Bonjour! Voici ma toute première fanfiction, j'espère qu'elle vous plaira, soyez indulgents s'il vous plait .
Résumé
La guerre est finie. Harry, Ron et Hermione se retrouvent enfin seuls après de longs mois de cohabitation au Terrier. Mais leur répit est de courte durée. Le Ministère fait bientôt appel à eux pour une mission qu'ils ne peuvent refuser : retrouver les mangemorts en fuite. Pour cela, Harry va devoir accepter de collaborer avec la personne qu'il déteste le plus au monde. Mais comme dit le dicton, entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un saut de crapaud.
Crédit : les personnages de "Harry Potter" appartiennent bien entendu à notre chère J.K. Rowling (sans laquelle je ne serais rien), seule cette histoire est le fruit de mon imagination. J'ai fait en sorte de respecter du mieux que j'ai pu les évènement sans trop déformer l'histoire originale. Je voulais faire une suite en bonne et due forme du dernier livre (sauf l'épilogue). Cette histoire se base sur les livres principalement (pas forcément les films). Donc pas de résurrection prodigieuse au programme, désolée (pour le moment en tout cas... mais j'ai un gros soucis : je change souvent d'avis).
L'histoire sera séparée en plusieurs parties avec des ambiances relativement différentes. La première partie est dédiée à la chasse aux mangemorts.
ATTENTION : Je n'ai pas pour habitude d'être prude dans mes descriptions de scènes de sexe, donc certains passages peuvent être choquants pour des personnes non averties.
Homophobes, pour votre bien, je vous conseillerais de ne surtout pas lire cette historie, vous risqueriez de faire d'atroces cauchemars.
Bonne lecture :)
PARTIE 1 : La chasse aux mangemorts
Chapitre 1
6 Novembre 1998
Harry déposa sa valise au pied du lit et poussa un long soupir de soulagement. Enfin. Ils étaient enfin seuls. Plus personne pour leur présenter ses condoléances, les féliciter, les remercier, les acclamer… Ils étaient seuls. Harry avait bien cru que ce moment n'arriverait jamais. Cela faisait maintenant six mois que la guerre était finie. Six longs mois durant lesquels ils n'avaient pas connu un seul instant d'intimité. Six longs mois à donner des interviews, serrer des mains, recevoir des accolades de toutes parts, rassurer la population… « Oui, Voldemort est bien parti, pour de bon ». « Non il ne reviendra pas. »
Il avait raconté un nombre incalculable de fois les évènements qui s'étaient déroulés à Poudlard lors de la guerre, à l'instar de ceux qui avaient été présents… Et qui étaient toujours en vie pour les raconter… Il serra les poings à la pensée de tous ceux qui avaient péri, et les larmes commencèrent à perler aux coins de ses yeux. Mais il se reprit très vite. Il s'était juré de ne pas ternir la mémoire de ses amis disparus en les assimilant à la guerre. Il préférait se souvenir du sourire maladroit mais franc de Tonks, des yeux rieurs et bienveillants de Lupin, du ton bourru et sincère de Fol'Œil, des caresses tendres et affectueuses d'Edwige, des plaisanteries parfois un peu trop lourdes de Fred, de la chaleur rassurante des bras de Sirius, des paroles sages et du regard protecteur de Dumbledore, du dévouement presque effrayant de Dobby… Ils lui manquaient tous énormément, et Merlin seul savait comme il regrettait qu'autant d'êtres chers aient été emportés… Sans compter ceux qui avaient disparus, et qui restaient introuvables depuis des mois. Mais la vie continuait, et s'il savait que ses cauchemars, aussi effroyables qu'incontrôlables, ne s'arrêteraient pas de si tôt, il pouvait au moins s'efforcer de refouler ses sentiments négatifs pendant la journée.
Il commença à défaire sa valise en silence. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été dans un environnement aussi calme. Il faut dire que le Terrier n'était pas l'endroit le plus reposant qu'il connaisse, surtout après le décès de l'un de ses habitants. Les Weasley étaient dévastés, et le mot était faible. Entre les crises de larmes de Molly qui surgissaient à n'importe quel moment, le mutisme borné de George qui n'ouvrait la bouche que pour les salutations d'usage, Arthur qui s'était plongé corps et âme dans le travail, partant à l'aube et ne rentrant que tard le soir quand tout le monde était profondément endormi, l'ambiance des derniers mois qui avaient suivi les enterrements des victimes avaient été tout sauf joyeuse. Mais Harry sentait que chacun se remettait peu à peu… A son rythme et à sa façon. Un flop sonore retentit derrière lui, le tirant de ses pensées.
- Tu as fini de t'installer ? Hermione nous attend dans la salle à manger.
- J'arrive dans un instant.
Ron le fixa un moment.
- Ça va mon vieux ? T'as l'air d'avoir pleuré.
- Tout va bien, ne t'en fais pas.
Le rouquin s'approcha pour poser une main sur l'épaule de son meilleur ami.
- On va les retrouver, tu sais. Je n'en doute pas une seconde.
Harry se contenta de hocher la tête avant que son ami ne disparaisse. Ron et lui se comprenaient parfaitement, encore mieux qu'à l'époque de Poudlard. Leur complicité n'avait jamais été aussi forte, si bien qu'ils arrivaient même parfois à communiquer sans parler. Cela rendait Hermione quelque peu jalouse, mais elle savait très bien qu'elle ne serait jamais mise à l'écart par son fiancé et son meilleur ami. Elle avait appris à accepter cette complicité et ne se vexait même plus lors de leurs discussions silencieuses.
Dans la salle à manger, a jeune fille déposa sur la table le dernier plat qu'elle venait de préparer, et s'installa. L'instant d'après, Ron apparut sur la chaise à côté d'elle et déposa un baiser sur sa joue.
- Merci pour ce repas, ça l'air délicieux.
- Ron, tu sais qu'il y a des escaliers dans cette maison, tu n'as pas besoin de transplaner à tout va.
- Oui, mais c'est beaucoup plus drôle comme ça.
- Nous verrons si tu tiendras le même discours quand tu auras pris vingt kilos à force de ne pas utiliser tes jambes et de manger comme un géant.
- Mais tu m'aimeras toujours, hein ? Même avec vingt kilos en plus ?
- Mais oui bien sûr, Harry et toi, je vous aime plus que tout et ce pour toujours. Mais je ne te promets pas que tu auras toujours le droit à « ça », dit-elle en désignant d'un geste sensuel son propre corps et en embrassant son fiancé.
Ron fit mine d'être choqué et se leva pour enlacer Hermione par derrière.
- Tu ne peux pas me faire ça ! J'ai une lignée à perpétuer, tu sais ?
- Tes frères et sœur s'en donneront à cœur joie.
- C'est vrai. Mais je veux mes propres enfants. Et je veux qu'ils soient de toi. Je veux qu'ils aient ton sourire, tes yeux, ton intelligence, ta loyauté et ta bonté. Je veux qu'ils te ressemblent, tout simplement. Alors tu ne pourras pas me priver de ce magnifique corps, navré pour toi.
- Oh Ron… murmura Hermione en posant sa main sur sa joue alors qu'il enfouit son visage dans son cou.
Harry observait la scène du pas de la porte, derrière le couple, et esquissa un sourire attendrit. Ron et Hermione représentaient tout ce qui lui restait comme famille, et le bonheur de les savoir près de lui et de les avoir dans sa vie était sans borne. Mais il ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Il ne pouvait pas dire qu'il se sentait mis à part car le couple se faisait extrêmement discret en sa présence. Un peu trop même, parfois. Mais il lui arrivait par moment de ressentir une pointe de jalousie face à tant d'amour. Il aurait tant aimé avoir quelqu'un à chérir, lui aussi…
Le souvenir de sa rupture avec Ginny s'imposa alors à lui, et même s'il ne regrettait rien, cela faisait toujours aussi mal…
C'était il y avait un peu moins d'un mois. Les aînés de la fratrie Weasley, qui étaient restés quelques mois suite à la veillée et à l'enterrement de Fred pour soutenir leur parents et leurs frères et sœur, étaient partis la veille, et le Terrier était plongé dans un silence pesant, comme tous les dimanches. Harry et Ginny avaient décidé de sortir pour échapper à cette atmosphère lugubre. Main dans la main, ils marchaient en silence sur le chemin désert qui bordait les champs près de la maison quand Ginny s'était arrêtée. Elle l'avait fixé de ses yeux innocents, enfantins, et elle avait su d'emblée que quelque chose n'allait pas. Après tout, elle observait cet homme et elle était amoureuse de lui depuis assez longtemps pour remarquer ce genre de changement dans ses yeux. Alors Harry s'était décidé à dire ce qui lui pesait depuis quelques jours. Et elle avait su ce qu'il allait lui annoncer avant même qu'il n'ouvre la bouche.
- Ecoute Ginny… Je dois… Je dois te dire quelque chose.
Elle n'avait rien fait pour l'aider, se contentant de le fixer de ses yeux tristes.
- Je… Tu te souviens de la première fois où l'on s'est rencontrés ? C'était sur le quai de King's Cross, juste avant que Ron et moi on…
- Je m'en souviens, l'avait-elle coupé.
Loin de se démonter, Harry avait poursuivit.
- A cette époque, même dans mes pires cauchemars je n'aurais pu imaginer ce qui m'attendait dans ce monde. Mais étant habitué à une vie de solitude et de tristesse, je ne pensais pas que tant de bonnes choses m'arriveraient également. Tout était nouveau pour moi. La magie, bien sûr, mais aussi tout simplement parler avec d'autres enfants de mon âge, me faire des amis, avoir une famille…
Sa voix avait tremblé sur ce dernier mot et il baissa la tête. Car c'était vrai, il considérait vraiment les Weasley comme sa propre famille. Il avait ressenti autant de peine que Ron à la mort de son frère ; il avait tout fait pour soulager les peines de Molly lorsque cette dernière perdait la tête et se mettait à imaginer que Harry était Fred, ce qui, merci Merlin, arrivait bien moins souvent que les premières semaines ; avant la guerre, il adorait passer son temps avec Arthur, à écouter ses anecdotes sur le monde magique et à lui apprendre en retour ce que personne dans l'entourage du vieux sorcier ne pouvait lui apprendre sur les moldus ; il aimait ces moments de détentes, les dimanches après-midi, qu'il passait à lire avec Ginny devant la cheminée du Terrier ou à aider Molly à ranger. Toute trace de gêne avait disparu depuis des années. Oui, personne ne pouvait dire le contraire, il était un membre à part entière de cette famille, et c'était d'ailleurs bien plus comme une sœur qu'il aimait Ginny, et non comme elle aurait voulu qu'il l'aime. Et la dernière chose qu'il souhaitait était qu'elle souffre. C'était pour cela qu'il devait prendre son courage à deux mains et lui dire honnêtement ce qu'il ressentait. Il avait donc pris ses doigts fins entre les siens et avait relevé la tête. Mais comment lui faire comprendre sans la blesser, et sans la perdre, que ce qu'il avait cru ressentir pour elle n'avait été qu'illusion, et qu'il ne s'en rendait compte que maintenant ?
- Ginny…
Mais elle ne l'avait pas laissé finir. Ses lèvres douces s'étaient pressées contre celles du jeune homme dans un baiser presque implorant. Harry avait comprit à l'instant même que les mots n'étaient plus nécessaires. Ginny était intelligente. Elle savait. Il n'avait rien fait pour l'arrêter dans ce baiser empli de tristesse, y répondant même avec ferveur. C'était la dernière fois qu'ils s'enlaçaient ainsi, Harry le savait, et il ne pouvait s'empêcher de ressentir du chagrin. C'était son choix, certes, mais l'amour qu'il ressentait pour Ginny, bien que fraternel, était bien réel et sentir toute sa souffrance dans ce baiser l'avait désolé. Elle s'était écartée doucement, plantant son regard empli de larmes dans les yeux d'Harry. Il se rendit compte que lui aussi pleurait lorsqu'il sentit une larme couler sur sa joue. Après un long moment à se fixer, Ginny avait murmuré :
- Harry… S'il… S'il te plaît.
Il n'avait pas comprit tout de suite ce qu'elle avait voulu dire. Ce n'est que la seconde d'après, quand il s'était retrouvé allongé dans son lit, un sort de silence lancé à la porte par la jeune fille, qu'il avait saisit. Ne s'y connaissant absolument pas dans les choses de l'amour, Ginny et lui n'avaient jamais été plus loin que de simples caresses innocentes. Et ce jour là, la jeune fille avait eu l'air de vouloir y remédier. Et Harry n'avait pas voulu l'arrêter. A vrai dire, il n'avait pas pu. Malgré lui, son corps avait répondu aux caresses appuyées de la rouquine, et très vite, il s'était retrouvé à embrasser tendrement son cou gracile et fin. Il s'était appliqué à mettre toute la tendresse qu'il ressentait pour elle dans chacun de ses mouvements, faute de passion. C'était ainsi qu'il avait effleuré doucement de ses lèvres les tétons dressés de désir, son instinct lui dictant chacun de ses gestes. Lorsque la langue du brun était venue tracer un sillon chaud et humide le long du ventre plat jusqu'à l'antre humectée de son intimité, Ginny n'avait pu retenir un gémissement de plaisir. Ses mains étaient venues caresser les cheveux de son amant, le guidant dans l'exploration de son sexe. Harry ne parvenait plus à réfléchir correctement. Il ne savait comment ni pourquoi, son cerveau avait cessé de fonctionner au moment même où Ginny s'était mise à caresser son entre-jambe. Encouragé par les gémissements de plus en plus haletants de la rouquine, il avait avancé un doigt vers l'ouverture humide, et l'avait inséré très lentement, sans cesser de lécher le petit bouton rougi. Ginny s'était cambré instantanément, allant à la rencontre de ce doigt libérateur. Harry avait remercié intérieurement Seamus et ses revues pour adultes qu'il cachait sous son lit, sans quoi il n'aurait jamais su quoi faire. Au deuxième doigt, c'est un cri de douleur qui s'était échappé de la bouche de la jeune fille, ce qui pétrifia littéralement Harry.
- Ginny, je… Je t'ai fait mal ? Je suis désolé, je…
Elle l'avait fait taire en l'embrassant, posant sa main sur la sienne pour lui intimer de continuer, sans décoller ses lèvres de celles du brun. Après plusieurs minutes, Ginny s'était redressée, et l'avait renversé sur le dos pour le caresser à son tour. Elle n'avait laissé paraitre aucune émotion face à son membre qui pendait mollement le long de sa cuisse, preuve qu'elle ne l'excitait pas, mais son regard s'était légèrement assombris. Loin de se laisser abattre, elle avait saisit le long sexe entre ses doigts et avait commencé un lent va-et-vient, remarquant avec satisfaction qu'Harry avait rejeté la tête en arrière de plaisir. Quand elle sentit que son amant était prêt, elle se redressa et vint se poster au dessus de lui.
- Harry… Harry, est-ce que tu pourrais formuler le sort de contraception ? Il n'y a que les dernières années qui le connaissent… avait-elle murmuré.
Harry l'avait regardé, bouche bée. Elle était tout simplement magnifique, les joues rougies, les cheveux légèrement emmêlés, les lèvres pulpeuses, elle dégageait l'assurance et la féminité, et elle aurait rendu fou n'importe quel homme normalement constitué. Alors pourquoi ne ressentait-il rien ?
- Harry ?
Il sursauta, reprenant ses esprits.
- Oui… Pardon… Euh… Attend que je m'en souvienne, on ne nous l'a montré que deux ou trois fois.
Il sortit sa baguette et murmura un « contraconceptio » en pointant le sexe de la jeune fille. Sans plus attendre, Ginny s'empala sur lui, lui arrachant un cri de plaisir. Mais la rouquine, elle, s'était immobilisée de douleur, les yeux fermés. Une larme roula sur sa joue pale. Harry, inquiet mais tout à fait conscient de la raison de ses larmes, avait recommencé à la caresser et à l'embrasser avec tendresse. Au bout de quelques instants, il était parvenu à lui faire oublier la douleur et très vite, tout deux connurent pour la première fois la jouissance.
Ils étaient restés enlacés toute l'après-midi, sans échanger une parole. Ginny avait laissé échapper quelques sanglots, qu'Harry avait fait mine de ne pas remarquer, se bornant à lui caresser les cheveux et à la serrer un peu plus contre lui. Le repas du soir englouti, ils étaient retournés se coucher, et ils avaient de nouveau fait l'amour avec empressement et désespoir. Harry avait faillit retirer ses paroles plus d'une fois, embrumé par le plaisir sexuel, mais il s'était repris au dernier moment, certain qu'il avait fait le bon choix. Le lendemain, le corps menu avec lequel il s'était endormi la veille avait disparut. Il était descendu dans la salle-à-manger, et avait trouvé Molly en pleurs assise autour de la table. Ginny avait laissé une lettre pour s'excuser, elle avait besoin de changer d'air et était partie vivre chez Bill et Fleur. Harry avait enlacé Molly et lui avait répété maintes fois que non, ce n'était pas de sa faute et que oui, tous ses enfants allaient la quitter un jour, pas à cause d'elle mais tout simplement parce que c'était ainsi que devait être la vie.
C'était il y a maintenant presque un mois, et Harry n'avait toujours pas eu de nouvelle directe de Ginny. Mais il savait par Molly qu'elle prévoyait de rester en France pour entamer sa dernière année de formation de premier cycle à Beauxbatons, mais comme il était trop tard pour cette année, elle allait être l'assistante de Fleur dans son laboratoire et suivrait une formation intensive de Quidditch de haut niveau. Elle envoyait des hiboux régulièrement à sa mère, ce qui avait considérablement calmé l'hystérie de cette dernière. Cependant, Harry avait tenu à dire la vérité à Ron et à Hermione concernant les vrais raisons du départ de Ginny. Le rouquin l'avait un peu mal pris au début, mais avait respecté le choix de Harry, conscient qu'on ne pouvait forcer un personne à en aimer une autre.
Se rendant compte qu'il était resté là un bon moment à rêvasser, Harry s'avança dans la pièce. Ron et Hermione étaient toujours enlacés et se chuchotaient des mots tendres à l'oreille.
- Ne vous dérangez surtout pas pour moi, dit-il, un sourire aux lèvres en passant devant la table de la salle-à-manger.
Le couple sursauta et Ron recula d'un bon.
- Harry ! Nous ne t'avions pas entendu entrer, s'excusa la brunette.
- Voyons Hermione, ça fait presque un an maintenant que vous êtes ensemble et vous êtes toujours gênés de vous enlacer devant moi, ça commence vraiment à devenir vexant.
Il ouvrit le frigo de la cuisine américaine et en sortit une bouteille de bièraubeurre. Il l'ouvrit et en avala un longue gorgée.
- C'est que… On ne veut surtout pas que ça change quoi que ce soit dans notre trio… J'aime Ron mais je t'aime toi aussi tout autant… D'un amour différent bien sûr, ajouta-t-elle devant le regard interloqué de Ron. Et il est hors de question que tu te sente à l'écart.
- Ça je le sais, Hermione, ne t'inquiète pas. Et je ne me sens pas à l'écart. Mais je ne veux pas que vous freiniez vos pulsions pour moi. Après tout vous êtes bientôt mariés.
- Attends, Harry. Personne à part toi n'est au courant et je ne pense pas que ma mère pourrait se réjouir de cette nouvelle avant un moment. Quant à George… Ce qui nous laisse au moins un an ou deux avant d'officialiser tout ça… ajouta Ron avec une tristesse mal contenue dans la voix.
Hermione passa une main réconfortante sur son bras. Harry savait à quel point Ron était impatient de passer la bague au doigt d'Hermione, ne serait-ce que pour enfin apporter une bonne nouvelle dans la famille. Mais il avait peur de la réaction de ses parents, et surtout de celle de son frère. Il s'en voulait de vouloir être heureux alors que le chaos régnait dans sa famille. Non qu'il n'était pas triste de la mort de Fred, mais comme Harry, il était conscient que la vie continuait et que se morfondre et se terrer dans le mutisme ne ferait, de toute façon, par revenir les morts. Mais il tenait à respecter le deuil de sa famille. Harry, lui, était convaincu que c'était justement de ce genre de bonne nouvelle que les Weasley avaient besoin, mais il ne voulait pas presser son ami dans ses choix. Cependant, il refusait d'être un frein à leur bonheur, et s'ils étaient gênés par sa présence, alors il ferait en sorte d'être moins présent.
Le dîner se fit dans un silence total, seulement entrecoupé des bruits de raclement des couverts sur les assiettes. Finalement, à la fin du repas, Harry se leva pour débarrasser et dit d'une voix déterminée :
- Je sors ce soir. Seul.
- Quoi ? Mais Harry, c'est notre premier soir rien que tous les trois depuis longtemps, je pensais que nous allions rester ensemble, regarder un film, se détendre…
- Désolée Hermione, je sais que tu te faisais une joie de cette soirée, mais on vit ensemble, il y en aura plein des soirs comme ça… Mais ce soir, j'ai envie d'être seul… Et puis vous aussi vous avez besoin d'un peu de temps tous les deux.
- Harry, si c'est pour notre réaction de tout à l'heure, je suis désolée, je te promets que…
- Ce n'est pas ça, ne t'inquiète pas. J'ai vraiment besoin de me retrouver un peu seul.
- Mais…
Ron passa un bras autour des épaules de sa fiancée.
- Vas-y mon vieux, et amuse-toi bien.
- Merci.
- Bon… capitula Hermione. Mais tu sais que les paparazzis trainent dans le coin depuis qu'ils savent que nous avons quitté les protections du Terrier ce matin et qu'ils cherchent cette maison. Et par je ne sais quel miracle, ils ne sont pas loin d'y arriver.
- Je sais. Il me reste encore du Polynectar et j'ai emprunté quelques cheveux à Molly avant de partir… Avec son accord, bien sûr. Ca me laissera le temps de quitter le monde magique et de me fondre dans la masse des fêtards de Londres.
- Très bien… Puisque tu as réponse à tout… Mais ne rentre pas trop tard.
- Je vais me gêner, rétorqua le balafré en embrassant le front de sa meilleure amie avant de se diriger vers sa chambre.
Voilà voilà, j'espère que ce premier chapitre vous a plus et qu'il n'est pas trop long surtout (je sais que j'ai tendance à un peu trop forcer sur les descriptions et les digressions, n'hésitez pas à me dire si ça dérange beaucoup).
Merciiii
Le deuxième chapitre devrait pas mettre trop de temps à arriver mais je peux pas vous donner de date précise, peut-être tout de suite, si je m'écroule pas de sommeil (il est déjà 23h au Japon), ou alors dans un ou deux jours, je ne sais pas haha.
