Je me possède aucun des personnages de la série
Alors que Peter tira la porte du container, il était assailli par tout un tas de sentiments contraires… Il y avait de la colère latente, mais surtout une joie violente qui le faisait se sentir léger. Il était vivant… toute cette année n'était qu'un cauchemar, Neal était bien vivant. [Challenge de Mars 2019 – Collectif NONAME. Thème : Ramène-moi à la maison].
C'est la première fois que je me lance dans une fic à chapitre pour un challenge mais qu'est-ce que vous voulez, on se refait pas, je n'aime pas les gros OS ;)
Et puis, je tenais à remercier tout le monde d'avoir choisi ce thème. Il m'a permis de me lancer dans cette fic que j'avais en projet depuis un moment et que je n'avais pas trouvé le temps d'écrire. C'est une prolongation de la série qui j'avais réellement envie d'aborder de manière plus approfondie que lors ds deux petits textes que j'ai écris dans le cadre des Nuits du FOF. Alors merci.
Défi de l'auteur : Actuellement, dans quel fandom souhaiteriez-vous vous retrouver l'espace d'une journée ? Heu... ... Aucun en fait. ça rejoint un peu le self insert que à titre personnel je trouve une peu "ridicule", ça n'engage que moi mais non merci. Par contre une petite rencontre avec Christian Kane, Matt Bomer, Lee Pace, Chris Hemsworth ou Tom Hiddleston, je dirais pas non, mais dans la vraie vie.
En espérant que cela vous plaise.
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour.
Laisse-moi te ramener à la maison
Chapitre 1
Alors que Peter tira la porte du container, il était assailli par tout un tas de sentiments contraires… Il y avait de la colère latente, mais surtout une joie violente qui le faisait se sentir léger. Il était vivant… toute cette année n'était qu'un cauchemar, Neal était bien vivant. Le FBI n'était pas prêt à lui laisser sa liberté, alors il avait décidé de la prendre lui-même. Peter aurait dû être en colère. C'était une forme de trahison au final. Neal, mourant, s'était agrippé à sa main, il l'avait regardé droit dans les yeux et avait soufflé dans un murmure qu'il était son meilleur ami. Si tel était le cas pourquoi avait-il agi de la sorte ? Pourquoi ne lui avoir rien dit ?
Pour rendre tout ça crédible… Pour le protéger… Comme ce jour où il avait fait ce faux enregistrement pour le sortir de prison… Pour le protéger.
Alors Peter ne pouvait pas lui en vouloir, pas vraiment en tout cas. Neal avait attendu un an, le temps que les Pink Panther soient condamnés et il lui avait dit. Il ne voulait pas lui cacher la vérité à vie. Il lui avait dit en semant des indices. Des indices qui devaient l'intriguer et qui lui avait permis de remonter la piste jusqu'au container.
A l'intérieur, il y avait tout le détail de son plan et une destination ? Paris. Le Louvre. Est-ce que Neal était dans la capitale européenne ? Cela ne serait pas étonnant. Un artiste dans la capitale des arts. Quoi de plus logique au final ! Ce qui était plus intriguant c'était qu'il lui avoue, qu'il lui dise où chercher. Est-ce que Neal voulait que la traque reprenne, comme avant tout ça ? Est-ce que c'était pour une autre raison ?
Peter ne le savait pas vraiment et il n'avait pas vraiment envie de chercher. Pour le moment, il était heureux. Neal était en vie. C'était tout ce qui comptait, pour le reste, il verrait bien plus tard !
...
La Ford Taurus se gare aux pieds de la maison des Burke et Peter en descendit rapidement. Il grimpa les marches du perron sans ralentir et entra joyeusement dans le hall.
- El ? Neal ?
Neal… Le nom de son ami donnait à son fils comme un dernier hommage à quelqu'un qu'il aimait. Comme ce nom sonnait bizarrement au vue des révélations qu'il venait de découvrir.
Intrigué par sa bonne humeur, El sortit de la cuisine en portant leur fils. Le petit Neal, né juste après la mort de leur ami avait 11 mois maintenant et il tendit ses petites mains en direction de son père. Peter le prit sans se départir de son sourire et Elizabeth parut intriguée.
- Chéri ? Tout va bien ?
- Oh oui, je n'ai jamais été aussi bien depuis longtemps, dit-il en se dirigeant vers le canapé.
Sa femme le suivit, toujours dans l'expectative.
- Tu me racontes ?
- Il est vivant, El.
- Quoi ? Qui est vivant ?
- Neal !
- Comment ça Neal ? S'exclama la jeune femme en tentant de comprendre ce que son mari était en train de lui dire. Il est presque mort dans tes bras, comment est-ce…
- C'était une mise en scène pour reprendre sa liberté. Il a laissé des indices. Je les ai remonté jusqu'à ce container qu'il avait loué et qui m'intriguait. Tout était là. Il en vie El. La bouteille de vin sur la porte c'était le premier des indices.
- En vie ? Mais il serait parti en abandonnant tout ça ?
- Oui, il était fatigué des fausses promesses du FBI je pense.
- Mais là il est seul… Neal déteste être seul.
- Il a fait un choix El, je suis heureux qu'il soit en vie et pas mort à cause de ce salopard de Keller, mais…
- Ramène-le, le coupa son épouse. Si tu sais où il est négocie avec tes employeurs et ramène-le.
- Mais…
- Il aurait très bien ne jamais te le dire, mais il t'a laissé des indices alors ramène-le.
Peter laissa son regard braqué sur sa femme. Elle était sérieuse et au fond de lui, l'agent du FBI avait effectivement lui-aussi envie de le ramener. Le ramener parce que Neal lui manquait : son sourire, sa bonne humeur, ses jeux de mots, la petite touche de malice qui faisait pétiller ses yeux, son amitié… Sa présence en fait. C'était sa présence qui lui manquait : leur discussion jusque tard dans la nuit, sa tête qu'il posait sur son épaule avant de s'endormir pendant une longue surveillance… De manière assez paradoxale, il avait toujours été là pour lui. Est-ce que ce n'était pas à lui de lui rendre la pareille aujourd'hui ?
- Je vais voir ce que je peux faire.
- Tu sais par quoi commencer ? Tu as appelé Mozzie ?
- J'ai essayé tout l'après-midi, mais il ne répond pas. Je crois… Je crois que sa dernière visite était un adieu déguisé.
- Il est parti les rejoindre ?
- Il est passé au container juste avant moi. J'ai trouvé la dame de cœur qu'il ne quittait pas en sortant.
- Mozzie n'était pas dans le coup ?
- Apparemment non… Mais je pense qu'il a été le rejoindre.
- Et où est-il ?
- Paris.
Elizabeth hocha la tête en souriant. C'était si logique.
- On te prend un billet d'avion ?
OoooO
Paris… Avant de prendre l'avion, Peter avait fait un nouveau détour par le container avec Elizabeth. La jeune femme voulait voir d'elle-même ce qu'il lui avait expliqué et elle avait fondu en larmes en comprenant qu'il n'avait pas rêvé. Oh, pas des larmes de tristesse, mais des larmes de joie. Comme lui, le jeune escroc lui avait manqué et elle avait été profondément marqué par sa « mort »… Marquée au point de demander à son époux d'appeler leur fils Neal, comme lui… Cela était si logique.
Une fois l'émotion passée, les deux époux s'étaient mis à chercher des indices et ils avaient trouvé… Au fond d'un coffre, dans un doublure, il y avait une enveloppe avec le nom de Peter et à l'intérieur, griffonné à la va-vite par une écriture fine que l'agent du FBI aurait reconnu entre mille, il y avait une adresse, une simple adresse…
L'adresse d'un bâtiment devant lequel Peter se tenait en ce moment même. C'était un immeuble haussmannien classiquement parisien avec ses six étages, ses pierres de tailles ocrées, se boutiques au rez-de-chaussée, son étage noble avec ses grandes baies et ses balcons aux ferronneries complexes et son grand toit de tuiles sombres abritant des petits appartements…
De manière assez étrange, ce n'était pas au premier étage, là où se trouvait les appartements les plus riches, mais bien au dernier étage, là-haut, sous les combles que les menait l'adresse… Est-ce que c'était une manière d'évoquer le Penthouse de June ?
Quoi qu'il en soit, Peter prit une inspiration et traversa la rue pour se retrouver sur le trottoir. Rapidement, il composa les quatre petits chiffres qui se trouvaient au bas du papier, ne s'étonnant qu'à moitié lorsqu'il comprit que c'était bien le code. Du Neal Caffrey tout craché…
Peter entra donc dans l'immeuble en ressentant une étrange excitation mêlée à de la peur. Neal lui avait laissé ce mot, mais rien ne disait qu'il serait là. La logique voudrait même qu'il ne le soit pas. Peter était agent du FBI. Il avait mis trois ans pour l'arrêter, mais c'était son travail de le mettre en prison. Pourquoi il lui aurait laissé un indice pour le retrouver ? Parce qu'ils n'étaient plus flic et voyou ? Parce qu'ils étaient amis ? … Parce que Peter l'aimait comme on aime un petit frère ? …
- Bon sang Burke, reprends toi, c'est un escroc ! Pourquoi tu…
Pourquoi tu l'aimes ? Peter n'avait pas eu le courage de terminer la question à haute voix. Parce que c'était comme ça… Comment il pouvait expliquer cet étrange coup de foudre amical et fraternel entre eux ? C'était sans doute complexe, mais là à cet instant, il était surtout totalement terrifié à l'idée que cette adresse ne mène à rien.
Alors, Peter courut à l'ascenseur et fébrilement, se mit à l'attendre. Il aurait cette maudite réponse dans quelques minutes. Des minutes qui semblèrent durer des heures…
Quant il posa un pied sur le palier, ses jambes flageolèrent et il se rattrapa à la rambarde. A quelque part, il était encore plus nerveux qu'au Cap Vert. Au moins là-bas il savait dés le départ que Neal était vivant et en bonne santé. C'était même lui qui lui avait donné la permission de fuir. Il avait été heureux de le retrouver, heureux de le prendre dans ses bras et Neal s'était laissé faire, heureux lui aussi de e voir là. Mais là… Peter ne savait pas ce qui l'attendait. Neal lui avait fait croire à sa mort. Il avait fui… Mais il lui avait laissé des indices pour le mener jusqu'ici… Oui, mais qu'est-ce qui se trouvait derrière cette porte ?
Peter tenta de maîtriser toutes ses idées erratiques et prit une longue inspiration avant de s'approcher de la porte. Il leva la main pour frapper et hésita. Est-ce qu'il devait le faire ? Est-ce que certaines portes n'étaient pas mieux fermées ? L'espace d'un instant, il eut même envie de faire demi-tour, de remonter dans un taxi, de prendre l'avion et de s'envoler pour New York… Mais El lui en voudrait de ne pas avoir fait ce simple geste et il s'en voudrait sûrement aussi au final. Alors, il frappa. Le bruit sur la porte fut sourd, mais rien ne sembla se produire. Peter prit une inspiration et frappa une nouvelle fois.
- Neal ?
Cette fois, il entendit des pas dans l'appartement et les verrous cliquetèrent. Puis, la porte s'ouvrit sur une silhouette… Une silhouette que Peter reconnut en une fraction de seconde.
- Neal !
Hébété, le jeune homme posa son regard bleu opalin sur l'homme en face de lui. Un frisson le parcourut pendant qu'il murmura doucement.
- Peter ?
