Le rêve est la satisfaction d'un désir
Disclaimer: Je ne possède rien, si ce n'est l'histoire elle-même.
Les personnages et l'univers de ルパン三世 (Rupan Sansei)/Lupin III appartiennent à Katō Kazuhiko/Monkey Punch.
L'image de couverture est originaire du générique de la deuxième série animée de Lupin III.
Le titre est un emprunt d'une citation de Sigmund Freud.
Cette histoire ne peut pas être recopiée, même partiellement, publiée/diffusée sous votre nom/pseudonyme et/ou en me citant, adaptée graphiquement, traduite, ou n'importe quoi d'autres sur n'importe quel support virtuel ou physique.
Contactez-moi le cas échéant, pour avoir mon aval ou mon refus. Merci.
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. Je ne gagne pas d'argent en écrivant cette histoire, je la publie pour mon plaisir et pour le vôtre.
Les libertés prises sur la vie, le profil psychologique ou l'apparence des personnages ne sont que mon interprétation personnelle de leur histoire.
Chapitres : 1/?
Statut : en cours.
Risque de spoilers : aucun.
Avertissements : beaucoup de cynisme. Léger UA par rapport au manga.
Note de l'auteur :
Joyeux anniversaire à Kurita Kanichi !
Pour l'occasion, j'ai décidé de traduire quelque chose traitant d'un personnage bien connu par lui... Je parle de Rupan Sansei, doublé par Kurita-san.
Recueil de ficlets reliées par le fil rouge de l'admiration...
Bonne lecture !
rêve (nom masculin)
1 - Combinaison d'images vues pendant le sommeil.
2 - Production de l'imagination (poursuivre un rêve).
En ce monde gangrené par nous autres humains, l'espoir et le rêve n'étaient que des notions vagues, oubliées. Quelque chose dont on discutait après deux ou trois verres dans le nez, quand le chagrin monte, quand l'hésitation fait place à la rage.
Juste le temps que la vague des regrets passe. L'amertume se déversant comme un flot de bile, vous cessez quelques instants de vous mentir à vous-même.
Vous maudissez, vous reprochez au monde entier chaque tort dans votre existence, chaque mauvais choix, chaque chemin trompeur pourtant indiqué par les panneaux bien-pensants.
Et puis... Le moment est passé.
La gêne; insidieuse, pétrifiant vos entrailles, colle votre langue au palais, comme pour vous rappeler à l'ordre. Désagréable sensation, celle d'en avoir trop dit. Goût amer au fond de la gorge, mais il ne s'agit pas du verre d'alcool que vous venez de finir. Il n'y a pas de place pour les rêves dans notre monde.
Quelques œillades gênées, des adieux maladroits, une promesse tout aussi vague de se revoir, bonjour chez vous, et vous partez.
Qu'importe le décor ou les clients, les bars sont toujours les mêmes quand vous grattez le vernis à la surface des apparences : le dernier refuge des naufragés de la vie.
Le dernier arrêt, le récif avant le néant, où viennent s'échouer vieillards desséchés de regrets et adolescents amputés de la joie, hommes rongés d'incertitudes et femmes obèses de chagrin.
Dès que vous remettez le pied dans la rue, votre cerveau est lavé. Anesthésié par l'alcool, vous avez laissé derrière vous vos soucis, avec le pourboire donné à contrecoeur à un gosse trop jeune pour travailler dans une boîte. Mais on ferme les yeux, on le laisse faire, car il a sûrement une mère ou une petite sœur enceinte à soutenir.
La cruauté est aveugle, frappe au hasard, piétine et déchire, ne laisse que des cœurs saignants et un spectacle de désolation après son passage.
Vous retombez dans la routine de votre morne existence. Vous êtes de retour dans le monde extérieur, la superficialité. Les panneaux publicitaires et les écrans crachent tous le même torrent de mensonges, inlassablement.
Non, il n'y a pas la guerre dans le monde, il n'y a pas de gens qui dorment dans la rue, il n'y a pas d'enfants maltraités, nous sommes tous heureux.
Et le mensonge redevient vérité.
Pour un temps.
Des enfants jouent au ballon devant les marches d'un vieil immeuble. Ont-ils des rêves utopiques ? Savent-ils ce qui les attend ? Et leurs mères, que pensent-elles ? Peuvent-elles leur sourire et leur assurer que oui, bien sûr mon chéri, tu seras cosmonaute ou footballeur, pompier ou écrivain, quand tu seras grand ?
Vous ne croisez que des fantômes d'êtres humains, les mêmes visages fatigués. Vous observez votre reflet dans une vitrine : suis-je comme eux ? Ou serait-ce eux qui sont comme moi ? Ai-je l'air dépressif ?
Oui.
Il en est ainsi pour tout le monde, sauf ceux qui ont quelqu'un ou quelque chose de précieux qui les attend chez eux, qui les poussent à répéter ce même schéma jour après jour.
Parce que cela en vaut la peine quand vous avez quelque chose à aimer, à protéger.
Même la pire des brutes peut, à chaque foulée, sentir son cœur se regonfler, attendre avec impatience le moment où ses pieds lui feront franchir le seuil de sa maison.
Note de l'auteur: Dai-chan est tellement pessimiste... Mais sans lui, Dorobō-kun ne garderait pas bien longtemps les pieds sur terre.
