Résumé : Mercredi 12 novembre 1975. C'est le jour où toute cette foutue histoire a commencé. J'étais une Poufsouffle de cinquième année sans histoire, je n'avais rien demandé à personne. Je n'étais personne. Mais rassurez-vous, je ne suis pas du genre à me plaindre ! Loin de là. Au contraire ! Au contraire mes amis. En fait, je me suis même plutôt amusée ! Bon, c'est vrai que j'ai dû essuyer quelques crasses hein. Mais bon, on fait avec.
Pairing : Sirius Black x OC
Genre: Romance, humour, friendship surtout
Epoque : Maraudeur Time
Disclaimer : Personnages et lieux connus ne m'appartiennent pas et sont l'œuvre de JK Rowling.
Une petite histoire, qui m'est venu en tête il y a quelques jours de ça. Je sais, c'est risqué de publier une histoire quand on ne sait pas à quoi ressemblera le chapitre 2. Je prends le risque. Dites moi absolument tout ! Si j'ai besoin d'un bêta, si c'est trop court, si je parle trop ? (Je ne me vexerai pas non =D)
Dog Sitter
Astuce 1 : Le jus de citrouille prévient des maux de ventre
C'est à l'âge de cinq ans que j'ai été diagnostiqué allergique aux bulles, à Sainte Mangouste. Lorsqu'à l'anniversaire d'une amie je suis devenue la mini version d'un troll des marais. La maladie de Bulliqué est très rare et seuls quelques enfants sorciers malchanceux en sont les victimes. Selon les médecins cette maladie n'a plus lieu d'être à l'adolescence et disparait dans les limbes. Oui, oui. Je n'avais plus jamais retenté l'expérience. D'une : parce qu'être verte le temps de vingt-quatre heures n'est pas plaisant. Et deuxièmement, parce que ma mère me l'avait formellement interdit –et reprocher à mon père par la même occasion, selon elle tous mes défauts viennent de lui. Mais ce soir, je n'étais plus d'accord. J'avais fait face à mes démons les plus violents–ma mère, et bu d'une traite ma première bière au beurre !
Erreur. J'avais été fière l'espace d'une minute environ, peut-être moins ? Ah, l'adolescent n'a pas fini de désobéir à ses parents. Cela fait maintenant une demi-heure que j'ai la gorge en feu et par la même occasion : j'ai envie de m'arracher la carotide. C'est dur de l'admettre, mais ma mère avait raison. Point positif, je ne suis, apparemment, pas verte. Personne n'a ri ou hurlé. Par contre, je suis sûrement très rouge, mais bon, cette couleur me va mieux au teint. J'étouffe un énième toussotement.
Pourquoi avoir pris tant de risque ? D'une parce qu'aujourd'hui la belette a mangé carnivore pour la première fois de sa vie ! Poufsouffle a battu Serpentard au Quidditch et c'est une première les amis !
Mais la vraie raison, c'est que cette bière au beurre m'avait été offerte par Andrew Hullock. Comment aurai-je pu refuser ? Elle avait forcément meilleure goût que toutes les autres bières au beurre du monde ! Être allergique aux bulles ça craint. Allez savoir pourquoi, j'ai constamment le hoquet.
Comment ça cela n'a aucun rapport avec mon allergie ? Vous êtes carrément culotés dites donc ! Dorénavant je bloque vos commentaires intempestifs. Et mon nom est Aloysia Trelawney par la même occasion, non mais.
Ne partez pas ! Je m'excuse. Je me suis un peu emportée. Sûrement un effet secondaire de mon allergie. L'aloysia est une plante, pas très jolie mais tenace. Un peu comme une mauvaise herbe en effet. J'ai pour arrière-arrière grand-mère, Cassandra Trelawney. Je ne la connais pas de son vivant, rassurez-vous, juste de nom comme tout le monde. Mais mon père m'en a fait un portrait flatteur. Apparemment dans la famille Trelawney seules les femmes ont le don de voyance. Donc du coup je me suis longuement interrogée sur la véracité de mon sexe. Jusqu'à ce qu'en quatrième année une poitrine ne me pousse sur le torse ! Ceci est une exclamation de joie. Quelques rigolos me demandent parfois de faire des prédictions. J'ai prédit hier que Poufsouffle perdrait … Sans commentaires.
Pour ma défense, j'ai même entendu les membres de notre équipe dire qu'ils étaient « foutus ». Donc c'est pas que moi qui dit. Du coup, et je me répète, notre maison avait organisé une fête à la va vite pour célébrer cette victoire inattendue mais bienvenue.
Les joueurs avaient été époustouflants. Six ans maintenant que je suis chez les Poufsouffles et peu de victoires à leur actif. On avait beau répéter au capitaine, le fameux Andrew Hullock, que son gardien était un peu lent, celui-ci avait de l'affection pour MacCormack (le gardien en question) et ne voulait le remplacer. Si ça n'avait tenu qu'à moi je lui aurai déjà foutu un coup de pied au… En même temps, quand on y repense ça ne fait que deux ans que MacCormack est gardien. Conclusion : les poufsouffles ne sont pas très doués.
Je n'avais jamais assisté aux fêtes des autres maisons et à mes yeux les Poufsouffles ne se débrouillaient pas trop mal. Bon tout ce qu'on avait pris en cuisine avaient été engloutis l'espace d'un quart d'heure. Je le savais déjà, mais la légende était vraie : les Poufsouffles sont de gros goinfres. Le canapé sur lequel j'étais assise était enfoncé dans une alcôve ombragée. Mon verre de bière au beurre aux pieds, je me répétais en boucle qu'il ne fallait surtout pas l'oublier. J'étais bien capable d'y foutre un coup de pied dedans. Dix minutes maintenant que j'avais été oubliée par mes amies, même ma Mary m'avait abandonné. Et ça fait surtout dix minutes maintenant que je jette de réguliers coups d'œil à Andrew. Je ne suis pas le genre groupie, je tiens à le préciser. Ma réaction avec le verre de bière au beurre offert par Andrew, tout ça, c'est justifié ! Vous auriez réagi de la même façon. Tut ! Ne froncez pas les sourcils bande de petites menteuses ! Andrew est le seul Poufsouffle avec un potentiel sexuel potable. Il est grand, costaud –Mary affirmait qu'il avait un peu de ventre, sacrilège, que du muscle tout ça ! Brun, la mâchoire carrée et de petites fossettes craquantes. Oui bon, j'étais accro depuis un bon petit moment. Mais que voulez-vous ? Ces foutus hormones !
Oh … Crotte ! Andrew m'a vu le regarder. Il me fait un petit signe de main. Je fais mine de rien et me passe la main dans le cou, tout en jetant un regard circulaire. J'aperçois Christina McGuyer guetter mon canapé de ses petits yeux sournois. Elle veut sûrement y faire des mamours avec son Christian ! Ce canapé est le plus prisé des adeptes de la bave. Et ce n'est pas de la jalousie. . . Elle s'appelle Christina, il s'appelle Christian ... C'est glauque.
Un voile sombre recouvre désormais le ciel, la nuit était tombée. Il y avait du vent et les vitres en tremblaient. Mais nous étions dans notre petit nid et ne craignions en rien cette soudaine fraîcheur. Et personnellement je commençais même à avoir un peu chaud. Et le cœur qui me tabassait la cage thoracique aussi. Pourquoi Andrew s'approchait-il ?
« Hey. Aloy.
- Hey. Andre…ew »
Il n'y avait pas vraiment de surnom pour ce prénom.
« Tu l'avais vu venir hein ?
- Venir quoi ?
- Notre victoire. »
Je le répète : je ne suis pas une fille superficielle (et non je ne l'avais pas prédit). Et lorsque je matte les Maraudeurs, je suis professionnelle. Mais son sourire Blancheur Dragon est d'une blancheur. Blancheur dragon est une marque de dentifrice. Mes lecteurs n'ont aucune hygiène. Soupire. Il hoche la tête quelques secondes, tout en me souriant.
« Et moi, tu m'avais vu venir ? Demande-t-il »
La plupart du temps, lorsqu'on me parle par énigme, je n'y comprends strictement rien. Nous ne sommes pas à Serdaigle ici.
Mais pour se rattraper, rien de mieux que la technique du « Poufsouffle perdu » : sourire tranquillement et hocher lentement la tête de haut en bas avec une légère rotation en avant. Cette technique nous confère automatiquement un air très niai, mais il marche. Et le ridicule ne tue pas un Poufsouffle.
« De quoi tu parles Andrew ?
- T'es très jolie aujourd'hui. »
Parce que je ne suis pas superficielle, je ne sors pas la fameuse : - Pourquoi ? Les autres jours je ne le suis pas ? Mais j'ai franchement envie de la sortir celle-là ! Je jette un coup d'œil à ses amis, qu'il vient juste de quitter pour moi. Accoudés contre le mur, un sourire aux lèvres, ils nous regardent. Du coup, je ne sais comment réagir, ni quoi dire.
« Merci Andrew. »
Bon départ. Je le regarde avec interrogation et je ne pense pas qu'il comprenne ce regard car il sourit davantage. Parfois j'aimerai qu'il existe des lunettes traductrices d'émotions. Vous savez les verres changent de couleur et sur la branche des lunettes s'écrivent en gras : ne comprends pas ton manège mec ou encore va chier.
« Je t'aurai bien invité à danser, mais j'ai deux pieds gauches. »
Le mien vient de renverser mon verre de bière au beurre. Légèrement affolée, bon d'accord, complètement paniquée, je me lève, m'agenouille puis me relève. Je me tourne vers Andrew, doigts écartés et mains en avant. A peu près tout le monde glousse, ce qui n'est franchement pas sympa.
« C'est quoi le sort pour faire disparaître tâches et liquides ? » Demandais-je
Bien sûr, pas de réponses. On est Poufsouffle ou on ne l'est pas hein.
« Laisse Aloysia, les elfes s'en occuperont. Demain matin ça ne sera plus là.
- Ils travaillent de nuit ?
- Oui.
- Mais ils ne dorment pas ?
- T'inquiète pas, ils n'en ont pas besoin.
- Ils ne dorment pas, répétais-je d'une voix blanche »
Petite je voulais être elfe de maison. On n'en avait pas chez nous, mais je savais qu'ils étaient doués de pouvoirs illimités. Moi aussi je voulais faire comme Poppince, l'elfe de Mary mon amie d'enfance, et faire apparaître un gâteau au chocolat en claquant des doigts ! Pauvres petites bêtes n'ayant pas le droit au repos. Je soupire et me laisse tomber sur le canapé. Andrew passe un bras autours de mes épaules et me ramène vers lui.
En toute honnêteté, parce que c'est vous et je sais que vous n'en direz rien : j'ai arrêté de pensé à respirer. En fait, j'ai arrêté de penser tout court. M'humant le cou, je le sens gigoter, puis rire. J'ai une odeur à faire rire ? J'happe l'air, incapable de respirer autrement. Je me tourne vers lui le plus naturellement possible, c'est-à-dire assez mécaniquement en fait. Croisant ses yeux rieurs, d'un chocolat pétillants, je lui souris. Il éclate finalement de rire. Je ne comprends pas trop son comportement et cette hilarité, mais je suis sûr que vous non plus, donc du coup je ne me sens pas moins bête que les autres –donc vous.
« On monte ? » Demande Andrew
La gorge sèche je réponds que oui. Après tout, oui, pourquoi non ? Pourquoi pas ? Andrew Hullock est le capitaine des Poufsouffles ! Tout le monde l'adore. A ce que je sache. Je ne suis pas trop ragots. Ou plutôt, mes amies ne sont pas trop ragots. Je ne vois d'ailleurs ni Mary ni Abigail. Nous montons les escaliers menant aux dortoirs.
« C'est ma chambre. »
La chambre des jeunes messieurs n'est pas une très grande révélation, la décoration est la même que celle des jeunes demoiselles. Cinq lits de bois, une place et demie, à baldaquins de velours jaunes poussins. (Parfois j'aime parler comme une châtelaine)
« Mon lit, présente-il »
D'ailleurs il s'y assoit. Timidement je le suis. N'ayons pas peur des mots : Je flippais carrément ma race de devin raté.
« C'est sympa. C'est comme nos chambres à nous les filles.
- Oui je sais. »
Sa réponse me fait sourire. Bon, au moins je sais maintenant que certaines Poufsouffles ont déjà fait la rencontre d'Andrew Hullock et plus si affinité. Changeons de sujet. La chambre est très mal rangée. Et je vois d'ailleurs pulls et pantalons sous les lits et sous les commodes.
« Par contre niveau range… Hmm. »
Atten… Attendez. Laissez-moi le temps de me remettre de … Oh merde de dragon constipé ! Andrew vient de fourrer sa langue dans ma bouche. Ce qui peut paraître un peu dégoûtant dit comme ça. Mais il embrasse fichtrement bien. Là par contre je dois arrêter la narration. Faut que je me concentre quand même.
Notre échange linguistique (oui, je suis fière de mon jeu de mot) dure pas mal de temps. Je sens sa main glisser lentement de mes hanches à mon bas ventre. Y dessinant de petits mouvements circulaires. Contre ses lèvres, je glousse. Je suis un peu sensible à cet endroit. Sa main sous mon pull, à ce contact je me tends involontairement. Il redescend sa main, la passe sous ma jupe et effleure ma culotte. Puis attrape le bout de ma culotte et je la sens descendre.
« Andrew ? Que fais-tu ? »
Je le repousse doucement. Andrew passe une main dans ses cheveux tout en riant.
« Je … On est dans ma chambre, sur mon lit, on s'embrasse … Ça te plait non ?
- Oui. Et ?
- Et on peut aller plus loin. Tu vois ce que je veux dire ? Ne t'inquiète pas je fais tout. »
C'est dans ce genre de situation mesdemoiselles qu'il ne faut pas hésiter à montrer sa culotte, et lui donner un bon high kick dans la gueule. Mais je ne suis pas une Gryffondor. Du coup à la place, je me lève, croise les bras sur ma poitrine et tente de prendre un air dur. Oui, Poufsouffles et Gryffondors n'ont pas les mêmes réactions. Que voulez-vous ? On est Poufsouffle ou on ne l'est pas.
« Je n'ai pas l'intention d'aller plus loin Andrew. Tu m'adresses la parole de temps en temps et tu penses que c'est suffisant pour aller plus loin ?
- Allez Aloy chérie. Tu n'étais pas contre mes caresses il y a quelques minutes de ça.
- ... Oui, mais ça s'arrête là Andrew. »
Me tournant d'un pas sec vers la porte, je l'entends ricaner et ajouter :
« De toute façon t'es pas mon genre. C'était un pari avec mes gars. Je n'aime pas les blondasses. Et si ce n'était que ça, t'es un peu trop enveloppée à mon goût. »
La seule réponse qu'aura ce pauvre mec désespéré c'est une porte qui claque (et un high kick pensé très fort dans la gueule). La fête bat son plein en bas. Et je préfère m'enfermer dans ma chambre et me cacher de honte sous ma couverture. Quel con !
« Je suis pas une blondasse d'abord putain ! »
Veuillez excuser mon langage. Les Poufsouffles sont réputés pour être vulgaires.
« Wake up beautiful, me souffle une voix »
Se faisant de plus en plus insistante, je la repousse en grognant.
« Big. Arrête.
- Mais t'auras pas droit à mon méga câlin. »
Je repousse ma couette du bout des pieds. Cette fille m'exaspère. J'ouvre des yeux pleins de crasses et regarde Abigail. Son sourire m'éblouit dès le matin.
« Big, tu ne t'es pas lavée les dents. T'as des trucs … Là.
- Je sais. »
La grande brune se redresse et se pavane dans notre chambre. Dépliant ses grandes jambes pâles et nues. J'entends l'eau couler et ne voit pas Mary. Déduction : Mary prend sa douche. Tandis qu'assise sur un lit, un peu plus loin, Gilda regarde le paysage. Abigail pousse grand la porte de la salle de bain, celle-ci claque contre le mur et j'entends Mary hurler un :
« Sale sauvage sans manières ! »
Abigail glousse. Pas besoin de la regarder, je sais qu'elle se brosse les dents. Je me sens obligée de préciser que depuis qu'Abigail m'a réveillé, je me frotte les yeux violemment.
« J'y vois rien, gémissais-je
- Aloy. Tu me dégoûtes, gémit Mary de sa douche »
Aloy … Aloy ? Andrew !
« Les filles je ne vous ai pas dit ! Hier ce gros porc d'Andrew a voulu passer à l'étape dix sans même passer par la première étape.
-Total manque de respect, déclare avec sérieux Abigail
- Tu ne regrettes pas d'avoir dit non ? Demande Gilda »
Parfois, je la préfère éteinte.
« Non ! » M'exclamais-je
Je la préfère éteinte parce qu'elle n'a jamais tout à fait tort. Comment fait-elle ? J'y ai bien réfléchi hier et peut-être que j'aurai dû dire oui ? La femme se bat chaque jour pour être l'égal de l'homme. Est-ce que le sexe en fait partie ? Et puis qu'est-ce que j'aurai risqué au pire ? Qu'il en parle à ses copains et puis c'est finit non ?
« Pour ça que t'as les yeux sales. T'as pleuré ? Se moque Abigail
- Big, la prévenais-je d'une voix solennelle »
Abigail sourit et se pomponne devant le miroir.
« Hanna est aux cuisines ? Interrogeais-je
- Pourquoi tu poses la question à chaque fois ? Depuis notre première année Hanna se réfugie en cuisine ! S'exclame Mary
- Mary calme toi. Aloysia n'a juste pas une très bonne mémoire, dit sagement Gilda »
Je vous l'avais dit ! Toujours juste celle-là !
J'ai dévalé les escaliers, sauté la dernière marche, traversé la moitié de la Salle Commune en courant, l'autre moitié à genoux et roulant sur le dos. La mission ne pas croiser Andrew Hallock commence. Derrière Mary, Big et Gilda me suivent tranquillement. Les folles ! Elles vont me faire démasquer ! Je sors de notre Salle Commune. Le tableau des Poufsouffles représentait une porte immense à double battant, cette porte était couverte d'une fourrure beige qui bougeait au vent. Parfois, un petit bonhomme habillé d'un kilt prenait cette porte. Je me demandais où cette porte pouvait bien mener dans le mondes des tableaux.
Prenant notre temps pour aller à la Grande salle, le trajet se fait dans le calme. Le petit déjeuné aussi par la même occasion. Les joues pleines de jus de citrouille, j'avale d'une traite le nectar épais. Au loin j'entends des ricanements. C'est la bande d'Andrew, sans celui-ci. Un grand brun carré, que je reconnais comme étant Joshua quelque chose, me lance un clin d'œil et m'applaudit. Si ses amis n'avaient pas éclaté de rire, j'aurais pu penser que cela avait un rapport avec la veille. Et que Joshua me félicitait d'avoir dit non à Andrew. Mais j'en doutais fortement.
« Ils ont quoi les macaques expérimentaux ? Demande Abigail
- Aucune idée, lui répondis-je
- Ne les regarde pas. Ils finiront bien par se calmer, conseille Mary »
Franchement, j'essayais de les ignorer. Mais c'était dur. Ces abrutis se faisaient de plus en plus bruyants, attirant quelques regards. Andrew fit son apparition et fut accueilli en vainqueur par ses amis.
« Tu nous as bien tout dit pour hier Aloysia ? Me demande prudemment Mary »
Je ne lui réponds pas, je sais que sa question n'en est pas une. Mary me croit. Mais elle me fait clairement comprendre que quelque chose se trame et que c'est mauvais pour moi. Je l'avais bien compris, mais le commentaire de Mary m'inquiète d'avantage. Andrew ne me regarde pas. Mais je le sais, ils parlent de moi. Je dépose ma tartine, l'appétit coupé. Je croise le regard inquiet d'Abigail, mais elle ne me dit rien, et continue même de manger. Les filles comprennent mon malaise et finissent leur repas rapidement.
Andrew avait deux années de plus que moi et était en septième année. Je n'avais pas à supporter sa présence, ni celle de ses insupportables amis. Oui, en cours de Métamorphose, j'étais tranquille. Bien sûr, MacGonagall ne faisait pas partie de cette tranquillité.
« Ouvrez votre manuel page 27 s'il vous plait. La métamorphose est un art difficile à comprendre. L'année dernière nous vous demandions aux BUSE de pratiquer le sortilège de Disparition, qui n'est pas facile pour des débutants comme vous. Mais rassurez-vous, cette année ne sera pas non plus de tout repos. Car septième année signifie ASPIC. Et c'est maintenant qu'on vous y prépare. »
J'ai longuement étudié MacGonagall, lors de mes rares rêveries, et de mon point de vue, je pense que McGo cache quelque chose. Aucune personne sensée ne punirait si sévèrement sa propre maison n'est-ce pas ? Sa colère semble multipliée lorsqu'il s'agit d'un Gryffondor.
« La métamorphose peut être utilisée à mauvais escient, c'est pourquoi, il existe une part noire en la métamorphose. Toute forme de magie possède un jumeau maléfique si je puis dire. Ils n'étaient pas nombreux, mais nous avons retrouvé des sorciers transformé en objet improbable. Hutrefus Kjax, sorcier du XXe siècle, est resté cinq années transformé en tasse de thé. Personne n'avait eu l'idée de contrefaire ce sort, puisque personne ne connaissant la réelle identité de Kjax. C'est la mort de son agresseur qui lui a rendu forme humaine. Comment Kjax a-t-il survécu sans boire, ni manger ? Kjax était une tasse, il ne ressentait aucuns besoins.
L'animagus comporte des points négatifs. Il y a des risques à rester trop longtemps sous forme animale. Des sorciers sont devenus fous et se sont mis à penser animal, instinct. Il y eu de fort taux de cannibalisme au XVIIIe siècle. C'est à cette même époque qu'on obligea les animagi à se déclarer. »
Je n'ai pas décroché, car le cours est passionnant. Cependant je me questionnais … MacGonagall se léchait-elle les avant-bras par instinct une fois humaine ? Je croisais le regard d'Abigail. Et là, un fou rire nous prit. Je me mordais la main pour empêcher ces gloussements immondes de sortirent de ma bouche. Les rumeurs disaient que MacGonagall était une sadique et que ses punitions étaient les pires. Et je ne voulais surtout pas subir sa colère ! Je ne voulais pas qu'elle me transforme en tasse ! Mais voilà, je sentais la présence de MacGonagall dans mon dos, et je le savais, elle nous regardait.
« Je ne souhaite pas connaître la raison de cet égard de conduite, mais ressaisissez-vous tout de suite. »
Cela fit redoubler nos gloussements. Je voyais du coin de l'oeil les épaules d'Abigail se secouer frénétiquement, complètement affalée sur la table. Prenant de grandes lapées d'air, je me tourne à l'opposé d'Abi, face au mur. Un mur flou par la même occasion car j'ai les larmes aux yeux. Et pour tout vous dire, je ne peux expliquer ce fou rire. Sûrement nerveux.
« Mesdemoiselles, sortez de mon cours. Le temps de reprendre vos esprits. Ne revenez qu'une fois calmées. Merci. »
Nous ne nous fîmes pas prier et sortîmes, le cou dans les épaules, de la salle de cours. MacGonagall était plutôt sympa.
« Abrutit ! Abrutit ! Abrutit ! Hurlais-je »
Big ne put s'empêcher d'exploser de rire.
« Désolée ! Tu m'as regardé en premier !
- Menteuse en plus de ça ! »
Nous nous assîmes contre le mur, toujours aux prises d'infatigables gloussements. Un groupe de sixième année passa au même moment, des Poufsouffles, comme nous. Sans que je ne puisse l'expliquer, je me sentie soudain gênée et Abigail due le sentir.
« Elles veulent quoi les Pouf? Murmura-t-elle »
L'une d'elle, Favelina, grande rousse aux yeux bleus clairs, me toisa. Et finalement répondit :
« Demande à ton amie. Osez mettre en jeu la réputation des Poufsouffles.
- C'est vrai que les Poufsouffles ont beaucoup à perdre niveau réputation, répondit furieusement Abigail »
Elles passèrent leur chemin, sans cesser de jacasser. Abigail, adossée contre le mur, plus masculine que jamais, renifla longuement. Je ne pus m'empêcher de rire. On aurait dit ces loulous habillés de cuirs qu'on voit dans les rues de Londres.
« On ferait mieux de retourner en cours, me dit-elle »
Je sens se nicher au fin fond de mon estomac une boule d'inquiétude.
« Pause déjeuné !
- Abigail, soupire Mary »
Mary et Abigail étaient faites pour être amies, dans le sens où toutes les deux ne l'étaient absolument pas. Mary était quasiment maniaque, voir névrosée parfois. Abigail était une spontanée, vivant au jour le jour. Gilda ne compte pas, Hanna non plus. Cela faisait quelques minutes déjà que nous avions quitté le cours de défense contre les forces du mal et que nous nous dirigions vers la Grande Salle. Big n'avait cessé d'énumérer les possibles plats qu'on aurait, et je devais l'admettre : elle me donnait l'eau à la bouche la bougre ! Comme nous, les élèves surgissaient de couloirs en couloirs pour accéder à la Grande Salle. Et lorsqu'on y arriva, la salle était déjà pleine à craquer. La table des Poufsouffles surtout.
« Quelle bande de grosses belettes sur patte ! J'y crois pas, presque pas de places ! S'exclame Abigail »
Elle n'avait pas tort. Mais la connaissant elle et son tact naturel, elle nous trouvera des places vite fait bien fait. Nous traversâmes la moitié de la salle, finalement Big poussa un troisième année et nous nous installions. Sans remord pour le pauvre petit.
« MacGo était sympa avec vous. Si ça avait été moi, commence Mary
- Oui, tu nous aurais fait nettoyer la volière et fait gober les excréments ramasser, termine Abigail »
C'est un peu écœurée que je repousse mon assiette. Merde de dragon cons… Argh, faut que j'arrête avec cette insulte. Ça me donne la gerbe. Portant ma main au cœur, je rigole tout de même avec les filles.
« Sensible Aloysia chérie ? Envie de gerber hein ? Demande Abigail
- C'est cela, rigole, rigole.
-Tu veux mon verre de citrouille? Ça calmerait les maux de ventre apparemment, me propose Gilda »
Abi et moi poussons un cri synchronisé.
« T'es là depuis quand ?
- Depuis le début. »
Cette fille est mystique. Je refuse son verre, bien que cela soit très gentil de sa part. Le jus de citrouille, c'est que le matin. Et avec ce qu'il s'est passé ce matin, le jus de citrouille désormais c'est : plus jamais.
Ce repas aurait pu être parfait. Et comme toujours, Abigail avait deviné le menu ! Peut-être que c'était elle le devin. Et si nous avions été échangées à la naissance ? Oh. Mais très vite, ma bonne humeur retombait. Je ne me sentais pas à ma place et j'avais cette boule au ventre qui prenait de plus en plus de place. Mes voisins de tables, des Poufsouffles de toutes années, me regardaient en chuchotant. Je savais ce qu'il se passait, je n'arrivais juste pas à l'admettre. Abigail parlait fort et Mary bougeait beaucoup. Elles essayaient de me distraire et je voyais bien leur petit jeu.
« Et là ? Et là ? Je suis qui ? S'écrit Abigail
- Rogue ! S'exclame Mary
- Marlène MacKinnon, propose calmement Gilda
- Gilda : 6, Mary : 0 !
- Mais comment fait-elle pour avoir toujours raison ?
- Hein ? MacKinnon ? Dit Mary éberlué
- Rogue ? Répétai-je en regardant en biais Mary »
Le ventre plein, il était bientôt treize heures et nous avions cours. Je m'étais toujours demandée ce que devenaient nos assiette une fois qu'on quittait la salle ? Se volatilisaient-elles ? Volaient-elles jusqu'aux cuisines ? Étaient-elles jetables ? Si ça se trouve, on pouvait les manger ces assiettes ! Si ça se trouve, les elfes de maisons mangeaient les assiettes. Nous traversions la Grande Salle. Mary gesticulait toujours autant. Il y avait un tel brouhaha, qu'à côté, nos cris étaient ridicules. C'est en bout de table, que j'entendis distinctement :
« J'y crois pas ! Elle ? Avec Andrew ? Impossible ! »
x OVER x
Première histoire publiée. Stress intense. Maintenant voyons si cette histoire plaît =D. Je sais que les OC x Sirius Black sont NOMBREUX ! Et que je ne fais pas dans l'originalité, mais bizarrement l'époque des Maraudeurs me plait beaucoup.
Dites moi ce que vous en pensez, s'il vous plaît. Pourquoi ? Car :
1) Ça permet d'avancer. Surtout les critiques. Et je veux m'améliorer, si ce premier chapitre ne vous a pas convaincu, balancez (Je suis toute ouïe)
2) C'est excitant de savoir qu'on a un nouveau review :O !
Allez, bisous et au prochain chapitre, incessemment sous peu !
