Bonjour à tous. J'ai décidé, après avoir lu vos magnifiques histoires, de me lancer, moi aussi dans l'écriture d'une fiction. J'espère que vous prendrez du plaisir à lire celle-ci, au moins autant que j'en ai à l'écrire.
Je voudrais tout d'abord remercier Althéa Black, qui a gentiment accepté d'être ma Beta Readeuse et qui m'a apporté son aide pour ce premier chapitre. Je vous suggère, en passant, de lire sa fiction intitulée Stockohlm Syndrom qui est tout à fait intéressante.
Je ne vous importune pas plus avec mon blablatage et vous souhaite une bonne lecture. N'hésitez pas à me laisser quelques reviews, c'est toujours gratifiant pour un auteur de se sentir soutenu!
Edit: Honte à moi, j'ai oublié de préciser que les personnages de cette sublime saga qu'est Twilight ne m'appartiennent pas et que je ne suis en mesure que de les emprunter à l'excellente écrivaine qu'est Stephenie Meyer.
Enjoy!
« Isabella Swan ! »
La voix de crécelle de Miss Sanders me ramena brusquement à la réalité, me coupant dans mon élan artistique. Dans ces moments là, j'étais heureuse de ne pas avoir eu à assister à tous les cours de danse du premier semestre.
« Excusez moi Madame.
- Toujours à rêvasser je vois ! Les choses vont rapidement changer, vous serez bientôt obligée de reprendre l'apprentissage de ma discipline ! »
Avais-je bien entendu ce qu'elle venait de prononcer là ? Moi Bella reprendre la danse, vision plutôt cauchemardesque.
« Votre nouveau partenaire arrive effectivement dans une heure, soyez prête à l'accueillir comme il se doit. Vous lui ferez visiter les locaux et l'aiderez à s'installer dans sa chambre. »
Je déglutis péniblement tandis qu'Alice, ma meilleure amie, posa une main réconfortante sur mon épaule. Je m'étais déjà préparée à cette éventualité, cependant, je n'aurais pu croire que l'échéance aurait été si courte. J'avais pu échapper à cette torture qu'était pour moi de danser durant quatre bons mois, après que mon ancien coéquipier eût été contraint de quitter l'école, et ainsi être exempte de chorégraphies et de mouvements trop difficiles à effectuer pour moi. Ma coordination me faisant en effet défaut, c'est en grande partie pour cette raison que je n'avais pas insisté lorsque le directeur de l'école m'avait proposé de présenter un enchaînement en solo pour la première évaluation. Je m'étais alors faite aussi petite qu'une souris et par chance, n'avait pas été évaluée dans cette matière.
La cloche retentit, sonnant le glas de ma délivrance. Avant même que je n'aie eu le temps de franchir la porte, Madame Sanders me rappela à l'ordre.
« Miss Swan, prenez ces papiers et faîtes les signer à Edward… »
Edward, un prénom désuet qui me plaisait beaucoup. J'essayai en vain de m'imaginer le visage de mon futur cavalier, c'était sans compter sur cette vieille mégère qui mit fin à ma rêverie.
« … J'espère que ses innombrables talents de danseur vous seront utiles ! Tâchez de faire en sorte que tout se passe pour le mieux et de ne pas l'effrayer dès la première journée! »
Mes joues s'empourprèrent et je baissai la tête, honteuse, tandis que la professeure s'esclaffa. Miss Sanders ne me portait pas dans son cœur, et réciproquement. Je n'avais jamais apprécié ses manières grinçantes et la façon dont, sans cesse, elle rabaissait les gens. Elle prenait effectivement un malin plaisir à m'humilier lorsqu'il s'agissait d'exécuter un exercice devant mes camarades.
« Je peux y aller ? »
Retrouvant un semblant de courage et de dignité, je posai mon regard sur elle, prenant toutefois garde à ne pas fixer ses yeux.
« Je ne vous retiens pas plus longtemps. Au revoir mademoiselle Swan.
- Au revoir. »
Je quittai rapidement la salle au parquet lustré, sans même observer mon reflet dans les immenses miroirs qui tapissaient les murs. Alice et Jasper m'attendaient tout en bavardant de leurs projets pour le week-end. Lorsque j'arrivai à leurs côtés, ma meilleure amie lâcha la main de son compagnon, la passant au creux de mes reins.
« Alors, qu'est-ce qu'elle te voulait encore ? »
Je lui montrai les formulaires d'entrée jaunes criards et lui répondit :
« Pas grand chose, elle souhaitait seulement que je fasse signer ça à Edward, mon nouveau partenaire, et m'a gentiment prié de ne pas le faire fuir avec ma maladresse en quelque sorte ! »
Le rire cristallin d'Alice tinta, Jasper et moi-même nous joignant à elle.
« Ce serait effectivement pas très malin de le voir se sauver avant les exam's !
- Tu rangeras ta gaucherie au placard, hein Bella ! »
Je tirai la langue afin de leur exprimer ma pensée, ce qui fit redoubler leurs rires. Après avoir discuté de longues minutes dans la chambre que je partageai avec Alice depuis notre entrée dans cette école, je jetai un coup d'œil à ma montre. 16 h 30. Edward allait m'attendre ! Je me levai prestement, lâchant un juron, ce qui n'était pas dans mes habitudes, et me saisis des documents administratifs sous les regards interrogateurs de mes deux amis.
« Je suis en retard ! »
Je me ruai dans les couloirs de l'établissement, direction le secrétariat. Je manquai de trébucher plusieurs fois et me rattrapai de justesse à la rampe de l'escalier en marbre, sans quoi je me serais sans doute brisé les os. J'arrivai enfin à l'accueil, le visage rougi et le souffle court.
« Bonjour, je suis Isabella Swan, je dois accompagner un certain Edward pour la visite de l'établissement. »
Ma voix était hachée par la fatigue.
Sans même lever le nez de ses occupations qui m'avaient l'air d'être fort intéressantes, la secrétaire à la crinière rousse ronchonna :
« Il est derrière vous. »
Je fis volte-face si vite que mon coude heurta la pile de documents qui encombrait le bureau, les faisant ainsi tomber au sol.
« Oh zut ! »
Alors que je m'abaissai, tentant de réparer les erreurs que me poussait à commettre ma maladresse, deux mains puissantes et masculines se chargèrent de rassembler les feuilles éparses et un doux ténor résonna à mes côtés.
« Laisse moi t'aider. »
Je reportai mon attention sur mon interlocuteur et mes joues s'empourprèrent plus encore. Je bafouillai un « merci » à peine audible, tentant, en vain de faire cesser les tremblements qui agitaient mes membres. J'espérai vivement que le garçon qui se trouvait face à moi mettrait mes rougeurs sur le compte de ma course folle et non pas sur celui de ma timidité maladive. Lorsque nous eûmes amassé toutes les feuilles, nous les reposâmes sur le bureau sans que la secrétaire ne s'en soit aperçue.
Je me relevai alors péniblement, me contraignant à respirer placidement afin d'accueillir Edward comme il le fallait. Celui-ci me présentait déjà une main amicale que je saisis un peu trop rapidement à mon goût.
« Bonjour, je suis Edward Cullen, tu dois être Isabella, n'est-ce pas ?
- Juste Bella. »
Il haussa un sourcil interrogateur puis un sourire franc et craquant vint prendre place sur ses lèvres pleines.
« D'accord, et bien enchanté de faire ta connaissance Bella.
- Merci, moi aussi. »
Dieu que j'aimais la façon dont il prononçait mon prénom. Ses lèvres se mouvaient avec tant de sensualité qu'il était difficile de résister à leur appel. J'affichai un sourire béat, détaillant son visage harmonieux. Tout en lui inspirait la beauté, si bien qu'on eut dit l'une de ces statues grecques représentant Apollon dans toute sa splendeur. Ses cheveux d'une teinte cuivrée se bataillaient sur son crâne. Il s'agissait à priori de savoir lequel aurait une place privilégiée, se posant sur la peau albâtre du jeune homme, ou dissimulerait ses yeux d'un vert étincelant. Son nez, fin, aquilin, suivait une ligne droite parfaitement tracée. Ses pommettes hautes et sa mâchoire carrée renforçaient une nouvelle fois la perfection de ses traits. Le jeune homme agita une main devant mes yeux, m'extirpant de mes fantasmes. Je toussai afin de masquer mon trouble.
« Tu… quel est le numéro de ta chambre ? »
Il me tendit un trousseau de clés que j'attrapai d'une main fébrile. 202. Il aurait été indiscret de l'interroger sur le métier de ses parents, cependant ils ne devaient pas être pauvres. Les chambres se trouvant au second étage, ce qui était le cas de la sienne, étaient pour la plupart individuelles et immenses. Elles offraient confort et intimité, contrairement aux autres.
« Viens, suis moi. »
Il acquiesça, traînant derrière lui sa lourde valise. Il portait sur son épaule ce qui m'apparut être un étui de guitare. Un musicien, voilà qui devait faire tomber bon nombre de filles. Il était déjà bien difficile de se trouver en face de lui sans baver sur son corps athlétique et son visage d'ange.
« Tu veux que je t'aide à transporter tes bagages ? »
Il me gratifia de son sourire si particulier qui faisait chavirer mon cœur et me remercia de sa voix douce.
« C'est très gentil de ta part, mais je pense que je peux me débrouiller seul, je ne voudrais pas t'encombrer d'un poids. »
Je rougis furieusement à cette remarque, ainsi il avait noté la maladresse qui me caractérisait et ma propension à ne pas faire plus de trois pas sans tomber. Nous arrivâmes finalement devant la porte de sa chambre.
« Si tu le souhaites, je vais te laisser t'installer, ensuite je te ferais visiter l'école. »
Il hocha la tête, posant sa guitare à terre.
« Entendu.
- Ma chambre se situe à l'étage en dessous, au numéro 117.
- C'est parfait, je te rejoins dès que j'ai fini de ranger mes affaires ! »
Je le laissai vaquer à ses occupations, rejoignant Alice et Jasper. Je trouvai ceux-ci dans une situation plutôt incommodante.
« Bella, tu pourrais frapper quand même ! »
Je refermai la porte en bois très rapidement, laissant mon front heurter le mur, excédée par la vision qui s'était offerte à moi. Quelques instants plus tard, ma meilleure amie vint m'ouvrir dans une tenue plus décente, la mine offusquée.
« Alice, je te signale que cette chambre est également la mienne au cas où tu l'aurais oublié ! »
Il est vrai que je n'y passai guère beaucoup de temps et qu'Alice s'était approprié l'espace en l'aménageant selon ses goûts et en y implantant son imposant dressing. Elle était effectivement une inconditionnelle de la mode et se lassait très vite de ses tenues qui encombraient les placards. Souvent, elle me traînait de force dans des boutiques en tout genre, à mon plus grand désarroi.
Devant mon air effaré, elle me tira par le bras.
« C'est bon, ne reste pas plantée là comme un piquet, nous en avons terminé ! Tu as d'ailleurs interrompu un sublime moment… »
Je plaquai mes deux mains sur mes oreilles tout en secouant ma tête.
« Non, Alice, je ne veux pas en entendre plus. »
Elle laissa alors tinter son rire cristallin et me poussa sans ménagement sur mon lit.
« Voyons Bella, ne joue pas les prudes ! »
Je soupirai bruyamment face à cette remarque qui, selon moi, n'avait pas lieu d'être. Enfin Alice resterait toujours Alice ! Me taquiner, me traîner dans les magasins de vêtements, esquisser une moue innocente qui me faisait céder à ses moindres caprices, voilà ce qui pouvait la définir. En somme, nous étions tous des jouets entre les mains d'Alice Brandon, si bien qu'à l'aide d'un simple sourire ou d'affreuses menaces, elle avait le don de manipuler quiconque se trouvait sur son chemin. A son plus grand bonheur, Jasper Whitlock était l'un de ceux là. Ils s'étaient rencontrés par hasard le jour d'une audition, et depuis, ne s'étaient plus quittés. Ma meilleure amie était littéralement tombée sous le charme de ce jeune texan aux allures de gentleman. Jasper, quant à lui, n'en menait pas large non plus, il n'avait d'yeux que pour ce charmant petit lutin qu'était ma colocataire et se prenait d'admiration pour chacune de ses actions, même si pour cela, il devait, de temps à autres, user de patience face à l'entêtement de sa chère et tendre.
« Alors ton compagnon d'infortune ? »
Je passai nerveusement ma main sur mon front, me remémorant ma rencontre plutôt cocasse avec Edward.
« Bella ? »
Je repris vite contenance devant les regards inquisiteurs de mes deux amis, pendus à mes lèvres.
« Ah euh Edward est très, comment dire, très…
- Très quoi ? Aller Bell's, crache le morceau ! »
A force de côtoyer Alice, Jasper avait hérité de son impatience chronique.
« Il est vraiment très sympathique ! Oui sympathique, c'est le mot ! D'ailleurs il ne devrait pas tarder. »
Je sautai sur mes deux pieds, un peu trop rapidement au goût de mon équilibre précaire puisque je vacillai. Je n'avais qu'une idée en tête : quitter cette pièce avant que les interrogations embarrassantes de mes amis ne fusent. Deux légers coups furent frappés à la porte et le ténor d'Edward s'éleva.
« Bella ? »
Avant même que je n'ai pu esquisser le moindre mouvement, Alice s'était précipitée en direction de l'entrée et accueillait mon nouveau partenaire de son engouement naturel.
« Bonjour Edward, je suis Alice, la meilleure amie et colocataire de Bella, et voici Jasper mon petit-ami ! »
Je levai les yeux au ciel tout en secouant ma tête. Je n'avais sans doute pas eu une idée lumineuse en invitant Edward à me retrouver ici même. J'aurais du prévoir les réactions excessives de ma meilleure amie et sa propension à me mettre dans des situations embarrassantes. Le nouvel arrivant ne sembla pas incommodé par les manières de la petite fée. Il ne se départit pas de sa politesse et répliqua :
« Je suis enchanté de faire votre connaissance. »
Jasper, quant à lui, se fit plus discret et se contenta d'un « salut » simple et franc.
« C'est donc toi qui va danser avec Bella ? »
Si j'avais pu étrangler Alice à ce moment précis, je l'aurais fait volontiers. Edward s'appuya nonchalamment contre le mur, visiblement peu au courant de la situation.
« A vrai dire, je n'ai pas encore été informé de cela. Je suis arrivé hier de Chicago et je n'ai guère eu le temps de prendre connaissance de ce qui m'attendait ici. En tous cas, Bella, ce sera un plaisir de danser avec toi. »
Contrairement à mon habitude, je ne rougis pas à ce compliment, bien au contraire, je blêmis à vue d'œil.
Mon Dieu, si il savait !
Mon malaise n'échappa pas à Alice qui se permit d'émettre un sous-entendu que seuls Jasper et moi-même furent à même de saisir.
« Tu apprendras bien vite ! »
Je laissai échapper un léger grognement tout en fuyant le regard inquisiteur d'Edward.
« Alice, je crois que nous ferions mieux de laisser Edward et Bella poursuivre la visite si ils ne veulent pas être en retard pour le souper ! »
Je serais à jamais reconnaissante envers Jasper pour ce sauvetage exécuté avec brio.
« C'est vrai, allons y ! » Renchéris-je.
J'échappai aux remarques d'Alice en entraînant Edward dans les longs corridors de l'école. Je passai en revue les différentes pièces, lui présentant le studio d'enregistrement, la salle de danse, l'infirmerie, le bureau du directeur ainsi que mon endroit préféré : le théâtre.
Lors de mon arrivée dans cette prestigieuse académie, j'étais très renfermée sur moi-même, seul ma passion pour le chant me permettait de m'exprimer pleinement et sans complexe. Cependant, le professeur de théâtre, monsieur Banner, avait vu en moi un potentiel inexploité. Il m'avait alors encouragé à aller de l'avant et m'avait proposé de jouer dans la troupe de l'école. N'osant refuser de peur de perdre ma place, j'avais accepté sans beaucoup de conviction. A ma plus grande surprise, je m'étais découvert un centre d'intérêt autre que la musique et m'étais pleinement investie dans les rôles que m'offrait monsieur Banner. Nous avions revisité les grands classiques que j'appréciai tant, tels Roméo et Juliette ou bien encore Autant en emporte le vent.
Edward était un garçon agréable qui m'écoutait avec beaucoup d'attention et se montrait très courtois. Il m'avait d'ailleurs félicité pour mes talents de guide et j'étais devenue aussi rouge qu'une pivoine. Je consultai la montre que mon père m'avait offerte à l'occasion du précédent Noël. 19h30. Les secondes s'étaient égrenées rapidement en compagnie de mon nouveau partenaire.
« Je suggère que nous allions manger. »
L'apollon s'arrêta, me dévisageant d'un air embarrassé. Il passa sa main dans sa tignasse cuivrée, signe de gêne.
« Oh euh, je ne mange pas ici ce soir, je dois retrouver une amie. »
Mes épaules s'affaissèrent et il put lire sur mon visage ma déception.
« D'accord, bonne soirée alors ! »
Tandis que je tournai les talons pour me rendre au self, il m'interpella de sa voix angélique.
« Bella, sans vouloir abuser de ta bonté, pourrais-tu me raccompagner jusqu'à l'entrée de l'école, je ne suis pas sur de retrouver le chemin ? »
J'essayai d'afficher une mine un peu plus réjouie quant à sa demande et le menai rapidement à destination.
« Edward, te voilà enfin ! »
Une blonde sculpturale se jeta dans les bras du jeune homme, plaquant sur ses joues deux baisers sonores.
« Excuse moi pour le retard Rose! »
Alors qu'ils s'étreignaient, je détaillai la splendide créature qu'était Rose. Elle me fit penser à ces femmes que l'on croise souvent dans les magasines de mode : une silhouette de rêve, des formes généreuses, de longues jambes parfaitement galbées, des ongles manucurés, un teint sans imperfection, des lèvres opulentes, un nez à faire pâlir les chirurgiens esthétiques, des cils longs et épais soulignant des yeux de biche, et une crinière ondulée aux reflets dorés qui m'apparaissait aussi douce que la soie. En l'occurrence, elle s'avérait posséder de nombreux atouts pour attirer les hommes, ce qui n'était pas mon cas. A dire vrai, j'aurais été naïve de penser qu'Edward aurait pu s'enticher d'une jeune fille insignifiante. Il n'avait en lui rien de banal.
« Bella je te présente Rosalie. Rose voici Isabella.
- Enchantée Rosalie.
- Bonsoir Isabella. »
Mon interlocutrice sembla se désintéresser de ma présence et reporta son attention sur Edward, agrippant son bras.
« Edward aurais-tu l'obligeance de te dépêcher s'il te plaît ! Les autres vont nous attendre ! »
Sa voix était sèche, mordante. Sa froideur n'avait d'égale que sa beauté. Mon nouveau partenaire de danse me lança un regard désolé, s'excusant silencieusement de l'attitude de son amie.
« Merci encore Bella, passe une bonne soirée. Nous nous verrons demain au cours de danse.
- Oui. Merci, vous aussi. A demain ! »
Ils disparurent rapidement, sans que Rosalie ne m'adresse la moindre politesse d'usage. Je me rendis dès lors à la cafétéria afin de rejoindre Alice et Jasper qui m'attendaient, assis à notre table habituelle. Je ne mangeai que très peu, restant plongée dans mon mutisme durant tout le repas, malgré les tentatives d'humour de ma meilleure amie.
Cette nuit là, pour la première fois, je rêvai d'Edward Cullen.
