Alors voici une de mes premières fics…. Donc ne vous étonnez pas si le style a changé… c'est normal 0o

J'espère néanmoins qu'elle vous fera passer un bon moment

Toute vérité est-ce bonne à dire ?

John, Teyla, Ronon, McKay et Elizabeth sont sur une planète étrangère, dans un temple. Ronon et John surveillent les alentours, Teyla et Liz déchiffrent les inscriptions gravées sur les stèles et Rodney entre toutes les informations que les deux jeunes femmes découvrent dans son ordinateur portable.
E (à Teyla) : Ce temple est incroyable! Cela fait trois jour que nous sommes sur ces traductions et nous en découvrons chaque jour davantage.
T : Ce peuple a toujours été fasciné par ce temple. A chaque fois que mes amis et moi venions leur rendre visite il nous suppliait de venir dans ce temple pour déchiffrer ses inscrtptions. Malheureusement, nous n'avions pas les connaissances nécessaires à l'époque.
M : Mais grâce à mes cours soutenus de langue ancienne, plus aucun habitant d'Atlantis n'est ignorant sur le sujet.
Ronon et John se jetèrent des regards entendus : jamais ils n'avaient suivi ses cours et jamais ils ne les suivraient. Liz se retourna et vit John et Ronon sur le qui vive.
E : John, Ronon, détendez-vous. Nous ne risquons rien.
R : Je ne suis pas de cet avis. Les wraith...
T : Ne sont pas venus ici depuis des années.
J : Oui mais maintenant qu'ils sont réveillés, ils auront à coeur de venir rendre une petite visite à leurs veux amis.
E : C'est bien pour ça que nous avons signé un traité de pai avec eux : nous leur fournissons du matériel pour se défendre et en échange ils nous laissent visiter leur temple pour qu'on en apprenne plus sur les Anciens.
J : Au fait, ça avance?
E : Oui. Nous savons à présent que ce temple servait de centre d'essai pour des expériences ayant pour but de déjouer les plans d'attaque des Wraith.
R (intéressé) : Comment?
M (un peu exaspéré de les entendre papoter à tout bout de champ) : Ca nous le saurons lorsque vous vous tairez et que vous les laisserez continuer leur traduction.
Les quatre autres membres se regardèrent. Mieux valait ne pas embêter davantage McKay, sinon il allait devenir encore plus casse-pieds que d'habitude. Les minutes passèrent.
E : Teyla, regardez ça.
Liz pointait du doigt une phrase.
T : Il est écrit : "Par cette onde les plans de nos ennemis seront dévoilés et leurs desseins stoppés. Leur race sera anéantie et la nôtre renaîtra à la vie..."
E : Le message s'arrête là.
T: Regardez, on dirait qu'il manque un morceau du texte.
McKay s'était approché de la pierre.
M: Vous avez raison. Le texte reprend un peu plus bas : " et nous vaincrons grâce à ceci." Regardez, il y comme une sorte d'encastrement dans la pierre.
Et McKay appuya sur le renfoncement. A cet instant, une onde de choc sortit de nulle part vint percuter de plein fouet les membres de l'expédition.

A l'infirmerie, Ronon, Teyla, Liz, John et Rodney étaient allongés. John ouvrit les yeux. Ses premiers mots furent :
J : Rodney, je vais vous tuer.
Ronon : Il faudra attendre votre tour, je l'ai menacé avant vous!
John tourna la tête et vit Ronon à ses côtés.
J : Ca va vous?
R : Oui. Un peu mal au crâne, mais rien de casser d'après Carson.
C : Ah, vous êtes réveillé. Qu'est-ce qui s'est passé?
J : J'aimerais bien le savoir. Rodney a poussé une pierre et on se retrouve à l'infirmerie. Il faut toujours qu'il touche à tout.
C : J'espérais que vous pourriez m'en apprendre un peu plus que Ronon.
J : Pourquoi, qu'est-ce qu'on a?
C : A priori rien d'anormal. Et pourtant vous vous êtes évanouis. Je n'aime pas ça.
A cet instant, Teyla, Rodney et Liz émergèrent.
J : Rodney, vous avez trois secondes pour m'expliquer ce qui c'est passé!
M : Je ne sais plus ce qui c'est passé, j'ai le cerveau dans le coton.
R : On peut retourner à nos quartiers?
C : Je n'y vois aucune objection pour l'instant. Mais si l'un d'entre vous ressent un effet quelconque inhabituel, il revient ici au galop!
T, R, M, J, E : Oui docteur.
Les cinq membres retournèrent à leurs quartiers et se couchèrent. Ils étaient restés inconscients pendant plus de 8 heures et il était à présent 23heures.
Le lendemain matin, le Docteur Weir se réveilla à 06h30 et, après avoir pris une douche, elle se dirigea vers le mess et se servit une tasse de café. Elle croisa Zélenka.
Z : Bonjour Docteur Weir.
E : Bonjour Docteur Zélenka. Vous êtes bien matinal.
Z : Je voulais absolument vous voir avant que vous ne vous remettiez à votre travail.
E : Je vous écoute, qu'y a-t-il?
Z : e viens de trouver un moyen de réduire l'énergie de la cité et donc d'économiser celle de L'E2PZ.
E: C'est une très bonne nouvelle! Qu'en dit Rodney?
Z : Je ne sais pas, je ne lui ai pas encore annoncé la nouvelle. J'ai découvert ce procédé hier quand vous étiez sur la planète et il n'est pas encore réveillé.
E : Vous auriez dû en discuter d'abord avec lui, vous savez que je ne suis pas la plus apte à discuter avec vous quand il s'agit d'aborder les aspects scientifiques de la cité.
Z:Je sais.
E (un peu étonnée) : Alors pourquoi êtes-vous venus me voir en premier?
Z (se sentit bizarre et fut parcouru d'un frisson) : Parce que vous êtes la lumière de ma journée et que je peux pas commencer une bonne journée sans vous parler.
Liz se figea pendant un court instant. Zélenka ne pouvait pas croire ce qu'il venait de dire au leader de la cité! Avant que Liz ait pu dire quoi que ce soit, Radek était parti en courant, sans un mot, rouge de honte. Il fonça dans son labo. Il ferme la porte, dos à la salle.
Voix : Radek, ça va?
Le scientifique se retourne en sursautant. Rodney est installé sur un tabouret un beignet la main.
Z : Non, ça ne va pas!
M (la bouche pleine) : Quoi, vous avez fait exploser la cité?
Z : Non, mais j'ai dit au Docteur Weir que... (tentant de résister).
M : Que quoi. Mais allez-y enfin!
Z : Que... je l'aimais.
Rodney s'étouffa avec le beignet et se renversa un peu de café sur sa veste.
M: Quoi?!
Z : Je ne sais pas ce qui m'a pris. C'était comme si je ne pouvais pas faire autrement.
Rodney le regardait toujours avec des yeux comme des soucoupes.
Z : Arrêtez de me regarder comme ça!
M : Mais comment...?Pourquoi...? Non mais wahou!!
Zélenka le regarda avec un air perdu et secouant la tête de gauche à droite. Rodney sortit de pièce pour aller se changer dans ses quartiers.

Rodney était hébété dans les couloirs. Il se demandait ce qui avait pris à Radek. Peut-être le mal du pays, ou bien il s'était moqué de lui. Non, il avait l'air trop perturbé. Bon, et bien l'explication était simple : lui avait eu le courage d'avouer ses sentiments à la femme qu'il aimait. Par contre lui, Rodney McKay, le génie de la cité auquel aucune technologie ne résistait, pourrait jamais avouer au Docteur Katie Brown ses sentiments. En face d'une femme il perdait tous ses moyens, et était comme une gosse pris en faute qui ne pouvait fournir aucune explication. Bref, il restait la bouche ouverte à gober les mouches. Il en était là dans ses réflexions lorsqu'il entra en collision avec Ronon non loin de la salle d'entraînement.
R (qui n'avait rien senti) : Ca va McKay?
M (qui était allongé de tout son long par terre):Ou...oui, ça va.
R: Vous êtes sûr? Vous n'avez pas l'air dans votre assiette.
M: Mais puisque je vous dis que ça va! Vous pourriez regarder où vous allez quand même.
Ronon aida Rodney à se relever.
R : C'est valable pour vous aussi.
McKay bougonna et s'en fut en direction de ses quartiers. Ronon franchit les trois mètres qui le séparaient de la salle d'entraînement. Il y trouva Teyla qui l'attendait.
T: Bonjour Ronon.
R: Bonjour Teyla.
T : Quel était ce bruit sourd que j'ai entendu?
R : Oh, rien de grave, McKay est tombé par terre.
Teyla parut surprise mais ne demanda pas plus de détails.
R: On y va?
T : On y va.
Les deux jeunes gens prirent les bâtons et commencèrent à s'entraîner. Si Ronon était imbattable avec une arme ou au corps à corps, il n'était pas encore tout à fait à l'aise avec des bâtons. Teyla remporta les deux premières manches, non sans une certaine difficulté.
T : Je trouve que vous vous débrouillez de mieux en mieux. Et vous savez à quoi cela est dû?
R (souriant, oui ça arrive) : Oui, mes progrès sont dus à un excellent professeur.
Ronon vira rouge. Pourquoi avait-il dit ça? Teyla aussi était gênée.
T : J'aurais dit à votre persévérance. Mais, merci de votre compliment. Je pense que vous serais au point d'ici une ou deux leçons. Quand voulez-vous que nous prenions rendez-vous pour la prochaine?
R (très vite) : Pourquoi pas tout de suite?
Teyla le regarda avec de grands yeux. Mais que lui arrivait-il?
R : Je suis désolé.
T : N...non, ça ne me gêne pas de continuer.
R : Vous êtes sûre? Vous avez peut-être d'autres choses plus intéressantes à faire que de perdre votre temps avec moi.
T : Jamais de la vie. La cité pourrait être menacée que je ne voudrais pas être ailleurs.
Teyla avait dit ça d'une traite. Elle se retourna, dos à Ronon. Mais était-elle devenue folle? Pourquoi lui avait-elle dit ça? Aucun des deux n'osait se regarder.
R : Euh,je crois que je vais y aller. La leçon pourra attendre.
T (toujours le dos tourné) : D'accord. A plus tard alors.
Ronon fila sans demander son reste. Jamais plus il ne pourrait regarder Teyla en face. Il avait failli lui dévoiler ce qu'il ressentait. Il ne pouvait pas se permettre de perdre son amitié. S'il devait lui avouer, il fallait qu'il soit certain que ses sentiments soient réciproques. Et ce n'est pas demain la veille que Teyla laisserait paraître quoi que ce soit. Le runner traça la route vers ses quartiers. Il passa par la salle d'embarquement.
Liz était dans son bureau. Elle ne se remettait toujours pas de ce que lui avait dit Radek. Mais ce n'était pas la première fois que le scientifique lui disait ce genre de chose. Le dernier compliment datait de l'année dernière lorsqu'il lui avait dit qu'elle était la lumière de la cité. Elle était perdue dans ses pensées lorsqu'elle entendit frapper. Elle leva les yeux. Le colonel Caldwell était dans l'embrasure.
E : Colonel? Vous êtes déjà là? Je ne vous attendais pas si tôt.
C (s'approchant de la table de Weir) : J'ai décidé de pousser les moteurs.
E : Ah oui, pourquoi cela?
Caldwell sentit un frisson le parcourir. Il secoua la tête pour se reprendre.
C (luttant) : Parce que... je...voulais... vous revoir... au plus vite.
Elizabeth n'y croyait pas. C'était la journée! Ou on lui faisait une blague. Oui, ça devait être ça. Une mauvaise blague, mais une blague.
E: Allez colonel, dite-moi la vérité, c'est une idée du colonel Sheppard? Vous êtes le deuxième aujourd'hui.
C : Le deuxième à quoi?
E : Le deuxième à sous entendre que je lui plais.
Mais pourquoi lui avait-elle dit ça? Cela ne le regardait pas du tout.
C : Mais je n'ai jamais sous entendu une telle chose.
E : Ah excusez-moi.
Les deux étaient légèrement rouges de honte.
E : Vous attendez certainement les rapports dans ce cas?
C : Non.
E (levant les yeux) : Alors qu'attendez-vous?
C : J'attends... d'être... sûr que vous ne sortez avec... personne.
Cette fois le colonel avait fait un effort surhumain pour ne pas répondre, mais sans succès.
E (figée de stupeur) : Pardon? Ai-je mal entendu?
C : Non. Je suis désolé, je ne sais pas pourquoi je vous ai dit ça.
E : Vous êtes sûr? Pourquoi avez-vous dit ça?
C : Parce que je vous aime.
Le colonel ne luttait plus. Il était poussé à lui dire la vérité.
C : Je n'aurais jamais dû vous dire ça. C'est comme si j'étais poussé.
Voix : Je vous dérange?
C : Oui.
Elizabeth (se redressant) : John! Vous me sauvez la vie au contraire.
Les deux hommes regardèrent Liz, John sans comprendre, Caldwell d'un air triste et gêné.
C : Bon et bien je retourne au Dédale.
E (lui tendant les rapports) : Vous alliez oublier ça.
Caldwell prit les dossiers sans regarder la dirigeante.
J : Que c'est-il passé?
E : Il m'a dit qu'il m'aimait.
Liz resta paralysée. Pourquoi le lui avait-elle dit? Elle était tombée su la tête!
J : Vous voulez rire?!
E: Non, et je vous soupçonne d'avoir organisé tout ça.
J : Tout ça quoi?
E : Toute cette mascarade.
J : Expliquez-vous.
E: D'abord Radek qui se déclare, et maintenant Caldwell.
John la regarda avec des yeux grands ouverts.
J : Mais enfin pas du tout! Je suis innocent! Pourquoi aurais-je organisé cela?
E : Pour savoir si j'étais attirée par un homme sur Atlantis.
J : Quoi? Mais pourquoi j'aurais voulu le savoir?
E : Pour savoir si vous aviez le champ libre pour me draguer.
Liz était pivoine à présent. John prit ça pour de la colère. Mais en fait c'était de la honte. Liz ne pouvait que lui dire la vérité. Mais pourquoi!
J (complètement déboussolé et ne sachant pas quoi répondre): Vous avez perdu la tête?!
E : Oui, j'en ai bien l'impression!
J et E : L'onde de choc!
J :Je vous emmène à l'infirmerie!
Les deux leaders descendirent les escaliers. Deux soldats arrivèrent en face d'eux :
S1 : Colonel, pourrions-nous vous parler une seconde?
J : Ca peut pas attendre?
S1 : Non, Mayers doit se dépêcher s'il veut avoir une chance d voir la commandante adjoint du Dédale avant qu'elle ne parte.
S2 (Le Mayers en question): Non mais t'es malade de dire ça! Ca va pas! Tu veux que je leur raconte comment tu te rinces l'oeil en regardant Teyla pendant ses entraînements.
L'autre le regarde avec de grands yeux.
S2 : C'est pas vrai peut-être?
S1 : Si.
Ils se jetèrent l'un sur l'autre et commencèrent à se rouer de coups. John intervint sous les yeux médusés de Liz et sépara les deux militaires.
J : Soldats. Arrêtez, c'est un ordre. Rentrez chacun dans vos quartiers! Interdiction formelle d'en sortir jusqu'à nouvel ordre!
S1 et S2 : Oui mon colonel.
John les regarda s'éloigner, chacun dans une direction.
Liz et John se regardèrent un instant. Le problème commençait à prendre de l'ampleur.
Ils se précipitèrent à l'infirmerie. Ils arrivèrent à proximité lorsque des cris leur parvinrent.

Des cris leur parvinrent. John et Elizabeth accourèrent. Là, ils virent Carson planqué derrière un lit de l'infirmerie. De l'autre côté se trouvait Laura Cadman.
C : Je ne voulais pas dire ça...
L : C'est vrai ce mensonge?
C : Non.
L: Ah, vous voyez!! Carson, je vais vous tuer!!
John voyant que ça allait dégénérer, se précipita vers Laura et l'empoigna.
L : Non, laissez-moi lui arracher les yeux!!
Carson se faisait tout petit dans un coin de la pièce. John emmena Laura dehors et revint, seul.
J (à Liz) : Ca va, elle est calmée. (à Carson) : Comment avez-vous pu lui dire de telles choses Carson?
C : Je ne sais pas. Elle m'a demandé si ça me dérangeait de lui mettre un bandage. J'ai dit que j'en serais ravi et les choses ont dégénéré.
J : C'est le moins qu'on puisse dire : vous lui avez dit que vous ne rêviez que d'une chose, c'était de la mettre dans votre lit.
C : Je n'ai pas dit les choses comme ça.
J : Non, mais c'est ce qui en ressortait.
E : Carson!!
C (Au bord des larmes) : Je suis désolé. Je n'étais pas moi même.
E : Nous le savons. Et nous pensons savoir pourquoi.
J : C'est à cause de l'onde de choc.
E : Elle pourrait avoir altéré notre cerveau. Un peu comme u sérum de vérité.
J : Carson. Nous avons besoin que vous vous penchiez sur la question, et vite.
Carson sortit tremblant de son coin.
C : Asseyez-vous, je vais vous examiner.

Au bout de quelques minutes, Carson avait fini ses analyses
C: Vous aviez raison. Cette onde de choc s'est propagée dans votre cerveau et agit un peu comme un sérum de vérité.
J: On l'avait deviné. On est forts quand même!
E : John! Carson, comment arrêter ce phénomène avant qu'il ne dégénère?
C : Je pense que, comme tout sérum, il faut laisser du temps au temps. Il se dissipera de lui-même.
J :Ce que je comprends pas, c'est que ce truc n'affecte pas qu les membres de l'expédition. Je crois que vous êtes atteint vous aussi et vus n'êtes pas le seul.
E (inquiète) : Quoi, vous voulez dire que cette onde est contagieuse?!
J : Oui, sinon comment expliquez vous le comportement des deux officiers que j'ai dû séparer ou de Carson?
E : Ou de Caldwell et Zélenka? Mais comment?
C : Par la parole. Vous m'avez parlé à votre réveil et j'ai senti comme un frisson.
J : Il faut isoler toutes les personnes qui ont été en contact avec nous avant que le phénomène de devienne totalement incontrôlable.
A ce moment, John fut interrompu par le grésillement de sa radio. C'était la major Lorne:
L: Colonel,venez en salle de commande tout de suite.
Elizabeth, John et Carson s'y précipitèrent. Ils y trouvèrent Ronon, maintenant un officier par la gorge, collé contre le mur.
R : Faites-lui vos excuses! Tout de suite! Ou je vus jure que je vos tue.
Le pauvre gars ne pouvait rien dire.
J :Ronon, lâchez-le!
R : Mais il a manqué de respect à Teyla!
J : Il n'est plus lui-même Ronon. Lâchez-le!
Le runner desserra son étreinte à regret. L'officier (le même que tout à l'heure dans la salle d'embarquement) glissa au sol en se massant la gorge.
J : Carson, emmenez-le à l'infirmerie. Lorne, accompagnez-le.
Ronon, Liz, Teyla et John étaient à présent seuls. Elizabeth expliqua la situation aux deux aliens.
T : Leur étrange comportement est donc dû à ce temple.
R : Ca change rien! Il pensait ce qu'il a dit.
J : Qu'est-ce qu'il a dit pour vous mettre dans un état pareil?
R : Je ne le répèterais pas. C'est trop embarrassant pour Teyla.
T :Merci Ronon.
John n'insista pas.
E : Je vais ordonner la quarantaine de tous les membres d'Atlantis qui ont été en contact avec nous aujourd'hui.
J : Bonne idée. Je vous accompagne.
Teyla et Ronon étaient à seuls, osant à peine se regarder.
T : C'est gentil à vous de m'avoir défendu comme vous l'avez fait. Mais j'aurais pu remédier au problème moi-même.
R (regardant le mur) : Je sais mais mon instinct a pris le dessus.
Teyla décida de profiter de l'onde qu'elle avait en elle pour en avoir le coeur net. Cela faisait trop longtemps qu'elle tournait autour du pot.
T:Pourquoi avoir réagi comme cela?
R : Parce que je vous aime et que je ne supporte pas que quelqu'un ait une parole ou un geste déplacé à votre égard.
Ronon avait dit ça sans résister. Il en avait envie depuis tellement de temps. Teyla s'approcha de lui.
R : Teyla, que ressentez-vous pour moi?
T : Je ressens de la joie, de la peur et de la chaleur quand je suis à vos côtés.
Teyla posa une main sur l'épaule de Ronon et lui caressa la joue pour qu'il se retourne vers elle. Ronon la regarda intensément.
T (dans un sourire) : Je vous aime Ronon.
Le jeune homme ferma les yeux. C'est ce qu'il rêvait d'entendre depuis si longtemps. Il se pencha et embrassa Teyla.
Pendant ce temps,la mise en quarantaine s'organisait. Carson savait que le sérum n'agissait que lorsqu'une question était posée. La règle fut donc que la base devait fonctionner avec le service minimum. Aucune question ne devait être posée. John, Liz, Teyla, Ronon et Rodney étaient autorisés à circuler dans les couloirs mais le moins possible.
Liz n'arrêtait pas de repenser à ce que lui avait dit Caldwell et Zélenka. Comment pourrait-elle les regarder en face à nouveau? Et John, qu'avait-elle osé lui dire?! Maintenant il devait la prendre pour une folle en manque! Cette situation l'énervait tellement qu'elle ne pouvait se concentrer sur son travail. Elle décida alors d'aller se défouler dans la salle d'entraînement. Elle savait qu'à cette heure elle était déserte.
Elle maltraitait un punching ball depuis une demi heure lorsque John entra. Elle ne l'avait pas entendu. Le militaire s'approcha alors d'elle et lui posa une main sur l'épaule. Liz, sous le coup de la surprise, se retourna et colla un direct à John qui s'effondra sur place.

Liz resta figée de stupeur pendant quelques secondes. Puis, revenant à elle, elle se précipita sur John.
E : John?! Ca va?
J : Non, j'ai l'impression d'avoir reçu un missile dans la mâchoire.
Liz culpabilisait.
J : Oh, Elizabeth, excusez-moi, je ne voulais pas dire ça.
L (encore plus coupable) : Non, mais vous le pensez. Oh, je suis désolée, j'ai été surprise.
John se releva en massant sa mâchoire.
J : C'est ma faute.
E : Je vous laisse la place. Vous veniez pour vous entraîner je suppose?
J : Non, je venais dans l'espoir de vous voir.
John se mordit aussitôt la lèvre.
J : Elizabeth, ne me posez plus de question s'il vous plaît. Je risque de dire des choses que je voudrais garder pour moi.
Liz avait rougie. Elle fixait le sol.
E : Je suis désolée. Vous voulez vous entraîner avec moi? Teyla n'est pas là et je dois me perfectionnée au maniement des bâtons.
J (reprenant contenance) : Avec plaisir. Je ne savais pas que vous vous entraîniez.
E : Je m'y suis mise depuis peu.
John tendit deux bâtons à Liz et prit les deux siens.
J : Prête?
E : Pas trop mais allons-y.
Le combat s'engagea. Evidemment John avait souvent le dessus. Mais Liz se débrouillait mieux qu'il ne l'aurait cru. Au bout du troisième round, Liz connaissait tous les trucs de John et préparait sa vengeance de ses deux précédentes défaites. Le militaire mis ses deux bâtons en croix et voulu les abattre sur Liz. Celle-ci plaça un de ses bâtons en défense tandis que l'autre passa derrière les jambes de John et le firent basculer. Le colonel tomba à terre, une expression de surprise sur le visage. Liz, elle, arborait un grand sourire.
J (un peu hébété) : Bien joué.
E : Merci. Je trouve aussi.
J : Mais il ne faut jamais s'endormir sur ses lauriers.
A cet instant John glissa un de ses pieds derrière la jambe de sa supérieure et lui fit un croche pied. Liz se retrouva à terre.
J : Et voilà, un partout.
Liz n'en revenait pas.
E (faussement indignée) : Comment avez-vous osé?
J : J'ai osé parce que j'ai toujours rêvé de vous voir allongé à côté de moi.
John vira cramoisi et se releva d'un bond.
J (haussant le ton) : Je vous avais dit de ne plus me poser de question!
E : Pardon je... je ne pensais pas que vous alliez me répondre ça.
J (suppliant) : Elizabeth, arrêtez de me torturer.
Liz se releva à son tour.
E : Il vaut mieux ne plus nous poser de questions, vous avez raison.
Les deux leaders ne se regardaient plus en face.
E : Il est tard, je rentre dans mes quartiers. N'oubliez pas le briefing de demain matin.
J : J'y serais.
Liz sortit de la salle, sans un regard pour l'homme qui venait de lui déclarer, à mots couverts, qu'il l'aimait.

Carson passait près des quartiers de Laura et rasait les murs. Il ne pouvait s'empêcher d'être honteux de ce qu'il lui avait dit. En plus, Laura savait que c'état vrai. Mais il l'aimait, et ça il n'avait pas pu le lui cacher. Soudain Beckett sentit une pulsion en lui, du genre de celles qui vous pousse à écouter votre instinct plutôt que votre raison. Il voulait en avoir le coeur net! Il alla frapper à la porte de Laura. Carson comprit son erreur à l'instant même où Laura ouvrit la porte. La jeune femme lui jetait un regard noir.
L: Vous avez deux secondes pour vous expliquez
C: Laura, est-ce que vous m'aimez?
Laura le regarda avec de grands yeux, mais ne pu s'empêcher de répondre :
L: Oui, je vous aime.
C:Pardonnez-moi pour tout à l'heure,mes mots ne reflétaient pas mes pensées.J'aurais voulu vous aborder avec toute la délicatesse que vous méritez. Je vous aime Laura et je voudrais...
Mais Carson n'eut pas le temps de finir sa phrase. Laura agrippa son t-Shirt et le tira violemment dans sa chambre.

Le lendemain, Elizabeth était dans son bureau. Elle repensait sans cesse à ce qui c'était passé entre elle et John. Il lui avait presque avoué ses sentiments. Mais même sous l'effet d'un sérum il ne s'était pas totalement livré. Elle avait le chic pour tomber sur des hommes qui la rejetaient et avaient peur d'être avec elle. Tout comme son père. Il avait toujours regretté de ne pas avoir eu un garçon. Malgré elle, Liz s'énervait. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir une relation normale avec un homme?! D'abord son père,puis Simon et enfin John!
C'est cet instant que John choisit pour entrer. Il toqua à la porte.
E : Colonel? Entrez.
Aïe aïe aïe, elle l'appelait par son grade. Bon, très bien prendre l'air de celui qui ne sait pas de quoi on parle. Oui, et surtout, n'oublie pas ton sourire enjôleur, tu sais celui qui la fait craquer.
J : Merci.
E (replongeant le nez dans ses dossiers) : Que voulez-vous?
J : Juste vous informer que tous les officiers susceptibles de nous avoir croisé sont consignés dans leurs quartiers.
E : Oui, ce n'est pas un scoop. Ils l'étaient déjà hier.
J : Ah non, pas tous. J'ai réussi à mettre la main sur deux scientifiques qui n'étaient pas informés.
John avait un sourire idiot sur le visage en songeant à la chasse au scientifique qu'il s'était organisée. Il avait adoré ça. Dommage que Rodney ne faisait pas partie du gibier (et, allez pas vous imaginer des trucs hein!!). Liz était toujours plongée dans ses dossiers.
E : Alors comme ça vous ne trouvez rien de mieux à faire que de terroriser le personnel de la base?
John aurait pu rire à cette remarque si le ton de Liz n'avait pas été aussi agressif.
J : Vous exagérez un peu quand même.
E (dan un murmure) : Oui, bien sûr, c'est moi.
J : Quoi? Qu'avez-vous dit?
E : J'ai dit : Oui, bien sûr, c'est moi. John! Ne me posez pas de question!
Liz sortit en trombe du bureau et se dirigea vers ses quartiers. Si le ton montait et si des choses risquaient d'être dites, Liz voulait avoir une position de repli. John la suivait de près.
J : Ne soyez pas agressive Elizabeth. Qu'avez-vous?
La question lui avait échappé et il le regretta lorsque Liz, arrivée devant ses quartiers, se retourna et lui jeta un regard noir.
E : J'ai que vous m'exaspérez!
J : Si j'ai fait quelque chose de mal, dites-le moi.
E: Oui, vous avez fait quelque chose!
John fut surpris de l'entendre lui répondre aussi franchement. Mais la colère est le plus puissant des sérums. Et Liz était dans une colère noire.
J : Très bien, fini de jouer. C'est à cause des scientifiques?
E (de plus en plus remontée) : Oh non, ça c'est juste la goutte d'eau.
J : Qu'est-ce que je vous ai fait?
E : Vous me faites souffrir dès que vous en avez l'occasion.
J : Quoi?!Quand, où? avec qui?
E : Et bien pour commencer hier, quand vous m'avez dit ces choses... Vous... vous êtes un lâche!
Liz avait presque les larmes aux yeux.
J : Un lâche? Non mais qu'est-ce qui faut pas entendre!! Sans moi, vous seriez retournée sur Terre dès la première venue du Dédale! Je me suis battu pour que les autres vous respectent! C'est ça être lâche?
E : Je me suis faite toute seule sur cette cité, sans l'aide de personne.
J : Ca c'est ce que vous croyiez. C'est tout ce que vous avez comme argument?
E : Non, laissez-moi vous dire que vous êtes un coureur de jupons!
J: De quoi? Quand?
E : Avec Chaya pour commencer. Et ensuite quand vous étiez dans le champ de distorsion temporelle et puis avec cette fille dans la cité médiévale. Dès qu'une fille vous frôle, c'est une invitation à lui sauter dessus.
J : Ah d'accord, c'est ça qui vous défrise en fait :le fait que je m'accorde du bon temps alors que vous non. Et je vais vous dire pourquoi personne ne vous touche : parce que vous êtes frigide!
E : QUOI?
J : Parfaitement. Vous êtes une coincée. Vous prenez vos airs supérieurs avec tout le monde et c'est pour ça que personne n'ose vous approcher. Vous voulez toujours être si parfaite ne jamais montrer le moindre défaut que vous faite peur aux autres, aux hommes, et à moi.
E : Colonel, vous déraillez complètement! Présentez-moi vos excuses et baissez d'un ton.
J : Ou quoi? Je me ferais mettre à pieds? Et alors? Vous croyiez que vous avez tant de pouvoir que ça?
E : Qui a insisté pour vous soyez lieutenant-colonel?
J : Ah ça y est, nous y voilà! Ce sont donc des remerciements que vous voulez! Je vous rend grâce Docteur Weir d'avoir tout fait pour obtenir une promotion que j'aurais eue de toute façon.
E : A vous croyez? Non mais vous rêvez mon pauvre! Avec le foutu caractère que vous avez vous seriez resté toute votre vie un moins que rien. Vous discutez le moindre des ordres qui émanent de votre hiérarchie, même s'il vient de quelqu'un de plus qualifié que vous!
J : Attendez! J'espère que vous ne parlez pas de vous! Vous n'êtes le leader de la cité que parce que je l'ai bien voulu!
E (les larmes coulant sur le visage) : Ne recommencez pas colonel!
J : Pourquoi vous m'agressez? Quelle est la vraie raison?! Dites-la, mais dites-la!
E : Je vous aime pauvre crétin!
Sur ce, Elizabeth tourna les talons et se réfugia dans ses quartiers. John, lui resta planté dans le couloir, pantois, sa colère disparue d'un coup. Qu'avait-il fait!

John restait comme un imbécile derrière la porte, incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Soudain la porte se rouvrit et Liz apparut. John n'eut pas le temps d'articuler une quelconque excuse :
E (hurlant et pleurant) : Et je ne suis pas une frigide!
Sue ce elle lui colla une gifle magistrale qui fit tourner la tête du colonel. Liz rentra ensuite dans ses quartiers. John porta la main à sa joue. Ses yeux remplis de larmes fixèrent un moment la porte. La colère était revenue. Il partit précipitamment vers ses quartiers. Liz, elle, s'était laissée glisser sur le sol de l'autre côté de la porte et pleurait.

TBC