Salut à tous ! Je viens vous publier ma première fan-fiction ! Enfin, c'est pas vraiment ma première, mais c'est celle que j'ose publier. Elle me tient vraiment à cœur. Elle a commencé à germer en lisant les textes des autres, et j'ai enfin osé mettre les mots sur les pensées il y a quelques semaines. Voici mon premier chapitre, en espérant sincèrement qu'il va vous plaire !


Chapitre 1: Somewhere only we know – Keane.

« I came across a fallen tree
I felt the branches of it looking at me »

D'habitude, Rachel était relativement rapide quand il s'agissait de récupérer ses affaires dans son casier entre deux cours. Mais pas cette fois. Cette fois, elles étaient là. Ces cheerios que la jeune fille haïssait le plus au monde. Les plus belles de tout l'établissement. Celles sur qui tout le monde se retournait. Les garçons pour regarder ce qu'il y avait à voir. Les filles pour regarder ce qu'elles aimerait avoir. Elles marchaient, leurs queues de cheval bougeant en rythme avec leurs pas. Comme à chaque fois, Rachel se fit la remarque que l'uniforme leur allait comme un gant, comme si il avait été taillé sur elles. Peut-être était-ce le cas. Avec Sylvester, il fallait s'attendre à tout. Elles étaient sans aucun doute consciente de l'envie qui luisait dans les regards de chaque personnes qu'elles croisaient. Leur sourire puisait l'arrogance dans ces yeux.

Oui, Rachel les détestait. Elles représentaient tout ce que Rachel voulait. Un corps mince qui fait naître le désir chez les garçons. Un visage angélique, qu'elle devinait doux. Une peau parfaite. La popularité qui lui donnait tant envie. Sortir de l'ombre, susciter l'envie. C'était un de ses souhaits le plus enfoui en elle.

Elle ferma son casier au moment où les cheerios passaient derrière elle. Elle partit à l'opposé, se refusant d'avoir l'occasion de se flageller encore plus. Sur le chemin qui la sépare de son cours de math, elle rase les murs. Son regard reste rivé au sol, comme à chaque fois qu'elle est entourée de gens dont elle connaît l'animosité. Les regards qu'on pose sur elle sont loin de ceux qui accompagnent les gens populaires qui passent. Elle est loin d'inspirer le respect, et elle le sait. En revanche, elle est loin de savoir la raison de cette haine et de ce rejet.

Tout avait commencé dès la rentrée, sans raison. Elle marchait simplement dans les couloirs, la tête haute, pleine de pensées, et un slushie avait atterrit sur son visage. Comme ça. Sans raison visible. Elle en avait conclu que sa simple présence agaçait les gens, alors elle avait fait profil bas. Baisser les yeux, la tête penchée en avant, avoir le plus souvent possible sa musique dans les oreilles... C'était devenu son quotidien. Et une fois par semaine en moyenne, elle se retrouvait couverte de cette boisson glacée

Elle entra dans la salle de math avancée, en avance comme chaque lundi. Elle s'installa au dans la rangée du milieu. Pas devant pour faire lèche-cul, mais pas derrière pour avoir l'air d'en avoir rien à faire. Immédiatement, elle éteignit sa musique, coupant la chique à Keane. Elle rangea son mp3 au fond de son sac, faisant de même avec son téléphone. Puis elle sortit son cahier de cours. C'était habituel, elle revoyait la leçon du dernier cours cinq minutes avant celui auquel elle allait assister. S'il y avait une interrogation surprise, elle n'aurait pas d'excuses.

Le professeur arriva pile quand elle termina de lire sa feuille de révision. La moitié des élèves étaient là. La plupart étaient aussi marginaux qu'elle. Ceux des hautes sphères étaient rarement dans les cours avancés. Un garçon vint s'installer à côté d'elle. Il ne lui parlait jamais, sans doute de peur de représailles, mais il prenait toujours la place à côté d'elle a chaque cours, lui adressant des petits sourires discrets. C'était toujours mieux que rien.

Il était mignon, il faut le dire. Mignon dans le genre gay. Il s'habillait terriblement bien, associant des vêtements que Rachel n'aurait jamais mis ensemble, mais qui, sur lui, s'accordaient à la perfection. Il semblait s'entendre relativement bien avec tout le monde, mais gardait un œil attentif à sa popularité, aussi infime soit-elle. Il évitait donc tout contact avec la petite brune, sachant pertinemment ce qui l'attendrait à la sortie des cours.

Mais Rachel avait le sentiment qu'il l'aimait bien. Sinon il ne viendrait pas à côté d'elle dans tout les cours en commun. Le prénom de son seul 'ami' était gravé dans sa tête. Kurt Hummel. Elle n'aurait jamais crû qu'un mec gay puisse s'en sortir dans cet environnement primaire. Mais il l'avait fait avec panache.

Pour la première fois en deux mois côte à côte, elle l'entendit clairement s'adresser à elle.

« Salut. »

Ce simple mot embellit sa journée. Elle faillit s'emballer et se lancer dans un de ses monologues qui la prenait souvent, mais se reprit, et se contenta d'un sourire qui voulait tout dire. Il le lui rendit, sans hésitation, et reprit :

« Tu vas bien ? »

La brune se sentait maintenant très mal à l'aise. Qu'est-ce-qui l'attendait ? Est-ce-qu'il en avait vraiment quelque chose à faire ? Où savait-il que quelqu'un lui préparait un sale coup ? Ou encore, lui préparait-il un sale coup ? Ces simples questions lui enleva toute sa bonne humeur, et elle se renfrogna. Elle plongea son nez dans son cahier, s'efforçant de n'écouter que le professeur. Elle y parvint, la voix de Kurt devenant un simple bourdonnement nuisible.

Voyant que toutes ses tentatives étaient vaines, il déchira une feuille de son cahier, y écrivit quelques mots et la glissa sous le nez de sa voisine. Immédiatement, celle ci la renvoya, sans réponse à sa simple question. Et il insista, énervant de plus en plus la jeune fille. Intérieurement, elle se promit de se trouver une autre place au prochain cours, où le jeune homme au teint de porcelaine avait cours aussi.

« Rachel. »

L'entendre prononcer son prénom la fit frémir. C'était la seule personne de l'établissement qui l'appelait par son prénom. Et c'était la première fois. Généralement, on l'affublait de surnoms peu glorieux. Elle s'y était faite. Alors Rachel tourna la tête vers Kurt, se sentant frémir une nouvelle fois en voyant son regard bienveillant accompagné du sourire qui allait avec.

« Quoi ? »

Elle aurait aimé parler d'un ton plus sec, mais le sourire du garçon l'en avait dissuadée sans même qu'elle s'en rende compte.

« Mlle Berry, Mr Hummel, vous souhaitez peut-être plus d'intimité ? » s'énerva le professeur, les sourcils froncés.

« Rachel ne se sent pas bien, je peux l'accompagner à l'infirmerie ? »

La brune resta coite quelques secondes, et se décida à entrer dans le jeu du jeune homme. Que risquait-elle ? Rien. Juste un moment au calme. Elle jeta un coup d'œil au professeur, qui observait l'élève attentivement. Instinctivement, elle porta sa main à son ventre et grimaça. Ce simple petit mouvement parvint à convaincre le professeur qui leur signa le papier pour l'infirmerie.

Ils sortirent dans le couloir, la petite brune en retrait. Kurt la guida dans les couloirs, allant, à la grande surprise de Rachel, dans la direction de l'infirmerie. Elle s'attendait à sortir de l'établissement, vu qu'il semblait vouloir discuter, ils auraient pu être tranquilles. Comme s'il avait remarqué son trouble, alors qu'il marchait devant, il commença à expliquer :

« Le père d'un ami est l'infirmier, il nous signera le papier, et on ira ailleurs. »

Elle se retint d'émettre un doute. Un parent d'élève qui cautionne le fait de sécher ? C'était un peu tiré par les cheveux. Mais elle continua de le suivre, se voyant mal retourner seule en classe. L'infirmerie était dans le prochain couloir, donc elle saurait s'il Kurt allait mentir ou non. Ils y entrèrent quelques secondes plus tard, les rouages du doute tournant encore dans la tête de la jeune fille.

« Ah, Kurt ! Qu'est-ce-qu'il t'arrive mon grand ?

-C'est pas pour moi, c'est pour Rachel. Elle se sent mal. Elle m'a dit avoir très mal au ventre. »

La lueur qui s'alluma dans le regard de l'infirmier fit clairement comprendre qu'il était loin d'être dupe. Il resta à l'observer quelques secondes, puis s'installa derrière son bureau prenant le papier des mains de Kurt.

« J'espère que tu n'es pas comme les autres, Kurt. »

Rachel sentit une bouffée de panique l'envahir. Elle regarda Kurt, qui lui tournait le dos, puis l'homme, le nez pencher sur le papier à écrire dieu sait quoi. Puis elle le vit rendre le papier au jeune homme. Ce dernier se tourna vers elle, un sourire rassurant aux lèvres.

« On va chercher tes affaires maintenant. »

Un ordre. Il venait de lui donner un ordre. Elle n'avait pas pour habitude de désobéir, alors elle le suivit docilement. La brune sentait venir le sale quart-d'heure. Son ventre se nouait encore plus à chaque pas supplémentaire vers la salle de classe. Arrivés devant, Kurt lui fit signe de rester où elle était, et entra. Rachel vit une opportunité de fuir. Elle observa la porte qui donnait sur la cour avec envie. Elle avait peur. Et si ses détracteurs l'attendaient derrière ? Dans les deux cas qui s'offraient à elle – fuite ou Kurt – elle n'allait pas s'en sortir.

Il ressortit de la salle, toujours ce sale sourire cousu à la bouche, les deux sacs sur ses épaules. Quand elle fit mine de vouloir reprendre le sien, il l'arrêta net, lui rappelant qu'elle avait mal au ventre. Comme à chaque fois qu'on lui disait quelque chose, elle baissa la tête et suivit.

« Tu ne risques rien. »

Le nœud de son ventre se serra. Elle voulait le croire, au fond d'elle, elle en avait vraiment envie. Et c'est ce que ses yeux racontèrent à ceux de Kurt.

« Tu peux me croire. Qu'est-ce-que j'y gagnerai ?

-... la popularité ? »

Elle l'entendit soupirer tandis qu'ils sortaient du bâtiment par la porte qui donnait sur le parking.

« J'en ai rien à foutre. »

Elle monta à côté de lui dans sa voiture, fixant ses mains sur ses genoux.

« Alors pour ne m'as-tu jamais parlé ?

-J'avais peur, mais ça tu le sais déjà.

-Et maintenant ? »

Il resta silencieux tandis qu'ils sortaient du parking. Le cœur de Rachel fit un bond quand elle comprit la direction qu'il prenait. Le Breadstix. L'endroit où elle voulait manger depuis plusieurs semaines, mais ses parents avaient trop de travail pour l'y amener.

« J'ai la certitude qu'on ne me ferra pas de mal.

-Comment ça ? »

Il n'en dit pas plus et se contenta de lui sourire.

« Tu devrais être contente. Tu ne seras plus seule. Et on te laissera un peu plus tranquille quand je serai avec toi. »

Elle se retint de dire quelque chose, et fit mine d'être captivée par la route.


« Prends ce que tu veux. »

Rachel avait le visage caché derrière la carte. Elle regardait vaguement les plats, se focalisant sur les prix pour ne pas ruiner son nouvel 'ami'. Elle allait porter son choix sur dieu sait quel plat à 5 dollars quand la voix de Kurt s'éleva encore :

« Je te jure que si tu prends le moins cher, je t'écrase avec ma voiture. »

Elle baissa la carte, les joues rouges et bredouilla :

« Même si c'est ce que je veux ?

-Tu vas essayer de me faire croire qu'une salade pour enfant est ce que tu veux ? Rachel, je sais que tu est végétalienne, mais te moque pas de moi non plus. Leur salade est pour un gamin de 5 à 10 ans. Pas pour une ado de 17. »

Le rouge s'accentua. Il avait l'air d'en savoir un rayon sur elle. Elle verrouilla les écoutilles de ses questions, se contentant de se demander où il avait appris tout ça. Elle ne faisait partie d'aucun club, n'allait pas sur les réseaux sociaux, et restait souvent seule quand elle allait manger. Soit il l'avait observée, soit c'était quelqu'un d'autre.

« Est-ce-que... »

Elle ferma sa bouche, et se cacha de nouveau derrière sa carte, faisant mine de réfléchir. Elle savait déjà son plat, elle voulait juste noyer son début de question. Elle aurait juste à attendre que ses parents rentre pour avoir sa réponse.

« Oui ?

-... non, rien.

-Si, vas-y. »

Elle prit une inspiration, gonflant ses joues, et demanda d'une petite voix.

« Ce sont mes parents qui t'ont demandé de rester avec moi ?

-Tes parents ? Non, j'les connais pas. A vrai dire, je pensais que t'avais juste ton père, vu qu'on ne voit que lui pendant les rencontres parents professeurs. »

Elle hésita, puis expliqua:

« Mes parents... J'ai deux hommes comme parents. »

Kurt haussa les sourcils, légèrement surpris par cette nouvelle. Il lui adressa ensuite un nouveau sourire.

« C'est génial ça ! Je trouve ça cool. »

Elle eut son premier vrai sourire et continua de regarder le menu. Elle ne vit pas que Kurt attrapait son téléphone pour envoyer un message.


Voilà, c'était le premier chapitre. Un avant-goût en quelque sorte. Je ne sais pas vraiment quand je vais poster ce texte, je veux voir si il plaît d'abord :) Des reviews sont les bienvenues ! Et je promets de répondre au maximum !