Disclaimer : Tout ce qui suit ne m'appartient pas. C'est à JK ROWLING comme tout le monde le sait.
Et tout le monde sait aussi que c'est un HP/DM et que par conséquent cela entraîne des suites de mots qui forment des phrases pas très catholiques entre deux jeunes garçons (Rated : M) Alors les plus jeunes, c'pas pour vous, et les gens qu'aiment pas le citron acidulé aux attributs masculins, c'pas pour vous non plus.
Et tous ceux qui restent, ma foi je leur souhaite une bonne dégustation
WOULD I LIE TO YOU
Ses mains passent sur les draps froissés, les serrent, glissent, s'égarent. Le geste est imprécis, il ne fait rien. Draco ne ressent rien.
Look into my eyes
Il s'enfonce dans ce corps parfaitement sculpté. Les rayons du soleil chauffent sa peau. Il baise comme un animal, retient sa respiration pour laisser sa proie s'habituer. Et recommence, reprend le rythme, il entend les petits gémissements de veau qui l'agace. Il a envie de lui dire de se la fermer. Mais l'autre pense que ça l'excite et il y va de plus en plus fort. Alors Harry accélère, comme on accélère pour dépasser une voiture. Il passe juste la seconde. Voilà, rien de plus.
Can't you see they're open wide
Draco ferme les yeux. L'autre s'acharne sur lui, le besogne salement. Il essaye de se relever, de resserrer les jambes du blond autour de lui. Ses pieds glissent sur les draps trempés de sueur. Draco sent son haleine alcoolisée près de son nez. Il détourne son visage, gémit doucement, histoire de. Jacob lui prend son… non, John…Jules ? Bref, il lui prend son bassin, ses doigts ancrés dans sa chair, la pulpe poisseuse, glisse, se rattrape, passe sous son dos, et il s'enfonce plus profondément en émettant un son guttural, un truc qui est entre le « Oh » et le « Ah » mais qui dans tous les cas finit par « Oui ! ». Draco n'aime pas quand on dit oui. On dit oui à « Tu peux me passer le sel ? » pas à ça.
Non, non, noooon… et putain ça y est. L'autre lui demande de se retourner sur le ventre, et c'est parti pour une partie de jambe en l'air à regarder le coussin, à encore compter les oiseaux brodés subtilement sur le tissu. Draco pense qu'il faut qu'il change ses draps, par ailleurs. Seulement l'autre lui touche un point sensible alors Draco ne pense plus et savoure.
Don't you know it's true
Harry prend doucement les mains de l'autre et les posent à l'intérieur de ses cuisses, dans une demande silencieuse de les lui tenir ouvertes. Ça , ça l'excite ! Pour lui, rien que pour lui, on tient ses cuisses ouvertes. L'autre s'exécute, ses doigts glissent sur la chair mouillée, il a du mal à les maintenir dans la position, mais ne s'en rend pas compte, les yeux fermés, le menton en avant, il le fait automatiquement, replaçant ses mains quand elles glissent trop. Tout ce qu'il veut maintenant, c'est que ce sexe vienne plus fort, toujours plus fort, plus vite, plus gros, plus tout ! Qu'il doive se contorsionner à tenir son doigt de pied derrière sa nuque s'il le faut, et Harry le sait. Alors Harry fait ce qu'il fait de mieux, dans tous les domaines, il fonce et s'enfonce.
Boy, there's no one else but you
Comme à chaque fois, Draco mord le coussin parce qu'avant, avec lui, c'est ce qu'il faisait, pour que les autres n'entendent pas. Et depuis, il le fait tout le temps, frustrant ses amants, lui, le Sexe en lui-même parce qu'avec une baise comme celle-ci, c'est péché de ne pas crier. C'est un coup qui ne demande que ça, un coup d'un soir, un coup pour déchirer ses cordes vocales et après se serrer la main et se dire à bientôt. Mais Draco s'est déjà déchiré les cordes vocales à pleurer et puis il ne peut pas, veut pas, changer ses habitudes. Il a peut-être l'impression, juste un peu, d'être avec Harry.
L'autre le prend de plus en plus violemment, enfonce ses avant-bras dans ses reins, il accélère ses coups pour que ça fasse plus de bruit car les claquements l'excite, il en veut plus. Et cette croupe blanche offerte sous lui, il en avait rêvé dans le bar, et il l'a, là, à sa portée ! Draco ne veut pas se retourner pour voir le visage de l'autre. Il sait qu'il a les yeux rivés sur ses fesses, qu'il regarde son sexe entrer et sortir, qu'il mord sa lèvre du bas dans un affreux rictus, ses bajoues se déformant, lui qui avait la mâchoire si jolie, que ses cheveux pleins de gels ne tiennent plus en place, que son cou est tout veiné sous l'effort.
Il le regardait et le trouvait beau sous l'effort. Ses épaules se contractaient pour le tenir contre lui. Son ventre claquait contre lui, mais son regard qui le fixait comme s'il s'était promis de ne jamais lâcher, lui disait que c'était normal, cette peau qui claque contre l'autre peau, et que c'était ça faire l'amour. Et que ce n'était pas tant la peau qui l'excitait mais de voir dans les yeux de Draco que lui aussi était prêt à entendre sa peau claquer, et tout ce qui s'en suit.
Everybody wants to know the truth
Harry imagine les doigts de Draco agripper sa nuque pour se maintenir. Il ferme les yeux, il sent ces doigts s'ancrer dans sa peau, les ongles s'enfoncer sous ses cheveux, tirer dessus. Mais il les rouvre quand il entend ce petit son vaginal qui sort de la bouche de l'autre. Pietr s'est redressé, essaye de se hisser sur ses genoux et quémande un baiser gluant, dénué d'interêt. Draco n'a jamais oublié comment embrasser… Mais lui, l'autre, le Pietr, celui que Harry ne veut pas voir, il s'accroche à sa bouche, ne réfléchis plus à comment lui faire plaisir, enfonce sa langue dans sa bouche, tourne, se retourne, lèche, se décolle. Parce qu'il est pris de la passion, parce qu'il veut sentir plus, se sentir mieux, à la fin ! Alors il se lève, la bouche entrouverte, se met à quatre pattes sur le sol et envoie un regard en coin à Harry en se tordant le cou, les jambes écartées, prêt à recevoir. Alors Harry s'avance.
A ce moment-là Draco a rejeté sa tête en arrière, parce qu'il est pudique, qu'il ne veut pas voir son corps se laisser aussi honteusement aller. Il ferme les yeux si forts qu'Harry se demande s'il sera un jour capable de les ouvrir vraiment. Et c'est ce que veut Harry, que Draco le regarde, qu'il n'ait pas honte, qu'il sache que s'il a honte, alors lui aussi. Mais lui ne ressent aucune gêne à ce que deux corps s'emboîtent. A coups de reins, de hanches, de bras luisants, de muscles qui se serrent, mais qu'ils s'emboîtent. Et quand Draco lève sa tête parce qu'il a senti que Harry ralentissait, il a honte mais réclame beaucoup plus que ça. Il réclame tout ce qu'Harry peut lui donner. Alors Harry lui donne.
In my arms ,is the only proof
Et quand l'autre se redresse, met une jambe à la perpendiculaire pour ne pas perdre pied, Draco sait que c'est fini. Qu'il ne va plus penser à Harry, à son corps, à ses formes, qu'il ne va plus pouvoir mentir, que c'est un grand trou noir qui va l'accueillir, que ce ne seront pas ses bras, juste le plaisir, brut et dur. C'est ça qu'il est venu chercher, non ? Alors pourquoi il veut rester enlisé dans ce mensonge encore un peu, que John ne vienne pas et lui non plus, qu'il ne voudrait jamais, jamais jouir, pour profiter de son imagination qui lui vend de si beaux rêves ? Mais son corps rattrape sa folie, il court derrière elle, dans un dernier sprint, poussant les images d'un Harry en sueur et le dévorant du regard, les poussent du coude dans une falaise abyssale, les traverse comme on traverse un nuage et se jette dans le vide devant lui, dans un saut de l'ange vertigineux. Il tombe, tombe, essaye de voir Harry qui semble lui tendre la main à chaque vitesse dépassée mais tout disparait, il s'écrase dans une explosion de jouissance et ne ressent rien d'autre que son cœur qui bat furieusement.
Would I lie to you..
Et Harry se redresse péniblement, tente de rattraper les coups de reins de l'autre qui essaye de s'enfoncer de lui-même en jetant son corps en arrière. Mais c'est déjà trop pour lui. Il tente péniblement, derrière un brouillard de plaisir, de honte, de culpabilité, d'imaginer Draco, la nuque renversée, se mordant la main. Mais l'image est floue et il sait qu'il va l'abandonner là, juste à l'entrée de son plaisir parce que tout ce qui compte maintenant ce n'est plus Draco et dans quel corps il est mais juste de jouir, de mourir quelques instants. Alors il ferme les yeux, une mèche de cheveux blond perdue derrière ses paupières et claque la porte, brutalement et sans hésitation, à cette image délicieuse de Draco qui l'a accompagné durant toute cette baise. Il est cruel, ne lui accorde pas un regard, s'enfonce à corps perdu dans ce trou béant et il se perd, cette fois, vraiment.
Baby, Would I lie to you …
Quand Draco se réveille, il voit ce corps écroulé, un bras passé sur son torse. Le type a la bouche ouverte, bavant légèrement. Draco lui accorde une grimace de dégoût, mais il est tard alors il n'a pas la force de faire autre chose. Il tend son bras à la recherche d'une clope sur la table de nuit. Le bras est trop court alors il se hisse du haut de son bassin et jette ses doigts à l'aveugle dans le tiroir. Il finit par trouver ce qu'il veut, se redresse et allume d'un coup sec sa cigarette dans un claquement de doigt. Installé confortablement calé sur ses oreillers, Draco jette un coup d'œil au bras parsemé de poils qui l'entoure. Beau corps, belles fesses, belles épaules. Tout ce qu'il faut où il faut mais pourtant… Pas de cicatrice, pas de cheveux noirs emmêlés. J'ai honte Harry, de ce nous faisons. On se détruit, on s'automutile, on s'envie, on s'en veut et si ce n'était que ça…je me mens à moi, à toi, et ça me tue. Parce que quand je te cherche dans mon plaisir, je te vois, et tu disparais parce que tout ce que je veux dans ces moments-là c'est de t'oublier. Alors je t'oublie au prix de mon cul, de mon corps pour quelques secondes. Et ce n'est pas assez, je veux t'oublier tout le temps.
I'm telling you baby, you will never find another boy
Harry reprend conscience doucement. L'autre est encore en train de s'agiter devant lui, bougeant sur son sexe qui lentement devient mou. Et d'un coup, toute cette outrance le dégoûte, toute cette peau exposée, luisante, suintante. Alors il laisse l'autre finir de trouver ce qu'il était venu chercher en lui faisant crédit de quelques coups de reins paresseux. Il se retire dans un soupir, s'écroule sur le côté, son bras en travers de son visage. L'autre rigole un coup, pour la forme, lui dit quelque chose dans une langue qu'il ne connaît pas et l'embrasse avec un air coquin et satisfait sur le visage avant de ramasser ses affaires, les rouler en boule sous son bras, enlever tout le sable qui s'y était introduit et s'en aller dans un dernier geste enfantin rejoindre ses potes restés sur la plage. Harry le regarde s'en aller, sa silhouette se découpant sur fond de coucher de soleil cliché. Si c'était Draco, le cliché paraitrait un peu plus vrai. Mais c'est pas Draco, juste un gamin de plus qui veut s'amuser. Draco, Draco ,Draco ,Draco , Draco…. Mais sors de ma tête ! Son poing atterrit rageusement sur le sable, s'enfonçant des grains durs et chauds dans la paume. De mes rêves ! Il en avait clairement marre de toutes ces journées passées à attendre le fantôme de Draco, de fermer les yeux si forts pour revenir au présent quand on lui parlait et qu'il pensait à lui, encore à lui ! De mes baises, de ma vie !
In this heart of mine.
Everybody's got their history
Oui mais : ils s'engueulaient pour un rien, se jetaient dessus, passaient des heures à ne pas se parler, trouvaient l'autre extrêmement agaçant, toutes ces petites manies qui et les excitaient et les dérangeaient. Mais à côté de ça il y avait cette chose indicible, cet aimant qui les dévoraient, qui les attiraient au point d'entrer en collision brutalement et irrémédiablement, cet aimant qui prenait la forme d'un lit, d'une table, d'un banc, d'une porte de chiottes, d'un évier, d'un tapis, d'un comptoir… Et cette force physique leur donnait autant l'envie de s'accrocher l'un à l'autre que de la fuir. La fuir sous des manières bien différentes : un jour ce fut Draco qui s'accrocha au cou d'un autre mec, et le jour suivant ce fut Harry qui défonça la porte de colère, puis il y eut cette fois où le blond partit pour deux semaines sans donner de nouvelles, et la fois d'après où le brun se tapa une minette dans leur lit le jour où Draco revint. Mais s'accrocher aux baisers brûlants, à la manière dont Harry le prenait dans ses bras, à la façon dont Draco s'accrochait au lit, aux yeux verts qui le suppliait de se laisser faire, au cou blanc qui se renversait dans une supplique déroutante. Aux litanies murmurées, aux mots chuchotés, aux cris dévorants, au tourbillon de joie, de folie, de malice qui les engloutissait quand ils étaient tous les deux. Et bien sûr Harry et Draco le savaient, mais pas la force, pas la foi de continuer. Alors peu à peu ils s'étaient écartés, ils se voyaient moins souvent, ils ne rencontraient plus, s'évitaient. Et moins ils ne se voyaient, plus ils cherchaient dans d'autres corps le moyen de se trouver. Parce que finalement, c'est ça qu'il y a entre eux deux, juste du sexe, de la sueur et un orgasme, n'est-ce-pas ? Prenons la facilité, prenons un corps neutre, beau et lisse et oublions toute cette chianlie dans laquelle ils s'étaient vautrés avec ardeur.
On every page a mystery
Toujours les mêmes flashs, les mêmes souvenirs qui venaient s'écraser dans sa mémoire, s'imposer sur toutes autres formes de pensées, continuellement et inlassablement. Et ça le tuait. Comme aujourd'hui il virait des tonnes et des tonnes de mecs de son lit, et pourtant il aurait voulu en garder un. Il éprouvait une intense sensation de culpabilité. Autant pour avoir pensé à Harry tout le long, autant pour l'avoir oublié un court instant quand il venait. Il avait l'impression et de se tromper et de le tromper. Et quand il sortait travailler, s'amuser, il se gourait sur toute la ligne, il le savait. Il aurait dû le voir, rester avec lui, parce que c'était lui.
You can read my diary, you're in every line
Jealous mind never satisfied
Bien sûr qu'il le savait. Il était au courant que Draco se tapait tout le putain de Londres. Qu'il écartait ses cuisses comme une petite michetonneuse dépourvu de toute morale. Bien sûr qu'il était jaloux à crever, qu'il aurait voulu couper les parties génitales de tous ces mecs et celle de Draco. Il se levait le matin furieux, se couchait en colère, rêvait de lui et se maudissait. Il parlait mal, travaillait en dilettante, baisait mal et se sentait mal. Ouaip, lui l'incassable Harry Potter avait été finalement écrasé par une petite pouffiasse blonde qui faisait de sa vie un enfer. Et c'était franchement triste comme constat. Il avait pris des vacances, il était parti loin, loin, loin ! Mais son esprit et son âme restaient accrochés à Londres. Alors, il se dirigeait vers l'aéroport, vaincu par son envie, pour rentrer chez lui, revoir ses amis, revoir ses collègues, essayer d'entre-apercevoir des cheveux blonds au milieu d'une foule de gens guindés venus assister à quelque fête mondaine.
Would i lie to you…
When you wanna see me night and day
Et ce fut ce soir-là qu'il dérapa. Il était pourtant habitué à voir le brun dans des postures plus que compromettantes avec des jeunes filles dans des fêtes. Il était entouré d'une bande de greluches pendues à son bras, riant devant la moue d'une, souriant dans le cou d'une autre, pétrissant sans vergogne les fesses d'une suivante. Et Draco faisait ce qu'il accomplissait de mieux depuis quelques temps, il draguait, se laissait séduire, donnant des sourires à tout va, se laissant emporter dans le coin d'une pièce. Et tout le monde regardait leur jeu se tendre, se détendre, s'accrocher, se séparer. Quand il y avait un Draco Malfoy et un Harry Potter dans la même soirée, c'était souvent le soir des potins et des pages de une le lendemain. Et les deux en profitaient, ne se disaient pas bonjour, mais se cherchaient du regard, espérant que l'autre le verrait profiter de sa jeunesse dans un terrible mensonge. Mais ce soir-là, Draco était assis dans une pièce avoisinant la salle principale, le pantalon sur les genoux et la tête en arrière, essayant de savourer vainement une pipe d'enfer qu'on lui taillait. Et ce soir-là, comme bien d'autres, Harry entreprit de pousser sa conquête contre une porte donnant sur une pièce avoisinant la salle principale, essayant d'apprécier la main dans son boxer qui le serrait durement. Et quand il poussa la porte, il n'entendit pas tout de suite l'exclamation étouffée qui suivit son geste et qui venait du milieu de la pièce. Ce ne fut que quand la fille retira sa main et se cacha derrière lui, qu'il se retourna lentement. Et quelle ne fut pas sa surprise de contempler un Draco Malfoy le regardant sous ses mèches, assis sur un bureau sculpté, des papiers éparpillés tout autour de lui et le visage étonné d'un mec banal tourné vers le brun et qui se trouvait entre les cuisses du blond.
If i tell you that i'm here to stay
Et ce fut comme un déclic dans la tête du mec banal. Il se disait que franchement avoir Draco Malfoy c'était déjà pas mal, mais si en plus Harry Potter se joignait à la partie, cela risquait d'être franchement inoubliable. Les deux mecs les plus potables du Londres sorciers se trouvaient dans la même pièce et ce serait péché que de ne pas en profiter. Alors il planta ses yeux dans ceux de Potter qui ne le regardaient pas et entreprit de continuer sa tâche, léchant avidement le sexe du blond qui eut un hoquet de surprise. Quand les yeux de Potter se posèrent sur lui, il sut que s'il ne prenait pas le dessus tout de suite il finirait en copeaux de banalité sur le champs. Alors il amena sa main près du visage de sa délicieuse future proie et força sa bouche à s'ouvrir pour humidifier les doigts qu'il enfonçait entre ses lèvres.
Would i lie to you, baby
Draco le sentait. Le regard d'Harry posé sur sa bouche, sur son entrejambe, sur toute sa position affreusement sexuelle dans laquelle il était. Et ce fut sans réfléchir qu'il voulut lui montrer ce qu'il ratait ou ce qui l'attendait… Il lécha consciencieusement les doigts qu'on lui offrait, se laissa retourner et planta ses yeux dans ceux d'Harry. Et pendant qu'une douce torpeur s'insinuait en lui, pendant que le mec banal essayait de rester dans la partie, Draco fit quelque chose qu'il n'aurait pas pensé être de capable d'accomplir. Doucement, il ouvrit la bouche, se lécha les lèvres et murmura : « Viens… »
Do you think i give my love away
« Viens… ». Mais ce n'était pas tant le mot qui le força à obéir que le ton lancinant et bas qu'il avait perçu, le gémissement signant la fin de l'ordre, la supplique muette de sa position immorale. Et comme la fille était toujours derrière lui et lui tenait la manche, il la poussa du coude, se débarrassa de sa main qu'il n'avait plus du tout envie de sentir et avança d'un pas dur et lent. Il voyait bien que le mec ralentissait, qu'il regardait Harry s'avancer, ne sachant trop que faire. Mais quand il reçut la main puissante de Potter sur l'épaule qui le jeta hors de son champs de vision, il sut qu'il avait perdu. Alors il prit soin de ne pas refermer son pantalon et de ne pas ramasser sa dignité et se précipita hors de la pièce, jetant un regard à la fille restée près de la porte qui la claqua d'un geste furieux.
Et ce n'est que quand Harry fut debout derrière Draco, les poings serrés et le regard furieux, qu'il ressentit une pointe de honte et de gêne. Ce fut la première fois depuis longtemps que le brun regardait sa croupe l'air envieux et colérique, qu'il posait ses mains autour de sa taille, enserrant durement les hanches qui se crispèrent sous le mouvement. Et cela fit un bien fou à Draco. C'étaient les mains qu'il attendait, le regard qu'il attendait, la respiration qu'il attendait. Et tout ça, tous ces petits détails, le frôlement de la chemise sur sa peau, l'aspect rêche du jean contre ses fesses, le comblait de bonheur.
That's not the kind of game i play…
Alors évidemment ce n'était plus de la passion, c'était de l'obsession. Un vaste mensonge, mais si beau qu'il se devait d' être vrai.
Would i lie to you, baby,
Would i lie to you….
Fin
Merci d'avoir suivi ce court one-shot, qui (review !) pourrait si ça tente quelques-uns de mes chers lecteurs devenir un peu plus….
Vous aurez apprécié le message subliminal qui s'est glissé dans la phrase ci-dessus )
A bientôt !
