Je commence encore une nouvelle traduction comportant plusieurs chapitres mais comme j'ai le temps, ça ne me pose pas de problème. Rassurez-vous, j'essairais d'alterner les updates concernant les différentes traductions en route.
"Je jure que si cet idiot est encore dans son lit, je vais lui faire sa peau ! » murmura avec colère une jeune femme qui marchait sur la pointe des pieds dans un couloir sombre vers une porte fermée. Elle la poussa pour l'ouvrir doucement et fut accueillit par des ronflements sonores. Tellement fort en fait, qu'elle se demandait comment elle avait réussi à dormir la nuit dernière. Et toutes les autres nuits, par la même occasion. Soupirant, elle repoussa ses longs cheveux châtains derrière son épaule et marcha près du lit. Voilà dans quel était il était : les yeux fermés, la bouche entrouverte, ronflant béatement.
« HARRY POTTER ! »
L'homme s'assit et regarda autour de lui, surpris, puis gémit alors que ses yeux la découvraient. « Hermione ! Merlin pourquoi est-ce que tu fait ça ?"
Elle sourit d'un air satisfait, s'éloignant du lit alors qu'il se débattait avec sa couverture.
"Il est déjà sept heures Harry, au cas oû tu ne l'aurais pas compris ! Nous devons nous habiller et partir travailler ! » Elle croisa ses bras sur sa poitrine et le regarda.
Il soupira, et lorsqu'il parla sa voix était indéniablement dangereuse. « Combien de fois t'ai-je dit que je n'avais pas besoin de deux heures pour me préparer ? Pour l'amour de Merlin ! » Il finit par se laisser retomber sur son lit mais elle fut à ses côtés en un éclair, lui tirant les pieds.
"Et bien, certaines personnes aiment manger avant de partir précipitamment pour une longue journée de travail. Honnêtement, Harry, ne sais tu pas que le petit déjeuner est le plus important… »
"Blah, blah, blah !" bougonna-t-il en mettant sa robe de chambre miteuse et traînant les pieds vers les escaliers.
"Et Harry, je t'en supplie achète une nouvelle robe de chambre. Celle-ci ressemble aux guenilles d'un elfe de maison ! »
Harry s'empêcha de sourire et continua à descendre, secouant la tête.
Arrivé en bas, il était conscient de la profonde gratitude qu'il avait pour Hermione. Parce qu'il savait que sans elle, il aurait abandonné il y a longtemps.
En attendant, Hermione s'occupait en faisant le lit du jeune sorcier, puis fit une pause pour éteindre sa lampe de chevet. Si quelqu'un dans le monde magique découvrait cette lumière, cela provoquerait tout sorte de ragots durant des mois, voir des années. Comment les gens réagiraient-ils en apprennent que Harry Potter, le Sauveur du Monde Magique, ne pouvait dormir sans une lumière à côté de son lit pour éloigner les horrifiants, implacables cauchemars qui l'assaillaient ?
Elle soupira, son humeur menaçant de prendre une tournure des plus mauvaise. C'était tellement dur de rester gaie et positive. La plupart des jours, elle avait juste envie de retourner se coucher dans son lit et rester là. Depuis la Bataille Finale, elle n'avait pas été capable d'avoir un moment de paix. Elle pouvait voir son visage chaque fois qu'elle fermait les yeux.
Arrête ça, lui avertit son esprit et rapidement, elle sortit de la chambre. Elle ne pouvait pas penser à Ron. Pas maitenant. Penser à lui apporterait une intense et dévorante misère, à tel point qu'elle serait obligée de rester ici toute la journée, hurlant et pleurant en frappant du poings contre le mur jusqu'à ce qu'elle se mette à saigner.
"Harry ? Est-ce que cest l'odeur de toast que je sens ?" Elle força sa voix à sembler gaie.
Harry soupira alors qu'il versait du lait dans un bol avant d'y ajouter des céréales. Peu importe combien Hermione essayait, elle ne pouvait pas le tromper. Il la connaissait trop bien. Et là, tout de suite, il pouvait dire qu'elle était faussement joyeuse, essayant de parer les souvenirs incessants. C'était futile. Je pense à lui tous les jours moi aussi Hermione, voulait-il lui avouer. Mais il ne pouvait pas. Parce que cela faisait trois ans que Ronald Weasley avait été enlevé, et depuis ils n'avaient pas prononcé son nom une seule fois. Non pas même une fois.
Plusieurs heures plus tard Hermione parcourait avec urgence les couloirs du Ministère de la Magie. Son patron avait un besoin urgent de lui parler avant de partir pour la Conférence Annuelle de Sorciers en Egypte. Elle frappa et entendit un laconique, « Entrez ! »
Elle ouvrit la porte et entra, attendant qu'on lui demande de s'asseoir. Il semblait occupé et sa tête était actuellement penchée sur une liasse épaisse de parchemin. Elle détourna ses yeux de ses cheveux soigneusement coiffés.
Des cheveux roux.
Comment une si petite chose comme la couleur de cheveux de quelqu'un avait le pouvoir de la réduire en une masse tremblante de chagrin !
Finalement, il aboya, "Asseyez-vous ! Vous n'avez pas besoin d'une autorisation je présume ? »
Elle s'assit, croisant ses jambes et posant ses mains sur ses genoux, puis compta mentalement jusqu'à dix dans un effort de se contrôler. Il était toujours tellement grossier !
Pourquoi n'arrêtes-t-il pas de penser à mes sentiments ? Il est toujours si blessant !
Il leva les yeux. "Bien, je vais partir comme vous le savez. Je devrais être de retour dans une semaine, mais si il y a quelque chose d'urgent, j'attends de vous que vous me gardiez informé. »
Elle acquiesça, se préparant à se lever.
"Oh, et vous serez responsable en mon absence. Il semble qu'on ne puisse faire confiance à personne ici pour faire la chose la plus simple. Au moins vous vous êtes compétente. »
Elle supprima son envie de lever les yeux au ciel. Vraiment ! Après tout, c'était elle qui rédigeait chaque loi ici au Département des Lois du Ministère, pendant qu'il restait assis à écrire des lettres et à déjeuner pendant des heures ! Hermione n'était pas une personne suffisante, mais si il y avait une chose dont elle était fière, c'était son intelligence et ses capacités. Elle n'avait pas besoin que ce cul pompeux le lui rappel !
"Bien, ce sera tout."
"Merci Mr Weasley. Passez un bon voyage," dit-elle poliment avant de se diriger vers la porte.
Il la suivit et elle se raidit malgré elle. C'était la pire des choses. Elle pouvait supporter les remarques de Percy et son arrogance, même lorsqu'il la traitait comme un serviteur payé. Ce qu'elle ne pouvait pas supporter, c'était ses tentatives tordues pour la séduire. Cette pensée lui donna envie de hurler et de s'enfuir en courant.
Bien sûr, Percy était derrière elle maintenant. Sa main plana près de son bras et elle du se contenir pour rester calme et informelle.
"Hermione. Appelle moi Percy quand nous sommes seuls. » Il essaya de paraître gentil, mais elle sentit un frisson la parcourir au son de sa voix.
"D'accord." Elle essaya de sembler douce.
Il tendit la main puis toucha son bras. Elle tressaillit.
"Quand je reviendrais, je pense que nous devrions dîner ensemble. » Il essayait de paraître nonchalant comme d'habitude mais elle pouvait sentir l'urgence dans son ton. N'importe quel dîner qu'ils auraient finirait en combat, elle en était certaine. Elle frissonna. Pourquoi devait-il recommencer encore et encore ?
"Je ne pense pas que ce serait bien. Après tout, vous êtes mon patron. » Etonnant à quel point elle arrivait à contrôler sa voix alors qu'en réalité, la panique s'emparait d'elle. Elle voulait repousser sa main, toujours sur son bras.
Il se pencha. "Pas après des heures. Et puis je suis ton ami. Du moins, si tu le souhaites. »
Elle se retourna. "Percy, ne fait pas ça s'il te plait !" dit-elle d'un ton aiguisé.
Il recula, ses yeux parcourant son corps voracement. « Qui pourrais me blâmer ? Tu es une belle femme, Hermione, si intelligente et belle. Tu sais que je t'observe depuis de nombreuses années maintenant ? »
"Est-ce que ce sera tout, monsieur ?" Elle réussi à sembler confiante et insouciante alors qu'elle posait sa main sur la poignée de la porte.
Percy rie froidement. "Quand es-tu devenue si enflammé, si voluptueuse, Hermione ? Ton corps est tellement… et tu es la plus belle de toutes les sorcières, et pourtant tu n'as personne. Laisse moi être là pour toi. Tu as besoin d'un homme. » Il avança vers elle de nouveau.
Elle recula et releva la tête, puis dit finalement. « Je ne pense pas que ma vie te concerne. Je te prierais de rester en dehors. »
Il semblait fâché maintenant. "Nous verrons. Mon frère est mort depuis des années ; je pense que tu es une proie idéale. »
Elle chancela comme si il l'avait giflé. « Bâtard ! Pas étonnant que ta famille te méprise ! »
Il avança et agrippa son bras avec force. « Penses-tu que cela m'importe ? Moi, le directeur de tout ce foutu département, je me fiche de ces Weasley faibles et idiots. J'ai quitté cette vie il y a très longtemps ! »
Tremblante, elle réussit à se libérer, ouvrit la porte et se retrouva devant sa collègue Susan. Rapidement, Hermione la poussa et courut dans le couloir. Une fois enfermé en sécurité dans son bureau, elle enfouit son visage dans ses mains et pleura durant ce qu'il lui sembla des heures. Son esprit était envahi de pensées colériques. Elle savait qu'elle devait quitter son travail immédiatement, si seulement elle pouvait s'éloigner de Percy et des souvenirs constants autour d'elle.
Comment ose-t-il parler de Ron ? Comment ose-t-il !
Elle eut envie de revenir en arrière et de lui faire mal, le frapper et lui lancer tout les sorts qu'elle connaissait. Il n'a même pas assisté à l'enterrement !
A nouveau elle laissa couler ses larmes, impuissante dans sa douleur. L'enterrement de Ron. Ils n'avaient pas retrouvé son corps, mais tout le monde avait reconnu qu'il était futile de continuer à chercher. Une fois que Voldemort avait obtenu ce dont il avait besoin de Ron, il n'y avait aucune chance qu'il le laisse partir. Pour la millionième fois, Hermione regrettait que leur dernière rencontre n'ait pas été différente…
"Hermione, dis moi seulement comment tu te sens ! Ou je le ferais! » Harry la regarda alors qu'elle bougeait inconfortablement sur sa chaise.
"Si tu oses Harry, je..."
Harry rie. "Je pensais que tu avais dit que vous étiez seulement des amis ? » Il contint difficilement son hilarité.
Elle rougit. "Nous le sommes ! Je veux dire, c'est-à-dire… oh et puis zut alors ! »
Harry rigola plus fort en voyant son expression.
Elle soupira, comme si quelque chose de difficile allait arriver. « Oh, ca va ! Comme si tu ne savais pas ! Oui je suis attirée par Ron. Et je ne sais pas s'il ressent la même chose."
Harry la regarda, surpris. "Coment ça ? Tu es bien calée avec les sentiments et tout ces trucs, comment tu peux ne pas le voir ? »
Hermione leva les yeux au ciel. « Parce que, Harry, c'est un peu plus dur quand je dois m'occuper de mes propres sentiments plutôt que ceux des autres ! Je peux te dire quoi dire à Cho, mais je ne peux pas me donner des leçons sur la meilleure façon de me rapprocher de Ron, d'accord ? »
Harry pouffa de rire. "Qui dit que tu as besoin de leçon ? Vas-y juste avec tes sentiments ! »
Et cette petite phrase fit son effet. Cela semblait si simple, tellement clair. Juste avec tes sentiments. Hermione se leva d'un bon, rayonnante. "Tu as raison ! Ca ne doit pas être si difficile ? Je veux dire, je crois vraiment qu'il pourrait m'aimer..."
Elle cessa de parler lorsque Harry éclata de rire. « Pourrait t'aimer ? C'est une plaisanterie ? Il est fou de toi ! Maintenant vas-y avant qu'il ne parte pour Pré-Au-Lard ! »
Elle se souvint soudain que Ron devait en effet partir pour à Pré-Au-Lard. Son frère Charlie était en ville quelques heures et il voulait le voir. Ron avait réussi à obtenir la permission de sortir malgré toute la sécurité (être Préfet avait ses avantages) après avoir supplier McGonnagall. Il était probablement arrivé aux portes du château à cet instant.
Elle courut dans les escaliers, traversa le hall et passa les portes. Reconnaissant sa tête rousse parmi la foule des autres élèves, elle hurla, « Ron ! Attends ! »
Il s'arrêta et se retourna, souriant lorsqu'il la vit. Elle courut vers lui, respirant difficilement.
"Si tu es venue pour me rappeler de te prendre des plumes, Hermione, tu n'as pas besoin ! » Il souriait largement et elle résista à une impulsion folle de lui sauter dessus et l'embrasser sauvagement. A la place, elle lui sourit timidement, une chose totalement inhabituelle.
Il semblait confus. "Hermione ? Qu'est-ce qu'il y a ? Je suis plutôt pressé. »
Elle fronça les sourcils. Il était si impatient ! Ce qu'elle voulait lui dire exigeait du temps. Elle ne pouvait pas juste lui parler ici et le faire partir en courant. Cela devrait attendre qu'il revienne.
"Oh, vas-y, nous parlerons quand tu reviendras," elle le poussa doucement, le simple contact entre sa main et son épaule musclé lui envoya des frissons dans tous le corps.
Il sourit encore, ses yeux bleus scintillaient. « Tu es sûre, dévoreuse de livres ? »
Elle rayonna comme une imbécile. Il s'était mis à l'appeler ainsi depuis l'année dernière et chaque fois qu'elle entendait son surnom, son cœur se gonflait au point d'exploser. Elle savait que cela ne signifiait rien de spécial, c'était juste une plaisanterie mais tout de même, elle sentait un sentiment de chaleur s'insinuer en elle et elle l'aimait. Oh, elle l'aimait tellement !
"Eh ? Hermione ?" Ron se pencha légèrement et la regarda de plus près, son visage à quelques centimètres du sien. Son cœur fit un bond dans sa poitrine et répondit sans réfléchir, « Bon voyage Ron ! » et l'embrassa rapidement sur le coin de la bouche. Il se raidit sous le choc et elle recula, le visage écarlate.
Il la regarda fixement un moment puis commença à se diriger vers les portes, mais pas avant de s'être tourner et lui avoir sourit. Son visage reflétait l'espoir, la joie et l'attente.
Elle savait dans ce bref coup d'oeil qu'il avait compris son intention et le plus important, qu'il éprouvait les mêmes sentiments.
Hermione soupira, penchant la tête dans le vain espoir de refouler le flot permanent de larmes désespérées. C'était la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il avait été capturé par des Mangemorts à Pré-Au-Lard. Il l'avait emmené à Voldmort et il avait utilisé Ron, torturé et finalement tué. Elle se souviendrait toujours de ce batârd qui avait sifflé ces mots à Harry durant la dernière bataille. « Ton ami était brave, et si utile ! J'ai brisé son esprit et ensuite, je l'ai tué. » Harry avait hurlé de fureur et chargé. Ironiquement, les mots cruels de Voldemort avait été ce dont avait besoin Harry pour en finir avec lui.
Si seulement nous avions eu plus de temps ensemble ! Pour la millionième fois elle souhaita l'impossible : qu'elle ait avoué ses sentiments à Ron plus tôt, qu'il ait réussi à être ensemble, même brièvement. Peut-être que cela ne ferait pas aussi mal si elle avait eut l'opportunité de lui avouer son amour et qu'il ressente la même chose. Ou peut-être que ça aurait été encore plus douloureux.
Elle se releva. Il était temps qu'elle donne sa démission. Elle avait prévu de quitter ce service avant que Percy ne revienne. Il n'y avait aucune chance qu'elle revoit ce trou du cul à nouveau. Elle se rappela les mots que lui avait dit Molly à l'enterrement de Ron : soit bénie ma chérie. Tu as encore tellement de choses à vivre.
Ouais, c'est vrai. J'attends juste de mourir.
