Note : Etant donné qu'il s'agit d'une romance, la magie ne sera pas énormément présente.
Il s'agit de ma première fiction, merci de ne pas juger trop sévèrement. Je suis également mon propre correcteur.
L'univers ainsi que les personnages appartiennent à J.K. Rowling. Il n'y a que l'histoire qui soit de moi.
Résumé :
Après la victoire de Harry Potter, le Survivant, L'Élu, sur Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, le monde sorcier revit enfin. Même si la Deuxième Guerre n'a duré que deux ans, elle aura causé autant de victimes et de dommages que la première.
Contre toute attente, l'école de sorcellerie Poudlard, où a eu lieu la dernière bataille, rouvre immédiatement ses portes aux jeunes sorciers du pays. Le désormais célèbre trio, composé d'Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger, décide de retourner à Poudlard afin de réaliser leur septième année d'étude.
Alors que le retour à la paix aurait dû renforcer les couples existants, un incident viendra tout bouleverser...
Ne tient pas compte de l'épilogue « Dix-neuf ans plus tard » du tome 7.
Chapitre 1 : La fin d'une ère
Les jours qui avaient suivi la mort de Lord Voldemort s'étaient déroulés dans une véritable euphorie. La quasi-totalité des sorciers du Royaume-Uni s'était réunie à Poudlard pour fêter l'événement, qui sera sans aucun doute un des faits les plus importants de l'Histoire de la Magie actuelle.
Cependant, le deuil et la tristesse dus à la perte des êtres chers étaient quand même présents. Comment aurait-il d'ailleurs pu en être autrement ? Mais lors du discours de commémoration, Kingsley Shacklebolt, nommé Ministre de la Magie à titre provisoire, avait prononcé ces paroles :
« La perte de nos proches est sans conteste une blessure profonde au cœur de chacun, disait-il de son habituelle voix grave et lente. Mais ne pas fêter ce jour comme il se doit serait une insulte à leurs mémoires. Car bien qu'aujourd'hui soit un jour de deuil, il est surtout un jour de gloire, d'espoirs et de paix à venir. Ne l'oubliez pas. »
C'est grâce à ce discours que les familles et amis des disparus avaient pu sourire, rire et boire, malgré leurs douleurs au cœur. Parmi eux, un certain Harry Potter. Ce dernier avait été acclamé et applaudi durant des jours entiers. Non content de simplement lui serrer la main, des sorciers et sorcières qu'il ne connaissait même pas ne se gênaient pas pour le serrer dans leurs bras. Il était devenu un véritable héros national et avait été décoré sans hésitation de l'Ordre de Merlin, première classe, par Kingsley.
Bien que lui faisant chaud au cœur, ce n'est pas pour cela qu'Harry tenait tant à sourire. L'Ordre de Merlin ne signifiait pas grand-chose à ses yeux. C'est surtout la présence à ses côtés de ses deux meilleurs amis, Hermione Granger et Ron Weasley, qui le comblait. Le fait qu'ils aient tous les trois survécu lui procurait une immense sensation de bonheur. Le Survivant leur avait bien entendu tout révélé : les souvenirs de Rogue, comment il était parti rejoindre Voldemort dans la forêt après avoir appris qu'il était lui-même un horcruxe, la découverte de la Pierre de Résurrection dans le Vif d'Or, la vision de ses parents et de Sirius et Lupin, comment Voldemort avait essayé de le tuer, sa discussion avec Dumbledore et comment il avait deviné qu'il était le maître de la Baguette de Sureau. Il ne leur avait rien caché.
Et puis, bien sûr, il y avait Ginny. Mais curieusement, Harry avait l'impression que sa passion pour la jeune rousse n'était plus la même...
— Harry !
— J'arrive, j'ai dit !
Harry finit d'enfiler sa robe de soirée et dévala l'escalier du dortoir des garçons.
— Voilà, voilà, je suis prêt !
— Tu es pire qu'une fille ! s'exclama Ginny, avec mauvaise humeur. On va finir par être les derniers à arriver !
Le professeur McGonagall, nommée directrice de Poudlard, avait organisé un immense bal dans une Grande Salle magiquement agrandie, pour fêter officiellement et dignement la fin de la guerre. Tous les sorciers et sorcières y étaient les bienvenues. Harry avait naturellement choisi Ginny comme cavalière.
— Quelle idiotie, ce bal ! marmonna Harry. Comme si on n'avait pas suffisamment fêté la chose ces derniers jours !
— Arrête de râler et dépêche-toi ! dit Ginny entre deux reprises de souffle.
Ils étaient en train de se diriger vers la Grande Salle en courant. Ils arrivèrent essoufflés, mais au moins, ils n'étaient pas en retard pour l'ouverture. Ils se placèrent rapidement à l'avant de la foule, juste devant les portes. C'est à Harry que revenait l'honneur d'ouvrir le bal.
— Vite, donne tes mains ! murmura Ginny.
Elle plaça la main droite d'Harry sur sa hanche et garda sa main gauche dans sa main droite à elle, tandis qu'elle plaçait sa propre main gauche sur l'épaule d'Harry. Ce dernier se laissa faire. Cela lui rappelait énormément le bal de Noël du Tournoi des Trois Sorciers, plus de trois ans auparavant. Il n'avait toujours pas appris à danser depuis...
Détournant la tête afin d'éviter le regard visiblement exaspéré de sa cavalière, les yeux d'Harry se posèrent sur le couple juste derrière lui. Hermione était au bras de Ron. Elle portait une magnifique et longue robe rouge sans bretelles. Une fine ceinture située juste sous le buste mettait en valeur sa poitrine. Harry ne put empêcher son regard de s'y attarder. Pas suffisamment pour qu'Hermione le remarque, cependant. Ses cheveux étaient lâchés et bouclés, mais ne formaient pas la bourrasque informe qu'on lui connaissait : ils étaient cette fois travaillés et brossés. Du fait de sa hauteur, Harry devina des chaussures à talons sous sa robe. Leurs regards se croisèrent, celui d'Hermione pétillait. Ils sourirent tous les deux.
Les portes s'ouvrirent alors dans un grand fracas et une musique retentit. Harry et Ginny se lancèrent les premiers dans une valse rapide, au rythme que la musique imposait. Ils furent suivis par le reste de la foule. C'est Ginny qui menait Harry. Ce dernier en profita pour observer la Grande Salle. Elle était réellement plus grande qu'à l'accoutumée. Le centre était naturellement reconverti en piste de danse géante. Des centaines de tables rondes la bordaient. Harry put également distinguer un très long bar qui servait les boissons et un podium où jouaient les musiciens. Ses yeux intensément verts se fixèrent à nouveau sur Hermione, qui tournait non loin de lui.
— Pourquoi tu la regardes ? dit une voix.
Harry avait presque oublié qu'il était en train de danser avec Ginny.
— Elle est magnifique, répondit-il, sans quitter Hermione des yeux.
— Ne le suis-je pas aussi ? jalousa-t-elle.
Harry sourit et la plongea son regard dans le sien, flamboyant comme jamais.
— Bien sûr...
Plus tard dans la soirée, après des heures de danse endiablées, Harry, Ron et Hermione se trouvaient tous les trois dans le parc assombri de Poudlard. Il était calme et vide d'être humain, en dehors d'eux-mêmes. Malgré l'heure avancée, il était facile de voir ou l'on mettait les pieds, grâce à la lumière que diffusait le vieux château illuminé.
Harry savait que dès demain, tout le monde rentrerait enfin chez soi. Mais il avait une dernière chose à faire ce soir, et il voulait le faire avec ses deux meilleurs amis.
— J'ai dit au portrait du professeur Dumbledore que je le ferais et je tiendrai parole, dit Harry en sortant une baguette de sa poche.
— Et tu as bien raison, Harry ! répondit Hermione.
— Moi je ne comprends toujours pas... grommela Ron.
Les deux autres se retournèrent vers lui. Ron se sentit un peu gêné de ne pas être du même avis qu'eux.
— Enfin, quoi ! C'est quand même la plus puissante baguette au monde ! s'exclama-t-il.
— Exactement, et je n'en veux pas, répliqua Harry.
— Ron, cette baguette possède une histoire effroyable ! tonna Hermione. Personnellement, je refuserai de l'utiliser et même de la tenir en main... Et puis elle appartient à Harry, c'est à lui de décider ce qu'il veut en faire.
— Ouais, bon, pour ce que j'en disais... Je ne faisais que donner mon avis, faites comme vous voulez, dit Ron, maussade.
Ils arrivèrent près d'une tombe blanche en marbre. Elle était fendue et ouverte. Personne ne semblait savoir que Lord Voldemort avait volé la Baguette de Sureau dans la propre tombe d'Albus Dumbledore. Ni même ne connaissait la nature de cette baguette. Harry se pencha sur le corps parfaitement conservé de son mentor. Il était exactement comme il l'avait observé dans l'esprit de Voldemort, lorsque ce dernier l'avait dépouillé. Harry ne put empêcher les larmes de lui monter aux yeux. Il glissa la Baguette sous les mains jointes de l'ancien professeur. Là où était sa place, Harry en était convaincu.
Ils reculèrent tous les trois, pointant leurs propres baguettes sur la tombe. Après avoir simultanément prononcé la formule « Reparo », elle se referma et la fissure se répara toute seule. Harry passa alors ses bras sur les épaules des deux autres et les fit s'approcher contre lui.
— Nous sommes les seuls à savoir ce que sont devenues les Reliques, dit Harry dans le silence régnant. La Baguette restera ici à jamais. La Pierre est dans la forêt et y restera perdue. Je garde la Cape. Tout est désormais fini, termina-t-il.
C'est à cet instant précis que tous les trois prirent vraiment conscience de ce qu'ils vivaient. Ils restèrent de longues minutes dans la même position, personne ne voulant briser le silence de cet instant. Chacun se laissa aller aux larmes. C'était la fin d'une ère...
