Harry Potter Et La Magicienne du Temps

Chapitre 1: Le Rêve

Par une nuit chaude et étouffante tout était calme dans Privet Drive. Il était presque minuit et les gens du quartier dormaient à poing fermé. Tous sauf un adolescent de seize ans, hors du commun, à la porte numéro 4 de la rue.

En effet, Harry Potter, jeune sorcier, étudiait à l'école de magie et sorcellerie de Poudlard.

Il venait de faire un autre cauchemar très éprouvant et ne pouvait plus fermer l'oeil.

Il se trouvait encore courrant dans un couloir sombre. À bout de souffle ses enjambées étaient de plus en plus difficile. Il devait absolument sauver la vie de Sirius.

« C'est à cause de moi qu'il est ici, je dois l'avertir !!»

Au bout du couloir, il vit le Grand Hall illuminé où Sirius combattait d'une seule baguette magique, plusieurs sorciers qui l'encerclaient. Des capes noires munies de profonds capuchons qui dissimulaient leurs visages, n'étaient pas suffisamment longues pour cacher la marque des Ténèbres brillant toujours sur leur bras gauche.

Harry entra dans la salle sa baguette à la main, prêt à aider son tuteur. Le Seigneur des Ténèbres apparu, visant le jeune sorcier.

-« Expelliarmus !»

Désarmé, Harry reçut un autre sortilège de plein fouet. Ses pieds furent soudain aussi lourds que des montagnes de Gallions d'or.

En un instant le Mage noir l'empoigna par la gorge. Harry voulait prévenir Sirius mais resta sans voix. Son sang se glaça d'horreur.

-Il est trop tard pour sauver ton vaurien de parrain, Harry. Regarde !, ricana Voldemort.

Sirius bascula de l'autre côté du rideau, celui des Morts.

« NOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNN !!!»

Il porta sa main à son front, sa cicatrice en forme d'éclair le faisait souffrir.

En nage, Harry se ressaisit.

-« Quand est-ce que je vais enfin arrêter de revoir ces horreurs ?», se demandait-il tout haut.

Il n'en pouvait plus.

Il avait encore rêvé de sa confrontation au Ministère de la magie, avec Lord Voldemort, le mage noir craint de tous, devenu son plus grand ennemi depuis qu'une prophétie décrivait Harry comme Celui-Qui-Pourra-Le-Combatre-Comme-Un-Égal.

Malheureusement, c'est durant cette bataille que son parrain, Sirius Black, fut assassiné par sa propre cousine, une Mangemort.

Depuis, il n'a jamais pu reparler de Sirius sans chercher à fuir, même avec ses meilleurs amis, Hermione Granger et Ron Weasley.

Il se sentait toujours coupable d'avoir été attiré dans un piège, d'y avoir entraîner ses amis et…SIRIUS. Harry avait tellement cru qu'avec le temps tout s'arrangerait pour son tuteur. Seulement maintenant il était mort. Tous ses espoirs étaient vains par SA faute. Son sentiment de culpabilité grandissait avec chaque nouveau cauchemar, qui l'empêchait à chaque fois de dormir. Cet état affecta aussi sa santé car plus le temps passait et moins Harry ressemblait à un adolescent en pleine forme.

Bien que la conversation que son oncle et sa tante avaient eue, à la fin de l'année passée, avec les membres de l'Ordre du Phénix avait amélioré sa condition pendant les vacances d'été et qu'il avait droit à des repas complets, puis d'encore plus de tranquillité puisqu'il devait manger dans sa chambre afin de ne pas incommoder son cousin Dudley qui-continuait-à-surveiller-son-poids-pour-son-entraînement-à-la-boxe, Harry n'ayant pas le moral avait de moins en moins faim.

Le troisième jour des vacances, il avait envoyé Hedwige au 12, Square Grimmaurd, le quartier général de l'Ordre du Phénix et l'ancienne maison familiale de Sirius, pour rassurer Lupin, Tonks, Maugrey Fol Oeil et les autres membres de l'organisation, sur ce que serait son été.

Il n'avait pas tardé à recevoir une invitation pour prendre le thé un mois plus tard chez Mme Figgs, une cracmol qui fut témoin, l'année passée, de son attaque par deux détraqueurs, des créatures ôtant toute joie.

Il décida d'y aller pour la remercier d'avoir témoigné pour lui, lorsque le Ministère de la Magie l'avait accusé d'avoir violé le décret sur la Restriction d'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle, même s'il ne faisait que se défendre.

Depuis que le monde des sorciers avait reconnu que Vous-Savez-Qui était de retour après qu'il fut passé à l'attaque sous les yeux du Ministère, Harry ne pouvait plus faire de promenades aussi souvent que l'année passée, alors il fut soulagé de pouvoir se changer les idées pour ne plus penser aux malheureux évènements de sa cinquième année à Poudlard.

Pendant ce temps, son oncle et sa tante, encore obligé de le garder chez eux se fichaient pas mal, comme toujours d'ailleurs, de ses sentiments et de sa santé sauf à quelques exceptions près.

Un jour, en montant l'escalier, il entendit sa tante et son oncle parler de lui.

-« Je crois qu'on devrait faire venir le docteur, Vernon. Juste au cas où il serait infecté par une maladie contagieuse. Je ne voudrais pas que mon gentil Dudleynouchet couve quelque chose à cause de lui. », Couina la tante Pétunia.

Harry quelque peu surprit continua d'écouter.

-« Il n'a pas besoin d'un médecin, Pétunia, juste de dormir comme tout le monde. Ne t'en fait pas je vais lui parler, tu vas voir…»

Vernon Dursley, résigné, ne pouvant toujours pas empêcher les hiboux d'apporter le courrier d'Harry, avait décidé d'être encore plus impitoyable à la moindre erreur de sa part. C'est pourquoi il ne s'était pas donné la peine de leur dire qu'il avait perdu son parrain, évadé de la prison d'Azkaban. Ils ont cru qu'il était un fou dangereux, tout comme les autres sorciers d'ailleurs. Sirius aurait tué plusieurs moldus ainsi que Peter Pettigrow, un sorcier. Ce qu'ils ont toujours ignoré c'est que ce fameux sorcier, serviteur de Lord Voldemor, avait fait porter le blâme à Sirius Black et en se transformant en rat, s'était fait passer pour mort.

« De toute façon, ça leur aurait trop fait plaisir.»

Son oncle et sa tante en auraient profité pour le traiter comme avant leur peur des représailles du parrain d'Harry.

Comme Harry arrivait au bas de l'escalier pour retourner dans sa chambre , son oncle l'appela.

-«HARRY, vient ici !!»

Toujours fatigué, Harry ne se donna pas la peine de faire comme s'il descendait les marches et se dirigea vers le salon.

Dès qu'Harry fut devant lui, Vernon annonça, d'un ton faussement mielleux :

-«Dudley est venu me prévenir que tu restais souvent debout très tard et faisait plein de bruits pour l'empêcher de dormir. Tu sais très bien qu'il doit se reposer pour être en pleine forme à sa compétition, dans deux jours. Alors, cette nuit, lorsque nous nous coucherons, tu vas dormir !»

Depuis qu'il se sentait pas bien, Harry essayait du mieux qu'il pouvait d'éviter les discutions orageuses afin que par mégarde il leur dévoile sa difficulté à dormir, la raison de ses cauchemars et la vérité sur le sort de Sirius. En ce moment, il ne pu s'empêcher de répliquer.

-«Comme si je pouvais contrôler mon sommeil !!», pensa Harry, fâché.

Harry se rendit compte trop tard qu'il n'avait pas seulement pensé ses mots. Il les avait chuchotés assez fort pour que son oncle les entende.

-« Qu'as-tu dit ?», prononça Vernon Dursley, le souffle coupé par la fureur.

Le cerveau embrumé d'Harry l'empêcha de penser aux répliques qu'il aurait normalement dites alors il resta silencieux.

-« Je t'ai demandé de répété ! Quand les gens de ton espèce murmure, on ne sais jamais ce qui peut arriver.», continua son oncle, sur le même ton.

-« Rien, oncle Vernon.», murmura encore Harry, pressé de retourner dans sa chambre avant que ses nerfs lâchent.

-« Je veux que tu cesses immédiatement cette manie de chuchoter !!!», hurla oncle Vernon. Va dans ta chambre. Tu y restera enfermé pendant une semaine pour avoir dérangé Dudley, puis, tu sera privé de souper à cause de ta mauvaise habitude.»

Harry s'en fichait, il allait avoir la paix. De toute façon, il n'avait pas faim.

Le lendemain, encore couché sur son lit après une autre nuit agitée, il décida de faire ses devoirs de vacances. À défaut de dormir, il pourrait travailler un peu. Sinon il aura droit à des semaines de retenu de la part de Severus Rogue, son professeur de potions qui le détestait plus que tout.

Les trois semaines qui restaient avant d'aller chez Mrs. Figgs passèrent très rapidement pour Harry. Après avoir fini son dernier devoir, il se demanda ce qu'il pourrait bien faire pour occuper son temps libre. Il eu une idée.

Se sentant toujours coupable du sort de Sirius, c'est avec détermination qu'il se pratiqua tous les soirs afin d'honorer le dernier souhait de son parrain; se défendre contre les intrusions mentales en utilisant le sortilège de l'Occlumancie. Cette année, il ne voulait surtout pas se faire prendre au piège à cause des pensées de Voldemort.

Il avait fait beaucoup de progrès mais malheureusement ces efforts l'exténuaient. C'était encore plus épuisant que dans ses souvenirs.

Malgré sa fatigue, sa concentration sur le sortilège d'Occlumancie avant de s'endormir et sa peur de refaire le même cauchemar l'empêchaient encore de se reposer.

Sa peau devenait plus pâle et de grands cernes se dessinaient sous ses yeux.

Un jour, en fin d'avant-midi, sa tante le renvoya.

-« Tu as l'air malade, retourne dans ta chambre. Je ne veux pas que tu fasses peur aux nouveaux voisins qui viennent déjeuner. », lui jeta-t-elle de son air pincé.

En montant à sa chambre, Harry trouva cela bien étrange. Comment les nouveaux venus avaient attiré l'attention de son oncle et sa tante ? Pétunia se contentait seulement d'espionner ses voisins, pas de les inviter.

Son invitation pour le thé était prévue pour le lendemain et il décida de prendre un peu de repos pour éviter d'inquiéter Mme Figgs. De toute façon il fut incapable de se concentrer.

La fatigue l'emporta dès qu'il fut étendu sur son lit. Il dormi d'un sommeil profond et contrairement à son habitude, ce ne fut pas son cauchemar qui recommença.

Harry se retrouva, volant dans un endroit lumineux mais c'était différent cette fois, de la réalité, puisqu'il n'avait pas besoin de balai. Heureux, il pris plaisir à se déplacer en planant.

Tout d'un coup, il apparu dans une immense salle violette où se dégageait une légère chaleur qui le fit se sentir en sécurité. La pièce était meublée d'un fauteuil moelleux, près d'un grand foyer où une grande horloge ancienne indiquait qu'il était presque minuit. Subitement, après que les douze coups eurent fini de sonner, les aiguilles se mirent à tourner dans le sens contraire.

Ne sachant plus quoi faire, Harry regarda autour de lui et au fur et à mesure que le temps reculait, il vit défiler des gens, avec des meubles et objets, transparents comme des fantômes. Les aiguilles s'arrêtèrent à onze heures du matin et une jeune fille, assise sur un fauteuil comme le sien, apparue devant lui. Elle avait à peu près son âge, de grands yeux violets et des cheveux noirs qui avaient l'air irréels à cause des flammes du foyer qui s'y reflétaient. Elle lui sourit, dévoilant des dents parfaitement blanches qui auraient rempli de joie les parents dentiste de son amie Hermione.

Elle se pencha vers lui pour lui chuchoter :

-« Je dois t'avertir d'un grand danger. Il faut faire attention à...»

Un nuage noir propulsa Harry loin d'elle et emporta la jeune fille, qui se débattait, dans les airs. Harry chercha à la rattraper mais elle ne pu que tendre la main vers lui avant de disparaître.

-« Non! ATTEND !»

Bang!Bang!Bang!Bang ! Bang ! Bang !

Harry se réveilla en sursaut.

-« Qu'est-ce que tu fais là-dedans? On t'entend jusqu'en bas! Fait moins de bruit!!», lui brailla oncle Vernon au travers de la porte.

Il aurait donné jusqu'à son dernier Gallions pour entendre les derniers mots de l'étrange jeune fille. Ce rêve n'était vraiment pas comme les autres.

À Suivre...