable, qu'Enoshima lui avait donné pour faciliter leur communication après le massacre du conseil des étudiants, vibra dans sa poche. Izuru le sortit et l'examina pour voir un message de cette dernière jeune femme :
« Kamukura-senpai ! Retrouve-moi dans la salle de procès dans une heure ! J'ai quelque chose de trèèèèèès désespérant et de trèèèèèès important à te dire ! »
La fin du message était remplie d'émoticônes qui souriaient.
Eh bien, il ne lui avait pas fallu longtemps. Il était quelque peu perplexe qu'elle ne soit pas venu le voir plus tôt. Ah, c'est vrai. Le but de cette exécution était de plonger les camarades de classe de Nanami dans le désespoir. Enoshima était très certainement trop occupée à finir de les achever. Elle célébrait aussi très certainement sa victoire.
Il jeta un coup d'oeil à Nanami. Il ne supportait pas l'idée de quitter son chevet maintenant, au moment où elle serait le plus vulnérable, où son état serait le plus susceptible de rechuter. Si son corps rejetait le sang transfusé ou si sa pression sanguine piquait ou chutait, elle aurait besoin d'assistance médicale immédiatement. Mais ne pas venir au rendez-vous d'Enoshima était dangereux. Sa soeur se méfiait déjà de lui et prendrait le moindre prétexte pour justifier ses pensées. Si elles commençaient à investiguer ses moindres faits et gestes, cela pourrait les mener jusqu'à la fille qu'il s'était démené à sauver, et si elles la trouvaient, elles s'assureraient de bel et bien la tuer.
Izuru lança un regard aux machines auxquelles Nanami était reliée. Il était certain que l'académie possédait des électrocardiographes de pointe qui pouvaient envoyer des signaux aux téléphones portables. Dans le temps qu'Enoshima lui avait donné, il ne lui serait pas compliqué de les localiser et de les connecter à son téléphone. Ainsi, si les signaux vitaux de Nanami fluctuaient anormalement, il recevrait un message. En plus, la salle de procès ne se trouvait pas très loin. S'il le devait, il pourrait utiliser sa discrétion ultime, partir du rendez-vous et revenir rapidement. Enoshima lui en voudrait très certainement, mais il était sûr qu'il pourrait trouver une bonne excuse.
Oui, c'était un plan acceptable. Et il devait encore accomplir un certain nombre de tâches. Il devrait chercher les enregistrements des caméras de sécurité et les effacer si on y voyait ce qu'il avait accompli, se débarrasser des habits de Nanami, mettre en place des dispositifs de défense autour de la salle…
Alors qu'il rangeait son téléphone, ses doigts effleurèrent un autre objet. Petit, métallique, dur, d'une forme étrange. Izuru s'arrêta en plein mouvement et sortit l'objet. Il s'agissait de la barrette de Nanami, qui avait trouvé place dans sa poche lors de sa course folle pour la sauver.
Il la fixa et sentit un étrange sentiment monter en lui. Il envisagea de la jeter puis la remit dans sa poche.
Nanami la voudrait certainement de nouveau quand elle se réveillerait, mais jusque-là, il ne voyait aucune raison de ne pas la garder sur lui.
Bon, ok, c'est ma première traduction de fanfiction, et je m'attaque à du lourd. Ce premier chapitre est BOURRE de vocabulaire médical que j'ai essayé de traduire au mieux, si vous pouvez me donner des meilleures traductions, je suis preneuse. Bref. Cette fanfiction est de loin ma préférée tous fandoms confondus et a réussi à me faire aimer un peu de angst. Le dernier chapitre va être publié d'ici quelques heures, j'ai hâte. J'ai reçu la permission de l'auteur pour la traduire, il y a de ça, deux mois ? Mais j'ai travaillé, commencé l'université, et eu une sorte d'état anxieux pas piqué des hannetons. Bref, je suis étudiante en anglais, cette fanfic est à la fois un argument de travail et de plaisir. Si jamais vous le pouvez, allez lire la version anglaise. Je vais essayer de mettre en ligne un chapitre toutes les deux semaines, mais tout dépendra de ma dose de travail et de motivation.
Merci beaucoup d'avoir lu en tout cas !
