Petite fiction Sterek rien que pour vous en attendant la semaine prochaine pour Vice et Versa !
Rien ne m'appartient sauf l'histoire hormis les deux perso OCs
Du bout des doigts, il caressa le bois jauni par le temps de la vieille porte d'entrée. Il soupira, le cœur contrit par la douleur de revenir dans cette ville qui lui avait tant pris.
14 ans qu'il n'avait pas remis les pieds dans ce trou démoniaque. Si seulement le loup ne l'avait pas poussé à faire la paix avec son passé, il n'en serait pas là aujourd'hui. Il avait racheté cette maison qui lui rappeler tant de mauvais souvenirs comme les bons.
Il passa devant la petite fenêtre de la cuisine. Il lui semblait encore entendre sa mère chantonnée pendant qu'elle préparait ses gâteaux préférés. Il l'avait observait faire, en silence et avec patience. S'était ses rares moments ou la maladie de l'homme alors enfant le laisser seul. Pas d'hyper activités, rien, sauf de la patience et des yeux grand ouvert face à cette femme qu'il regardait avec amour.
Contournant la cuisine, il traversa lentement le petit jardin ou sa mère cultivait quelques légumes. Terrain aujourd'hui à l'abandon. Déjà du temps de son père, Stiles et lui n'avaient jamais eu le courage ni même l'envie de s'en occuper. Trop de souvenirs remontaient à la surface à l'époque.
Il recula de quelques pas, son cœur se serra un petit instant. Il ne pouvait pas aller à l'arrière. Pas encore. S'était à cet endroit que son père lâcha son dernier soupire. Son dernier râle avant de l'abandonner définitivement. S'était de sa faute si l'homme de loi était mort. Tout comme sa mère, tout comme Alison, Aiden. Tout ça, était de sa faute à lui et a personne d'autre. La morsure de Scott aussi. Pareil pour l'enfer qu'il avait fait vivre à son père.
Il secoua la tête en se demandant pourquoi il lui avait cédé. Encore une fois, il le savait. C'est parce qu'il l'aimait et qu'il donnerait tout pour qu'il soit heureux.
Partir d'ici avait été la meilleure chose qu'il avait faite. Revenir était la pire décision qu'il avait dû prendre.
— Excusez-moi monsieur, mais la maison n'est pas à vendre !
Stiles saisit par automatisme la petite pierre qui se balancer de son pendentif, il avait reconnu cette voix, mais ne s'attendait pas à rencontrer quelqu'un de la meute aussi vite. Pas aujourd'hui. Qu'avait-il fait pour mériter ça.
— Excusez-moi, c'est une propriété privée, si vous ne partez pas, je vais devoir appeler le shérif…
— C'est ma… Maison. Stiles avait encore du mal à dire ces mots. Tellement de mots étaient coincés dans sa gorge et son cœur. Des mots qui s'agglutinent depuis bien des années et qu'il lui est impossible de savoir comment les sortir correctement sans les vomir ou s'exprimer de façon acerbe.
— Votre maison ? Je ne crois pas… Bordel ! Stiles pouvait sentir l'homme derrière lui jurer. Il entendit son cœur battre à tout rompre sans être un de ses satanés loups-garous.
Ses pouvoirs, aujourd'hui légèrement bridés, lui permettaient quand même de ressentir d'anciens liens de meute le titiller. C'était devenu plus fort quand il avait franchi la ligne de la ville.
— Stiles ? Demanda presque intimider le loup derrière lui. Stiles percevait de l'excitation, de la tristesse et une bonne dose d'étonnement. Stiles, c'est bien toi ?
Se tournant sur lui-même, Stiles fit face à son ancien ami Isaac Lahey. Malgré le visage neutre, son cœur rata un battement devant ce jeune homme devenu un bel homme. Il n'avait absolument pas changé depuis toutes ces années. Seule la coupe de ses magnifiques cheveux bouclés, pas trop quand même, faisait la différence.
Que Stiles aimé ses cheveux dans lesquels il pouvait plonger sa main et caresser la tête du bêta lors des soirées de meute. De plus, Isaac avait pris de la masse musculaire et semblait quelque peu à l'étroit dans sa chemise cintrée. Dieu qu'il aurait préféré tomber amoureux de lui plutôt que de l'abruti qui leur servait d'alpha à l'époque. Quelques petites rides s'étaient glissées sur son visage, mais ne gâchaient en rien la beauté du bêta.
— Bonjour Isaac ! Répondit simplement Stiles en lui adressant quand même un léger sourire.
Le sourire d'Isaac s'illumina comme un magnifique rayon de soleil devant Stiles. Il s'approcha doucement de lui, mais se stoppa net à quelques mètres. Stiles le regarda renifler les alentours et ouvrit la bouche pour poser une question quand une voix les interrompit.
— Papa ? Cette Baraque déchire…
— Ton langage Chris, ton langage ! Soupira Stiles en frottant l'arête du nez. Ce jeune homme le rendrait chèvre. Il repensa à son père, qui avait dû lui faire les mêmes remarques.
— Désolé papa, la baraque, elle déchire grave …
— Ok ! J'ai compris, mais tu ne t'étonnes pas si t'es puni de sortie …
— Quoi ? Glapit le jeune loup. Non, je suis désolé, elle est superbe belle, par contre je peux prendre ta chambre, j'adore la vue que… Chris s'arrêta de parler et fixa l'intrus qui se trouver beaucoup trop près de son père à son goût. Il le dévisagea, huma l'air. Ses yeux s'agrandirent de surprise et crient de joie. C'est cool Isaac …
— Chris ! Coupa sec Stiles en claquant la langue contre son palais. Le jeune homme s'immobilisa net et baissa la tête.
— Pardon papa !
— Les déménageurs vont bientôt arriver alors calme toi, tu peux prendre mon ancienne chambre si ça te fait plaisir.
— Merci ! Au revoir Mr Lahey. Le jeune loup lui fit un sourire contrit et se détourna pour rentrer dans la maison.
Stiles put sentir le regard d'Isaac sur lui. Un Regard qui hurlait "je ne comprends rien" ou "Mais c'est quoi ce bordel". Il expira déjà fatiguer, parce qu'il savait que dans l'heure qui allait arriver, toute la meute sera au courant de son retour. Et il aurait aimé que cela attende quelques jours voire quelques semaines ou même des mois. Encore mieux jamais. Mais cela était impossible.
— Je n'ai rien à dire…
— Mais Stiles …
— Non Isaac, Stiles pivota vers lui le dardant d'un regard noir, ce qui fit baisser la tête du bêta. Et arrête de baisser le regard devant moi, je ne suis pas ton…
— Tu le seras toujours Stiles ! Rétorqua Isaac en serrant sa pochette à documents dans ses mains. Toujours !
Stiles souffla. Encore. Et il savait que ce n'est pas près de s'arrêter. Il avait l'impression de revoir "son" petit Isaac, son petit louveteau. Mais le louveteau avait fait place à bel homme qui gardait malgré tout ses mécanismes avec lui.
— Je suis désolé mais j'ai des choses à faire, les déménageurs vont bientôt arriver, je dois emmener Chris au lycée pour voir le directeur avant son entrée, des courses à faire, donc ! Stiles fit un signe de la main à Isaac et monta les quelques marches du perron qui grincèrent sous ses pieds. Il devrait peut-être y faire quelques choses.
— Stiles ? Il sentit une question en suspens quand il s'arrêta face à la porte d'entrée. Il ne voulait pas. Pas encore. Il ne pouvait pas. Pas encore. Mais il savait qu'il devrait bientôt parler. Mais pas encore.
— Désolé Isaac, mais je ne peux pas. C'est encore trop dur pour moi et j'ai passé tellement d'années à me reconstruire que je veux garder la meute à l'écart de ma vie.
— Tu sais qu'ils vont se rendre compte que tu es revenu ?
— Je suis sûr que tu vas t'empresser d'annoncer la bonne nouvelle ! Je te fais confiance pour ça ! Stiles se tourna et lui adressa un vrai sourire, mais ses yeux reflètent une profonde blessure et une immense tristesse. Tu m'as vraiment manqué, souffla l'humain en entrant.
Isaac resta quelques instants, immobile devant la maison de l'ancien shérif, tentant de remettre toutes ses pensées en ordre.
Stiles était revenu. Stiles était revenu. Enfin. Peut-être que maintenant tout rentrerait dans l'ordre. Seulement Isaac avait beaucoup de questions à poser et maintenant, il aurait sûrement les réponses. Personne n'avait eu la décence de lui expliquer quand il était revenu, pourquoi Stiles n'était plus là. Ni Scott. Ni Derek. Ni Lydia. Personne.
Mais il savait que quelque chose est arrivé pendant son absence. On lui avait raconté leurs aventures. Mais personne ne lui avait dit un mot sur le départ de son Alpha humain. À chaque fois qu'il abordait, le sujet, Derek se renfermait sur lui-même, Scott devenait agité et puait la culpabilité et Lydia détournait la conversation. Même les membres de la meute de Scott ne pipaient mot et Melissa se mettait à pleurer.
S'éloignant de la maison sous le regard du jeune loup, qui accompagné Stiles, Isaac composa un numéro de téléphone.
— Bonjour Juliana…
— …
— Oui ça va merci, peux-tu me…
— …
— Tu es un amour… J'attends …
— …
— Oui ! Excuse-moi de te déranger…
— …
— Je sais mais… IL est revenu… Stiles est revenu…
Isaac pouvait entendre son interlocuteur retenir sa respiration et la relâcher dans un souffle qu'il avait dû retenir depuis des années.
— Tu en es sûr ? Demanda la voix grave du shérif.
— Oui, je viens de la laisser chez lui, il …
— Chez lui ?
— A l'ancienne maison du shérif !
Le bêta perçut les battements de cœur du shérif battant à tout rompre. Il saurait peut-être le fin mot de l'histoire.
— Réunion ce soir, appelle tout le monde…
— Il va voir Lydia… Isaac entendit le shérif grognait… Il a un enfant, enfin un adolescent…
