Titre : Mémoires d'un Maraudeur.

Auteurs : Kage et Valislucky.

Chapitre : Le manège de la foule.

Two-shots.

Couple : Maraudeurs. [SiriusxJames; SiriusxRemus]

Rating : M

Résumé : Après la mort de Sirius Black, Remus se souvient douloureusement des passages importants de leur vie commune et de son amour inavoué pour celui-ci en écrivant ses mémoires.

Disclaimer : Les personnages appartiennent tous à J.K. Rowling.

L'histoire ne prend pas en compte du tome 6 et 7.

(et comme dirait Mickael Jackson : yiiiiihi)

Mémoires d'un Maraudeur

Partie 1 : Le manège de la foule

Le ciel s'obscurcissait, des nuages noir chargés de pluie à l'horizon. L'atmosphère était pesante et lourde, l'air suffocant ma tête me pesait devant cette absence totale d'air frais : la chaleur de ce mois de juillet était accablante, et je regardais d'humeur morose le ballet des passants de ma rue se presser de rentrer chez eux, accoudé à ma fenêtre. Quelque chose me serrait la gorge, me laissant languir dans cette torpeur infernale. Je jalousais ces personnes qui accéléraient, sûrement pour rejoindre leurs familles ou leurs amis les attendant déjà, prêts à enlacer ces arrivants. Je désirais leur appartenance à un monde, leur proche, leur vie, quand il ne me restait plus rien. L'appartement –ou plutôt, le taudis- dans lequel je vivais donnait sur une rue piétonne d'un quartier malfamé dans le nord de Londres. Sans un mot, je me détournais de cette image pour jeter un regard aux seules choses qui me restait à l'intérieur de la pièce : un matelas jaunis par le temps à même le sol, du parchemin d'occasion, une bougie et une plume. Sortant de la poche de ma robe de sorcier ma baguette, j'allumais la bougie d'un petit coup sec. La flamme de la bougie projeta de la lumière sur les murs décrépis et le plafond lézardé, formant des ombres inquiétantes. Je m'assis alors par terre, prenant devant moi un parchemin vierge, laissant ceux déjà remplis de côté et me saisissant de la plume de ma main moite, passant de mon autre main mon poing dans ma barbe de quelques jours.

[…] Je retrouvais pour notre cinquième année à Poudlard mes confrères Maraudeurs, James Potter, Sirius Black, Peter Pettigrow et moi-même, Remus John Lupin.

Je soupirais, continuant de coucher sur le papier les heures passées ensemble. Avec un froncement de sourcil, j'essuyais une goutte de sueur qui perlait sur mon front, écrivant avec difficulté un épisode douloureux de cette année-là.

La journée commença par un cours de potions. Les Gryffondors et nos chers amis Serpentard chahutaient et s'insultaient à tout va pour la noble cause d'une guerre à petite échelle entre les Maisons en attendant dans le couloir du cachot la venue du professeur Slughorn qui tardait. Tous étaient en rang, sauf, comme on aurait pu s'en douter, James et Sirius, bavardant gaiement au milieu du couloir. C'est à ce moment que Lily Evans fit irruption, Severus Rogue à côté d'elle. Potter lança un regard malveillant à l'arrivant aux cheveux gras, accompagné d'une salutation douteuse, promesse d'une longue et douloureuse agonie. Il échangea alors un nouveau regard entendu à Sirius qui hocha la tête, un léger sourire au coin des lèvres.

Salut Evans, toujours en médiocre compagnie ? Si tu venais faire un tour avec moi, tu te rendrais compte que…

Mais Lily Evans était fatiguée de ces embuscades préméditées, des attaques lancées contre son ami et de l'orgueil de James Potter.

Fous-lui la paix, Potter. Nous avons des choses de mieux à faire que d'écouter tes sarcasmes idiot digne d'un première année.

Elle tourne les talons d'un air dédaigneux sous les sifflets des Serpentards, pendant que James la regardait dépité, se passant une main dans les cheveux d'un air outré pour se redonner contenance. Sirius eut un petit rire compatissant, et lança et Severus qui s'apprêtait à suivre sa loyale amie :

Eh, Servilus ! Ce soir, tour d'astronomie, à minuit !

James, une lueur mesquine dans le regard, pesta, sortant sa baguette :

Pourquoi pas maintenant ?

Rapide comme l'éclair, désireux de ne plus laisser cours à la conversation, il lança à un Rogue pantois un maléfice du saucisson parfaitement exécuté pendant que les élèves scandaient : « Blood ! Blood ! Blood ! ». Ce fut cet instant que Slughorn choisi pour apparaître au détour du couloir. Il ordonna d'une voix tonitruante de se taire et, constatant les faits, se dirigea vers Sirius et James après avoir marmonné un « Finite » pour défaire Rogue de l'emprise du sortilège.

Potter ! Black ! Toujours les mêmes ! Vous aurez une retenue, ce soir… Encore une fois ! Vous irez à la remise pour classer les archives !

Sirius voulu parler pour se défendre mais James lui donna un coup de coude dans les côtes et lui chuchota quelque chose à l'oreille. La journée passa sans d'autres encombres, mais j'étais déçu de ne pouvoir passer la soirée en compagnie de tous les Maraudeurs… Surtout de Patmol. Il y avait longtemps que j'étais sûr de ne pas ressentir que de l'amitié pour Sirius, mais je n'osais pas faire autrement que de taire mes sentiments bels et biens présents.

Mes deux compagnons partirent à l'heure demandée à la remise, baillant d'avance de leur tâche. Je décidais alors de me promener dans les couloirs, laissant Peter réviser son cours de métamorphose. Après une heure à flâner d'un pas lent dans les couloirs, je croisai Slughorn, l'air affairé. Il m'aperçut et me demanda, d'un ton poli mais pressant, de bien vouloir vérifier où en étaient mes camarades de leur travail. Je prenais alors la direction de la bibliothèque. Poussant la porte de chêne ouvragé, je tendis l'oreille pour tenter d'entendre des bribes de conversation. Je n'entendis rien que le silence. M'avançant alors parmi les rangées de livres, j'arrivais à hauteur de la remise. J'entrouvris alors la porte en silence.

James et Sirius étaient là, sur une table. Ou plutôt, James était sur la table, et Sirius sur James. S'embrassant furieusement. Les mains de Cornedrue sous la robe de Patmol. Les baisers de ce dernier vagabondant dans le cou de son ami. Je restais là, pétrifié, ne sachant que dire ni que faire. La porte s'ouvrit un peu plus dans un grincement qui résonna dans toute la pièce. Les deux hommes tournèrent alors un regard vif vers moi, et mon cerveau ne répondant plus de ses actes, mes jambes prirent le dessus en courant le plus vite possible, claquant violemment la porte.

Je passais une main dans mes cheveux, assis en tailleur dans la pièce, toujours sidéré à l'évocation de ce souvenir dérangeant et blessant. Je me remis à écrire après une petite pause, cherchant mes mots.

Je me réfugiais alors dans le dortoir partagé entre nous-autres les Maraudeurs. Queudver était couché sur son lit, récitant à voix basse et précipitée le cours qu'il venait d'apprendre. Je m'assis sur mon lit, tentant vainement de faire le vide dans ma tête et de calmer ma respiration. Je pris alors L'Histoire de Poudlard pour me concentrer sur autre chose, mais à mon grand désespoir la Remise était souvent citée, me faisant revivre la scène dont je venais d'être le témoin.

James et Sirius rentrèrent quelques minutes plus tard. Je relevais la tête de mon livre et un silence pesant s'installa. Sirius essayait de ne pas baisser la tête en me regardant et James, se coiffant, demanda d'une voix faible à Peter de sortir de la pièce, ce qu'il s'empressa de faire. James s'avança alors vers moi d'un pas qu'il aurait voulu décidé, et fut le premier à rompre le silence.

Personne n'est au courant, nous aimerions que ça le reste…

Laisse, James, je vais le faire, le coupa Sirius qui s'était avancé et avait posé sa main sur l'épaule de Cornedrue, ce qui eut pour effet de retourner mes entrailles. Remus, nous sommes désolés de ne pas t'avoir mis au courant, mais nous ne savions pas comment tu allais le prendre. Ca va faire un an qu'on.. Profite.. De ces heures de retenues pour nous voir.

Je voyais à présent d'un tout autre œil ces rendez-vous ainsi que la cohabitation, la nuit, entre Maraudeurs. Je levais les yeux vers Sirius, et, voyant le regard suppliant qu'il me lançait, sentit mon cœur se briser.

Je ne dirais rien, rétorquais-je d'un ton qui ne souffrait d'aucune réplique. Laissez-moi, maintenant.

James compris que j'avais décidé de ne pas révéler leur secret, et, avec un hochement de tête en guise de remerciement, se dirigea vers son lit pour se changer. Sirius, quant à lui, me lança un dernier regard désolé et alla à son tour se coucher.

Après avoir éteint la lumière, des larmes coulèrent le long de mes joues.

Fin du chapitre 1.

Nous espérons que cette première partie vous a plu ! Le dernier et prochain chapitre sortira au courant d'août. \o/

Sur ce, nous vous laissons avec -nous prions pour- une bonne impression, bonne fin de journée -ou de nuit- à vous !

Kage et Valislucky.