Salut tout le monde !
Je ne poste pas beaucoup en ce moment, mais ce n'est pas pour cela que j'ai arrêté d'écrire, bien au contraire ! J'ai récemment participé à un concours sur un forum Huddy (sweetsauce. xooit. com), pour lequel j'ai écrit un OS que je ne pouvais vous dévoiler avant les résultats du concours.
Le sujet du concours était le suivant: "Avec l'affluence des cas qui se presentent au Dr House, Cuddy est obligée d'ouvrir un deuxieme service de diagnostic au sein de Princeton Plainsboro."
Situation : Quelque part après le 5x07, le baiser a bien eu lieu mais avant la prise d'otage du 5x09
Et pour faire durer le plaisir, comme je poste trop rarement dernièrement, j'ai coupé l'OS en deux puisqu'il était relativement long. Mais rassurez-vous, vous aurez rapidement la suite !
Bonne Lecture ! =)
Lisa Cuddy faisait les cent pas dans son bureau, relevant parfois la tête pour croiser le regard à la fois ennuyé et intrigué de son diagnosticien qui tapotait par terre à l'aide de sa canne, pour montrer son impatience. Elle l'avait convoqué pour lui annoncer quelque chose qui ne lui plairait pas, elle en était certaine, et elle ignorait comment lui apprendre la nouvelle.
- « Ecoutez House… » commença finalement Cuddy, hésitante, en s'asseyant en face de lui, « Je vous ai fait venir car le conseil d'administration a décidé de remanier un peu l'organisation des différents services de cet hôpital et… »
- « Non. » dit House d'un ton ferme en plantant soudainement ses yeux dans ceux de la doyenne qui le regarda, déstabilisée.
- « Comment ça, non ? » s'enquit-elle.
- « Quelle que soit cette décision, et vu les précautions que vous prenez à me l'annoncer, il est évident qu'elle ne va pas me plaire alors je refuse de m'y plier. » continua-t-il tout aussi fermement. « Et ce n'est pas parce que vous êtes si près de moi que j'ai l'impression que je vais étouffer dans votre décolleté, très plaisant soit dit en passant, que je changerais d'avis. » rajouta-t-il d'une voix plus douce, un sourire moqueur aux lèvres et son regard à nouveau fixé sur la poitrine de la doyenne.
Celle-ci soupira profondément, défaitiste. Puis elle se releva brusquement et recommença à faire les cents pas.
- « Je sais très bien que vous détestez le changement et j'ai tout de suite su que c'était une mauvaise idée quand ils m'ont dit que je devrais vous l'annoncer, mais le conseil à pris sa décision, vous ne pouvez rien y faire. »
Le diagnosticien se leva à son tour avec l'aide de sa canne et se rapprocha à de la brunette.
- « Moi non, mais vous, vous êtes la patronne. C'est vous qui prenez les décisions. » dit-il en la fixant de son regard pénétrant.
- « Mais je dois également me plier à celles du conseil d'administration. Croyez-moi, j'ai bien assez de travail comme ça et ça ne m'enchante pas de devoir prendre en charge un plus gros service mais… » se plaignit la doyenne, l'air de rien.
- « Un plus gros service ? Comment ça ? Qu'est-ce que j'ai avoir avec ça ? » s'enquit House, soudainement intéressé.
Cuddy ferma ses yeux un quart de seconde et sourit intérieurement. Bingo. Elle avait réussi à titiller sa curiosité, son point faible. Au moins, maintenant, il daignerait l'écouter.
- « Nous avons récemment remarqué un surcroit d'activité au niveau du service des diagnostiques. Vous avez à peine le temps de terminer un cas qu'un autre s'est déjà présenté à vous, et c'est une bonne chose. Cependant, vous ne traitez même pas le tiers des demandes. Le conseil à pensé qu'il serait idiot de ne pas profiter de votre notoriété et ils ont jugé utile d'étendre votre service. » A ces mots, le diagnosticien fronça les sourcils, mécontent de la tournure que prenait cette conversation mais laissa la doyenne continuer, inquiet de voir l'importance des changements futurs. « Pour ça, ils ont décidé d'engager un deuxième chef de service, quelqu'un qu'ils ont trouvé dans une clinique indépendante du Massachussetts et qui traitera les cas dont vous n'avez pas le temps de vous occuper, tout en vous consultant pour avoir votre avis. » termina la doyenne, se doutant que le diagnosticien ne tarderait pas à exploser.
- « Non. Non, non et non, il est hors de question que je partage mon service. Et il est hors de question que je partage mon bureau ! » s'exclama le diagnosticien, indigné.
- « Ne vous inquiétez pas Docteur House, contrairement à vous, je préfère être au maximum au contact de mes patients pour les diagnostiquer. Je n'ai pas l'intention de vous prendre votre bureau ou la salle attenante. » Les interrompit une voix féminine. House et Cuddy se tournèrent s'un même geste vers la nouvelle venue, qu'ils n'avaient pas entendu rentrer. Devant leur air surpris, celle-ci reprit : « Oh, je ne me suis pas présentée. Kathryn Hoffman, votre nouvelle collègue. » acheva-t-elle avec un sourire séducteur.
Cuddy la jaugea d'un regard sévère. Non seulement elle n'avait pas frappé avant d'entrer dans son bureau, mais en plus, elle n'avait l'air nullement intimidée par la doyenne qui avait pourtant l'habitude d'impressionner les gens. Pire, elle l'ignorait carrément, son regard fixé sur le diagnosticien. Elle lança un regard vers House, espérant qu'il partage son animosité, mais elle dû s'empêcher de soupirer, consternée, lorsqu'elle vit qu'il était bien trop subjugué par le corps relativement parfait de sa nouvelle collègue pour penser à répliquer.
Cette collaboration s'annonçait mouvementée, mais pas forcément pour les raisons auxquelles elle avait pensé au départ…
Pourtant, deux semaines après l'arrivée de la nouvelle diagnosticienne, Cuddy ressentait un certain soulagement. Elle essayait de se dire que c'était parce que House n'avait pas encore fait exploser l'hôpital pour se venger du partage de son service. En vérité, elle était un peu trop contente que les formes de la nouvelle n'aient été qu'une légère distraction pour House et qu'il soit beaucoup trop agacé pour être véritablement intéressée par elle.
En effet, même si elle savait qu'il était stupide d'espérer une réelle évolution de leur relation, quelque chose avait changé en elle depuis qu'il était venu la consoler après qu'elle ait perdu Joy. Depuis qu'il l'avait embrassée. La partie d'elle qui avait passé les 20 dernières années à nier ses sentiments pour lui s'était tue, et elle avait enfin accepté d'admettre qu'elle était amoureuse de lui. Bien sûr, elle n'avait partagé cette nouvelle avec personne d'autre qu'elle-même et elle ne se sentait même pas prête à avoir une véritable relation avec lui. Mais quelque part, savoir qu'il était venu pour elle, que c'est lui qu'il avait embrassé et qu'il était attiré par elle lui mettait le baume au cœur nécessaire à surmonter la perte de sa « presque fille ». Et tant que cette femme ne venait pas se mettre entre eux, elle continuerait de sourire en voyant House arriver en trombe dans son bureau et se plaindre. Comme à ce moment précis.
- « C'est un scandale ! Ça ne peut plus se passer comme ça ! » s'exclama le diagnosticien en s'affalant sur une des chaises qui faisaient face à Cuddy.
Elle ne répondit pas mais lui lança un regard interrogateur pour qu'il continue.
- « La voleuse de service est sur un cas et m'a piqué mon équipe pour le résoudre. TOUTE mon équipe. Je croyais qu'elle était seulement censée me « consulter » pour avoir mon « avis de génie ».
- « Je ne suis pas convaincue d'avoir employé le mot 'génie' », sourit Cuddy. Voyant qu'il allait répliquer, elle reprit aussitôt : « Cependant, j'aurais peut-être dû vous rappeler ce qu'est le partage. Le partage de votre service inclut également le partage de votre équipe si elle en a besoin. Estimez-vous heureux qu'elle ne désire pas en plus partager votre bureau et se contente d'un cagibi au quatrième étage.»
- « Mais maman, elle m'a piqué tous mes larbins ! Elle m'empêche de travailler. » geignit-il.
- « Je sais que vous êtes en attente de résultats d'analyse. Par conséquent, vous n'avez pas besoin de votre équipe pour le moment. »
- « Et qui est-ce qui va remplir ma paperasse ? Me faire du café ? » s'indigna House.
- « Hmmm… laissez-moi réfléchir… » commença Cuddy. « Oh mais je sais ! » s'exclama-t-elle, « Pourquoi ne le feriez vous pas vous-même ? » le questionna-t-elle en souriant d'un air condescendant.
Le diagnosticien fronça les sourcils en cherchant à répliquer. En voyant sa moue boudeuse, la doyenne repris d'un ton plus doux.
- « Ecoutez House… Elle fait son travail. Et d'après les retours que j'ai eu, elle le fait bien. Elle n'est peut-être pas aussi brillante que vous mais les patients l'adorent. Et au niveau du conseil d'administration, ce qui importe, ce sont les résultats. Alors ce n'est pas parce qu'elle vous emprunte votre équipe pendant que vous attendez des résultats que je vais pouvoir la faire virer. En attendant de trouver une meilleure excuse, arrêtez un peu de faire l'enfant gâté et allez embêter Wilson pour que je puisse finir de travailler. » finit-elle d'un ton ferme.
- « La sorcière a peut-être gagné cette bataille mais la guerre n'est pas terminée ! Je trouverais un moyen de la faire tomber ! » s'exclama House en se dirigeant vers la sortie d'un pas décidé, la canne levée vers le ciel, telle une épée. Une fois à l'extérieur, il repassa la tête par la porte et s'adresse directement à Cuddy : « Et pour une fois, en disant 'sorcière', je ne parlais pas de vous ! » Puis il claqua la porte devant le sourire amusé de la doyenne.
Cependant, une semaine plus tard, House n'avait toujours pas réussi à se débarrasser du Docteur Hoffman. Elle était irréprochable. Il avait essayé plusieurs fois de l'énerver, lui faire perdre patience ou la déconcentrer, mais la jeune femme était d'un calme et d'une gentillesse inouïs. Une sorte de Cameron, version chef de service. Et s'il avait au début été attiré par les courbes de la jeune femme, son air suffisant et ses sourires débordant de guimauve lui donnaient désormais des hauts le cœur.
Trois semaines qu'il la supportait, et puisqu'il n'arrivait pas à trouver une faille dans son comportement à elle, il avait intérêt à trouver d'autres moyens s'il ne voulait pas qu'elle reste une semaine de plus. Après tout, cela ne pouvait pas être si difficile, Cuddy n'avait pas l'air de beaucoup l'aimer non plus. Soudainement, il eut une révélation et se gifla mentalement de ne pas y avoir pensé plus tôt. S'il ne pouvait pas faire flancher Hoffman, il était presque sûr d'arriver à faire craquer Cuddy ! Il ne lui restait plus qu'à élaborer un plan et le mettre à exécution…
