Bonjour à vous qui êtes venu lire le premier chapitre. Je ne vais pas m'attarder en longueur mais il y a 2-3 choses que vous devez savoir. Dans cette histoire, Harry est une fille. Harriet est son nom entier, mais j'ai décidé de garder le diminutif que je trouve franchement cool. Vous l'avez sûrement deviné (en même temps il n'y a pas 30.000 bal de noël dans l'histoire originale), Harry entre en 4ème année. C'est donc un UA. Je me base principalement sur le livre mais avec quelques touches du film (que je trouve particulièrement affreux dans son ensemble...)

Disclaimer : Je n'ai aucun droits sur Harry Potter et l'univers (J.K Rowling), et j'écris simplement cette fiction pour mon propre plaisir.


Chapitre 1 – Retour à Poudlard

Mr et Mrs Dursley, qui habitaient au 4, Privet Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu'ils étaient parfaitement normaux, merci pour eux. Bien évidemment, ils omettaient de parler de leur nièce, Harriet Potter. La jeune fille de quatorze ans, notre héroïne, qui dormait depuis quelques heures, se réveilla en sursaut. Le souffle court et le corps trempé de sueur comme si elle venait de terminer un marathon, Harry tentait tant bien que mal de se calmer. La cicatrice en forme d'éclair sur son front la brûlait si fort que l'adolescente prit sur elle afin de ne pas gémir de douleur. Serrant les dents, elle tâtonna sur sa table de chevet, alluma la lumière et mit ses lunettes. Elle s'assit tout en caressant sa cicatrice des doigts, essayant de se remémorer son rêve. Un vieux manoir, sombre et poussiéreux. Un serpent, un vieil homme et Queudver. Puis, cette voix, qu'elle reconnaîtrait entre mille. Celle de Voldemort. Il voulait la tuer.

- Rien d'étonnant jusque-là, marmonna-t-elle.

Harry fronça les sourcils. La dernière fois qu'elle avait eue mal à sa cicatrice, Voldemort se trouvait à proximité. Hors, il ne pouvait pas se trouver à Privet Drive… N'est-ce pas ? Prise d'un doute, la jeune fille se leva et écarta les rideaux de sa fenêtre. Il n'y avait rien dans la rue. Se sentant soudainement stupide, elle s'approcha de son armoire et se regarda dans le miroir. La dernière Potter ne se trouvait pas jolie. Maigrichonne et pâle, elle était loin d'être aussi mignonne que Lavande Brown, une des filles de son dortoir à Poudlard. Ses cheveux d'un noir d'encre étaient si difficiles à coiffer qu'elle les attachait quotidiennement en une haute queue de cheval. Quand à ses yeux verts, ceux de sa mère lui disait-on, ils se cachaient derrière ces horribles lunettes rondes qu'elle ne pouvait pas changer !

Soufflant de frustration, Harry se détourna de son reflet et repartit s'assoir dans son lit. Son esprit s'envola vers Poudlard, sa deuxième maison, et elle se surprit à sourire à quelques souvenirs. Sa première année, durant laquelle elle avait rencontré ses meilleurs amis. Hermione tout d'abord, qui venait aussi d'un entourage moldu mais qui pourtant en savait tellement plus sur le monde sorcier grâce à tous les livres qu'elle lisait. Et puis Ron, qui était un garçon sympathique, quoiqu'un peu râleur sur les bords.

En deuxième année, elle avait fait une rencontre inattendue à la bibliothèque. Un Serpentard du même âge qu'elle n'avait jamais remarqué. Théodore Nott était un garçon solitaire et, malgré sa Maison, il était de compagnie agréable. Bien sûr, Ron s'était aussitôt exclamé qu'elle ne pouvait pas être amie avec un Serpentard ! Hermione n'était pas aussi vindicative, mais gardaient tout de même ses distances avec ledit garçon. Harry, qui pouvait être aussi têtue que l'avait été son père, n'en avait fait qu'à sa tête et avait continué à le fréquenter bien que trouver un moment en sa compagnie fut rare et difficile.

L'année précédente, elle en avait découvert un peu plus sur son père, James. D'ailleurs, son ami Lupin était son professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Et puis, elle avait rencontré son parrain, Sirius. Un homme quelque peu dérangé, mais qui était d'une nature bienveillante. Elle l'apprécia aussitôt. Durant cette troisième année, les jumeaux Weasley lui avaient offert la Carte du Maraudeur. « T'es mignonne, Harry, avait dit Fred (ou George). Nous faisons ça pour tes beaux yeux ! avait dit l'autre. » Autant dire qu'elle ne les avait pas cru et que même plusieurs mois plus tard, elle ne savait toujours pas pourquoi il lui avait donné.

Harry caressa sa cicatrice encore douloureuse et renifla de mépris. Voldemort ne pouvait-il donc pas mourir comme tout le monde ? Une seule et unique fois ?! La jeune fille laissa son regard tomber sur sa valise ouverte au pied de son lit. Elle attrapa le livre qu'elle lisait la veille « Techniques et Bluffs de Quidditch » et se remit à le lire distraitement, se demandant ce que cette quatrième année lui réserverait.


Le lendemain soir, aux alentours de sept heures, Harry dinait avec la famille Weasley au complet. La journée avait été riche en rebondissement. Tout d'abord, Arthur, le père de Ron, était venu la chercher avec Fred et George pour les deux dernières semaines de vacances. Il avait utilisé la poudre de cheminette, or, les Dursley avaient condamnés leur cheminé et les Weasley s'étaient retrouvés coincés. Par la suite, Arthur avait fait explosé la moitié du salon, les jumeaux avaient donné des bonbons farceurs à Dudley, ce qui le traumatisa lui et ses parents quand sa langue eut atteint le mètre de long. En arrivant au Terrier, elle avait rencontré Bill et Charlie, les frères aînés de Ron, et revu Percy qui, à son habitude, était d'humeur plus que maussade. Mais le meilleur de tout : elle irait voir le match Bulgarie-Irlande pour la Coupe du Monde de Quidditch le lundi suivant.

La table ployait sous les plats délicieux qu'avait préparés Molly Weasley. Tout d'abord, Harry écouta plus les conversations plus qu'elle n'y participa, trop heureuse de pouvoir manger correctement après un été de régime pour soutenir Dudley… Autant dire qu'elle ne se plaignit pas du changement. Entre concombres et pâtés en croûte, le choix est vite fait. Percy parlait de son travail, Molly essayait de convaincre Bill de se couper les cheveux et d'enlever sa boucle d'oreille, Fred, George et Charlie parlait de la Coupe du Monde.

- As-tu eu des nouvelles de Sirius ? lui demanda finalement Ron quand il eut vérifié que tous les autres membres de sa famille étaient occupés à discuter entre eux.

- Oui, murmura la jeune fille. J'ai reçu deux de ses lettres. Il l'a l'air d'aller bien… Mais j'avoue que j'aimerai vite le revoir.

Hermione lui sourit et le sujet s'arrêta là.

Quand Molly la réveilla le lendemain matin, Harry crut qu'elle n'avait pas dormi. Puis elle se dit que discuter avec Ginny pendant des heures n'avait pas été une si bonne idée que ça. La petite sœur de Ron l'appréciait beaucoup. Et plus encore depuis que la Survivante l'avait sauvé de Tom Jedusor, son ennemi de toujours, Voldemort. Cette nuit-là, elles avaient profité du sommeil lourd d'Hermione pour discuter tranquillement des faits. Pas qu'Hermione ne les embête, au contraire, mais la sorcière d'origine moldue avait parfois tendance à donner son propre avis avant qu'il ne lui soit demandé. Ginny avoua à Harry qu'elle faisait encore des cauchemars et l'adolescente essaya de la rassurer au mieux, lui confiant également qu'elle n'en menait pas large devant le fantôme de Jedusor puis après avec le basilic aux trousses.

- Tu es si courageuse ! s'était doucement exclamé Ginny.

- J'ai surtout beaucoup de chance, l'avait alors reprit Harry. Si Fumseck n'avait pas été là, je serai morte.

Harry se frotta les yeux et bailla avant de se lever. Hermione était déjà en train de s'habiller et Ginny grommela un « Cinq minutes de plus, maman ». Il faisait encore nuit mais d'un coup, Harry se sentit pleinement réveillé. Ils partaient pour le stade aujourd'hui même ! Bondissant de son lit, elle se précipita dans la salle de bain et manqua de bousculer Fred qui en sortait. Ce dernier rougit en la voyant en chemisette avant qu'elle ne ferme la porte derrière elle. La douche expédiée en vitesse, la jeune fille s'habilla à la hâte et descendit les escaliers en trombe tout en s'attachant les cheveux.

- Bonjour ! salua-t-elle joyeusement Mr et Mrs Weasley.

- Bonjour Harry, lui sourit gentiment Arthur.

L'adolescente s'assit et commença à tartiner une tranche de pain avec de la confiture d'abricot. Les autres membres de la famille arrivèrent les uns à la suite des autres.

- Tu sembles de bonne humeur, Harry, fit remarquer Mrs Weasley.

- C'est normal, fit George, dès qu'on parle de Quidditch, Harry oublie tout le reste !

Son frère et lui s'esclaffèrent tandis que Molly leur disait de la laisser tranquille. Harry sourit, amusée par les jumeaux, qui la connaissaient bien finalement. La discussion s'orienta vers Percy et Bill qui dormaient encore, et Ron se plaignit qu'on ne leur apprenait pas à transplaner plus tôt.

- De toutes façons, tu ne ferais que te désartibuler, se moqua Ginny.

- Hey ! Je ne…

- Se désartibuler ? demanda Harry à l'un des jumeaux alors que Ron et Ginny se disputaient.

- Laisser une partie de son corps en arrière ! Une partie à destination…

- L'autre au départ ! termina l'autre. Et puis après tu restes bloqué jusqu'à ce…

- … que la Brigade de réparation des accidents magiques te remette sur pieds !

Ayant suivi difficilement les jumeaux, qui avaient la fâcheuse tendance à couper leur phrase au mauvais moment, Harry se contenta de hocher la tête et de terminer sa tartine.

- Nous allons prendre un Portoloin, lui dit Ron.

- Un porto-quoi ?

- Un Portoloin, reprit Hermione. Ce sont des objets qui permettent de transporter des sorciers d'un endroit à un autre, à une date prévue à l'avance.

Un quart d'heure plus tard, ils marchaient tous en direction de la colline Tetâfouine, où se trouvait, d'après Arthur, leur portoloin ainsi que les autres sorciers qui les accompagneraient.

- A quoi ça ressemble ? demanda Harry, maintenant curieuse.

- Oh ! fit Mr Weasley. Ce peut être n'importe quoi ! Des choses qui passent inaperçue bien sûr, pour que les moldus ne s'y intéressent pas.

La marche vers la colline Tetâfouine fut longue. Harry, bien que sportive, arriva quelque peu essoufflée. Hermione arriva la dernière, appuyant sa main sur un point de côté.

- Par ici Arthur ! lança joyeusement une voix un peu plus loin. Le Portoloin est juste là !

- Amos ! rit Mr Weasley en s'avançant vers l'homme qui venait d'apparaître.

Harry observa la vieille botte moisie que l'inconnu tenait en main.

- C'est ça le Portoloin ?

- Y'a des chances, lui répondit simplement Ron.

- Les enfants ! fit Arthur d'une voix forte. Je vous présente Amos Diggory, c'est un ami qui travaille au Département de contrôle et de régulation des créatures magiques au Ministère. Et vous devez connaître son fils, Cedric.

Cedric avait dix-sept ans. Et bien qu'Harry eut d'autres problèmes que de s'intéresser aux garçons (Lord Voldemort notamment…) elle était obligée d'admettre que c'était un beau garçon. Il était grand et fin, mais pas dans le genre brindille. Capitaine et attrapeur de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle, il avait beaucoup d'admiratrices.

- Salut, dit-il en se retournant.

Tout le monde lui répondit, à l'exception des jumeaux qui n'avaient toujours digérés la défaite de l'année précédente, ainsi qu'Harry, qui se contenta de marmonner un bonjour. S'il n'y avait pas eu ces fichus détraqueurs, Gryffondor aurait gagné comme d'habitude !

Amos Diggory lança un regard rapide sur les adolescents présents et haussa les sourcils.

- Ils sont tous à toi, Arthur ?

- Ah, non, non ! Seules les têtes rousses ! Voici Hermione, une amie de Ron et Harry, une autre amie.

- Doux Merlin ! Harry ? Comme Harriet Potter ?!

- Euh… Oui ? fit la jeune fille, déconcertée.

- Ced m'a parlé de toi !

- Vraiment ? continua-t-elle, toujours aussi perplexe en regardant dans la direction du Poufsouffle plus âgé.

Harry n'était pas vraiment à l'aise. Sa notoriété était quelque chose qu'elle n'appréciait guère, surtout quand les gens fixaient sa cicatrice.

- Ced m'a dit qu'il a joué contre toi l'année dernière ! Je lui ai alors dit qu'il devait être fier d'avoir battu Harriet Potter, la Survivante ! Ca n'arrive pas à tout le monde !

Harry fronça les sourcils mais resta silencieuse. Les jumeaux se renfrognèrent davantage et Ron esquissa une grimace. Pas très délicat comme première rencontre…

- Papa, râla Cedric. Je t'ai déjà dit que Harry était tombée de son balai. C'était un accident…

- Oui, mais toi non ! Tu es bien resté accroché ! Ha, toujours très gentleman mon fils, mais c'est le meilleur qui a gagné ! C'est celui qui reste sur son balai qui sait le mieux voler !

Harry ne le supporta pas.

- Si votre fils avait été attaqué par une dizaine de détraqueurs comme je l'ai été lors de ce match, vous vous pavaneriez moins comme Hippogriffe ! Humpf.

La jeune fille croisa les bras et fusilla Amos Diggory de ses yeux verts. Arthur reprit le cours de la conversation avant que ça ne dégénère plus.

- Ce devrait être l'heure, n'est-ce pas, Amos ?

- L'heure ? Hum… Oui. Oui !

Quelque peu désarçonné de s'être fait reprendre par une gamine de quatorze ans, Amos posa la botte au milieu du groupe et y posa un doigt tandis que Fred et George donnaient chacun une claque de félicitations à Harry. Cedric lui offrit un sourire désolé auquel elle répondit d'un hochement de tête, toujours vexée par les propos d'Amos Diggory.

- Il suffit de toucher la botte, fit Mr Weasley à Harry et Hermione.

Imitant les autres mais toujours distraite, Harry ne s'attendit pas au départ brutal. Elle eut l'impression qu'un crochet venait de l'attraper par le nombril et la projetait en avant. Ses pieds avaient quittés le sol. Le tourbillon de couleur et le sifflement du vent l'étourdirent un peu et l'atterrissage tout aussi soudain la fit s'écrouler à genoux au sol. Ron, trébucha et tomba sur elle.

- Ron, t'es lourd ! grimaça-t-elle.

- Désolé…

Levant les yeux, elle vit que tout le monde était là. Puis, son ami et elle se démêlèrent l'un de l'autre. Tandis que Mr Weasley et Mr Diggory s'occupaient des formalités avec des sorciers de permanence Portoloin, Cedric s'approcha de la Survivante.

- Je suis désolée de ce que mon père a dit tout à l'heure. Il a tendance à exagérer un peu les choses quand ça me concerne.

- Ouais. Pas de souci, Cedric.

Elle lui sourit joyeusement, désormais trop excitée par la Coupe du Monde pour lui tenir rancœur.

- Bien, fit-il rassuré.

- Ced ! On y va, lui lança son père.

- J'arrive ! répondit le septième année avant de se tourner une dernière fois vers l'adolescente. Au fait, Harry… Tu devrais sourire plus souvent. Ca te va bien !

Et il partit sur ces mots, laissant la jeune fille, rougissante. Ginny ricana mais ne dit rien, suivant son père et ses frères en direction de la tente qui leur avait été attribuée.

- Harry ? fit Hermione, un peu inquiète quand elle se rendit compte qu'elle ne bougeait pas. Est-ce que ça va ?

- Pourquoi est-ce qu'il a dit ça ?

Son amie haussa les sourcils.

- Sûrement parce qu'il ne te connait que de Poudlard et qu'à l'école tu as souvent l'air renfrognée ?

- Sérieusement ?

- Tu ne t'en étais pas rendu compte ?

- Je suppose que non…

Mr Weasley les appela de loin, et les deux filles se hâtèrent de les rejoindre. Se recentrant sur ce merveilleux événement de la Coupe du Monde de Quidditch, Harry ignora les petits papillons qui s'étaient soudain installés dans le creux de son ventre.


En traversant le camp, Harry et Hermione eurent l'occasion de voir que les sorciers ne savaient vraiment pas du tout comment vivaient les moldus et partirent plusieurs fois en fous rire sous les regards incompréhensifs de leurs compagnons. Entre ceux qui essayaient de comprendre comment fonctionnaient les allumettes, ceux qui avaient installés des fontaines et des jardins à la française à côté de leur tente, le camping était on ne peut plus animé. Mais le meilleur moment fut sans nul doute quand ils aperçurent un membre du ministère essayer de convaincre un vieux sorcier vêtu d'une chemise de nuit fleurie de mettre un pantalon.

- J'ai acheté ça dans un magasin moldu ! vociféra-t-il. Les moldus portent ça !

- S'il te plait Archie, ne fais pas d'histoire ! Le gérant moldu se pose déjà assez de question qu'on est obligé de lui jeter dix sorts Oubliettes par jour !

- Non et non !

- Archie ! Ce sont les femmes moldues qui portent ça ! Les hommes eux, portent ce que j'essaie de te donner !

- Quand bien même, je ne mettrai jamais cette chose là ! J'aime que mon intimité puisse respirer à son aise.

Harry se promit de ne jamais oublier ce moment et essuya une larme avant de reprendre son souffle.

- Vous êtes bizarre, leur fit Ron après avoir observé leur manège.

Ils rencontrèrent également des élèves de Poudlard comme Seamus Finnigan et Dean Thomas qui s'assurèrent qu'ils supportaient bien l'Irlande avant de les relâcher, ou bien d'anciens étudiant tel Olivier Dubois qui insista pour les présenter à ses parents. Ils virent aussi Ernie MacMillan, une quatrième année de Poufsouffle et Cho Chang, l'attrapeuse de Serdaigle. La jeune fille asiatique les salua d'un signe de tête avant de rejoindre ses parents. On peut dire qu'elle ne s'entendait pas très bien avec Harry. C'était un peu la guerre de qui serait la meilleure attrapeuse, et ce, depuis leur deuxième année.

Quand l'heure du match arriva, ils se dirigèrent vers le stade. Harry souriait d'une oreille à l'autre, heureuse d'avoir la chance de participer à un tel événement. Même le fait de voir Drago Malefoy dans les mêmes tribunes qu'elle ne put la défaire de sa joyeuse humeur. Les deux ennemis s'ignorèrent d'ailleurs parfaitement. Puis ce fut l'entrée des joueurs et Ron poussa un petit cri surexcité en voyant son idole.

- C'est Krum ! Victor Krum ! L'attrapeur bulgare ! Et il n'a que dix-huit ans !

Le match commença et Harry se rendit compte que c'était du Quidditch comme elle n'en avait jamais vu. Les joueurs volaient si vite et si bien qu'elle eut subitement honte de s'être reposé sur ses capacités naturelles. Les pousuiveurs se passaient le souaffle si rapidement que le commentateur avait à peine le temps de dire leur nom ! Harry apprécia l'extraordinaire virtuosité des joueurs Irlandais. Il y avait entre eux une parfaite coordination et à en juger la façon dont ils se plaçaient, on aurait dit qu'ils lisaient les pensées les uns des autres. Puis Krum feinta d'avoir repéré le Vif d'Or et piqua verticalement, rapidement suivi par l'attrapeur Irlandais. Krum redressa son balai au dernier moment mais l'autre s'écrasa sur la pelouse.

- Ouch, grimaça Harry.

Même si elle supportait l'Irlande, l'adolescente était émerveillée par la technique du Bulgare. C'était comme s'il volait sans balai, porté par le vent, et non soumis à l'attraction terrestre. Le match repris et ce fut finalement l'Irlande qui gagna le match, même si Krum avait attrapé le Vif d'Or.

S'endormir après le match releva de l'impossible. Les Irlandais savaient ce que c'étaient de faire la fête ! Harry, couchée dans son lit, s'imagina monter sur son Eclair de Feu et essayer les différentes techniques de Krum. Puis, elle s'imagina avec un uniforme, dans un grand stade comme celui-là avec le commentateur criant son nom alors qu'elle attrapait un Vif d'Or. Sans s'en être rendue compte, elle s'était endormie. Mais fut aussi vite réveillée par les cris de Mr Weasley.

- Les filles ! Vite, levez-vous ! C'est urgent !

- Que se passe-t-il ? demanda précipitamment Hermione.

- Pas le temps de vous expliquer ! Mettez quelque chose et on y va !

Quand ils furent dehors, les trois adolescentes se rendirent compte que le gens fuyaient un groupe de personne cagoulées qui lançaient des sortilèges. Les tentes prenaient feu ou étaient détruites par un jet de lumière. Les filles rejoignirent Ron et ses frères.

- Je vais aider les Agents du Ministère ! lança Arthur. Charlie, Bill et Percy, avec moi ! Vous autres, allez vous cacher dans le bois et surtout, restez ensemble !

Les adolescents l'écoutèrent sans discuter. Le reste des événements se passa si vite qu'Harry eut l'impression de les vivre en accéléré. Ils coururent jusqu'au bois, puis perdirent Fred, George et Ginny. Ils se réfugièrent ensuite dans une clairière d'où un homme incanta une gigantesque tête de mort avec une langue de serpent avant de transplaner. Ils furent ensuite attaqués par les gens du Ministère qui les avaient crus responsable et finalement Harry apprit qu'il s'agissait de la marque de Voldemort et que ce devait être un de ses partisans Mangemort qui l'avait lancé.

Une fois de plus dans son lit, la Survivante réfléchissait à tout ça. Trois jours plus tôt, elle avait mal à sa cicatrice, et maintenant, l'attaque. Elle ne croyait pas aux coïncidences. Que cela voulait-il dire ?


Le Poudlard Express venait de quitter la gare de King's Cross. Harry et ses deux amis venaient de retrouver Neville dans un compartiment libre.

- Quel dommage que tu n'ais pas pu venir ! s'exclama Ron. Tu aurais du voir les joueurs !

Hermione leva les yeux au ciel et se replongea dans la lecture de son livre de métamorphose niveau 4.

- Tu sais Ron, fit Neville, j'ai été à une conférence sur les avancées de la botanique ces dix dernières années. Donc, j'ai quand même eu mon lot de divertissement.

Le rouquin acquiesça d'un air crispé, se retenant d'exprimer à haute voix le fait qu'il ne comprenait pas comment la botanique pouvait être un divertissement. Lorsque Malefoy apparut pour lancer un peu de son venin, Harry fut pour une fois plus désespérée par ses actions qu'énervée.

- Par Merlin, Malefoy… soupira-t-elle. N'as-tu pas autre chose à faire ?

Etonné par son manque inhabituel de véhémence, le blond repartit sans rien dire. Hermione la félicita de son sang froid mais Ron et Neville, plus habitués à la voir hurler contre le Serpentard, en restèrent bouche bée.

Le voyage se déroula sans plus d'encombre et ils arrivèrent finalement à la gare de Pré-au-Lard. Harry salua Hagrid dans un grand sourire avant de suivre les autres élèves et de monter dans une calèche en compagnie de Lavande Brown et de Parvati Patil. Harry et Hermione les aimaient bien mais… Elles ne s'arrêtaient jamais de parler et cela agaça particulièrement le quatuor d'amis qui restèrent silencieux le temps du trajet jusqu'au château. Arrivés dans la cour du château, Harry, Ron, Neville et Hermione sautèrent de la diligence et s'empressent de quitter les autres filles Gryffondor et leurs commérages.

- Nom d'un vampire ! s'écria Ron. J'ai bien cru qu'elles allaient déballer toute leur vie sentimentale devant nous !

Ils se hâtèrent d'entrer dans la Grande Salle, toujours éclairée par les mille bougies flottantes. Une fois assis, ils observèrent le réfectoire se remplir rapidement puis saluèrent Nick Quasi-Sans-Tête qui passait par là. Harry regarda vers la table des professeurs et croisa le regard du Professeur Rogue. Les deux s'observèrent un instant avant de se détourner l'un de l'autre. La Répartition ne tarda pas à commencer et quand une certaine Branstone Eleanore fut envoyée à Poufsouffle, le regard d'Harry s'attarda sur Cedric Diggory. Soudainement, elle eut envie d'aller s'assoir également à cette table. La Répartition continua sous les acclamations des différentes tables de Maison, qui accueillaient leurs nouveaux venus.

Plus tard lors du repas, lorsqu'Hermione apprit que le festin avait été préparé par des elfes de maison, elle refusa d'avaler quoique ce soit d'autre préparé par des esclaves. Ron essaya bien de lui proposer un bout de tarte à la mélasse, mais le regard qu'elle lui lança le dissuada d'insister. Harry évita de s'en mêler, souhaitant éviter la mauvaise humeur de son amie.

- Mes chers élèves ! dit Dumbledore en fin de repas. Maintenant que nous sommes rassasiés et désaltérés, je dois attirer votre attention sur quelques points importants. Mr Rusard, notre concierge, m'a demandé de vous avertir que la liste des objets interdits se trouve dans son bureau. Tout frisbee à dents de serpents et autres Yoyo hurleurs seront immédiatement confisqués et entraîneront une perte de point pour votre Maison.

Le Directeur fit une courte pause avant de reprendre.

- Je suis également au regret de vous annoncer que la Coupe de Quidditch des quatre Maisons n'aura pas lieue cette année…

- Quoi ?! s'exclama Harry.

La jeune fille se tourna vers Fred et George, ainsi que ses autres coéquipiers de Gryffondor. Tous désarçonnés par cette révélation, ils se contentèrent de regarder Dumbledore l'air perdu.

- Ceci dû à un événement exceptionnel se déroulant dans nos murs dès le mois d'octobre et sur le long de l'année. J'ai le plaisir de vous annoncer que…

A ce moment là, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent dans un fracas assourdissant et un homme entra. Toutes les têtes se tournèrent vers lui. L'inconnu portait une longue cape de voyage noire et s'appuyait sur un bâton épais. La démarche claudicante et le visage déformé, il s'approcha de la grande table. L'homme murmura quelques paroles à Dumbledore qui hocha la tête avant de reprendre la parole.

- Je vous présente votre nouvel enseignant de Défense Contre les Forces du Mal, le professeur Maugrey.

Personne n'applaudit son arrivée.

- Maugrey ? fit Harry. Comme Maugrey Fol-Œil ? Ton père en a parlé pendant les vacances !

- Sans doute, répondit simplement Ron en haussant les épaules.

Dumbledore s'éclaircit la gorge et reprit.

- Comme je m'apprêtais à vous le dire, nous accueillons pour les prochains mois un événement historique que nous n'avons pas connu depuis plus d'un siècle. J'ai le très grand plaisir de vous annoncer que le Tournoi des Trois Sorciers se déroulera cette année à Poudlard.

- Vous plaisantez ?! s'écrièrent à haute voix les jumeaux Weasley.

Quelques-uns pouffèrent de rire et Dumbledore esquissa un sourire.

- Non Messieurs. Ce n'est pas une plaisanterie. Mais si vous aimez la plaisanterie, j'en connais une qui vous fera sûrement rire. C'est un troll, une harpie et un farfadet qui entrent dans un bar…

Le professeur McGonagall se racla bruyamment la gorge, rappelant le vieil homme à l'ordre.

- Je disais donc ! Le Tournoi des Trois Sorciers est une compétition dans laquelle s'affrontent trois écoles à travers leur champion. Un seul champion est choisi par école et il y a trois tâches à caractère magique à effectuer. Le nombre élevé de mort a finalement eu raison du Tournoi qui fut supprimé pendant de nombreuses années.

- Le nombre de morts ? s'étrangla Hermione.

Les autres élèves ne semblaient pourtant pas partager son anxiété. Harry quand à elle était plutôt curieuse d'en apprendre plus.

- Cette année, pourtant, le Département de la coopération magique internationale et celui des jeux et sports magiques ont estimé que le moment était venu d'essayer de le faire revivre. Nous avons tous beaucoup travaillé cet été afin qu'il n'y ait aucun participant se retrouvant en danger de mort cette année. Les écoles de Durmstrang et de Beaubâtons participeront et arriveront au mois d'octobre. A celui qui emportera la victoire recevra une récompense de mille gallions et apportera la gloire à son école.

La plupart des élèves s'imaginaient déjà champions et vainqueurs. Un brouhaha passionné s'installa avant que Dumbledore ne reprenne la parole.

- Je vous sens tous impatients mais, avec les responsables des écoles et en accord avec le Ministre de la Magie, nous nous sommes accordés à imposer une règle de plus. Seuls les élèves majeurs – c'est-à-dire âgés de dix-sept ans ou plus – pourront participer au Tournoi.

Les jumeaux s'insurgèrent contre cette règle et ils ne furent pas les seuls.

- Je m'assurerai qu'aucun élève ne triche sur son âge et n'essaye de se faire admettre dans la compétition. Nos invités, Beauxbâtons et Durmstrang, arriveront en octobre comme je l'ai déjà dit, et je ne doute pas que vous manifesterez la plus grande courtoisie envers eux durant toute la période de leur séjour. Mais il se fait tard et vous devez être en forme pour demain. Je vous souhaite à tous une bonne nuit !


Le lendemain matin, Harry descendait dans la Grande Salle lorsqu'elle croisa Theodore Nott qui se rendait sûrement à la bibliothèque. Elle le salua rapidement avant de repartir, ayant peur de manquer de temps pour déjeuner. Lorsqu'elle s'assit à côté d'Hermione, cette dernière lui tendit son emploi du temps que le professeur McGonagall avait distribué quelques instants plus tôt.

- Tiens, fit Ron, tu remanges, Hermione ?

L'adolescente souffla d'un air hautain et répondit.

- J'ai décidé qu'il y avait d'autres moyens de défendre la cause des elfes de maison.

- Ouais. Et tu avais faim aussi.

Hermione parut exaspérée mais ne nia pas et se mua dans un silence obstiné.

- Voyons voir, lança gauchement Harry afin d'éviter le conflit. Nous avons botanique ce matin avec les Poufsouffles.

- Puis Soin aux créatures magiques avec… fit le rouquin. Encore les Serpentards ?

- Et cet après-midi, Divination… soupira la Survivante.

La Divination était une des matières qu'Harry aimait le moins avec les potions. Trelawney n'était pas méchante (contrairement à Rogue) mais le fait qu'elle ne cessait de lui annoncer une mort prochaine énervait profondément la jeune fille.

- Weasley, ohé, Weasley ! fit la voix de nasillarde de Malefoy derrière eux alors que les trois amis traversaient la cour.

Le Serpentard se tenait là, accompagné de sa bande, l'air ravi.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda sèchement Ron.

- Il y a une photo des tes parents devant leur maison dans le journal – si on peut appeler ça une maison ! dit-t-il en agitant le journal. Ta mère aurait peut-être intérêt à perdre quelques kilos, tu ne crois pas ?

Ron tremblait de fureur.

- Va voir ailleurs, Malefoy, lança Harry. Viens Ron…

- Ah, c'est vrai que tu es allée chez eux cet été, Potter, reprit le blond de plus belle. Dis-moi, sa mère ressemble-t-elle vraiment à un cochonnet ou c'est juste la photo qui fait ça ?

Neville, qui les suivait et pouvait faire preuve d'une force étonnante, s'interposa entre Ron et le Serpentard.

- Ca n'en vaut pas la peine, lui dit-il à l'oreille.

- Et ta mère à toi, Malefoy ? répliqua froidement Harry. Pourquoi est-ce qu'elle avait l'air d'avoir une bouse de dragon sous le nez, quand je l'ai vue dans les Tribunes ? Elle est toujours comme ça ou bien c'est parce que tu étais avec elle ?

Le teint déjà clair de Malefoy perdit encore des couleurs.

- N'insulte pas ma mère, Potter !

- Bien, n'insulte pas celle de Ron, Malefoy ! Et ferme là pendant quelques heures, rajouta-t-elle en s'en allant, ça nous fera des vacances !

Soudain, Fol-Œil apparut la baguette à la main et il transforma Malefoy en animal.

- Ouh que je déteste les gens de ton genre, gamin. Ceux qui attaquent par derrière, vils et lâches qu'ils sont.

La fouine qu'il faisait léviter émit quelques couinements.

- Ne refais plus jamais ça ! grogna le vieil auror.

- Professeur Maugrey ! lança la voix stridente du professeur McGonagall.

- Bonjour, professeur, fit calmement Fol-Œil en conservant son calme et faisant toujours osciller la fouine entre différente hauteur.

- Que… Qu'êtes vous en train de faire ? s'étonna la sorcière.

- J'enseigne !

- Vous ens… Maugrey, s'agit-il d'un élève ?

- Oui.

McGonagall n'attendit pas un instant de plus et retransforma l'élève qui s'avéra être le garçon Malefoy.

- Dumbledore ne vous a-t-il pas précisé que nous n'avions pas recours à ce genre de méthode ?

Puis, voyant que leur Directrice de Maison allait le réprimander pendant un moment, les quatre amis s'éclipsèrent. Ron arborait une expression satisfaite sur le visage et Harry ne le comprenait que trop bien. Voir un professeur prendre sa défense contre Malefoy était un plaisir rare.


Le jeudi suivant, les Gryffondors quatrième année avaient leur premier cours avec l'étonnant professeur Fol-Œil. Tous impatients, les élèves étaient arrivés en avance et la seule personne qui arriva au dernier moment fut Hermione.

- J'étais…

- … à la bibliothèque, termina Harry pour elle.

Et, même si elle aimait beaucoup son amie, Hermione était assez désagréable en ce moment. La Survivante comprenait qu'elle veuille qu'on traite mieux les elfes de maisons, mais appréciait beaucoup moins la virulence qui accompagnait ses actions. Le cours commença avec Maugrey faisant l'appel en suivant la liste de son œil valide et surveillant les étudiants de son œil magique. Puis, il avait continué en leur demandant ce qu'ils savaient sur les sortilèges interdits. L'impérium fut la première réponse et l'étrange professeur fit une démonstration sur une araignée.

- Vigilance constante ! avait-il aboyé à un moment, faisant sursauter toute la classe.

Puis il avait demandé qu'on lui en trouve un autre. Et Neville avait levé la main, à son propre étonnement et celui de ses camarades. Les seules fois où il se portait volontaire, il s'agissait d'une réponse en cours de botanique, sa matière préférée. Harry lui offrit un sourire encourageant. Neville avait beaucoup changé depuis la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Ce n'était plus le garçon timide au visage joufflu et qui oubliait tout. Bon, il avait bien encore ses moments d'égarement, notamment quand il se trouvait en cours de potions où il tremblait devant Rogue. Mais sinon, il avait beaucoup grandi, tout comme Ron, et son visage bien que restant un peu rond, s'était quelque peu creusé.

- Londubat, c'est ça ? fit Fol-Œil.

- Oui… Monsieur.

D'un signe de tête, l'ancien Auror l'incita à donner sa réponse.

- Il… Il y a… le sortilège Doloris.

Le professeur partit en explication mais Harry croisa le regard d'Hermione et les deux avaient bien remarqué que Neville n'allait pas bien. Son visage avait perdu toute couleur et il agrippait le bord de sa table si fort que ses phalanges en étaient blanches. Quand l'araignée de démonstration se tordit de douleur, parcourue de spasmes et de tremblement de plus en plus violents, et que leur ami eut les yeux écarquillés de terreur Hermione prit la parole.

- Arrêtez !

Maugrey leva sa baguette. Les pattes de l'araignée se détendirent mais elle continua à convulser. Finalement Hermione fut la dernière à donner le troisième sort impardonnable.

- Avada Kedavra !

Il y eut un éclair aveuglant de lumière verte et aussitôt l'araignée roula sur le dos. Dans la classe, plusieurs filles retinrent leur cri. Ron, appréciant peu que l'araignée soit morte sur son bureau, qui se trouvait devant celui de Maugrey, et fit la grimace. Rapidement, ce dernier la fit disparaître d'un coup de baguette.

- Pas très agréable comme sortilège, dit-il. Impossible de le neutraliser. On ne connaît qu'une seule personne y ayant jamais survécut et elle se trouve devant moi.

Harry se sentit rougir mais évita obstinément le regard de son professeur. Elle pouvait également sentir les yeux des autres élèves se poser sur elle. Son esprit dériva soudain vers ses parents. C'était donc ainsi qu'il étaient morts. La voix de Maugrey la fit brutalement revenir à la réalité.

- Je ne vous apprendrai pas ce sort, cela va de soi. Je vous montre tout cela afin que vous sachiez et que vous soyez capable d'identifier le pire…

Il aboya à nouveau « Vigilance constante », un tic verbal probablement, pensa Harry, et le cours continua alors que tous les élèves prenaient désormais des notes appliquées des explications de Maugrey. Lorsque la sonnerie retentit, Neville et Harry furent les premiers hors de la salle. A l'instar d'Hermione, et contrairement aux autres Gryffondors, les deux n'avaient pas trouvé ce cours amusant.

- Potter, Londubat ! les appela de loin Maugrey.

Malgré eux, ils se retournèrent.

- Est-ce que ça va ? leur demanda l'Auror devenu professeur.

Harry afficha une mine renfrogné et Neville, qui semblait sur le point de vomir, se redressa pour faire bonne figure.

- Oui, monsieur.

Maugrey les observa attentivement, son œil magique tournoyant dans son orbite.

- C'est un peu brutal, mais il faut que vous sachiez. Cela ne sert à rien de faire semblant…

Harry fronça les sourcils, faisant bien comprendre qu'elle ne souhaitait pas en parler et étrangement, Neville suivit son exemple en croisant les bras.

- Tout va bien alors… souffla Maugrey. Londubat, je vous veux quand même dans mon bureau. J'ai quelques livres qui pourraient vous intéresser.

Sans plus attendre il tourna les talons et sa jambe de bois claqua contre les pierres du couloir. Neville soupira et le suivit en silence, laissant Hermione, Ron et Harry seuls.

- Mais que vous est-il arrivé ? demanda le rouquin. Vous êtes partis comme des flèches, toi et Neville.

Harry ignora sa question et se dirigea vers la Grande Salle.

- Qu'est-ce qu'elle a ? fit-il perplexe. C'est sa semaine rouge ?

- Ron, ce que tu peux être bête parfois ! l'incendia alors Hermione. Ce cours a bouleversé Neville et Harry parce que nous avons vu les deux sortilèges qui ont été jetés sur leurs parents ! Tu le sais en plus qu'Harry est orpheline et que les parents de Neville sont à Ste Mangouste !

La jeune fille le quitta sans plus attendre et s'en alla d'un pas vif vers la bibliothèque. Ron grimaça, il ne s'était pas attendu à ça.


Quand Hermione lui présenta ses badges pour son association SALE « Société d'Aide à la Libération des Elfes » un matin et lui annonça tout un programme de pétition, Harry essaya de prendre sur elle afin de ne pas l'envoyer voir ailleurs comme elle l'aurait fait pour Malefoy.

- Ecoute, Hermione, j'ai d'autres soucis là, dit-elle d'un air désolé.

- Tu as d'autres soucis ? répéta son amie incrédule. Harry, c'est le genre de discours que tiennent les gens qui n'en ont rien à faire !

- Oui et bah peut-être que je n'en ai rien à faire ! finit par exploser la Survivante.

Hermione ouvrit la bouche, puis la referma, ne trouvant rien à dire. Et les deux se séparèrent. Harry s'inquiétait pour Sirius. Dans sa dernière lettre, il parlait de voler vers le Nord. Apparemment, il avait une planque en Angletterre. Mais ça ne rassurait guère la jeune fille. S'il revenait et se faisait capturer, il n'y avait aucune chance cette fois-ci qu'il échappe aux détraqueurs. Et Harry avait déjà trop perdu pour que lui aussi ne disparaisse.

Au détour d'un couloir, elle croisa son ami Theodore.

- Nott, ça va ? sourit-elle.

La jeune fille continuait à l'appeler par son nom de famille, car bien qu'ils soient amis, le Serpentard avait toujours cet air distant et cordial qui l'intimidait un peu.

- Bonjour, Potter.

- Tu as du temps ? Ca fait un moment que nous n'avons pas discuté…

Il hocha la tête. Ils entrèrent dans une salle de cours vide. Harry lui raconta brièvement ses vacances chez Ron, et Theodore, bien qu'avare en informations sur lui-même d'habitude, lui avoua avoir été en vacances quelques jours en Amérique.

- Vraiment ? Et comment est-ce là-bas ? Du côté magique, je veux dire. Ayant des tuteurs moldus je…

Elle se tût.

- Désolée, je parle trop…

Theodore poursuivit sans lui en tenir rigueur, vaguement amusée en lui-même mais gardant un visage impassible et expliqua que les sorciers américains semblaient plus modernes. L'importance du sang ne signifiait presque rien par rapport à l'importance de la richesse ou alors des actes de renommées.

- Et qu'est-ce que tu en penses ? osa la jeune fille.

- Que c'est logique. Nous sommes au XXIe siècle, il est normal que la Société évolue, les mœurs avec. Les américains sont bien plus pragmatiques que nous autres britanniques et ça me plaît. Juger quelqu'un par sa famille et non par ses actes est, je trouve, totalement stupide.

Harry s'autorisa un sourire.

- Tu es sûr d'être un vrai Serpentard ? le taquina-t-elle.

- Tu es sûre d'être une vrai Gryffondor ? répondit-il. A traîner avec moi, on pourrait croire que tu souhaites changer de Maison.

L'adolescente eut un petit rire avant de nier.

- Que sais-tu des écoles qui vont venir pour le Tournoi ? demanda-t-elle pensive.

- Hermione ne t'as pas tout expliqué ? ricana sans joie le Serpentard.

- Non. Elle a été occupée à autre chose ses derniers temps.

Theodore attendit qu'elle poursuivit mais comme elle gardait le silence et fronçait les sourcils, il préféra laisser tomber. Apparemment les deux amies s'étaient disputées pour une raison quelconque.

- Beauxbâtons est une école mixte comme la notre qui se trouve en France. Je ne sais pas grand-chose d'autre si ce n'est qu'elle dispense également des cours d'Art et de Langues contrairement à nous. Durmstrang, continua-t-il, c'est une autre affaire. Je ne sais pas vraiment où elle se trouve. Sûrement quelque part en Europe de l'Est. Tout ce que je peux te dire, c'est que cette école se rapproche beaucoup d'un institut militaire moldu.

Harry haussa les sourcils.

- Tu connais des trucs sur les moldus ? s'étonna-t-elle.

- Contrairement à mes camarades de Maison, dit-il un air quelque peu condescendant, j'aime me tenir informé.

- D'accord… En tous cas, merci de m'avoir appris tout ça !

Theodore lui offrit un de ses rares sourires puis ils se séparèrent. Plus légère, Harry s'en alla vers les serres où elle était sûre de trouver Neville à cette heure-ci. Le jeune Serpentard, lui, s'en alla vers son cours d'Histoire de la Magie. Arrivé le premier, il s'installa à la table la plus proche de la fenêtre au premier sortit plume et parchemin. Quelques instants plus tard Zabini s'installait à ses côtés, lui aussi en avance, ce qui était pour le moins inhabituel.

- Hey, Theo.

- Zabini, combien de fois devrai-je te dire de ne pas m'appeler comme ça ?

- Pas la peine de compter, tu le feras sûrement jusqu'à la fin de ta vie ! plaisanta Blaise.

Son ami, un garçon à la peau noire, voulait quelque chose. Ses yeux brillants et le petit sourire en coin qu'il arborait en était la preuve. Theodore resta silencieux.

- Je t'ai vu sortir d'une classe vide avec Potter, dit-il finalement. Dis-moi, vous sortez ensemble c'est ça ?

- Je te croyais plus intelligent que ça, Zabini. Tu me déçois.

- Certes, certes, nous n'avons pas tous ton cerveau supérieur, pauvre de nous, blablabla ! Mais explique-moi ! Pourquoi portes-tu ton intérêt sur Potter ? Et ça depuis notre deuxième année…

Theodore se le demandait lui-même parfois. Au début, il n'avait pas prévu de lui reparler après leur première véritable rencontre. Potter, alors évitée par les autres élèves comme si elle avait des furoncles hautement contagieux, s'était retrouvé sans table à la bibliothèque et lui avait timidement demandé si elle pouvait s'assoir avec lui pour terminer un devoir de potions. Loin de faire cas des rumeurs et autres mouvements de foule, Theodore avait acquiescé lentement et fait de la place sur sa table.

- Tu n'as pas peur de moi ? lui avait-elle murmuré au bout de dix minutes quand elle vit qu'il ne s'enfuyait pas.

Le jeune Serpentard l'avait regardé un peu surpris qu'elle lui adresse la parole. Gryffondor et sa propre Maison, n'étaient pas exactement en bons termes. Et au vu de l'animosité qui la caractérisait quand Malefoy était dans les parages, il devait dire qu'il ne s'y attendait pas. En même temps, son camarade était vraiment insupportable quelques fois… La plupart du temps.

- Tu parles Fourchelangue, certes, avait-il répliqué. Mais tu n'as pas envoyé le basilic de l'école tuer Granger que je sache.

Cette réponse avait suffit à la faire sourire et elle hocha la tête. Quand elle repartit une heure plus tard, il se fit la remarque qu'elle était différente des autres filles qu'il connaissait. La plupart lui aurait demandé sur quoi il travaillait et aurait entretenu la conversation, les autres auraient bavardé bêtement de commérages. Dans les deux cas, il aurait été désagréable car elles l'empêchaient de travailler. Mais Potter, contrairement à ce que le professeur Rogue disait sur elle, avait su tenir sa langue. Oh, il avait bien remarqué qu'elle le fixait de temps en temps, mais elle ne l'avait pas vraiment dérangé.

- Descends de ton balai rêveur, mon vieux, se moqua Zabini. Ca fait deux minutes que Binns est arrivé et tu n'as toujours pas commencé à gratter sur ton parchemin.

Theodore fronça les sourcils. Voilà une chose qui ne lui ressemblait guère. Il aimait suivre les cours et être le meilleur (après Granger mais tout de même meilleur). Son père l'avait éduqué de façon à ce que son comportement soit irréprochable. Mais il avait remarqué dernièrement, que penser à Potter en cours, lui faisait rater quelques phrases de ses professeurs. Il n'aimait pas ça du tout. Mais il aimait encore moins le sourire accusateur de son ami.

- Pour répondre à ta question, Zabini… Ca ne te regarde pas.


Un après-midi en rentrant d'un cours de Soin aux créatures magiques, Harry et Ron, Hermione eurent du mal à avancer une fois arrivés devant le Hall d'entrée. Ron, qui était le plus grand des quatre, réussit à voir ce que lisaient les autres élèves, tous agglutinés près d'une grande pancarte.

TOURNOI DES TROIS SORCIERS

Les délégations de Beauxbâtons et de Durmstrang

arriveront le 30 octobre à dix-huit heures.

En conséquences, les cours prendront fin une demi-heure

plus tôt que d'habitude.

- Génial ! s'exclama Harry. Notre dernier cours c'est Potions. Rogue nous empoisonnera moins de ses remarques désobligeantes !

Les élèves rapporteront leurs affaires dans leur dortoir

et se rassembleront devant le château pour

accueillir nos invités avant le banquet de bienvenue.

- Je vais prévenir Cedric de suite ! fit Ernie MacMillan, un Poufsouffle, avant de partir en courant.

- Cedric ? dit Ron d'un air perplexe.

- Diggory, l'informa Harry en sentant son cœur s'emballer. Il va sûrement participer au tournoi.

- Cet idiot ? Champion de Poudlard ? s'indigna Ron.

- Tu dis simplement ça parce que tu ne l'aimes pas, le contredit Hermione. Tu n'as juste pas digérer qu'il ait gagné le match de l'année dernière. Il paraît que c'est un élève brillant. Et en plus, c'est un préfet, ajouta-t-elle comme si cela était d'une importance capitale.

- Tu l'aimes bien parce qu'il est beau, grommela le rouquin.

- Ron… l'avertit doucement Neville sentant la dispute venir.

- Je suis peut-être du genre à aimer quelqu'un parce qu'il est beau selon toi ? s'emporta leur amie.

Ron eut un rire sans joie et dit qu'il se demandait ce que leur ancien professeur Lockhart devenait. Hermione rougit de colère et s'en alla, le menton relevé.

Durant le festin de bienvenue, Harry eut tout le loisir de se moquer de Ron qui s'extasiait devant Krum et qui bafouilla quand une jolie étudiante de Beauxbâtons lui demanda s'il en avait terminé avec la « Bouillabaisse ». Mais lorsque Cedric Diggory lui sourit depuis la table des Poufsouffle, elle se reconcentra vite sur son plat de pomme de terre afin que personne ne remarque ses soudaines joues cramoisies. Manque de pot, les jumeaux Weasley s'en aperçurent et se promirent de la taquiner plus tard à ce sujet.

Quand Dumbledore se leva après que les desserts eus été enlevés, il régnait dans la salle une atmosphère d'attente.

- Mes chers élèves, mes chers invités, il est temps ! Le Tournoi des Trois Sorciers va commencer. Mais avant tout, je souhaite vous présenter notre Jury. Tout d'abord, Mr Verpey et Mr Croupton, du Ministère, qui ont travaillé des mois pour que ce fabuleux événement ait lieu. Ensuite, ma très chère amie Madame Maxime, Directrice de l'école de Beauxbâtons et le professeur Karkaroff, Directeur des présents élèves de Durmstrang !

A chaque nom énoncé, l'assemblée les accueillait avec des applaudissements polis.

- Et puisqu'il y aura également un champion de Poudlard, poursuivit Dumbledore en souriant, moi Albus Dumbledore, Directeur de Poudlard, ferai également partie du corps d'évaluation.

Le vieux sorcier avait toute l'attention des élèves. Après un court instant de silence, il reprit.

- Apportez la Coupe de Feu !

L'objet magique apparut en un instant.

- Comme vous le savez, un champion sera choisi pour chacune des écoles. Et il le sera par ce reliquaire qui sera le juge absolu entre tous les candidats qui se présentera. Les trois champions devront réaliser trois tâches au cours de cette année. Ils seront notés en fonction de leur performance magique et le champion qui aura accumulé le plus de point, sera déclaré vainqueur.

La récompense des mille galions résonna dans la tête de tous les élèves.

- Celui ou celle qui voudra tenter sa chance devra écrire lisiblement son nom et celui de son école sur un parchemin et le déposer en main propre dans la Coupe de Feu. Les aspirants champions ont vingt-quatre heures pour le faire et, demain soir, après notre repas d'Halloween, le Coupe rejettera le nom des trois candidats qu'elle aura jugé les plus dignes de participer.

Son regard se déposa l'espace d'une seconde sur les jumeaux Weasley avant qu'il ne reprenne son discours.

- De plus, afin qu'aucun n'élève qui n'ait l'âge autorisé ne se laisse tenter, je tracerai moi-même une limite d'âge autour de la Coupe. Enfin, pour terminer, je tiens à préciser qu'on ne saurait participer à la légère à ce tournoi. Le champion choisi a l'obligation de se soumettre à toutes les épreuves jusqu'à la fin du Tournoi. Voilà, tout est dit !

Harry se retourna et remarqua Fred, George et Lee Jordan leur meilleur ami discuter à voix basse.

- Qu'est-ce que vous préparez encore ? fit sèchement Hermione qui avait aussi vu leurs têtes conspiratrices.

- Je disais, repris Fred, qu'une simple potion de vieillissement devrait suffire à dépasser la limite d'âge.

- Si Dumbledore en trace une, c'est sûrement pour une bonne raison !

- Oh, lâche nous un peu Hermione, râla George avant de s'en aller avec les deux autres.

La jeune fille se retourna vers Harry, Ron et Neville.

- Vous n'allez pas essayer de participer tout de même ?!

Neville secoua fermement la tête et Ron sembla hésiter mais préféra suivre à haute voix son amie afin de ne pas l'avoir sur le dos toute la soirée. Harry y songea quelques instants.

- Et toi, Harry ? la pressa Hermione.

- Non, je ne vais pas tenter. Je crois avoir eu assez d'aventure entre ma première année ici et l'année dernière avec… Avec notre ami le chien.

Ses deux meilleurs amis acquiescèrent et ils sortirent de la Grande Salle. Ils passèrent devant le professeur Karkaroff qui se figea en la voyant. Ses élèves les plus proches l'observèrent également, certains montrant sans la moindre délicatesse, la cicatrice qui se trouvait sur son front.

- Viktor Krum a regardé vers nous ! s'exclama Ron une fois qu'ils furent partis.

- Tu sais, fit innocemment Harry, chez les moldus, il y a des hommes qui aiment aussi les hommes. Si tu continues comme ça avec Krum, Hermione et moi, on pourrait se douter que tu as un faible pour lui !

Le rouquin parut horrifié par ce que son amie venait de lui dire, mais les deux filles partirent en riant, accompagné d'un Neville quelque peu gêné mais heureux que son compagnon de chambre ne déblatère plus sur un joueur de Quidditch.

Le lendemain était un Samedi et les quatre amis en profitèrent pour aller rendre visite à Hagrid pendant la matinée. Ils essayèrent de lui soutirer quelques informations à propos des trois épreuves qui allaient avoir lieu, mais pour une fois, Hagrid fut intraitable et ne leur laissa pas le moindre indice. Il leur proposa ensuite de déjeuner avec lui mais connaissant ses talents inexistants pour la cuisine, ils s'excusèrent, prétextant avoir promis à d'autres amis de manger avec eux.

Après le déjeuner, qui fut plus calme sans Ron parlant sans cesse de Viktor Krum, Harry se décida à aller faire un tour au stade de Quidditch. Elle prit son Eclair de Feu et s'y précipita en courant, espérant n'y trouver personne. Souriant de triomphe quand elle s'aperçut qu'elle était bien seule, elle natta rapidement ses cheveux noirs à la façon de l'héroïne d'un jeu vidéo de Dudley (une certaine Lara Croft si ses souvenirs étaient bons) et enfourcha son balai.

Ca faisait un moment qu'elle n'avait pas volé. Depuis ses vacances chez les Weasley en fait. Et elle se rendit compte que ça lui avait manqué. Elle monta rapidement, fit quelques virages tranquilles et se stationna près des buts. Se souvenant de trois techniques qu'elle avait lu dans un livre sur le Quidditch, elle s'essaya à la première : la Roulade du Paresseux. Sur un balai normal c'était simple, mais son Eclair de Feu possédait des cales pour les pieds, ce qui rendait la manœuvre un peu plus compliqué. L'idée était qu'en plein vol, on évitait un cognard en roulant autour de son manche. Et ce n'est qu'en fin d'après-midi qu'Harry trouva le moyen de se débarrasser de la gêne occasionnée lors de la manœuvre par les cale-pieds de son balai. Toute heureuse, elle s'empressa de descendre sur le terrain où elle se trouva soudain face à face avec Viktor Krum.

- Tu aimes jouer au Quidditch ? lui demanda-t-il avec un fort accent bulgare.

- Hum… Oui pourquoi ?

- Tu voles bien, se contenta-t-il de répondre.

Harry haussa les sourcils et le remercia. Puis elle s'en alla rapidement en direction de la Tour des Gryffondor pour prendre sa douche et terminer ses devoirs.

Puis vint le moment du festin. Harry, toujours distraite par les paroles de Krum, ne parla pas beaucoup.

- Harry, est-ce que ça va ? fit Hermione. Tu as l'air préoccupée.

- Hein ? Ah… Oui… Non, rien de grave.

Devant les regards intrigués de ses amis, elle décida de leur dire ce qu'il s'était passé.

- Je suis allée m'entraîner tout à l'heure. Quand j'ai décidé de quitter le stade, j'ai croisé Viktor Krum.

- Tu as croisé Viktor Krum ?! s'étouffa Ron.

- Oui. Et puis il m'a dit…

- Parce qu'il t'a adressé la parole en plus !

- Ron, laisse-la finir ! le gronda Hermione.

- Il m'a demandé si j'aimais jouer au Quidditch et j'ai répondu oui. Puis il m'a dit que je volais bien. Mais le truc étrange c'est qu'il n'a rien ajouté de plus… Du coup je suis partie.

Ron se frappa le front de sa main.

- Et tu n'as même pas essayé de faire ami-ami avec lui ?

- Ron, je crois que tu oublies une chose… fit lentement Neville. Harry n'est pas une groupie de Krum comme tu l'es.

Le rouquin rougit, vexé mais ne dit rien de plus.

- En même temps, conclut Harry, il me fixait sans rien dire. Et je n'allais pas lui raconter la pluie et le beau temps…

Le repas continua et finalement Dumbledore se leva.

- La Coupe de Feu va maintenant donner son jugement !

Il s'approcha de ladite Coupe dont les flammes habituellement bleues devinrent rouges. Finalement, le premier morceau de parchemin en sortit, les bords légèrement calciné.

- Le champion de Durmstrang, annonça-t-il d'une voix forte, sera Viktor Krum.

De grands applaudissement retentirent et Ron marmonna un « Rien d'étonnant à cela ». Le nouveau champion se leva et rejoignit la salle qui se trouvait derrière la table des professeurs, disparaissant de leur vue. Un deuxième bout de parchemin fut éjecté de la Coupe.

- A Beauxbâtons, nous aurons une championne : Fleur Delacour !

Lorsque la jolie française eut à son tour disparu dans la salle voisine, le silence retomba et la tension en était presque palpable. La Coupe cracha le troisième et dernier parchemin.

- Le champion de Poudlard est Cedric Diggory !

Harry acclama autant que les autres. Elle était heureuse pour lui. L'adolescent partit sous l'ovation générale des Poufsouffles.

- Excellent ! s'exclama joyeusement Dumbledore. Nous avons à présent nos trois champions et je suis sûr de pouvoir compter sur chacun d'entre vous pour les encourager. Vous serez…

Mais le vieux sorcier s'arrêta soudain de parler et les élèves remarquèrent ce qui en était la raison. Les flammes de la Coupe de Feu étaient à nouveau devenues rouges. Un bout de parchemin s'en échappa que Dumbledore attrapa d'une main crispée. Il garda le silence un moment qui sembla durer des heures puis lit à haute voix le nom qui y était inscrit.

- Harriet Potter.


Et voilà ! J'espère que ce début vous aura plût car ça fait très très longtemps que je n'avais rien écrit. Le chapitre 2 est en cours d'écriture (environ 30%) et ne sortira que dans un mois environ. J'ai commencé des études très prenantes du coup, je préfère prendre mon temps et poster un chapitre correct ! J'espère avoir un avis sur mon travail, c'est la 1ère fois que j'écris sur ce fandom.

Ps: si Harry vous paraît peut-être un peu OOC, c'est normal, c'est volontaire de ma part. En effet, une fille et un garçon ne réagissent pas de la même manière. Après, j'essaie quand même de garder ses principaux traits de caractères d'origines ! A vous de me dire si j'ai réussi ou non...