De l'effet des médicaments sur un démolition boys
CHAPITRE 1: Bryan pète une case.
Depuis cette triste défaite au tournoi mondial plus rien n'était pareil à l'abbaye: les entraînements s'intensifiaient tandis qu'en même temps ils perdaient leur goût, en effet, pourquoi s'entraîner encore plus dur alors que la dernière fois ça n'avait servi à rien? Bref, les journées s'étiraient en de longs efforts qui n'avaient pour effet que de briser le corps et d'embrumer l'esprit.
Pourtant ce jour serait différent des autres et pas en bien et ceux qui le suivraient seraient encore pires. Aujourd'hui ce fut le jour ou BRYAN PETA UNE CASE!
Moi je ne fais que raconter l'histoire pour l'avoir vécue de près et l'avoir endurée de plein fouet car oui j'étais au cœur de la tourmente (a propos moi c'est Tala).
Aujourd'hui ça va être le pire entraînement de mon existence, la pire humiliation aussi. Aujourd'hui on va affronter les petits morveux qui débutent juste parce que Boris veut encore une fois nous rabaisser, on est des larves, on ne mérite pas q'il nous garde blah, blah, blah. Encore que nous soyons surs de les battre (je vous fais un dessin?) mais se retrouver plongés au milieu d'une marée de gamins glaireux et braillards (pour ne pas dire bryard!) ça vous file des cauchemars jusqu'à la fin de votre vie. Spencer lui ça l'amuse plutôt, lui les gosses il aime (c'est mignon tout plein avec leurs grands yeux mouillés Beurk!!!) et Ian .... Ben il n'y a pas un grand écart d'âge ou de taille entre lui et ces gamins visqueux; moi je vous l'ai dit ça ne m'enchante pas mais il faut obéir aux ordres; quant à Bryan, il ne m'a rien causé de cette affaire (tiens-donc) mais je suppose qu'il n'est pas ravi non plus.
Nous voilà donc à l'heure fatidique ou nous devons descendre aux sous-sols pour rencontrer nos adversaires. On s'enfonce tous les quatre dans l'escalier sombre guidés par le brouhaha épouvantable et enfantin de la troupe compacte de nos futurs adversaires qui nous attendent en bas comme une horde de goules baveuses (je vous assure!!). Spencer est en premier (ça vous étonne?) et Ian le suis de près, trop impatient de pouvoir jouer quelque mauvais tours à ces victimes sans défenses (pour une fois que ce ne sera pas à nous). Je viens en suivant, à bonne distance quand même, suivit immédiatement de Bryan chez qui je perçois tout de même une certaine appréhension malgré son expression de glace.
La lumière artificielle de la salle de réunion nous submerge enfin, quand la marée beuglante de morveux se jette sur nous nous envoyant à la renverse sur le sol, pris d'assaut par des dizaines de petites mains qui nous tâtent avec de petits cris d'admiration dégoulinants de bave que couvrent à peine nos cris de terreurs à Bryan et à moi .... Attendez, Bryan hurle de terreur?
Ma pensée est interrompue par le bruyant coup de sifflet donné par Boris qui rassemblent les gamins en rangs compacts comme des moutons. On est LIBRES!! On se relèvent de par-terre, on essaient d'essuyer le bave sur nos habits sans y réussir. Les gamins se taisent à présent mais nous couvrent toujours de leurs yeux élargis comme s'ils voulaient nous dévorer.
Maintenant je commence à me remettre du choc et mes pensées se ré assemblent péniblement, la première idée claire qui me viens à l'esprit est que BRYAN HURLAIT DE TERREUR tout à l'heure. Lui d'habitude si désintéressé et même blasé ne sourcillait jamais devant quelque spectacle que se soit, se mettait à crier devant une poignée de mômes? Je me tourne vers lui pour le voir maintenant que tout était fini, je le vois derrière moi le plus loin possible des rangs de gosses, son visage est redevenu impassible mais son corps tendu comme durant un combat laisse à penser qu'IL A PEUR. Pour lui aussi je pense que ce sera une horrible journée (je ne pouvais mieux dire).
À partir de ce moment là on n'eu plus de problème avec les enfants que Boris tenait tranquilles d'une poigne de fer, à tel point que je me dis que l'échauffourée de tout à l'heure n'était qu'un moyen pervers de nous humilier. Bryan veillait tout particulièrement à se tenir loin des fauves. Les combats s'enchaînèrent sans difficultés pour nous laissant de petits adversaires abattus et brisés au bord des larmes, spectacle qui semblait réjouir Bryan d'une atroce façon.
Après avoir épuiser la réserve de gamins, Boris trouva encore une de ses petites manigances perverses comme lui seul les trouvait.
- puisque vous sembler tant apprécier leur compagnie, laissé donc à ces bambins l'occasion de s'amuser un peu avec vous, disons une petite heure....
AU SECOURS, ma tête va exploser rien qu'à l'idée, je détourne mon regard pour me changer les idées et je tombe sur la tête de Bryan: il n'a pas l'air de bien prendre la nouvelle, son teint est plus pâle que la mort et ses pupilles sont étrécies comme s'il voyait sa propre fin.
On allait souffrir et je ne me doutais pas (peut-être un tout petit peu) des conséquences de la dernière création de l'esprit tordu de Boris sur Bryan.
Boris sépare le groupe d'enfants en quatre car il veut nous enfermer chacun séparément avec ses gamins histoire qu'on ne puisse pas compter sur les autres, ensuite il nous conduit dans des salles différentes ou il nous enferme ( pour ne pas dire EMPRISONNE) avec les morveux, je le sais une heure interminable.
A peine la porte refermée que les gamins se jettent sur moi et l'heure se résume dans ma tête comme une incommensurable unité de temps à la merci de la horde hurlante, baveuse, collante et puante. J'imagine qu'il en est de même pour les autres et malgré la terrible(oui, terrrribllle!) souffrance que cette situation m'impose, je me demande quand même comment Bryan va réagir, je me réjouit de voir ça (sadique!!).
Je suppose une heure après, mais je ne pourrais rien dire selon mes souvenirs, la porte s'ouvre à nouveau et le coup de sifflet sonne comme la fin de mon calvaire, les gamins s'en retournent avec un assistant tandis que je récupère lentement sentant au-dessus de moi le sourire satisfait de Boris qui savoure son triomphe. Lorsque je peux me remettre debout je sors avec Boris pour aller délivrer les autres qui sont toujours enfermés.
La porte suivante s'ouvre en silence à ma grande stupeur pour découvrir spencer qui raconte nonchalamment une histoire au cercle de bambins autour de lui silencieux et sages (est-ce possible?), les enfants son rappelés par l'assistant qui les emmène au milieu des « dommage », et ce spectacle calme et bon enfant semble irriter boris mais bon spencer l'avait quand même gagné son combat il ne méritait pas de tant souffrir. La porte suivante s'ouvrit sur Ian qui en sortit somme toute satisfait d'avoir put se défouler mais encore une fois il n'avait pas mérité de souffrir car il n'avait pas combattu.
Bryan était donc dans la dernière salle, je retenait mon souffle en ouvrant la porte. Comme pour moi les mômes hurlaient agglutinés en une masse compacte sur une forme indistincte au sol. Le coup de sifflet, l'assistant emmenant les enfants... mais Bryan est toujours au sol sans même avoir bougé ou réagit.
-bravo vous l'avez tué! Souffla Ian en retenant son rire.
On s'approche tous pour constater qu'il n'est pas mort, seulement là immobile, inerte; les yeux grand ouverts emprunts d'une indicible crainte.
Boris devant ce spectacle fronce un sourcil un pour seul commentaire nous tourna le dos. Comme il ne ferait rien je décidais d'essayer de sortir Bryan de sa torpeur:
- Bryan, hou , c'est fini, ils sont partis...
Aucune réponse pas même un battement de cil, je décidait donc de l'empoigner, de le secouer pour le réveiller:
- Réveille-toi! C'est fini!
Il eu bien une réaction mais pas celle espérée: il me regarda en hurlant, s'arracha de mes mains pour se réfugier dans un coin sombre abrité sous son bras levé au-dessus de sa tête. Il tremblait comme s'il était revenu de l'enfer! Boris entendant les cris revint sur ses pas et ne pu que constater les dégâts de son horrible plan.
j'espère que vous avez apprécié, enoyez moi des critiques.
