Une nouvelle fiction , qui à la base ne devait être qu'un os. Elle restera néanmoins courte (5/6 chapitres tout au plus). J'espère que ça vous plaira, la suite arrivera rapidement.

Disclamer: Vous connaissez le refrain je pense, rien ne m'appartient ect.

**Enjoy**


Cette odeur putride.

Il m'arrive souvent d'être réveillée par cette odeur, cependant cela faisait quelques matins que cette « douce » effluve n'était pas venue me tirer des limbes de mon sommeil. J'ai d'abord pensé que c'était dû à un quelconque animal mort coincé je ne sais où, j'en ai donc parlé à ma mère, elle m'a dit de ne pas m'inquiéter et qu'elle s'en occuperait dès que possible. Elle avait l'air bouleversée, alors ok, avoir un rat crevé dans un recoin de sa maison c'est pas franchement réjouissant mais c'est pas la fin du monde non ? Maintenant que j'y repense c'est vrai qu'après notre discussion elle s'est enfermée dans sa chambre et quand elle en est ressortie elle m'a annoncé que ma grand-mère était morte. Mais bon peu importe, je fais un peu du hors-sujet là après tout ma mère n'a jamais été proche de ma grand-mère et donc, en suivant la logique des choses, moi non plus. Enfin bref, pour revenir à cette odeur je pensais que ma mère avait fait le nécessaire, d'ailleurs...

-Mamaaaaaaaaaan !

Aucune réponse. Pourtant c'est pas comme si notre appartement était énorme, je partais donc à sa recherche quand les brides d'une conversation me vinrent à l'oreille. Ma mère était au téléphone avec je ne sais qui et elle parlait à voix basse, j'ai donc fait ce que toute personne normalement constituée aurait fait : je me suis rapprochée pour entendre ce qu'elle disait (non je n'écoutais pas aux portes!). Je voulais simplement m'assurer que la conversation n'était pas trop importante pour savoir si je pouvais l'interrompre ou non, voilà tout...

-...et si elle me pose des questions...pas mentir...ma fille...Bianca c'est toi ma chérie ?

Argh, foutu plancher qui grince! Comment ne pas être remarqué avec ça?! Et puis j'ai rien compris elle parlait trop bas !

-Euh...oui...je voulais te parler, mais si tu es au téléphone je t'en prie continue je peux attendre ! Je sais que depuis la mort de grand-mère tu dois souvent passer des coups de fils ( même si je ne sais pas pour faire quoi, ni à qui tu téléphones)

Je terminais ma phrase avec un sourire enjôleur et en battant des cils (style Betty Boop vous voyez) histoire que ma mère ne prenne pas conscience que j'étais en train de l'épier il y a quelques secondes. Cependant elle ne semblait rien remarquer et elle reprit sa conversation comme si je n'était pas là. Super ! Si elle ne se rend même plus compte que je suis la alors je pourrais tout parfaitement bien entendre.

-Dovete trovare una soluzione, non volgio...lei non deve sapere e basta ! Sono sua madre e lei è troppo giovane per sapere ! Sì...Sì...devo te lasciarvi, arrivederci ! (Nda : Je n'ai pas mis la traduction pour que vous soyez dans le même état d'esprit que Bianca. Donc sauf si vous comprenez l'italien ou que vous allez chercher la traduction vous êtes normalement aussi perdue qu'elle.)

Ne jamais crier victoire trop tôt... Entendre parfaitement bien est une chose, mais comprendre ce que l'on entend c'est un bonus non négligeable ! Je comprend maintenant pourquoi ma mère n'a jamais voulu m'apprendre sa langue natale. Elle disait que ça ne me servirait à rien mais je pense que c'est surtout pour qu'elle puisse parler sans que je comprenne ! Après avoir raccroché, elle s'est retournée vers moi avec un sourire innocent collé au visage (pas de ça avec moi maman c'est moi qui ai inventé ce sourire ! Si tu as quelque chose à cacher, crois moi, je le découvrirai foi de Di Angelo !)

-Tu voulais quelque chose Mia ?

Ok la je dois vraiment savoir ce qu'elle cache, elle n'utilise ce surnom que quand elle veut m'attendrir. Mais cette fois ça ne marchera pas !

-Avec qui tu parlais ? Ça avait l'air important... Dis-je en essayant d'adopter l'air le plus détaché possible.

-Cela ne te regarde en rien jeune fille ! Tu devrais aller au lycée maintenant, histoire d'arriver à l'heure pour une fois ça te changera !

Elle ne m'a même pas laissé le temps de répondre, elle s'est engagé dans le couloir dans le but d'atteindre la cuisine. Si elle croit pouvoir m'échapper aussi facilement c'est mal me connaître !

-Si tu n'étais pas ma mère je pourrai croire que tu essayes de te débarrasser de moi... Et pour info, je ne suis jamais en retard c'est le monde tout entier qui est en avance ! C'est pas de ma faute si nous ne vivons pas dans le même espace temps !

-Nico ! Réveilles toi sinon ta sœur va arriver avant toi au lycée ! Bien sûr ma chérie, j'ai toujours admiré ta façon de rejeter la faute sur les autres même quand c'est évident que c'est toi qui est en tord !

-Et moi j'ai toujours admiré ta façon d'éluder une question à laquelle tu ne veux pas répondre, mais ça ne marche pas avec moi ! Donc avec qui tu...

Mais bien sûr mon frère choisi ce moment exact pour sortir comme une furie dans le couloir me coupant, par conséquent, dans ma phrase. Il était à moitié habillé, pas encore coiffé et avait l'air totalement perdu.

-Bianca ? Arriver avant moi ? Oh je t'en prie maman ça n'arrivera jamais !

Il se dirigeait déjà dans la cuisine en s'esclaffant sans me laisser le temps de répliquer mais je criais assez fort pour qu'il entende :

-C'est peut-être parce que moi avant d'aller dans un endroit publique je m'efforce de ressembler à quelque chose ! Sérieusement c'est illégal d'infliger une vue pareil au gens, toi t'as de la chance tu n'es pas obligé de voir ta tête au quotidien mais pense un peu aux autres !

-Ha. Ha. Ha. Très drôle sœurette dis moi t'as fini là ou tu veux te défouler encore un peu ?

-Eh bien c'est très aimable à toi de proposer, à vrai dire non je n'ai pas encore fini. T'es tellement laid qu'avec ta seule et unique tête tu arrives à rivaliser avec la monstruosité de toutes celles de l'Hydre de Lerne, tu dois en être fière !

J'avoue que sur ce coup là j'étais fière de moi, mon hilarité s'est renforcée à la vue de l'expression de mon frère. Il était énervé ce qui voulait dire qu'il allait me le faire payer plus tard mais je voyais au fond qu'il était amusé et qu'il ne m'en voulait pas. Après tout ne dit-on pas « qui aime bien châtie bien » ? Voilà en quoi se résume ma relation avec mon frère et ma mère en général s'amuse de nos petits conflits, mais là elle était étrangement silencieuse. En me retournant vers elle pour voir ce qu'il se passait, j'ai très vite constaté que quelque chose n'allait pas. En effet, elle me fixait avec une drôle de lueur dans les yeux à mi-chemin entre la peur et le dégoût. Apeuré par ce soudain changement d'attitude je me suis approchée d'elle, Nico aussi s'est levé de sa chaise pour s'approcher.

-Mam... Je fut coupé dans ma phrase par le brutal mouvement de recul de ma mère. Je n'osais même plus faire le moindre geste. Nico l'ayant remarqué reprit à ma place la parole :

-Maman qu'est ce qu'il se passe ?! Réponds tu inquiètes Bianca !

Ma mère sembla reprendre peu à peu ses esprits, elle sourit doucement à mon frère et se tourna vers moi qui, toujours trop étonnée par son comportement, restais immobile.

-Oui...oui...je suis désolée mes chéris je suis juste un peu surprise que ma fille face référence à la mythologie.

Non mais j'hallucine la, elle a failli nous faire un malaise et elle se permet de faire de l'humour !

-Oui t'inquiètes pas pour ça, c'est juste à cause de notre sortie au musée d'aujourd'hui. Les profs nous ont bassinés avec toute la mythologie pour qu'on soit au point sur tous les trucs qui sont en train de moisir là-bas, appelés aussi « œuvre d'art ».

Aucun sens artistique ce gamin ! Mais je suis encore trop choquée pour lui répondre.

-Ah oui vraiment ? Vous avez étudié quoi exactement ?

Ma mère, à l'instant ou je vous parle, est en train de se faire une tasse de café comme si de rien était ! Et en plus mon frère rentre dans son jeu !

-Bah on a tout vue, de Cronos le dieu du temps et le roi des dieux aux demis-dieux, tout y est passé.

Mon frère profitait que ma mère nous tourne le dos et donc qu'elle soit dans l'incapacité de nous voir pour me donner un coup dans les côtes avec un regard qui, je suppose, voulait dire « joue le jeu !». Mon hypothèse fut vérifiée quand il m'a glissé à l'oreille « fais un effort ! ». Je rentrais donc dans leur sorte de concours de « qui agira le plus normalement alors que ce qu'il vient de se passer était tout sauf normal » et j'en profitais par la même occasion pour prouver à mon frère que je ne suis pas totalement stupide comme ils semblent tous le croire :

-Alors sache petit frère, que le titan Cronos, le roi des dieux et le père de Zeus, Poséidon, Hadès, Héra, Déméter et Hestia n'est pas le dieux du temps, c'est le dieu Chronos avec un « h » qui l'est. Enfin tout le monde confond toujours les deux...

Voyant les têtes surprises que m'adressaient ma mère et mon frère je m'arrêtais de peur d'avoir dit une bêtise. Mais après quelques minutes de réflexion j'ai compris qu'ils ne m'avaient jamais vu reprendre mon frère sur un sujet autre que la mode ou l'art donc je n'y prêtais pas attention. Mon frère reprit ses esprits plus vite que ma mère et dans une vaine tentative pour justifier son erreur il reprit :

-On...on a jamais vue ça... Je suis sûr que ce n'est pas dans mes notes et que le prof d'histoire n'en a jamais parlé ! C'est pas normal, comment tu sais ça ?!

Bon et bien...je crois que j'ai perdu notre concours, j'ai jamais su agir normalement de toute façon...

-Oula, oula ! T'énerves pas «frérot »(j'insistais bien sur ce surnom car je savais qu'il le faisait enrager) c'est pas parce que ta grande sœur sait une chose que tu ignores qu'il faut t'énerver...

Bon j'avoue cette situation m'enchantait, pour une fois que moi « l'enfant brouillon » (comme aimait m'appeler mon frère) savais quelque chose que lui « l'enfant prodige » (comme aimait l'appeler mon oncle) ne savait pas, j'étais aux anges. Mon frère a toujours était le plus intelligent de nous deux c'est pour ça que même en étant d'un an l'aînée on se retrouve dans la même classe, non pas que j'ai redoublée, non c'est LUI qui a passé une classe ! Alors depuis que je suis obligée de me le farcir 24h sur 24 j'ai un peu relégué l'école au second plan préférant me concentrer sur mes dessins. Pour mon frère cette décision l'arrange au plus au point. En effet, étant donné que je brille par ma stupidité, lui peut briller par son génie, en comparaison avec moi. Ma mère dit que si je me donnais la peine de travailler je pourrai avoir le même niveau que mon frère mais mon oncle lui répond toujours « à quoi bon avoir deux fois les mêmes ? Un de chaque suffit amplement ! Chacun excelle dans ce qu'il sait faire de mieux et tout le monde est content non ? ». Dans ces moments j'aime mon oncle parce qu'après ma mère ne sait plus quoi répondre et croyez moi c'est un exploit de lui clouer le bec (avec tout le respect que je lui doit)! Donc bref, tout ça pour dire que si mon oncle avait été là il aurait probablement rit et détendu l'atmosphère par la même occasion. Mais voilà, il est parti tôt au travail (car oui il vit avec nous) et donc je me retrouve seul devant deux paires d'yeux exorbitées et ça commençait sérieusement à m'énerver, alors devant le peu de réactivité de mon frère j'explosais :

-Bon vous allez arrêter de me regarder comme ça j'ai l'impression d'être dans la fosse aux lions ! Croyez le ou non il m'arrive de dire des choses intelligentes et désolée Nico si je te fais de la concurrence mais t'inquiètes pas tu restes le génie de cette maison !

Sur ces mots je retournais dans ma chambre pour prendre mon sac, m'habiller et partir au lycée. Mais en entrant dans ma chambre l'odeur putride que j'avais senti en me réveillant me parvint de nouveau et elle semblait beaucoup plus forte: comme si ce n'était pas un mais une bonne douzaines de rats qui étaient en pleine putréfaction. J'essayais tant bien que mal de ne pas vomir tout en m'habillant en quatrième vitesse. Mais c'était peine perdue, à peine étais-je sortie de ma chambre qu'un haut-le-cœur plus violent que les autres me prit à la gorge, j'eus tout juste le temps d'atteindre la salle de bain pour vomir mon petit déjeuner englouti il y a quelques minutes.

-Mia, chérie tu vas bien ?

C'était ma mère au travers de la porte.

-Euh...j'ai connu mieux...mais ça va aller !

-Oui...tu sais j'ai réfléchie et...je pense que c'est mieux si tu reste à la maison et que tu ne vas pas au musée...

Ni une, ni deux j'ouvrais la porte pour me retrouver nez à nez avec ma mère.

-Et pourquoi ça ?

-Mais enfin tu viens juste de vomir ! Tu es trop malade pour y aller c'est évident !

-Qui êtes vous et qu'avez-vous fait de ma mère !

-Comment ça ?

-Et bien la dernière fois que j'étais malade j'avais quarante de fièvre et j'ai fait cinq malaises entre la maison et la station de métro car tu m'avais obligée à y aller !

-Tu exagère ce n'était que des...étourdissements rien de plus... Et puis au final tu n'es même pas aller en cours !

-Oui, c'est vrai. Parce qu'il y avait 30 CENTIMETRE DE NEIGE et que personne je dis bien PERSONNE n'est allé en cours ce jour la car le lycée était FERMÉ! Donc, j'en déduit que soit tu n'es pas ma mère soit tu ne me dis pas la vrai raison...

-Mais enfin c'est ridicule ! Tu es malade, tu ne vas pas en cours point ! Depuis quand tu rejettes une proposition de sécher les cours ?

-Je ne suis pas malade c'est l'odeur immonde qu'il y a dans ma chambre qui m'a fait vomir ! A ce propos, je croyais que tu avais réglé le problème mais la c'est pire qu'avant ! Et puis j'en ai marre que vous me preniez tous pour une débile profonde, ça m'arrive de vouloir m'instruire aussi !

-Ce n'est pas ce que...

-Tu n'as pas besoin de le dire tu penses trop fort. J'y vais je vais être en retard, occupe toi du truc qui est en train de se décomposer dans ma chambre s'il te plaît. A ce soir.

Je sais, je sais j'ai été un peu dur mais je tiens vraiment à y aller et je sens que ma mère me cache quelque chose.

-NICO !

Je suis arrivée par derrière pour le surprendre, et ma foi ça a plutôt bien marcher puisqu'il s'est étouffé avec le toast qu'il était en train de manger.

-Cough ! Cough ! Si ton but était de me tuer tu y es presque parvenue !

-Ne t'inquiètes pas le jour ou je voudrai te tuer ce sera tellement rapide que tu ne te rendras même pas compte que tu as quitté le monde des vivants... Dis-je avec un clin d'œil.

-Oh merci je me sens beaucoup plus rassuré maintenant !

-Pas de quoi, en attendant la gourmandise est un vilain défaut, donc arrêtes de te goinfrer et bouges toi si tu ne veux pas être en retard pour la première fois de ta vie !

Pour une fois il m'obéit sans rechigner et m'emboîtant le pas pour sortir de notre appartement, nous nous sommes engagés dans la rue. Le temps était parfait, du moins pour moi, il faisait 2 degrés mais le soleil brillait tout de même. Personne ne comprend jamais comment je peux aimer à ce point l'hiver et à vrai dire moi non plus. Je vois plus de beauté dans les arbres dénués de toutes feuilles que je n'en voit dans l'éclosion d'une fleur.

-Brrr, je suis frigorifié ! Il fait vraiment trop froid !

Qu'est ce que je disais ?

-Oui et en été tu dis qu'il fait trop chaud. Toujours en train de te plaindre ! Tu ne pourrais pas juste apprécier la beauté du moment ?

- « apprécier la beauté du moment » t'es sérieuse la ? Hahahahahahahahaha !

-C'est ça moques toi ! Pfff tu comprends vraiment rien à rien !

J'accélérais le pas pour m'éloigner de ce débile profond, et dire que c'est lui qui est censé être le petit génie de la famille ! Mais ce débile a aussi de très grande jambe et est plus sportif que moi (ce qui n'est pas un exploit étant donné que si je marche plus de 20min je suis essoufflée), donc au bout de quelques enjambés il se retrouvait encore à côté de moi et en profitait pour passer un bras autour de mes épaules.

-Ça va soit pas fâchée ! Depuis quand t'es aussi susceptible ?

-Huum...

-Bon très bien je m'excuse !

-Hum.

-Moi ton idiot de frère qui ne comprend rien à ce que tu dis car ton génie le dépasse s'excuse ! Contente ?

-Hahahaha c'est gentil mais je sais que tu ne le penses pas !

-Bon très bien je ne pense pas que je soit un idiot, mais...je pense réellement que tu es intelligente. Et c'est aussi vrai que tu m'étonnes vraiment quand tu me fais voir le monde selon ton point de vue. Tu n'es peut-être pas un génie, désolé pour ça il semblerait que les neurones aient sauté une génération, mais tu es sans aucun doute une visionnaire ! Et si les gens sont trop bête pour voir à quel point tu vas changer le monde alors envoies les se faire voir, ils verront bien quand tu seras riche et célèbre !

-Arrêtes tu deviens sentimentale !

Je ne l'avouerai pour rien au monde mais il a bien failli me faire pleurer, il ne m'a jamais dit ce genre de choses car on passe notre temps à s'insulter mais savoir qu'il a autant d'estime pour moi m'a réellement touché.

-Oh ça va la ferme ! Et puis tu peux parler, madame fait les dures mais je vois bien que tu es à deux doigts de fondre en larmes comme une gonzesse !

-Mais tu deviens vulgaire dis moi ! Moi je suis une femme je peux agir « comme une gonzesse », mais toi c'est quoi ton excuse ?

-Quoi ?! Mais...tu...

-Tu sais c'est pas grave si tu veux laisser ressortir le côté féminin qu'il y a en toi il n'y a aucun problème !

-Argh ! Tu sais quoi ?! Je retire, tu es la fille la pus débile et la plus cinglé que cette Terre ait portée !

-Cool! Donc je bat tous les records jamais atteins si je comprend bien ?!

-Ok. CETTE FOLLE N'EST PAS MA SŒUR !

Il s'est mis à crier dans la rue comme un hystérique, mais personne n'a fait attention à nous, c'était comme si nous étions transparents. C'est l'un des avantages (ou inconvénients selon les points de vue) d'habiter dans une ville comme New-York : tout le monde est égocentrique donc personne ne fait attention à personne. Mon frère s'est remit à marcher, en ricanant, jusqu'à atteindre la bouche de métro, je me suis donc empressée de le rejoindre.

-Quoi ?

-Quoi « quoi » ?

-Bah tu fais ta tête de « je viens de me faire une réflexion sur le monde que personne ne va comprendre parce que je me drogue quotidiennement mais je veux quand même la partager car mon cerveau est tellement petit qu'il ne peut pas tout stocker », il avait dit ça en imitant très maladroitement ma voix, alors vas-y je t'écoute.

-Et bien je me disais juste que dans cette ville tout le monde est tellement préoccupé par son propre bien être que j'ai l'impression qu'on vit tous dans un univers parallèle différent.

-Bienvenu à New-York !

-Quoi, c'est tout ? Tu te moques pas ?

-Non parce que pour une fois j'ai compris ce que tu voulais dire et c'est loin d'être stupide, enfin quoique...l'idée qu'il y est autant d'univers parallèles que d'être humains est...

-Non c'est tout ! T'as dit que c'était pas stupide !

Sur ce je ne le laissais pas continuer et entrais dans le métro suivit de près par Nico.

oo0oo

Arrivée au musée je laissais mon frère et allais rejoindre mon amie Lizie qui était encore entrain de pianoter sur son portable. Elle passe tellement de temps à décrire ce qu'il se passe, minute par minute, dans sa vie que je me demande quand elle prend le temps d'en avoir une justement de vie !

-Hey Lizzie !

-Hum.

-Dis moi ça t'arrive de lever le nez de cet engin pour observer ce qui t'entoure ?

-Hum.

-LIZIE ! REVEILLE-TOI !

Je lui ai fait tellement peut qu'elle en a fait tomber son portable. En se rendant compte de ce qui s'était passé et qui en était la responsable elle me lançait un regard assassin qui me fit reculer d'un pas :

-Le bon côté des choses c'est que maintenant tu peux admirer ce qui t'entoure...

-La seule chose qui m'entoure la c'est un musée dans lequel je vais passer des heures contre mon grès, ma meilleure amie qui vient de détruire un bijoux de technologie, et le bijoux de technologie en question qui maintenant est inutilisable !

-Certes... MAIS ! Il y a aussi mon frère là-bas... Tu sais « l'amuuuuur de ta vie » ! hahahahahaha !

-C'est ça aggraves ton cas ! Et arrêtes de dire ça, il se fiche complètement de moi !

-Mais non, il...c'est juste que...

-Arrête pas besoin de mentir ! C'est pas grave tu sais, je m'en suis remise !

-T'es sûre... ?

-Bon d'accord peut-être pas... Mais j'y travaille !

-Bon très bien, mais tu sais tu devrais y travailler sans le fixer comme tu le fais, là, maintenant, au moment ou je te parle !

Je lui donnais une tape sur l'épaule pour la réveiller car elle continuait de fixer le groupe d'ami dans lequel se trouvait mon frère.

-Non c'est pas lui que je fixe !

-Mais oui bien sûr !

-Non, je suis sérieuse ! Tu vois le garçon en béquille à côté de lui ?

-Euh...ouais et alors ?

-Et alors ? Et ALORS ?! Mais c'est Grover Underwood !

-Non?! Grover Underwood ! LE Grover Underwood ?!

J'essayais d'avoir l'air le plus enjoué possible, un peu comme une groupie devant son idole, mais apparemment ça ne prenait pas avec Lizzie.

-Tu ne vois pas du tout qui sait n'est-ce pas... ?

Elle avait l'air de ne plus savoir quoi faire de moi.

-Pas le moins du monde ! Je lui répondais platoniquement, toutes traces de sourire ayant quitté mon visage.

-Tu te souviens de Percy Jackson ? Et je t'interdis de répondre « non » parce que je t'ai bassiné avec pendant des mois !

-Oui je me souviens de lui.

-Vraiment... ?

-Non, mais tu m'as interdis de répondre non donc je t'obéis !

Non mais vraiment celle-la il faut vraiment qu'elle sache ce qu'elle veut !

-Et depuis quand tu m'écoutes quand je te donne un ordre ? Je m'apprêtais à répondre mais elle continuait déjà son monologue. Enfin bref, c'est un nageur, enfin c'était. En plein milieu de l'année il a disparu avec son ami Grover. Personne ne sait ou ni pourquoi ils ont disparus, et la comme par magie son ami réapparaît et pas lui.

-Attends, attends, attends ! Tu n'insinues tout de même pas que ce...Grover à fait « disparaître » son ami quand même ?

-Arrêtes ce n'est pas drôle ! Et j'espère bien qu'il ne lui a rien abîmer car si je ne peux plus le voir en maillot de bain il aura affaire à moi le petit Underwood !

-Ola, ola ! On se calme, ton héro va plus que bien tu devrais t'en rendre compte par toi même il est juste là !

Elle était tellement absorbée par son discourt qu'elle n'a même pas remarquer que le "petit Underwood" en question (pas si petit que ça d'ailleurs puisqu'il la dépassait bien d'une tête) s'était rapproché de nous et avait entendu toute notre conversation. Et il lui montrait un point derrière nous avec l'une de ses béquilles en direction de Percy Jackson entrain de rire avec le prof d'histoire.

-Euh...oui...t'as raison je...je vais aller le voir.

Elle était rouge pivoine c'était trop drôle à voir. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de laisser un (petit) ricanement m'échapper, ce à quoi elle a répondu par un regard noir et elle s'est empressée de partir "prendre des nouvelles" de ce cher Percy. Ce qui fait que je me retrouvais seule avec un inconnu qui nous a entendu parler de lui et insinuer qu'il était un meurtrier, génial...

-Hum...je...il faut l'excuser tu sais elle est pas méchante mais elle a une imagination débordante...

-Non, c'est cool. Et puis...tu sais elle a pas tout à fait tord...

-Co...comment ça?

-Hahahaha bah oui on a disparu comme ça sans prévenir, il y à de quoi se poser des questions.

-Oui mais de la à dire que tu t'es "débarrassé" de lui c'est ridicule, surtout dans ton état t'arrives à peine à marcher tu vas pas...

Et merde, merde merde! Non mais ça va pas pourquoi je dis des trucs aussi stupide?! Mais bizarrement il n'a pas l'air de mal le prendre il s'est même mit à rire...

-Non...je suis désolé! c'est vraiment pas ce que je voulais dire, vraiment je suis...

-"Désolée" ouais je sais. T'inquiètes pas pour moi, tu vois pour se défendre ou attaquer d'ailleurs, les béquille sont hypers utiles. Donne un coup dans l'abdomen de quelqu'un avec ça et je t'assure qu'il va pas se relever. C'est pire qu'un coup de sabot, et je sais de quoi je parle...

Il brandissait sa béquille comme si c'était Excalibur. Sa touche d'humour a eu le mérite de me détendre mais je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire par "je sais de quoi je parle".

-Comment ça? Tu t'es déjà battu avec une chèvre?

Ma tentative d'humour par contre n'a pas eu l'air de lui plaire parce qu'il eut subitement eu l'air paniqué mais je n'ai pas eu le temps de lui demander ce qui n'allait pas. Son ami Percy, suivi de très (trop) près par Lizzie, s'approchait de nous et s'est chargé de m'expliquer ce que voulait dire Grover.

-Oui il s'est battu avec une chèvre! Une fois en foret! C'est une longue histoire,puis il ajouta plus bas, et c'est un peu humiliant...

-Non mec arrêtes de dire ça c'était un bouc!

-Les gars...

-Tu peux dire ce que tu veux, mais toi et moi on connait la vérité!

-Oui, justement! Je sais ce qu'il s'est réellement passé!

-Les gars?!

-Je le sais mieux que toi! J'étais là je te rappelle!

-Mais moi aussi! Puisque c'était MOI qui me suis battu avec un BOUC!

-Tu...

-LES GARS!

C'était Lizzie qui essayait d'attirer leur attention, depuis tout à l'heure.

-QUOI?! Répondirent-ils en cœurs.

Elle me désigna d'un geste de tête, mais je n'y prêtais pas plus attention. Tout était flou autour de moi, l'odeur que j'avais senti ce matin était revenue m'agresser les narines, mais cette fois plus forte que jamais .

-Bianca? Bianca ça va? T'es toute verte!

Je voulais lui répondre que oui, que j'allais bien, mais impossible. A la place je me suis mise à courir vers une poubelle pour rendre (encore) mon petit déjeuné. Pendant que j'avais la tête dans la poubelle (so glamour), j'ai senti plus que je ne l'ai entendu, mon frère qui s'est empressé de me rejoindre. Il avait sa main posée sur mon dos et me chuchotait des mots réconfortants car il sait que j'ai horreur de vomir depuis toujours, donc depuis que je suis petite à chaque fois que je suis malade il est toujours là pour me soutenir. Une fois mon affaire dans la poubelle finie, je relevais la tête pour voir mon frère me tendre une bouteille d'eau ainsi que trois pairs d'yeux inquiets rivées sur moi.

-Bianca ça va?!

Lizzie s'est jetée sur moi pour m'aider à me déplacer car je ne tenais pas encore debout et elle m'a aidé à m'asseoir sur un banc.

-Oui t'inquiètes Liz' ça...

-Non ça va pas Bianca! Je t'interdis de dire que ça va! C'est déjà la deuxième fois que tu vomi en même pas une heure! Ça suffit j'appelle maman, tu rentres à la maison!

Mêlant ses paroles à l'action il avait déjà sorti son portable.

-Argh! J'ai horreur de ça quand tu joues les grands frères protecteurs! Et puis arrêtes de t'énerver comme ça! Je vais bien! J'ai juste vomi c'est pas la mort, j'ai simplement dû manger un truc pas frais ce matin et puis c'est tout!

-Non impossible, t'arrives toujours à dire quand quelque chose est périmé...

-Oh vraiment? C'est...singulier comme capacité Mlle Di Angelo.

Mon professeur d'histoire nous a rejoint.

-Vous avez l'air un peu pâle...vous êtes sûre que tout va bien?

-Tu vois même lui le dit! Ça suffit j'appelle maman!

-Je te pensais pas comme ça Nico, mais bon c'est mignon d'être encore autant attaché à sa mère...

A quoi elle joue? Elle est censée être amoureuse de lui pas se moquer!

-Quoi?! Mais non je...

-Comme c'est mignon! Mais tu crois pas que t'es un peu trop grand pour appeler ta maman au moindre problème...?

Même Percy Jackson s'y met maintenant je comprend pas vraiment ce qu'ils sont en train de faire alors je préfère me taire et observer.

-Mais non! C'est pour ma sœur que je vais...

-Le déni. Réaction classique chez les ados qui ont du mal à couper le cordon ombilical, vous devriez passer dans mon bureau pour qu'on en parle...

Ok je sais pas pourquoi ils agissent comme ça mais honnêtement je m'en fout! Si même mon prof se met à rentrer dans leur jeu je veux en être aussi!

-Non mais vous savez professeur, c'est pas de la faute de mon frère, étant le plus jeune et le plus fragile de ma famille il a toujours été très dorloté par ma mère et mon oncle...

Liz' et Percy se tenait un peu plus loin et essayaient tant bien que mal de retenir leur fou rire. Même le prof esquissait un sourire. Nico, quant à lui, avait l'air de ne plus rien comprendre. Grover a d'ailleurs profité de cette inattention pour projeter son portable dans la poubelle (qui m'a servi de réceptacle à vomi) d'un habile coup de béquille. Ce geste eu pour mérite d'achever de faire éclater l'hilarité de nos amis. Le professeur reprit un peu son sérieux et continua avec tout de même une note de moquerie dans la voix:

-Bien donc je pense que le problème est réglé. Bianca assistera donc à cette sortie mais je veux que vous gardiez un œil sur elle. Est-ce clair?

Il s'était adressé à Percy et Grover tout spécialement et sans un mot de plus il parti rejoindre l'entré du musée ou des dizaines d'élèves l'attendaient. Je ne comprends toujours pas pourquoi ils ont fait ça mais au moins je peux rester.

-Merde Grov'! Si tu tenais tellement à ce que ma sœur reste t'étais pas obligée de tuer mon portable!

-Tu dramatises toujours les choses, il est pas mort il est juste couvert de vomi! Tu dois juste te salir un peu les mains et puis voilà!

-Je vais rien me salir du tout! C'est TOI mon pote qui va aller le chercher!

-Ah non je crois pas! C'est le vomi de TA sœur et SON vomi!

-Ouais il a raison tu sais! Moi quand t'as fait tomber mon portable dans la piscine j'ai rien dit et je suis parti le rechercher...

-Tu vois mec, c'est toi qui abuse la!

-Quoi?! Mais ça n'a RIEN à voir: premièrement c'était de l'eau et deuxièmement moi c'était un accident!

-Non mais tu vas pas forcer un handicapé à fouiller dans une poubelle! C'est de l'abus de pouvoir!

-Arrêtes de me sortir cette excuse! Ça t'arrange d'être dans cet état, ça t'aide à draguer! D'ailleurs si tu crois que je t'ai pas vue reluquer ma sœur, alors fais moi plaisir tu restes loin d'elle compris?!

Pedant tout cet échange des plus étranges Lizzie et moi sommes restées silencieuse, mais là ils allaient trop loin. D'ailleurs Liz' semblait être de mon avis car elle prit la parole pour la première fois:

-Dites les garçons, il faut le dire si on dérange hein! Ça vous arrive souvent de parler d'une personne comme si elle n'était pas la alors qu'elle est juste à côté? Et puis Nico, c'est ta grande sœur elle fait ce qu'elle veut et si elle a envie de se faire draguer par...Grover, tu dois l'accepter! Même si c'est totalement improbable soit dit en passant...

Ok dans le fond c'est gentil de prendre ma défense mais pour la forme tu repasseras Liz'. Je crois qu'il est temps que j'intervienne avant que ça devienne du grand n'importe quoi.

-Depuis quand vous vous connaissez vous trois?

-C'est dans ces moments que je me sens vraiment écouté par toi sœurette... Je suis dans l'équipe de natation je te rappel donc je suis obligé de connaitre Percy, quant à Grover j'ai jamais compris d'où il sortait.

-Et tu trouves ça drôle Di Angelo? Grover s'adressait à mon frère puis il reporta son attention sur moi pour ajouter: excuse moi il me semble que je ne me suis même pas présenté, même si ton amie ici présente s'en est déjà chargée...

Il lança un regard inquisiteur à Lizzie et continua:

-Je m'appelle Grover. Grover Underwood.

Il a dit ça avec une intonation qui se voulait...charmeuse? Dans tous les cas c'était plus ridicule que sexy. Mais il ne me laissait même pas le temps de répliquer qu'il me prit la main pour un baise main assez maladroit et continua:

-Et l'empoté là-bas c'est mon meilleur ami.

-Oui c'est bon merci je peux me présenter tout seul.

Il poussa légèrement son ami, pour se retrouver en face de moi et me tendit la main avec un léger sourire.

-Salut, moi c'est Percy, enchanté.

A peine avais-je pris ça main que l'odeur immonde revenait. Mais cette fois ce fut celle de trop et je tombais dans l'inconscient.

Ce fût le trou noir.