La grande avenue centrale de la ville, habituellement paisible à l'heure de la sieste, fut prise d'assaut par un véhicule prioritaire déboulant à toute allure, tout accessoire sonore et visuel activés, provoquant une vive exclamation de la part des piétons et riverains.

Pour une fois, l'ambulance de la clinique Martel semblait pressée d'arriver à l'établissement de santé, et non pas d'en sortir, à l'étonnement général. À peine "garé" (on ne pouvait même pas le qualifier ainsi) sur la place réservée aux urgences, un homme taillé comme une armoire à glace surgit de la porte conducteur et se précipita à l'arrière du véhicule, ouvrant les deux portes béantes avant de se mettre aux commandes d'un brancard où une femme gisait, hurlant à pleins poumons. Trois autres passagers descendirent de l'ambulance, suivant ce cortège bruyant et hâtif à l'intérieur du centre hospitalier.

-"Madame, voulez-vous bien vous calmer, s'il vous plaît ? Hurler n'arrangera pas les choses vous savez !" Affirma l'homme bâti comme une montagne de sa voix grave et lente.

-"Oui, il a raison Rutee ! Et puis, on s'occupera bien de toi au moins ic..." L'homme blond se fit couper :

-"TOI LA FERME, PARCE QUE C'EST JUSTEMENT A CAUSE DE TOI QUE JE HURLE ! POURQUOI UNE CLINIQUE ?! HEIN ?! L'HÔPITAL N'ETAIT PAS ASSEZ BIEN ?! NON MAIS TU TE RENDS COMPTE QU'ON VA DEVOIR PAYER DES FRAIS EXHORBITANTS DE... ARGHHH !" La femme s'interrompit dans son sermon, prise de douleurs violentes.

-"Ça, c'est bien ma chère sœur... Toujours aussi économe, même à un jour aussi important que celui-ci..." Déclara un homme brun, suivant ce convoi très particulier à travers les couloirs labyrinthiques.

-"Comme le jour de votre mariage ! Tu te souviens Stahn ?! Rutee ne voulait même pas de robe, ni qu'on fasse venir de traiteur ! Au final, j'avais fait à manger pour tous les invités !" S'exclama la dernière personne de la file indienne.

-"...Oui, je m'en souviens très bien, Lilith ! Bon, elle souffre là ! On est bientôt arrivé monsieur..." Le dit Stahn ne se rappelait plus du nom de leur guide.

-"Malik Caesar... Et désolé, moi je suis ambulancier, pas infirmier, alors j'ai encore un peu de mal avec les services, mais on devrait plus être très loin..." Répondit l'homme charpenté, tournant au détour d'un énième couloir...

Puis ils arrivèrent...

Les violentes contractions n'épargnaient guère plus la pauvre Rutee. Ses gémissements de douleur s'ajoutaient à l'ambiance agitée des lieux, le personnel n'étant pas mal sollicité par la quantité de patients supérieure à la moyenne. Tandis qu'elle était accompagnée en salle d'accouchement, un bruit aiguë se fit entendre :

-"EEEEEEEEEEKKKKKKKKKK ! Mais c'est brûlant, espèce de folle !

-REVIENS ICI, PERVERS !"

La maman en devenir pouvait assister à un spectacle suffisamment insolite pour qu'elle oublie sa souffrance durant une poignée de secondes. Elle vit un jeune homme aux cheveux roux traverser le couloir de part en part, poursuivi par une jeune femme dont le regard était noirci de colère. Le bougre sentait fort le thé et avait le visage parsemé de gouttes, il était donc probable que ce breuvage lui avait été cordialement balancé en pleine poire. Et vu que la brunette tenait en mains plusieurs gobelets de la même boisson, elle ne comptait pas s'en arrêter là…

Ils atteignirent la salle d'accouchement, mais malheureusement, elle était déjà occupée. En effet, ils virent des chirurgiens accablés par ce qui semblait être une opération des plus délicates. Mais Malik se risqua tout de même à s'adresser à eux :

-"On va avoir un accouchement, un coup de main et un peu de place ne serait pas de refus !"

Un des opérants leva la tête en direction de l'ambulancier. Prenant le temps de réajuster ses lunettes, il lui répondit, avec toute sa sobriété habituelle :

-"Ah, bonjour, Malik. Eh bien, la salle de chirurgie est libre, et il devrait y avoir le nécessaire en matériel... Meredy, vous voulez bien aller chercher Zelos et Sheena ?

-Tout de suite, M. CURTISS !" Lui répondit-elle, avant de partir en toute hâte à leur encontre.

-"Dîtes, comment ça se fait que vous opériez un patient ici et pas en salle de chirurgie ?" Interrogea le brancardier.

-"Bin, la clim était en panne là-bas, alors… Bon, ne perdez pas de temps, allez-y !"

On prêtait toujours à la clinique Martel une réputation étrange. Bien que le personnel médical de l'établissement fût particulièrement qualifié, leur personnalité et le manque d'organisation faisaient dégager un parfum proche de l'amateurisme. Ainsi, peu de personnes étaient réellement confiantes à l'idée de confier leur vie à quelqu'un d'ici.
Rutee en était bien consciente, mais ce n'était pas le cas de ses proches, surtout du futur père, qui pensait qu'une structure plus petite et familiale était plus adaptée qu'un centre hospitalier public. Au final, elle n'eut pas son mot à dire, que Stahn s'était déjà emparé du téléphone pour appeler la clinique, qui était l'établissement de santé le plus proche...

-"Voilà, nous y sommes, il n'y a plus qu'à attendre leur arrivée… " Dit l'ambulancier.

-"Vous ne pouvez pas m'aider, vous !?" S'insurgea la femme enceinte.

-"Je suis ambulancier, moi, pas sage-femme…" Lui répondit Malik.

Ce fut à cet instant qu'arriva dans la pièce un trio bien singulier : Meredy, le jeune homme poursuivi il y a quelques minutes, ainsi que sa poursuivante. Cette dernière prit la parole :

-"En revanche, moi, je le suis ! C'est bon, Malik, tu peux partir, je m'occupe de notre patiente…

-Ouais, et moi aussi, je vais m'en occuper !" Renchérit Zelos.

-"Mais on n'a certainement pas besoin de ton aide, MOSSIEU LE GYNECOLOGUE !" S'exclama-t-elle.

-"Aurais-tu oublié, très chère, qu'en tant que tel, je suis tout à fait qualifié pour aider cette pauvre femme à mettre au monde ?" Répliqua l'intéressé.

-"Bon, d'accord, là tu marques un point. Mais tu ne t'amuses pas à jouer au pervers avec notre patiente ! Surtout qu'elle ne va probablement pas tarder à accoucher…" Avertit-elle avec une certaine réticence.

-"Dîtes-moi, Madame, à quand remonte votre dernière palpation des seins ?" Questionna Zelos à une Rutee toujours en proie à de violentes contractions.

-"Mais tu crois que c'est le moment de demander des trucs pareilles !? JE VAIS TE TUER !" S'emporta la sage-femme, avant de frapper son collègue avec sa fougue habituelle.

BAÏBA ! Ça part en live, vaut mieux que j'aille chercher M. CURTISS ! Meredy s'en alla en toute hâte retrouver le chef des internes, pour éviter qu'un autre accouchement ne se solde par un échec. Rutee avait de plus en plus peur pour son enfant, entourée d'un ambulancier pas habilité à cet exercice et de ces deux querelleurs censés lui venir en aide.

Il ne fallut pas trois minutes après le départ de l'aide-soignante pour que Jade ne vienne arranger la situation :

-"Sheena & Zelos, ça suffit ! Je crois vous avoir averti plusieurs fois, mais si vous continuez, je vous vire, c'est clair !?"

Il n'appréciait pas tellement jouer de son grade, mais il devait bien reconnaître que cela lui était très utile pour pallier ce genre de troubles. Il reprit la parole peu après :

-"Dîtes, vous ne trouvez pas qu'il manque quelque chose pour notre patiente ?

-Euh… Non, je ne vois pas !" S'exclama le gynécologue.

-"Moi non plus, à vrai dire…" Ajouta son amie (malgré les apparences).

-"Je ne vois pas non plus…" Renchérit Meredy.

-"Aucune idée !" Conclut Malik.

-"Ah, je vois. Et vous comptez la faire accoucher debout ?

-…

-Bande d'idiots ! Allez chercher un brancard, un lit, quelque chose, on ne va pas la laisser mettre à bas debout ou allongée à même le sol ! Magnez-vous !"

Le trio partit en vitesse essayer de trouver quelque chose qui conviendrait le plus vite possible.
Pendant ce temps, l'ancien chercheur en fomicry se confondait en excuse devant la maman en devenir :

-"Toutes mes excuses, MME. KATREA, soyez assurée que nous ferons tout notre possible pour que l'accouchement se déroule dans de bonnes conditions. Voulez-vous que j'aille chercher vos proches ?" Proposa-t-il avec un regard bienveillant.

-"CERTAINEMENT PAS ! Je resterai positive sur mon compte bancaire, bande de rapaces !

-Vous parliez de moi ?" Demanda Stahn, qui entrait timidement dans la pièce.

-"Bon, toi, EVENTUELLEMENT, à la limite tu peux rester... " Répondit Rutee.

-"Euh, c'est moi le père, tu sais..." Se justifia le blond, refermant la porte.

Mais qu'est-ce qu'elle a, cette porte !? S'emporta le flamboyant père en devenir. Non contente de ne pas se laisser entièrement refermer, elle émettait un bruit bizarre. Ce ne fut qu'après avoir lourdement insisté qu'il finit par en avoir raison. Ce qu'il ignorait, c'est qu'à chaque fois qu'il la poussait, Zelos en recevait un coup sec dans le nez. En effet, les trois membres du personnel étaient revenus rapporter ce qu'ils avaient trouvé. Mais comme Stahn n'avait pas remarqué qu'ils s'apprêtaient à le rejoindre dans la pièce, il ignorait qu'il s'acharnait de manière thérapeutique sur le pauvre gynécologue, la sage-femme et l'aide-soignante ayant eu la présence d'esprit de se tenir à distance des coups portés par cette dangereuse surface en bois.
Lorsque le compagnon de Rutee cessa de s'occuper de la porte, le trio put rentrer, et présenter à leur chef leurs trouvailles. Zelos prit la parole :

-"Hé, toi, tu m'as pété le nez, espèce de c…" Commença-t-il à s'insurger à l'égard de Stahn.

-"Nous revoilà, chef !" S'exclama Sheena, ravie d'avoir interrompu son collègue en plein élan, au moyen d'un bon coup de poing dans sa joue.

-"C'est tout ce qu'on a trouvé, M. CURTISS !" Informa Meredy à leur supérieur.

-"Dîtes voir, vous trois… Mes lunettes me jouent des tours, ou ce sont des chaises de l'accueil que vous m'amenez !?" Questionna-t-il, essayant de garder son calme de tous les instants.

-"C'est tout ce qui restait de disponible, Jade !" Affirma le gynécologue.

-"Mais qu'est-ce que vous avez fait du brancard !" S'insurgea le chef des internes.

-"Ça, je sais, Monsieur ! Ce sont les types de la compta', ils me l'ont pris tout à l'heure, ils disaient en avoir besoin…" Répondit Malik.

-"La compta' ! Mais qu'est-ce qu'ils ont à foutre d'un brancard ! Pourquoi vous le leur avez laissé, espèce d'imbécile ?

-Dîtes, ça vous ennuierait de vous occuper de moi ? Non parce que je vais accoucher, là, quand même…" Interrompit une Rutee de plus en plus désillusionnée.

-"Bon, on va se démerder avec les chaises, alors ! Malik, allez me chercher quelque chose de confortable pour le bébé, voulez-vous ? Quant à vous trois, vous allez m'aider, on va s'occuper de la patiente ! Exécution !"

C'était le branle-bas de combat. Tout le monde s'affairait à rattraper les quelques petites difficultés rencontrées jusqu'à présent. Pour Jade, l'objectif était clair : enfin réussir un accouchement dans la clinique Martel. Il n'était pas présent les fois précédentes, aussi ne savait-il pas comment son personnel, pourtant si compétent d'habitude, pouvait foirer tous les accouchements qui se présentaient à eux. Etait-ce de la "malchance" ? Un mauvais concours de circonstances ? Un manque certain de matériel ? Un problème de coordination ? Au vu des événements auxquels il était en train d'assister, il se disait qu'en fait, c'était un peu de tout ça à la fois, et qu'il allait devoir envisager une réunion de tout le personnel médical pour réorganiser radicalement le fonctionnement des lieux. Rutee avait l'impression d'être tombée dans une clinique singulière; en effet, elle n'avait encore jamais entendu parler d'être allongée sur une rangée de chaises bien peu confortable lors d'un accouchement. La pauvre allait encore au-devant d'autres difficultés…

-"Rah, c'est pas vrai !

-Qu'est-ce qu'il y a, Sheena ?" Demanda Jade.

-"Le bébé n'arrive pas à sortir ! On va devoir faire une césarienne !

-Oh non ! MAIS FAITES QUELQUE CHOSE, BANDE DE NAZES !" S'affola Rutee.

-"Merde ! Et bien sûr, on n'a pas le matériel qu'il faut !" Pesta le chef des internes.

-"BAÏBA ! Je vais trouver quelque chose !" Dit Meredy, avant de partir en urgence (littéralement).

-"Tiens bon, ma douce…" Encouragea Stahn auprès de sa compagne.

-"TU SAIS CE QU'ELLE TE DIT, LA DOUCE ?" Rétorqua-t-elle sauvagement.

-"Tu peux le faire, j'en suis sûr, accroche-toi !

-Tu te moques de moi là, Stahn ! J'ai super mal, le bébé ne veut pas sortir… Et pis merde, on me fait accoucher sur des chaises ! La prochaine fois, JE déciderai du lieu !"

Après plusieurs secondes, qui parurent presque une éternité, Meredy revint de manière triomphale :

-"C''est bon, j'ai trouvé ! Une certaine Lilith m'a donné ceci, dans l'urgence !

-Euh, Meredy, tu sais que c'est une louche ?" Lui demanda Jade.

-"Une louche…" Répéta Zelos.

Le reste de l'assemblée demeurait coi.

-"… Ma famille a vraiment des idées pourries !

-On ne va pas bien avoir le choix, malheureusement… Qui s'en charge ?" Questionna Jade, scrutant son équipe à la recherche d'une personne motivée.

-"Oui, qui va servir la sang-gria ?" Ajouta Zelos, tachant à sa manière de détendre l'atmosphère.

-"… Je peux le tuer, chef ?" Interrogea Sheena, pleine d'espoir.

-"Bon, j'ai compris… Meredy, à vous de jouer !" Reprit le chef des internes, avant de remettre la louche entre les mains de la jeune aide-soignante.

Bordel, il n'aurait pas pu le faire lui-même !? Ce n'est pas une clinique, mais un cirque ! La pauvre Rutee, en plus de souffrir à cause de son enfant à naître, avait les nerfs à vif devant un tel chaos.
Après avoir suffisamment "creusé" pour pouvoir extraire l'enfant, Meredy posa la louche et le prit dans ses bras.

-"Félicitations, c'est un garçon !" S'adressa-t-elle au couple.

-"Bon, et maintenant, comment fait-on pour le cordon ombilical ?" Quémanda Stahn.

-"Euh…

-"Si vous n'avez pas de ciseaux, je vous tuerai tous…" Indiqua Rutee, le regard noir ébène.

-"Non, mais j'ai de quoi faire l'affaire !" Rétorqua Jade.

Le chef des internes utilisa ses pouvoirs pour matérialiser sa lance fétiche. À défaut de subtilité, il disposait déjà du tranchant nécessaire à la situation. Mais la nouvelle mère était plutôt réticente à l'idée d'employer cet outil-ci :

-"Il est HORS DE QUESTION que je vous laisse taillader le cordon avec ça, bande de barbares !"

-"C'est bien à toi de dire ça…" Marmonna le nouveau père.

-"QU'EST-CE QUE TU DIS, TOI !?

-Oh, euh rien du tout, penses-tu…

-Me revoilà !" Annonca Malik, refermant la porte sur ses pas.

-"Ah ! Alors, qu'avez-vous trouvé pour notre nouveau-né ?" Lui demanda Jade.

-"J'ai pas fait de miracle, moi non plus…" Rétorqua l'ambulancier, avant de révéler sa trouvaille.

-"Un seau !? Mais ce n'est pas vrai !

-Désolé, j'ai pas pu faire mieux que ça… En plus, il y avait encore du produit nettoyant dedans, fallait que je le rince pour que ça ne sente pas trop la javel et…"

Il ne fallut pas plus de détails pour que le cœur de Rutee ne se mette en état de crise. C'était visiblement le coup de grâce pour elle, qui accumulait les mauvaises surprises depuis qu'elle était admise dans cette clinique pour son enfant.

-"Bordel, elle fait une crise cardiaque ! Sheena, allez me chercher Raven ! En attendant, je vais voir ce que je peux faire ! Faîtes vite !" Ordonna Jade à la sage-femme, après un examen rapide.

Cette dernière s'exécuta, et courut en toute hâte chercher le cardiologue.

Comme prévu, une fois arrivée au service de cardiologie, Sheena n'y trouva personne et elle se dépêcha de faire demi-tour, dévalant une volée de marches et se précipitant à la machine à café de l'entrée où elle ne fut pas surprise de le voir en train de siroter son habituelle dose de café noir. À ses côtés se tenait Lilith, qui semblait apprécier leur discussion.

-"RAVEN ! On a une urgence ! On est en train de réussir un accouchement, mais on est aussi en train de perdre la maman, là !"

Il se gratta l'oreille d'un air dubitatif.

-"Tu peux répéter, s'il-te-plaît, trésor ? J'ai cru entendre que vous aviez réussi un accouchement…

-C'est exactement ce que je viens de te dire, et la partie d'après, tu l'as entendue aussi ?! Magne-toi !" Hurla-t-elle, l'agrippant par la manche et reprenant sa course folle à travers couloirs et escaliers.

-"Hé ! Mon café ! Vas-y mollo, ça va trop vite pour un vieillard comme moi !

-Arrête de geindre et viens sauver notre patiente !" Le réprimanda-t-elle.

Ils finirent par arriver dans la salle fatidique. Sans plus tarder, Raven se munit du défibrillateur situé dans le fond de la pièce, parmi un enchevêtrement de balais et potences en piteux état. Il rapprocha l'appareil de la table d'accouchement de fortune, où Jade pratiquait un massage cardiaque, pendant qu'un petit être tout rose braillait à l'intérieur de ce qui semblait être un seau. Le cardiologue le mit en marche, mais sans grand succès. La machine ne voulait pas charger, et l'électrocardiogramme était toujours aussi plat.

-"Bazar, on va pas y arriver ! Vite, que quelqu'un aille me chercher l'autre défibrillateur qui est à l'accueil !" S'exclama Raven, qui prit le relais de Jade pour le massage cardiaque.

Meredy allait s'exécuter, mais elle n'en eut pas besoin. En effet, le chef des internes commençait à voir rouge (nda : excusez le jeu de mots facile) à cause de toute cette agitation inutile et navrante. S'ils échouaient encore une fois dans ce service, la maternité de la clinique pourrait mettre la clé sous la porte, et il était hors de question de perdre des patients supplémentaires, étant donné que l'établissement était déjà dans le rouge. Pris d'une soudaine montée de colère, il se résolut à employer la solution finale :

-"INDIGNATION !" Hurla-t-il, avant que la foudre ne s'abatte sur le corps inanimé de la nouvelle maman, qui bondit à cause du choc.

Elle se redressa sur les coudes, la mèche fumante, les yeux écarquillés, inhalant à plein poumons. Enfin, elle revivait. Et elle n'allait pas tarder à le leur faire savoir :

-"VOUS SAVEZ QUE VOUS ETES VRAIMENT DES BALTRINGUES !? Je vous signale que je vous voyais faire depuis le plafond, et vous vous y preniez comme des manches !

-Mais alors… Vous étiez un fantôme !? Ça fait quoi, comme effet ?" S'étonna le gynécologue.

-"Un… Un… Un fantôme !?" Bredouilla son amie.

-"BAÏBA ! Bravo, M. CURTISS !" Félicita l'aide-soignante, admirative.

-"Bravo, mon œil ! Si j'y avais laissé ma peau, soyez sûrs que je vous aurais hanté jusqu'à ce qu'on ne dédommage ma famille ! Maintenant, tirez-vous tous, et avec mes proches, mon mec et mon bébé, JE ME CASSE ! Et vous pouvez croire, que je ne vais pas en dire du bien, de votre 'prestigieuse' clinique." Avertit-elle, menaçant le personnel du doigt.

-"Dites-nous le nom du bébé, au moins !" Supplia la sage-femme.

-"Que penses-tu de Kyle, ma petite caille ?" Suggéra le nouveau père.

-"Kyle, Stahn, Brutus… Qu'importe ! Barrons-nous avant que je n'explose cet endroit !"

La naissance du petit Kyle marquait ainsi la première victoire du service maternité de la clinique Martel, mais aussi l'énième démonstration de son mauvais fonctionnement.


Ainsi se termine le premier chapitre de Tales of Surgery, en espérant que ça vous aura plu ! Un conseil, n'y allez pas pour accoucher -surtout si vous êtes une fille ;)- XD

Edit (20/02/2013) : Mini-jeu terminé pour le chapitre 2, merci pour votre participation !

Nous vous proposons un mini-jeu à la fin de chaque chapitre. VOUS allez pouvoir influencer le déroulement du chapitre suivant, en choisissant vous-même la ou les prochaine(s) personne(s) patiente(s) ! Mais comment !? Voici les règles :

-Chaque personne peut désigner jusqu'à 3 personnages candidats (EXEMPLES : Colette, Estelle, Luke);

-Envoyez-moi votre choix par PM, tout choix proposé en review ne sera pas pris en compte;

-Si le personnage demandé est déjà dans le staff, la demande le concernant ne sera pas pris en compte et vous n'en serez pas averti (EXEMPLE : Meredy);

-Si le personnage demandé fait partie du staff mais n'est pas encore apparu, la demande le concernant ne sera pas pris en compte. Vous n'en serez pas averti, histoire de garder la surprise :D;

-Un personnage déjà apparu dans un épisode en tant que patient ou proche du patient ne peut plus être demandé et vous n'en serez pas averti (EXEMPLES : Rutee, Stahn);

-Si les personnages de votre sélection n'ont pas été retenus (en admettant que vous avez respecté les règles ci-dessus), il vous sera toujours possible de les soumettre à nouveau pour le mini-jeu suivant;

-Ce mini-jeu est disponible pendant deux semaines à compter de la publication du chapitre. Après quoi, il faudra attendre la publication du chapitre suivant pour que le mini-jeu soit relancé pour le chapitre d'après. EXEMPLE : vous avez jusqu'au Mardi 19 Février 2013 pour soumettre votre choix concernant la ou les personne(s) patiente(s) pour le chapitre 2, et devrez attendre la publication du chapitre 2 pour que le mini-jeu concernant le chapitre 3 soit lancé et ainsi de suite.

N'hésitez pas, en attendant, à nous dire ce que vous en avez pensé (et aussi, s'il y a des fautes) ! Sur ce, à bientôt !

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